lundi 17 juin 2024

L'usine de Sambre-et-Meuse de Saint-Brieuc, en images.

 

Une série de 14 photos de l'usine Sambre-et-Meuse (source : Archives départementales).

Si vous avez des éléments pour renseigner ces photos (à quoi correspondent les produits ? quelles sont les machines que l'on voit sur les photos ?), merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...

 

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3B

4B

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7B

8B

9B. Plots en béton

10B

11 B


12B

13B

14B

lundi 10 juin 2024

Les maisons individuelles du 19e et début 20e à Robien, quartier sud de Saint-Brieuc

 
 
Dans le patrimoine 19e et début 20e du quartier de Robien à Saint-Brieuc, on trouve des maisons de toutes les tailles. Quant au style, on a de grandes maisons avec les mêmes caractéristiques que dans les maisons à bandes: l’architecture est souvent constituée de façades de pierres de taille en granit ou de pierres de constructions recouvertes d'un enduit. Les décors, autour des fenêtres et des portes, allient brique et granit. 
 
Mais dans ces grandes maisons individuelles, les décors sont très fournis, plus complexes et la façade est en retrait de la route, avec un espace clos de grilles et de murets.
 
La maison de ville présente généralement un plan type avec : une porte d’entrée et un couloir, une ou deux fenêtres sur le rue éclairant le salon et éventuellement la salle à manger, une véranda (plus ou moins grande) donnant sur la cour ou le jardin, une cuisine.
A l’étage, on peut avoir deux ou trois chambres et un coin salle de bain.
Au deuxième étage, s’il existe, d’autres chambres et un grenier avec une ou deux mansardes.
Le garage est en option dans le quartier de Robien ! Il est devenu sous-dimensionné pour les véhicules d’aujourd’hui et se voit reconverti à d’autres fonctions.


L'intérêt architectural de la maison individuelle peut aussi résider dans des éléments de décoration ou d'ornementation comme ce
très bel exemple de portail au numéro 1 rue de Trégueux, ces  carreaux de ciments décoratifs rue Guébriant et rue Jean Jaurès ou les épis de faitages de la maison du 4 rue du Coucou.



LA MAISON DU 1 RUE DE TREGUEUX. 1905

 
M et Mme Morvan sont les actuels propriétaires depuis septembre 2017. Ils ont acheté cette maison à M et Mme Coadou, qui l’avaient acheté en 1997 à M et Mme Cerisier Marcel.
Lors de la signature d’achat de notre maison, le notaire a évoqué le fait que c'était une maison d'octroi. C'est ce qui explique les initiales SB sur le portillon qui représentent la ville de St Brieuc, on retrouve ces mêmes initiales rue Jules Ferry sur une autre maison d'octroi. 
Cette maison de la rue de Trégueux aurait été construite en 1905.
 

Ancienne maison d'octroi 1 rue de Trégueux à St Brieuc. Photo RF

Portail 1 rue de Trégueux à St Brieuc. Photo RF




LA MAISON DES 4 et 6 DE LA RUE DU COUCOU. 1895

Cette maison de la rue du Coucou, une des premières construites dans ce secteur, aurait été construite entre 1895 et 1898 par la famille Rouxel. Monsieur Rouxel travaillait dans une menuiserie du quartier Robien.

L'actuel propriétaire est né dans cette maison construite par son grand-père. Il conserve des souvenirs de la maison autrefois, quand par exemple, il fallait chercher l'eau au puits qui se trouvait à l'arrière. Il a vu la cité Vauban se construire (entre 1950 et 1955 environ).
Les initiales HB sur la cheminée sont celles de l'architecte (est-ce H. Bouchet dont on retrouve le nom plusieurs fois dans la rue du Pré-Chesnay très proche?).
Beaucoup plus récemment, en 2007, M Rouxel a fait réaliser trois magnifiques épis de faîtage par Joël Babey un artisan de Plouha. 

