vendredi 17 février 2023

Abel Violette, médecin, 2 Avenue des tilleuls dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc


Portrait du docteur Abel Violette. BNF


La maison qui fait l'angle avec l'avenue des Tilleuls au numéro 2 est un exemple remarquable des villas Corlouër. Sa taille et sa richesse architecturale rivalisent avec les plus belles maisons de Saint-Quay. L'influence néo-normande est également très présente.

 

Maison Abel Violette, 2 avenue des Tilleuls. Photo RF

 


Annick Mévellec qui a remis en lumière cette personnalité nous apprend qu'après s'être installé au 21 rue des jardins (actuellement rue Alsace-Lorraine), le docteur Abel Violette acheta cette maison après-guerre au moment de sa retraite. Il y vivra jusqu'en 1951.


Abel Violette créa ici le premier dispensaire de soins de France, en 1916. Il fut le premier directeur du bureau d’hygiène en 1910 à Saint-Brieuc, premier inspecteur de l’hygiène dans le département à partir de 1920. En 1920, il crée une école de plein air à Plérin. Un préventorium, qui accueille une centaine d’enfants de milieux souvent défavorisés, afin de prévenir la tuberculose et qui deviendra plus tard le Centre héliomarin.

Cette histoire est racontée dans Altygo 100 ans au coeur de l'humain, un ouvrage écrit par Alain Lozac'h et publié aux éditions A l'ombre des mots.

 

Altygo 100 ans. Photo Le Télégramme

 

 

Abel Violette est décédé le 31 juillet 1951 dans sa maison du quartier de Robien (indiquée rue du Sergent Béziers Lafosse et non avenue des Tilleuls). La cérémonie s'est déroulée dans l'église de Robien le jeudi 2 août 1951.

 

Décès Abel Violette 1er août 1951 Ouest-France

 

Il repose au cimetière Saint-Michel à Saint-Brieuc.

 

Tombe d'Abel Violette au cimetière St Michel à Saint-Brieuc. Photo RF


 

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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
 

Sources

 

Photo Abel Violette (portrait) BNF

 

Article de Ouest-France consacré au travail d'Annick Mevellec, cliquer ICI


Altygo 100 ans au coeur de l'humain, Alain Lozac'h, éditions A l'ombre des mots.

 
 
 

 

mercredi 15 février 2023

L'histoire de la rue de l'Ondine à Saint-Brieuc

 

Une rue qui doit son nom à un sous-marin !



Le secteur de la rue de l’Ondine est situé à l’ouest de la rue Jules Ferry et au sud du boulevard Hoche. Pendant longtemps, on s'y croyait à la campagne, son développement ne s'est pas fait en un jour. L'origine du nom de la rue est encore un mystère pour beaucoup d'habitants du quartier mais les documents apportés dans cet article devraient permettre de lever le voile sur cette question...

 

L’origine du nom


Des gens du quartier vous expliqueront que le nom vient de la forme de la rue qui ondine ou que cela a pour origine l’onde d’un ruisseau…

La dénomination de la rue vient en fait d’un événement qui s’est déroulé juste dans les années où cette rue a été créée.

Le 3 octobre 1928, à 23 heures le sous-marin Ondine est coulé par un bateau à vapeur au large des côtes de l’Espagne. Le sous-marin part de Cherbourg le 1er octobre pour aller en direction de la Tunisie où il doit mouiller au plus tard le 10 octobre. Chaque jour il envoie un message mais le trois octobre, plus rien, les jours passent. On ne saura que neuf jours plus tard l’issue tragique de cette collision. 

 

Le sous-marin Ondine a été coulé. Le Journal. 13 octobre 1928.





Un habitant de Robien dans les victimes

Ce drame fait la une du quotidien national LE JOURNAL dans son édition du samedi 13 octobre 1928. On y apprend que Yves Anfray, né le 21 décembre 1885 à Plouër-sur-Rance, maitre électricien, habitant au 9 rue Jules Ferry à St Brieuc, figure parmi les victimes.

