lundi 28 juin 2021

Théophile Lamandé, négociant en beurre et œufs, rue du Pré-Chesnay, St Brieuc. 1953-1958

 

 

Dans les années 50, Théophile Lamandé était connu dans le quartier de Robien comme négociant en beurre et œufs, rue du Pré-Chesnay à Saint-Brieuc. L'entreprise sera reprise par la suite par son fils Henri.

 


Les grandes étapes de la vie de Théophile Lamandé

 

 

Théophile Lamandé est né le 14 janvier 1893 à Ploeuc-sur-Lié (22).

Son père Pierre Marie Lamandé exerçait la profession de « garçon coquetier, marchand de beurre ».

Théophile se marie une première fois le 1er juillet 1918 à St Brieuc avec Louise Coquil, commerçante à St Brieuc, décédée en 1931. A partir du 11 septembre 1919, M. Lamandé établit son domicile au 70 rue de Quintin à St Brieuc. Dans un second mariage en 1932, il épouse Louise Lecoq.

D’après les informations fournies dans son registre militaire, il s’installe rue du Pré-Chesnay le 25 févier 1939.

 

Au début des années 50, M. Lamandé se lance dans le négoce de beurre et d'oeufs après avoir fait construire de grands hangars, bâtis sur cave, qui jouxtent la maison d'habitation.

 


Les locaux

 

Les bâtiments étaient constitués de 3 niveaux :

des caves utilisées comme lieus de stockage frigorifique ;

des ateliers de conditionnement et d'expédition ;

des greniers dans la partie sud-ouest, où dormaient certains ouvriers qui commençaient très tôt le matin.

 

Les camions livraient leurs produits dans la cour (4) qui se trouvait entre la maison d’habitation et les bâtiments de l’entreprise Glémot (1).

 

Photo aérienne du site industriel du Pré-Chesnay.

 

 

Photo aérienne du site industriel du Pré-Chesnay.

 

 
Les caves sont accessibles par trois endroits différents. Le premier accès se situe un peu au sud de la maison. Il permet de descendre dans un sous-sol en terre battue et gravillons d'environ 240 mètres carrés. Au fond de cette cave, un escalier en béton permet de rejoindre le niveau du rez-de-chaussée du hangar.

Enfin, un autre accès par camion est possible par la rue François Merlet.

 

Accès actuel au sous-sol enterré. Photo RF 2021

 

Etat actuel du sous-sol enterré qui servait d'entrepôt. Photo RF 2021

 

Les employés

 

C’était une entreprise familiale : en 1958, Théophile Lamandé, 65 ans, en était le patron et on retrouve son fils, Henri, 34 ans, conducteur.

Une partie de la main d’œuvre était de proximité comme la famille Herviou, habitants du tertre Marie-Dondaine.

 

 

L'entreprise Lamandé dans la presse

 

 

Fraude alimentaire

Le 23 juin 1954, le journal Ouest-France révèle qu’un inspecteur des fraudes avait relevé une irrégularité en 1953 dans l’exploitation frigorifique de M. Théophile Lamandé. Ce dernier avait omis de tenir à jour le registre du mouvement d’entrées et de sorties de la marchandise entreposée dans le frigorifique.

Cette fraude a coûté 50 000 francs d’amende à M. Lamandé.

 



 

 

Grave accident à la gare.
Deux employés d’une entreprise de transports pris en sandwich entre deux camions

Le 5 mars 1958 dans Ouest-France est relaté un accident s’étant produit la veille à la gare S.N.C.F dans l’enceinte de la gare de marchandise de la petite vitesse. Les conséquences auraient pu être tragiques.

Un camion de la maison Le Bail, entrepreneur de transports dans le boulevard Carnot, venait d’achever un déchargement de bouteilles de butane vides. Joseph Broudic, le conducteur et son collègue Roland Schoellkoff, quittaient la proximité de la voie ferrée. Ils firent une manœuvre et sortirent à l’arrière de leur camion.

C’est alors que la camionnette conduite par M. Lamandé fils arriva en marche arrière et coinça les deux malheureux entre les arrières des deux véhicules.

M. Broudic s’en tira avec une fracture de la clavicule et son collègue fit un bref passage à la clinique des Villes-Dorées.

Dans l’édition du 13 juin 1958, Ouest-France évoque le passage devant le tribunal d’Henri Lamandé, 34 ans, inculpé de blessures involontaires pour ne pas s’être assuré de ce qu’il y avait derrière son véhicule. Sa condamnation lui coûte 15 000 francs d’amende pour le délit et 3 000 francs pour la contravention.