Maison 4 et 6 rue du Coucou à St Brieuc. Photo RF

Au fond du jardin, maison 4 et 6 rue du Coucou à St Brieuc. Photo RF

Une maison individuelle plus simple peut parfaitement se révéler intéressante par la connaissance que vous en avez et par l'envie de nous faire partager son histoire !


LA MAISON DU 13 RUE DE L'ONDINE. 1929

Ainsi, dans le cadre de cette enquête, l'actuel propriétaire de la maison située 13 rue de l’Ondine nous a transmis des plans et des renseignements sur les actes notariés. C'est une maison devant laquelle on peut passer sans plus s'arrêter mais les éléments de son histoire nous racontent quelque chose d'intéressant sur le quartier. Tout d'abord on apprend que cette construction de 1929 s'est faite dans le cadre d'un lotissement du boulevard Hoche. Mais il ne faut pas imaginer que cela se passe comme de nos jours avec bien trop souvent des lotissements où les maisons sont standardisées.

Ce projet de lotissement a été lancé en 1927, c'est l'année du commencement des lotissements à Robien. Le premier est le Lotissement ACART, il consiste en 18 lots à la jonction du boulevard Hoche prolongé et de la future rue de l’Ondine qui n’est pas encore baptisée ainsi. La maison du numéro 13 se situe dans ce programme de développement du quartier.
Nous apprenons aussi que les toilettes n'étaient pas situées à l'intérieur mais dans le jardin comme cela se faisait couramment alors en campagne mais aussi en ville.

Maison 13 rue de l'Ondine à St Brieuc. Plans 1929

Maison 13 rue de l'Ondine à St Brieuc. Plans 1929

 
Enfin nous connaissons l'identité des premiers propriétaires : Ernest Allainguillaume et Maria Julou. Le 25 mai 1929, ils ont acheté le terrain de Madame Estelle Baggio, demeurant à Saint-Brieuc 11 rue des Bouchers, veuve de Louis Accard. Ils ont ensuite fait construire la maison du 13 rue de l’Ondine. Après le décès de M. Allainguillaume le 20 août 1955, Maria Julou est restée dans la maison du 13 rue de l’Ondine jusqu’en 1996. 
Ensuite des travaux de réhabilitation ont été effectués et la maison a été transformée par rapport à la construction d'origine. C'est ce qui arrive dans de nombreux cas pour ces maisons modestes du quartier, conçues il y a des dizaines d'années : mises aux normes d'isolation, cloisonnement différent pour de plus vastes espaces, changement des huisseries, salle de bain plus confortable, éventuelle extension... 

Maison 13 rue de l'Ondine à St Brieuc. 2020

Maison 13 rue de l'Ondine à St Brieuc. Plans 1929


LA MAISON DU 5 RUE DE LA PAIX

Roselyne Le Bon nous parle de sa maison située à côté de l'église de Robien :
"J'ai acheté la maison du 5 rue de la Paix en 2014, dans ce quartier où j'avais déjà habité de 1974 à 1977, mais dans la rue du Coucou. J'ai eu le coup de foudre pour cette maison de 1926, sa façade aux chiens assis, sa terrasse en surplomb, sa cour aux poulaillers, et son escalier de bois qui me rappelle la maison de mon enfance à Ginglin.
Elle a été construite par son premier occupant, un maçon et vendue ensuite à M. et Mme Oger, qui y ont vécu avec leur fille, et la grand-mère à l'étage avec un oncle. Jusqu'aux années 70, il n'y a pas de salle de bains et les toilettes sont dans la cour, où le lieu sert désormais de local poubelle.
A la fin des années 70, la chambre de l'arrière est transformée : salle d'eau, WC, et une petite pièce qui sert de bureau. J'aime la distribution des pièces, leur haut plafond, les chambres mansardées, J'adore ma cour bien close, où le soleil d'été est parfois si brûlant au zénith qu'on ne peut y rester, où le soir les murs dégagent la chaleur du jour et où j'arrose mes deux plates-bandes, mes fleurs en pots et mon bac potager sur pied avec l'eau de pluie recueillie dans l'ancien lavoir.