Anfray. Recensement militaire, classe 1905, vue 236. Archives départementales

Cette nouvelle endeuille tout le quartier, pour preuve ce compte-rendu paru dans l’édition du 28 octobre 1928 du journal « La Croix des Côtes-du-Nord » : « Un service funèbre a été célébré le jeudi 25 courant, en l’église de Robien, à la mémoire du maitre électricien Anfray, qui a été englouti ainsi que ses camarades, à bord du sous-marin Ondine. Une nombreuse assistance est venue témoigner sa sympathie à la famille, à qui nous offrons nos bien sincères condoléances. »


La Croix des Côtes-du-Nord. 28.10.1928



1928, journal paroissial

 

Le journal La Dépêche de Brest publie également un article dans son édition du 24 octobre 1928.
 

Sous-marin Ondine 24 octobre 1928 La Dépêche de Brest

C’est suite à cette tragédie et pour rendre hommage à Yves Anfray, que le nom de Ondine aurait été donné alors par des riverains.
Ce n’est que le 5 février 1959 que le Conseil municipal officialisera cet usage. La demande aurait été faite par M. Lucas, instituteur et ancien conseiller municipal de St Brieuc.

 

Le développement de la Rue de l’Ondine

Rue de l'Ondine, vue aérienne. 2020

 

Le secteur de la rue de l’Ondine, situé à l’ouest de la rue Jules Ferry, est resté jusqu’en 1927 comme un petit coin de campagne, en retrait des grands axes. Il est alors à l’écart de la rue Jules Ferry et de la rue Béziers de Lafosse qui n’est alors qu’un chemin privé. L’avenue des Tilleuls n’existe pas encore.

Ce secteur est aussi au sud d’un boulevard Hoche qui ne ressemble en rien à ce qu’il est de nos jours. C’est un secteur marqué par la présence de l’usine des Forges et Laminoirs, où se trouve aujourd’hui la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. La grande cheminée de l’usine a longtemps été visible de tous aux alentours.

En 1927, les choses changent car est lancé un projet de lotissement, c'est d’ailleurs l'année du commencement des lotissements à Robien. Le Lotissement ACART, consiste en 18 lots à la jonction du boulevard Hoche prolongé et de la future rue de l’Ondine qui n’est pas encore baptisée ainsi. 

 



D'après les souvenirs de Christian Prigent, sept maisons sont construites sur la première portion de la future rue de l’Ondine (voir le dessin dans les  illustrations). Sur le côté gauche on a M. Neuhauser (un Alsacien), M. Edouard Prigent et sa famille, un dépôt des PTT (entretien des vélos des facteurs), un petit chemin partait vers la maison de M. Léon qui élevait des souris pour les laboratoires (!), la maison de M. et Mme Allainguillaume (au numéro 13 actuel). 

Le 25 mai 1929, Ernest Allainguillaume et Maria Julou ont acheté le terrain de Madame Estelle Baggio, veuve de Louis Accard. Maria Julou restera dans la maison du 13 rue de l’Ondine jusqu’en 1996. 

Sur le côté droit, à l’angle du boulevard Hoche, on a M. Ridard, Mme Léa Julou qui logeait au rez-de-chaussée M. Celton, M. Balloir, M. Gouinguené. 

 

Rue de l'Ondine vers 1955. Croquis. Archives Christian Prigent



Ce petit morceau de rue est très large, les arbres que l'on voit de nos jours ne sont pas plantés, il n'y a pas de trottoirs.