 

 

La reprise de l'entreprise par Henri Lamandé

 

Après 1958, M. Lamandé atteint les 65 ans et a donc la possibilité de partir en retraite...Il cède  l'entreprise à son fils.
Théophile Lamandé décède quelques années plus tard, à l’âge de 70 ans, le 21 juin 1963 à son domicile, 40 rue du Pré-Chesnay.

Au milieu des années 70, en 1974, la société Lamandé, reprise par le fils Henri Lamandé, s'installe rue de La Fontaine à Trégueux. Elle est présentée comme "Centre de conditionnement d'oeufs".

Henri Lamandé modernise les techniques utilisées et recrute de nouvelles équipes. Il recherche par exemple un responsable d'équipe avec des connaissances en mécanique (annonce du 5 octobre 1974 dans Ouest-France). 

En décembre 1981, l'entreprise Lamandé est à l'honneur au niveau régional. Elle reçoit le logo de l'exportation et une médaille de bronze qui récompense  la très forte progression de son chiffre d'affaire (c'est la banque de la Société générale qui délivre les prix).

 

Henri Lamandé est certainement sur la photo ci-dessous, mais où ?

Photo accompagnant l'article10 décembre 1981 Ouest-France



En 1992, la société Lamandé est autorisée à exploiter un atelier de cassage industriel d'oeufs à Trégueux. Une autre société prend en charge l'enlèvement des coquilles, dirigées vers une entreprise d'amendements calcaires.

Henri Lamandé continue d'habiter rue du Pré-Chesnay jusqu'en 1995 où la maison est vendue.

 

 

Recensement militaire. Archives départementales


 

 

Le saviez-vous ?

 

La société Lamandé s'inscrit dans une longue tradition de maisons spécialisées dans la vente en gros de beurre et oeufs, comme la maison Joulaud. (ci-dessous facture de 1891)


1891. Facture Joulaud. Dossier 3 L 133 Archives municipales
 

 

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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
 


 

Sources


Articles de Ouest-France : 23 juin 1954, 5 mars 1958, 13 juin 1958, 6 août 1958,14 juin 1971, 18 octobre 1974, 1er décembre 1992

 

Entretien avec Mme Quinio, habitante de la rue du Pré-Chesnay. Juin 2021

 

Site Généanet, fiche sur Théophile Lamandé établie par Patrick Thomas, cliquer ici

 

Recensement militaire 1214, vue 360, année 1913. Archives départementales. Cliquer ici   ou sur Génarmor en cliquant ici

 

 

 

jeudi 24 juin 2021

La société de transport Ricard, rue Jules Ferry

  

Dans les années 30, la société de transport Ricard était installée dans la rue Jules Ferry, presqu'en face des usines Sambre-et-Meuse.

Les premiers cars de la société Ricard étaient de la marque Isobloc, avec un moteur arrière à essence, G.M.C 6 cylindres.

 

M. Ricard devant son autocar "Saint-Brieuc-Car"


La maison Ricard possédait aussi une Citroën 11 U qui était utilisée comme taxi.

Le taxi de l'entreprise de M. Ricard

 

M. Ricard et ses enfants.

 

Jusqu'en 1937, la ligne historique qui reliait la gare, en passant par le centre-ville de Saint-Brieuc, à Cesson était exploitée par M. Boulaire. M. Ricard l’a reprise en 1938, son entreprise de transport étant alors située rue du Combat des Trente.

La société Ricard proposait également des excursions.

Image sur le site Histo-tub


 

1957. Site Histo-tub


En 1939, M. Ricard est domicilié rue du Combat des Trente. C’est l’année où il décide de faire construire une maison sur trois niveaux sur un terrain lui appartenant au numéro 103 de la rue jules Ferry.

Monsieur Hédou de la Héraudière est l’architecte de Saint-Brieuc choisi pour ce projet.



 

Sur la photo aérienne ci-dessous, on voit ce qui devait être un emplacement pour les cars Ricard entre deux bâtiments. Celui de gauche (1) était la maison Ricard, juste à côté (2) est de nos jours le local qui abrite le Secours populaire au 107 rue Jules Ferry et celui de droite (3) est un ancien garage, occupé maintenant par des ambulances.





M. Ricard a cessé son activité en 1960 au moment où un arrêté a supprimé les droits d’exploitation de la ligne Saint-Brieuc-Cesson.

 

Fait divers

Le 9 novembre 1956, Ouest-France relate un accident impliquant M. Alexandre Ricard, chauffeur de taxi, rue Jules Ferry.