Maison 5 rue de la Paix à St Brieuc


Depuis l'automne 2018, le soubassement de la terrasse a été décoré d'une fresque par Deuxben de Rennes pendant une opération de street-art.

Deux-Ben réalisant la fresque sur la maison 5 rue de la Paix à St Brieuc

 
Par contre l'hiver, malgré le changement de la chaudière et des fenêtres, l'humidité se fait sentir à l'étage et il faudrait isoler les murs.
De l'autre côté de la rue, l'église St Anne me fait face avec ses murs austères et je regrette que les cloches n'y sonnent qu'une fois par mois et à l'occasion des obsèques ! Car le son des cloches est associé à la vie de village. Par contre, à l'arrière, chaque mercredi, de 17h30 à 19h30, la Cimade tient une permanence et les migrants s'y pressent.
De ma rue, on rejoint à pied le cinéma et le marché par la passerelle ou par la place de Robien, on peut aussi y aller par la navette qui s'arrête à 1mn rue Jules Ferry ou rue Jean Jaurès.
Je retrouve ici l'ambiance de village qui régnait à la Ville Ginglin, et une riche vie de quartier."


LA MAISON DU 56 RUE LUZEL. 1902

C’est une maison ancienne du quartier. Elle est construite sur une cave, avec une façade en granit, deux niveaux et comporte un jardin à l’arrière. Deux fenêtres en arrondi apportent une touche d’originalité à la façade sur rue. La petite fenêtre, située juste au dessus d’une élégante marquise en fer forgé, donne l’impression d’une deuxième maison encastrée au premier étage.
En 2019 sur tout le pignon sud, l’artiste Deuxben de Rennes a réalisé une peinture murale qui donne une nouvelle identité à cette maison située en entrée de ville. Claude Joanin et Alain Le Flohic sont ravis du résultat qui s'inscrit dans le développement du street-art à Robien.La porte de garage (avec des oeuvres de Thiago Ritual et Swan) et même la boite aux lettres (oeuvre de Bona Berlin)  portent la marque de ce même style artistique.
D'un point de vue historique, les actes notariés permettent de faire la liste des propriétaires successifs :
Madame Richeux (acquisition le 24 mai 1902). Marie Louise Toque-Richeux et Monsieur Aristide René Eugène Richeux (sous directeur de la Banque de Bretagne en retraite), vente le 7 janvier 1960.
Monsieur Francis Edouard Marie Radegonde Rault et Mme Marie Richard, son épouse, vente le 22 aout 1977.
Monsieur et Madame Belloir, vente le 13 juillet 1990 à Claude Joanin et Alain Le Flohic.

Maison 56 rue Luzel à St Brieuc


MAISON 43 RUE ANNE DE BRETAGNE. 1931

Michel et Martine Le Borgne présentent eux-mêmes leur maison mieux que quiconque :
"Notre maison construite en 1931, achetée en 1976, a été agrandie en créant une lucarne capucine à gauche sur une partie grenier. L’intérieur a bien sûr été entièrement rénové au fil des ans et des moyens financiers. Abattage de cloisons, réfection complète du sanitaire, de l’électricité, du chauffage etc…

Maison 43 rue Anne de Bretagne à St Brieuc. En 1975

Maison 43 rue Anne de Bretagne à St Brieuc. En 2019


Pour une construction de 1931, les fenêtres sont grandes. Ajoutons-y un passe plat entre la cuisine et la salle à manger cela rend la maison très claire à toute heure de la journée.
Mais n’ayant pas de contre cloisons dans la partie ancienne le choix de l’isolation par l’extérieur a été fait en 2009. Nous avons substitué, au survitrage fait par nous-mêmes, un double et, triple vitrage (côté nord), avons remplacé en 2001 le chauffage au fuel par du gaz.
 