Ce bout de rue s’arrête rapidement avec un talus, ouvert en son milieu pour permettre l'accès aux jardins par deux sentiers différents. L’un va vers le Tertre sur la droite et l’autre longe la scierie vers la gauche. Les photos aériennes des années 30-40 montrent les vastes étendues agricoles qui restent encore dans ce secteur. On y trouve des champs de M. Julien Feurgard dont la ferme est au 7 de la rue Jules Ferry. Christian Prigent, enfant à cette époque, se souvient de M. Feurgard qui venait dans ses champs avec son cheval et sa charrette. (voir l'article sur les traces du passé rural à  Robien ).

Des jardins ouvriers font le bonheur des travailleurs des usines du quartier qui peuvent ainsi fournir leur famille en légumes.

A la fin des années 50 des maisons jumelles seront construites mais beaucoup d’emplacements restent vides. Par exemple, dans le virage, il n’y avait alors qu’un grand champ et en montant cette petite butte on arrivait dans la rue du Pré-Chesnay et au Tertre Marie-Dondaine.

Derrière les maisons de la rue dont les jardins donnent sur l’avenue des tilleuls, il y avait un petit ruisseau qui a été busé par la suite. On trouvait aussi des trous d’eau, de petites mares. Au début des années 60, M. Depeigne va être chargé de continuer à lotir cette rue d’une douzaine de maisons, dans la partie où se trouve le large virage. 

La photo ci-dessous est prise en 1971. Au premier plan, on a le boulevard Hoche et au second plan la rue de l'Ondine avec la scierie et son bois entreposé qui occupe une grande place sur le bord de cette rue du côté impair.


Boulevard Hoche et rue de l'Ondine. Photo 1971 Musée de Bretagne.

La rue prend ensuite une toute autre allure avec la construction d’immeubles.
Le premier immeuble est la résidence « Les jardins d’Ondine », construite en 2010.
De son côté, Terre et Baie Habitat réalise un ensemble de 13 appartements rue de l’Ondine. L’architecte Dominique Bonot et SABA architectes optent pour un ensemble qui accorde une large place à un bardage bois, en pin douglas. Des panneaux en verre armé donnent à l’accès commun une grande luminosité. Ce projet a été récompensé par le prix national de la construction Bois en 2012 dans la catégorie « logements collectifs et groupés ». Cette architecture bioclimatique a été distinguée pour sa très haute performance énergétique.

De la rue de l’Ondine, on peut aussi maintenant accéder à la rue Zamenhof, qui est en fait une impasse où sont construites quelques maisons.

 

Panneau de la rue de l'Ondine. Photo RF

 

Deux personnalités de la rue de l’Ondine

Au 5 rue de l’Ondine, une maison de style néo-normand avec un mélange faux pans de bois en béton peint avec des pierres apparentes en granit rose, c’est la maison qu'ont fait construire M et Mme Rilliot en 1937. Ce sont les beaux-parents d'Edouard Prigent qui est venu y habiter avec sa famille en 1953.


Edouard Prigent.


Édouard Prigent, est une figure locale, militant communiste, longtemps adjoint au maire de Saint-Brieuc, épisodiquement maire après le décès d’Antoine Mazier dans les années 60. La ville de Saint-Brieuc a rendu hommage à cet homme politique, habitant de Robien, en donnant son nom à un boulevard.
 

Christian Prigent est un auteur reconnu, qui a publié de nombreux ouvrages. Christian est le fils de Edouard Prigent (portrait ci-dessus), il est né à Robien dans la maison du 5 rue de l’Ondine, le 12 septembre 1945. Il en est parti en 1963, pour faire ses études à Rennes avant de devenir professeur.
Voilà ce que Christian Prigent écrit à partir de ses souvenirs d’enfance : 

« Le serpentin de la rue de l’Ondine rappelle l’ex-chemin des jardins ouvriers, leurs ourlets de groseilliers, j’en salive encore. Tout près, jadis : étang à grenouilles, talus de primevères, fermes pauvres… Le Robien de plusieurs de mes livres, le Robien années 50, insulaire et rugueux, disposé autour de l’axe buissonnier et tortueux de la rue « des Ondines », est celui-là. Sans cesse j’y reviens ».