 

 

 

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Si vous avez des renseignements à communiquer sur l'entreprise Ricard, merci d'utiliser le formulaire de contact

 

Autres articles à consulter sur le blog

 
L'entrepôt des bus municipaux, rue abbé Garnier, cliquer ICI
 
Entreprise de Transport Pierron   ici
 
Entreprise de Transport Le Bail  ici
 
Entreprise de Transport Flageul  ici
 
Le mariage de Marcel Flageul et de Mlle Le Dû, cliquer ICI

 

Toutes les entreprises de Robien. Entrée par ordre alphabétique  ici

 


 

Sources

 

L'excellent site de l'association Histo-tub, fiche 1960-1963

 

Transports Urbains briochins, historique fiche wikipédia 

 

Permis de construire 2 T 51. M. Ricard 1939. Archives municipales

 

 

 

samedi 5 juin 2021

L'histoire de la rue Condorcet, dans le quartier de Robien à St Brieuc

 

 


 

 Le Chat placé en haut de cette cheminée au 2 rue Ferdinand Buisson

 

 

 


 

La façade  de la maison du numéro 3 a été peinte par la fille de M. Bréhand quand il en était le propriétaire. Sa fille avait également réalisé une fresque dans l'école Sainte-Bernadette toute proche.




jeudi 3 juin 2021

Les insolites de Robien. Jeu, les deux font la paire.


Les deux font la paire

Qui aurait cru que l’on trouve autant de jumeaux et de jumelles à Robien !? A moins qu’à force d’être confiné nous ne finissions par voir double, ou triple ! Petit jeu de piste dans les rues de Robien à la recherche de ces bizarreries qui font la paire.

 

Règle du jeu


Si vous faites partie de la famille Smartphone, vous vous baladez en regardant les photos, là pas de problème.

Famille Imprimante, vous tirez le document.

Famille Crayon de papier, notez sur une feuille les différents lieux que vous avez déjà repérés. Maintenant, suivez les repères (re-paires ?), tentez de résoudre les énigmes, attention parfois on s’y perd (paire ?)


 

DOCUMENT A IMPRIMER, EN CLIQUANT ICI
 

BONNE CHANCE !

 

 

Initiales SB sur une grille

 


Ces initiales « SB » sur une grille, où se trouvent-elles ?
Celle de gauche est dans la grande rue (J.J) qui traverse Robien au numéro 78, celle de droite vous la trouverez en voyant sa photo dans l’article sur les maisons du 19e et 20e siècle. C’est à un carrefour où se croisent 5 routes.
"SB", ce sont les initiales de St Brieuc, on les retrouve sur les maisons d’octroi (maison des taxes)
 

Voir l'article sur les maisons de l'octroi, cliquer ici

Voir l'article sur les maisons du XIXe et XXe siècle, cliquer ici

 

 

Briques Le Dû


Celle de gauche, vous retrouverez sa localisation et l’histoire de cette briqueterie dans l’article sur la rue Abbé Garnier. Celle de droite qui à la tête à l’envers, elle est au 34 d’un grand boulevard de Robien qui commence par un H.

Voir l'article sur la rue Abbé Garnier et la briqueterie Le Dû. Cliquer ici

 

 

Portes jumelles


Les portes jumelles voutées sont au numéro 7 de la rue JJ Les portes jumelles de droite sont dans le grand boulevard H.

 

 

Ferronneries de porte


Les ferronneries de porte identiques sont toutes les deux dans la rue qui porte les initiales J J.

En fait, vous pouvez en retrouver de nombreuses dans le quartier. Vous pouvez nous les signaler.

Par exemple au 8 rue Aristide Briand.

 

 

Lions


Le jeune lion à gauche est dans une rue qui longe le tertre Marie-Dondaine.

Le vieux lion à droite était déjà dans l’autre quiz. Pour ceux qui ne l'avait pas déjà trouvé, sachez qu'il est dans la rue où se trouve la plus grande usine du quartier !
 

Voir le quiz Robien insolite, cliquer ici

 

 

Céramiques avec le bateau du Grand Léjon


La plaque de gauche avec le grand Grand Léjon est celle qui se trouve rue Luzel, c’est la maison du président du CAR et il est impossible de la manquer avec la fresque géante de Deux Ben sur le pignon ! Celle de droite est dans une rue discrète, derrière celle de l’abbé Garnier. A quel numéro ? Eh bien c’est écrit dessus !
Si vous voulez tout savoir, au 141 de la rue Jules Ferry, il y en a une autre. 

Voir l'article sur les marques de l'identité bretonne à Robien, cliquer ici
 


 

 

Les plaques avec des maisons bretonnes


Elles sont toutes les deux dans une petite rue qui relie Béziers Lafosse et le boulevard Hoche.
 

Voir l'article sur les marques de l'identité bretonne à Robien, cliquer ici


 

 

 

Les décors de briques et de carreaux de ciment


On les trouve juste à côté de la plus ancienne école du quartier.

 

 

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