Pour les intéressés nombreux dans notre quartier, voici un chiffre montrant que les maisons de pierre peuvent quitter leur statut de maison passoire. Selon les critères du DPE nous sommes passés de 161 Kw /m2/an (sur 6 ans) à 103 kw/m2/an (sur les 10 dernières années). Bien sûr dans notre secteur nombreux sont les habitants qui ont réalisé de tels travaux. Cela n’est-il pas réjouissant de voir se rénover l’habitat de caractère de Robien !!!
 
Depuis la maison, nous avons une vue à la campagne sur la vallée du Chemin des Eaux Minérales et sur le secteur de la Croix St Lambert. D’ailleurs j’ai pu photographier les soleils levants sur les tours depuis 76 jusqu’à leur disparition. J’y ai fait un film de 8 mn qui dort dans mes archives.
Dernier point : les maisons de Robien sont souvent surélevées pour accéder au rez-de-chaussée. Les premiers propriétaires pendant la construction, attendaient de la ville que le niveau de la future rue soit abaissé. Par chance pour nous, ce ne fut pas le cas : notre rez-de-chaussée se trouvant au niveau du trottoir, une passerelle nous permet un accès sans marche. Ainsi nous espérons y passer le plus longtemps possible notre retraite à Robien".

Passerelle, 43 rue Anne de Bretagne à St Brieuc


MAISON DU 36 RUE JEAN JAURÈS. 1930

Jean-François Aubry et Gwenn le Chapelier nous racontent les origines de la maison qu'ils ont longtemps occupée rue Jean Jaurès :
Sur un terrain acheté début 1930 aux WEILL de Paris, Monsieur et Madame HILY font construire une maison la même année par l’entreprise de bâtiments Henri RIDEAU 12 rue Jules Ferry suivant les plans, que nous avons toujours, établis par l’entreprise Graziana-frères . Au rez-de-chaussée : un couloir central menant à l’escalier. A droite une salle (3.50 x 3.50) coté rue et une cuisine sur jardin. A gauche deux chambres. Au premier étage : une cuisine au-dessus de celle du rez-de-chaussée et trois pièces. Au milieu de l’escalier : un WC en saillie sur la façade arrière servait aux deux appartements monsieur et madame HILY logent au rez-de-chaussée. Leur fille, leur gendre Monsieur et Madame Rannou et leurs deux filles habitent au premier. 
Madame Rannou décède en 1969 et l’année suivante Monsieur HILY (lui-même veuf). Alors Monsieur Rannou descend au rez-de-chaussée et sa fille s’installe au premier avec son mari : M et Mme SALVIAT.
Puis Monsieur Rannou part habiter ailleurs, les Salviat occupent la maison tout entière et y font des travaux : les deux chambres du rez-de-chaussée sont réunies pour faire un séjour.
 

Maison du 36 rue Jean Jaurès à St Brieuc.

 
Le terrain de 580 m2 est plus bas que le niveau de la rue. La cave (coté rue) et de plain-pied sur l’arrière avec le jardin. A l’extérieur sur le côté sud de la maison existait un « couloir » de 1 m 25 permettant le passage d’une brouette entre la rue et le jardin. Le lot voisin (N° 38 rue Jean Jaurès) était configuré de la même manière avec un passage mitoyen. En 1969 les deux allées sont réunies permettant le passage de voitures entre les deux maisons. 
Monsieur et Madame Salviat font alors construire à l’arrière un garage sur toute la longueur de la façade ouest. A l’étage ils ouvrent deux portes fenêtres à la place des fenêtres existantes pour la cuisine et le séjour qui donnent alors sur la terrasse aménagée sur le toit du garage. Dans le fond du jardin à proximité du square Barillot est planté un noyer vraisemblablement contemporain de la maison (1930).
Au 22 rue Aristide Briand (ou à coté ?) Il y a un puits dans le jardin et plusieurs jardins communiquent entre eux (et à l’accès à ce puits probablement).