Extrait du livre de Christian Prigent, Point d’appui (Journal 2012-2018), P.O.L, 2019, p. 34.



 

La rue de l’Ondine à la fin des années 50. Un témoignage de Jean-Claude Rizzo

Jean-Claude Rizzo nous propose un voyage dans la rue de l’Ondine où il habitait à la fin des années 50. Nous partirons de la rue Béziers de Lafosse en nous occupant du côté droit de la rue, les numéros impairs.

« La grande maison qui fait l’angle n’existait pas, ensuite il y avait la famille Cosson et la grande maison en pierre des L’Hôtellier.


Ex maison L'Hôtellier, rue de l'Ondine. Photo RF

 

Après, les maisons jumelles étaient celles de M. Amiot mais il n’y avait rien dans le virage.

Absence de maisons dans le virage de la rue de l'Ondine. Années 60



Derrière se trouvait la scierie Aubin qui occupait un vaste espace. C’est là que se trouve aujourd’hui la grande résidence des Jardins de l’Ondine. 


La scierie Aubin, sur la gauche en venant du boulevard Hoche


En allant ensuite vers le boulevard Hoche, il y avait la petite maison au numéro 13, puis la maison en briques rouges et un peu plus loin au numéro 5, la maison néo-normande d’Édouard Prigent, le conseiller municipal bien connu à St Brieuc. 

 

Maison 13 rue de l'Ondine. Photo RF


On débouchait sur les Forges dans le boulevard Hoche. 

L’immense cheminée était impressionnante, on la voyait de partout. Dans cette entreprise, on embauchait les jeunes en été pour faire « des armatures ». Plusieurs de mes copains y sont allés mais moi j’ai travaillé en été à « L’usine des p’tits pois ». C’était derrière le bar de la Passerelle. J’étais à l’emballage mais il y avait toute la chaine de production, des légumes qui arrivaient, étaient cuits et jusqu’à la mise en boite".

Reprenons de la rue Béziers de Lafosse en nous occupant maintenant du côté gauche de la rue, les numéros pairs. 


La rue de l'Ondine en construction. 1962. Photo Musée de Bretagne



"La première maison (au 58) était celle de M. Lefeuvre, il fabriquait des caravanes pour les forains et son atelier se situait juste là où on rentre aujourd’hui dans la grande résidence.
Ensuite il y avait la maison de la famille Fillon, puis celle de Mme Illion (au 52) et nous, on habitait au 50, la maison jumelle. Ensuite, il n’y avait qu’un grand champ où on jouait au football, de là on pouvait aller dans la rue du Pré-Chesnay à travers champ.
On faisait aussi des courses de vélo dans les rues du quartier. Après on avait la grande en maison en granit du 34, avec un perron, puis plus rien jusqu’au numéro 14 qui fait l’angle maintenant de la rue Zamenhof, mais là il n’y avait que des champs ».


La maison du 34 rue de l'Ondine. Photo RF



Le dépôt des P.T.T Rue de l’ondine

 

Le 5 septembre 1932, M. Louis Crescenci, directeur des Postes et Télégraphes des Côtes-du-Nord, adresse au préfet une demande concernant le dépôt d’essence installé dans le bâtiment servant à la fois de magasin et de garage.

Le directeur précise que « trois véhicules automobiles sont affectés aux services des constructions et dérangements des lignes téléphoniques et à la poste automobile rurale ». L’utilisation de ces véhicules nécessite un approvisionnement en essence par fûts de 200 litres.

L’adresse indiquée de ce dépôt n’est pas encore la rue de l’Ondine mais le boulevard Hoche prolongé. L’intérêt, pour nous, réside dans les plans qui sont joints à cette demande d’autorisation.

Dépôt P.T.T rue de l'Ondine. Série M. 5M89 installations classées. Archives départementales.

 

Paroles d'habitant


"J’ai bien connu cet entrepôt, situé près de l’école Hoche, et où mon père Edgard Soufflet allait prendre son service et sa 2CV camionnette des P.T.T. Il faisait des installations « terminales » qui lui ont permis d’accéder dans des entreprises comme Le Bigot, rue Jules Ferry.

L’entrepôt P.T.T était alors à usage de garage auto (au sens large), un terrain vague sur le côté droit servait au stationnement des remorques que les lignards utilisaient pour le transport des poteaux télégraphiques (derrière des camionnettes Renault modèle Goélette)"

Souvenir de Dominique Soufflet


Dépôt P.T.T rue de l'Ondine. Série M. 5M89 installations classées. Archives départementales.

Dépôt P.T.T rue de l'Ondine. Série M. 5M89 installations classées. Archives départementales.

Dépôt P.T.T rue de l'Ondine. Série M. 5M89 installations classées. Archives départementales.

 

 

Pour prolonger la lecture

Des renseignements très précis sur la maison du numéro 13, cliquer ici 

Les ravages causés par un orage sur le maison de la famille Goinguenet, rue de l'Ondine, à lire dans l'article sur les catastrophes à Robien en 1955, cliquer ici

Le passé rural de Robien, cliquer ici

Maison d'architecte de la rue Zamenhof, cliquer ici

La scierie Aubain, cliquer ici

Les caravanes Lefeuvre, cliquer ici

Immeubles : Résidence Les jardins d'Ondine et appartements Terre et baie, cliquer ici 

 

 

Retour au sommaire, cliquer ICI

 
Anfray. Recensement militaire, classe 1905, vue 235. Archives départementales
 

Si vous avez d'autres renseignements sur l'histoire de la rue de l'Ondine, merci d'utiliser le formulaire de contact. 

 

Sources


« La Croix des Côtes-du-Nord », 28 octobre 1928, en ligne sur le site des archives départementales.

Le Journal, édition du samedi 13 octobre 1928, en ligne sur le site Gallica. 

Recensement militaire, fiche Yves Anfray, classe 1905 images 235 et 236, archives départementales en ligne.

Photo aérienne, archives municipales. 

Série M. 5M89 installations classées. Dépôt P.T.T. Archives départementales.

Article sur les maisons aux 19e et 20e siècle à Robien, histoire de la maison du numéro 13 de la rue de l’Ondine. Cliquer ici

Entretien avec Jean-Luc Rizzo, habitant au 50 rue de l’Ondine dans sa jeunesse. 


Souvenirs recueillis auprès de Dominique Soufflet en février 2022.


Entretien avec Roger Gicquel, habitant de la rue Luzel et apprenti géomètre avec M. Depeigne dans les années 60

Correspondances avec Christian Prigent, mai 2020
Le croquis, qu'il m'a transmis de la rue de l'Ondine aux environs de 1955, a été très utile pour établir les repères sur la photo aérienne des archives.

Extrait du livre de Christian Prigent, Point d’appui (Journal 2012-2018), P.O.L, 2019, p. 34.

Entretien de Christian Prigent avec Pascale Brassinne sur le site remue.net https://remue.net/Christian-Prigent-une-geographie-pathetique

Christian Prigent, vous êtes né à Robien, combien de temps êtes-vous resté dans ce quartier, et à Saint-Brieuc ?

Je suis né à Robien, rue de l’Ondine, en 1945. J’en suis parti en 1963, pour aller faire mes études à Rennes. Après : divers postes de professeur (Rennes, Paris, Berlin, Le Mans). Mais je suis toujours revenu régulièrement à Saint-Brieuc.

Quel souvenir gardez-vous de ce quartier ?

Celui du beau temps de l’enfance, dans un quartier ouvrier (les cheminots de la « Petite vitesse », les usines des Forges-et-Laminoirs et de Sambre-et-Meuse, les jardins ouvriers de la rue de l’Ondine) limitrophe de la pleine campagne et pas bien loin (à vélo !) de la mer. Un quartier alors très vivant, très populaire.