Serrure années 30, vue intérieure, 36 rue Jean Jaurès


Serrure années 30, vue extérieure, 36 rue Jean Jaurès

D'autres maisons individuelles du 19e et début du 20e du quartier de Robien présentent de très beaux éléments d'architecture, en voici quelques exemples dans le boulevard Hoche et rue Cuverville (voir l'article suivant rue Cuverville ici).

44 Boulevard Hoche Saint-Brieuc
Rue Cuverville


Un chantier Graziana dans les années 60

Chantier Graziana. Maquette de M. Malapert. Photo RF avril 2023

La maison du 36 rue Jean Jaurès (voir un peu plus haut) a été bâtie par l'entreprise Graziana dans les années 30. Et cette maquette, œuvre de M. Malapert, évoque un chantier de cette entreprise, mais dans les années 60. 

Cette scène est inspirée d’une histoire familiale : en juin 1964, l’entreprise de bâtiment Graziana, rue de Quintin à Saint-Brieuc, vient d’acheter un camion Berliet GLC neuf. René Malapert, le chauffeur de l’entreprise, va réceptionner le véhicule chez le carrossier Sanson à Saint-Etienne dans la Loire. René Malapert effectue ici sa première livraison sur un chantier de l’entreprise. A cette époque les matériaux du bâtiment n’étaient pas encore sur palettes, les sacs de ciment pesaient 50 kilos et la plupart du temps, les gâchées se faisaient à la pelle.

Chantier Graziana. Maquette de M. Malapert. Photo RF avril 2023

 

Racontez-nous votre maison

Si vous habitez une maison individuelle du 19e ou du début du 20e siècle, et qui présente un intérêt architectural ou humain, racontez-nous son histoire :
connaissez-vous les dates de construction, l’architecte ?
Avez-vous des plans ?
Connaissez-vous les propriétaires successifs ? S’est-il passé des événements importants dans cette maison ?
Comment cette maison a-t-elle évolué au fil du temps (extension) ?
Est-ce qu’il y a eu autrefois un commerce à la place de cette maison ?
Etes-vous satisfaits ou non de votre habitation et pour quelles raisons (éléments de caractère patrimonial, matériaux, jardin, superficie, proximité de commerces et services, logement adaptée aux familles ou autre, économe en énergie) ?

Articles pour prolonger les découvertes sur ce sujet

Les maisons de l'octroi, cliquer ici 
L'histoire des rues : rue de l'Ondine, rue Luzel...

 

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Sources

 « Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine. AVAP » Document de Saint-Brieuc Agglomération (dossier Pdf en ligne)

Archives municipales et départementales.

Archives des journaux du CAR depuis juin 1984.Saint-Brieuc. Étude de géographie urbaine. R. Huon 1946.

Plans et actes notariés transmis par Sylvain Ruffet pour la maison du 13 rue de l'Ondine.

M et Mme Morvan pour la maison du 1 rue de Trégueux.

Claude Joanin et Alain Le Flohic, maison rue Luzel.

Martine et Michel Le Borgne, maison de la rue Anne de Bretagne.

Roselyne Le Bon, maison de la rue de la Paix.

Jean-François Aubry et Gwenn Le Chapelier pour la maison du 36 rue Jean Jaurès

Avec les contributions de Didier Le Buhan, Michel Le Borgne, Xavier Pageot, Mary Simon...

 

 

 

Le commerce dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc en 1948-1949

 Faire l'état des lieux du commerce, de l'artisanat et des services dans le quartier de Robien en 1948-49, c'est essayer de mesurer l'impact de la Seconde guerre mondiale sur ces secteurs de l'économie à une petite échelle. C'est aussi constater l'évolution de la société sur le plan des techniques, des habitudes de vie etc.

Premier constat, on peut faire pratiquement toutes ses courses à Robien dans les commerces de proximité : douze magasins d'alimentation, deux boulangeries, une boucherie, une charcuterie, deux tabacs. Un pharmacien s'est installé.

Du côté des bistrots, on n'en trouve plus que huit mais cinq autres sont maintenant mentionnés dans la catégorie "Restaurants"; cela ne les empêche pas de servir à boire le reste de la journée ! Une crêperie fait aussi son apparition rue Luzel. Les petits artisans sont présents : deux cordonniers, un coiffeur, un tapissier.

Des secteurs nouveaux apparaissent comme ceux liés à des spécialisations : un carreleur, un vitrier, un peintre, un peintre pour l'automobile, réparation de bijoux, une fabrique de produits en caoutchouc (Glémot), une fabrique de chaussures, une clinique, deux sages-femmes, un cabinet comptable, un expert-comptable, un expert-géomètre, une couturière,une fabrique de cylindres, machines à écrire, meubles frigorifiques. 

Les agents d'assurances sont maintenant au nombre de six et les représentants de commerce au nombre de sept.

Les entreprises de bâtiment sont plus nombreuses (six). Le secteur des huiles et graisses industrielles se renforce : cinq entreprises de St Brieuc sur six sont à Robien. Le commerce de matériaux de construction est florissant.

Les secteurs traditionnels du quartier ont résisté : Forges-et-Laminoirs, Aciérie, transports, déménagement, menuiseries, Rigot-Stalars (fabrique de sacs), commerce de gros de légumes, de grains et de boissons, la récupération de papiers, de métaux et de peaux...

La présence des commerces liés au monde rural est toujours importante car on continue d'avoir des chevaux avant les années 50, d'où la persistance de deux négociants en fourrage et d'un maréchal-ferrant.

D'autre part, beaucoup de personnes ont des jardins ouvriers qui assurent une bonne partie de l'alimentation de base. On trouve donc des marchand de grains, pommes de terre en gros, des primeurs...L'entreprise Rigot-Stalars fabrique des sacs pour les fruits et les légumes.

D'autres secteurs disparaissent du paysage du quartier : les grandes conserveries, le charronnage, la forge artisanale, le fourreur, le commerce des pommes à cidre.

La principale source d'archives, pour lister les commerces, reste l'annuaire téléphonique des Côtes-du-Nord de 1948, avec la limite de ne pas tout avoir recensé avec cet outil car certains commerçants ne sont pas abonnés au téléphone !


En plus des commerces, les entreprises, les artisans et les services figurent également dans cette liste car tous font partie du "tissu" du quartier. Vous retrouvez toutes les entreprises dans des articles spécifiques à partir du sommaire.

 

Si vous avez des documents ou des témoignages à partager, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 
  
 
Commerces, services et entreprises à Robien en 1948-49
 

Aciéries

Sambre et Meuse, 82 rue Jules Ferry

 

Alimentation

Bougeard Mlle, 34 rue Luzel

Briand, 105 rue Jules Ferry

Carré Mme, 47 rue abbé Garnier

Carro, bar-épicerie-restaurant, 61 rue Luzel

Docks de l’Ouest, Mme Geffroy, 75 bis rue Jules Ferry

Docks de l’Ouest, 15 rue Jules Ferry (cité dans Ouest-France le 20 mars 1947)

Féléan Denise, Les coopérateurs, 13 boulevard Carnot (cité par Mme Boulaire, nièce de Mme Féléan). Cette épicerie se situait dans la maison juste à côté des transports Le Bail, à l'entrée de leur lieu de stationnement. L'épicerie a fonctionné de 1949 à 1958 avec un déplacement du magasin au numéro 29, toujours dans le boulevard Carnot. Les annonces parues dans la presse locale concernent surtout les années 1957 et 1958. Le commerce était prospère avec tous les cheminots, juste de l'autre côté de la rue, qui s'y fournissaient. Denise Féléan est devenue par mariage Mme Le Lostec, elle est décédée en avril 2008 à l'aube de ses 86 ans ; la famille était de Mûr-de-Bretagne.