 

 

lundi 13 février 2023

Entreprise Drieu, 32 rue Luzel et boulevard Carnot à Saint-Brieuc. 1966-1989

 

Les Établissements Victor Drieu étaient installés dans le quartier de Robien depuis les années 60. C'était au départ une entreprise de vente de matériaux de construction qui s'est ensuite spécialisée dans la vente de carrelage.

Le premier document ci-dessous est de 1965 et le suivant de 1966. 

Annonce Ouest-France 7 mai 1965


Annonce Le Griffon 1966, n°3
 

 

L’entreprise a été immatriculée le 26 juillet 1977 (mais pourtant on sait qu'elle existait avant) et a été radiée le 10 novembre 1989.


La localisation de l'entreprise Drieu était tout d'abord au 6 ter boulevard Carnot puis elle a déménagé au 32 rue Luzel.


Sur le plan ci-dessous daté de 1971, l'entreprise Drieu est mentionnée, le long du boulevard Carnot où se trouvaient les Forges-et-Laminoirs.


 
Chantier Drieu 1971

 Ci-dessous, une annonce du 26 mai 1972 dans Ouest-France


Dans la période des années 70-80, où l'entreprise s'est spécialisée dans la vente de carrelage et de moquettes, M. Drieu publiait régulièrement des annonces bien visibles dans Ouest-France. L'entreprise était située 32 rue Luzel.

Sur la photo ci-dessous à gauche, on peut voir le bâtiment en retrait de la rue Luzel, avec les matériaux dans la cour.

Sur la gauche, Drieu. Photo 1971

Drieu 29 avril 1972

Drieu 5 janvier 1980

 

Drieu Mai 1981

Annonce Drieu juillet 1981

Des grossistes en peinture se sont ensuite installés dans les anciens locaux de l'entreprise au 32 rue Luzel (ex Igloo, fabriquant de peinture) puis l'entreprise de stockage Enora-box est arrivée en 2007.

  

Faits divers

 

On retrouve trois accidents qui parlent de Victor Drieu ou de son entreprise dans Ouest-France en 1967,1968 et 1971. Le dernier aurait pu être extrêmement grave...

En 1967, au carrefour des Rampes en Plérin, une voiture refuse la priorité à M. Drieu qui arrivait de la direction de Binic pour regagner son domicile à Saint-Brieuc. Tous les occupants de sa voiture sont indemnes et ceux de l'autre véhicule ne sont que  légèrement blessés.

Le deuxième accident relaté est celui d'un camion de l'entreprise, chargé de ciment.


Drieu 14 août 1968

 

Le troisième accident se produit en février 1971. M et Mme Drieu sont impliqués dans une grave collision à Lisieux alors qu’une voiture cherchait à doubler une file de 4 camions :

« Sur la chaussée glissante, la Dyane partit en dérapage et vint heurter le dernier camion de la file qui montait. Celui-ci était conduit par M. Julien Michel, 35 ans, transporteur demeurant 36 rue Bocca à Paris. Sous le choc, la voiture rebondit et vint heurter la D.S. de M. Victor Drieu, 59 ans, négociant en matériaux, demeurant 6 Ter boulevard Carnot à Saint-

Brieuc. La collision fut très violente, M. Drieu était atteint d'une plaie dans la bouche et avait plusieurs dents cassées ; son épouse Mme Drieu se plaignait de douleurs à la poitrine ».

 

Photo de Ouest-France du 4 février 1971

 

 

Si vous avez des commentaires, des témoignages ou des documents sur l'histoire de l'entreprise Drieu, merci d'utiliser le formulaire de contact.

 

 

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Sources

 

Document des Archives départementales sur les Forges-et- Laminoirs.

Annonces Ouest-France et Le Griffon.