Coop 27 janvier 1958 Ouest-France


Coop 12 mai 1958 Ouest-France

Gauvin, E Mme, rue de Trégueux

James, 26 rue Aristide Briand

Landais, 11 rue Jules Ferry

Léchelard Mme, 22 rue de Robien (succède à M. Magadur)

L'Hôtellier Pierre, bar-épicerie, 60 rue Luzel (de 1942 à 1957)

Milonnet, 31 rue Anne de Bretagne

Morvan E, 60 rue Jules Ferry (de 1945 à 1948 environ puis M. Jouannigot a repris)

Pécheux François, ou "Bar des deux Ponts", 65 rue Luzel.

C'était un bar-épicerie tenu par François Pécheux dans les années 30 et jusqu'au début des années 60.

Philippe, 40 boulevard Hoche 

40 boulevard Hoche, épicerie. Photo RF

 

Union économique briochine, boulevard Carnot

L'épicerie Léchelard, 22 rue de Robien. Photo RF

Dans la période de l'après-guerre, les épiceries peuvent devenir le relai des autorités sanitaires comme on le lit dans l'annonce ci-dessous : Aux Docks de l'Ouest, tenus par Mme Geffroy au 75 bis rue Jules Ferry, les familles trouveront un dépôt de lait pour bébé, apporté par la Croix-Rouge Française.


26 avril 1950. Ouest-France

 



 
Le pas de porte du 31 rue Anne-de-Bretagne. Epicerie

 

 

Appareils frigorifiques

Société Bretonne de Meubles Frigorifiques, 53 boulevard Carnot

 

Assurances (agents)

Blanchier , Croix Perron

Louis Cornillet, rue de Robien

Dautry, La Préservatrice, rue Aristide Briand

Jacob, La Séquanaise, 23 rue Condorcet

Lefroit, Croix Perron

Richaux, La Nationale, 56 rue Luzel

  

Automobiles

Luisetti, rue Jean Jaurès

Ranjouan, 19 rue de Robien

Travadon, 113 rue Jules Ferry

 


 

 

Bâches imperméables

Le Charpentier, rue Jules Ferry

 

Beurre, oeufs, volailles (détail)

Cabon, 31 rue Jules Ferry. Mme Boulaire qui habitait dans le quartier se souvient qu'on appelait Mme Cabon "Marie Dubedot" parce que son mari était sacristain à Plaintel. Les enfants accrochaient des casseroles à son vélo quand elle repartait après avoir débarqué ses paniers d'oeufs, son beurre et ses volailles.

 

Bières, entrepôts

Le Ray et fils, rue Jules Ferry

 

J.B Le Ray

Publicité 1953

 

Bijouterie, réparations

Chauvin, 20 rue Jules Ferry (nouveau)

  

Bois de chauffage et charbon

Les fils de Alexis Flageul, rue Jules Ferry

 


 

 

Bois de construction

Hervé, 24 rue Jean Jaurès (nouveau)

Le Cornec, 14 Jules Ferry 

 


 

 

Boucherie (voir le portrait plus détaillé en bas de page)

Le Moulec, 44 rue Jules Ferry

 

Boulangerie

Gelgon, 23 rue Jean Jaurès

Rabin, 17 boulevard Carnot

 


 

  

Brique

Rivière-Letort, 5 rue abbé Garnier

 

 

Cafetiers (voir restaurants)

Bernard, 23 boulevard Carnot

Berthelot (restaurant) 49 rue Jules Ferry

Bougeard François (restaurant), 10 rue Jules Ferry

Jouéo, 113 rue Jules Ferry

Le Bras Mme, 3 boulevard Carnot (à la place de Mme Le Coq, Au Bon coin)

Le Mée, 2 rue Jules Ferry

Rabet, 121 rue de Trégueux

Rault, 30 rue de Trégueux

 

 

Camionneurs

Les fils de A. Flageul, 3 rue Jules Ferry et 17 rue de Robien

Pierron, 9 et 13 boulevard Carnot

Reux, 38 rue Jules Ferry

 

Caoutchouc (nouveau)

Glémot (établissements), rue du Pré-Chesnay

 


 

 

Carrelage (nouveau)

Gaudu, 18 rue Jules Ferry

 

  

Charcutier

Cado, 11 rue Jules Ferry

 

Chaussures (nouveau)

Pitois, 30 rue Émile Zola et 29 boulevard Carnot en 1949


 

Annonce dans le journal L'après-guerre, avril 1949, vue 4

 

Chevaux (Marchand de )

Gicquel, 20 boulevard Carnot

 

Chiffons

Pradat, 47 rue Jules Ferry

Thomas, 21 rue Jules Ferry

 

Clinique

Clinique des docteurs Garnier et Taillandier, rue abbé Garnier

  

Coiffeur

Tumoine, 15 rue Jules Ferry (déjà en 1942, voir l'annonce ci-dessous)

Chez Jean, 48 rue Jules Ferry (Jean Le Croguénec a ouvert son salon en 1934)

 

Annonce coiffeur Tumoine.19 mars 1942 Ouest-Eclair.

 

 

Comptabilité

Allaire, E. rue abbé Garnier

 

Constructions métalliques

Forges et Laminoirs, boulevard Carnot

 

Cordonnier

Laurent H, 24 rue de Robien

Le Moël A, 4 rue Luzel

 

Correspondant SNCF

Flageul, 3 rue Jules Ferry

 


 

 

Couturiers et couturières (nouveau)

Amisse J, 51 boulevard Paul Doumer

 

Couvreur (existait avant Guerre)

Davy F, 1 rue de Robien

 

Couvreur Davy, 1 rue de Robien. Photo RF

 

 

Crêperie (nouveau)

Le Pivert Mme, 38 rue Luzel

 

Cylindres, rectification (nouveau)

Mérienne, rue de Tréfois

 

Courtier de commerce

Cousin, Mme, rue de Robien

 

Cycle (marchand de)

Daden François, rue Jules Ferry

 


 

 

Déménagements et transports

Le Bail, boulevard Carnot

Flageul, 1 rue Jules Ferry

 


 

Droguerie

Droguerie de Robien, C. Le Hénaff, 12 rue Jules Ferry.
En plus du magasin, M. Le Hénaff était artisan peintre.

 

Facture décembre 1941. Archives municipales 3L143


ci-dessous facture 1942 



 

Droguerie et fabrications d’eaux gazeuses

Le Ray, rue Jules Ferry

Buvat, 14 rue Jules Ferry, eaux minérales en gros,

 

Eaux minérales

Compagnie Fermière (Vichy), Mme Buvat, 14 rue Jules Ferry

 

Ebéniste

Hamon, boulevard Carnot

 

Entreprises générales de bâtiment

Davy, 1 rue de Robien

D’Hoogue, Croix Perron

Héneaux, 16 rue Aristide Briand

Raff, 18 rue Jules Ferry

Rideau, 85 boulevard Hoche

Zocchetti, agglomérés, 32 rue Jules Ferry

 


 

 

 

Epiciers  (gros)

Buvat, rue Jules Ferry

 

 

Experts-Comptables

Allaire, rue abbé Garnier

 

Experts-géomètres

Louis Cornillet, rue de Robien prolongée

 

Fils, ficelles, cordages (Entreprise Rigot-Stalars)

Le Charpentier, 80 rue Jules Ferry

 

Fonderies

Aciéries électriques, rue Jules Ferry

Forges et Laminoirs de Bretagne, boulevard Carnot

 

 

Fourrage (négociants)

Les fils Flageul, 1 rue Jules Ferry

Rio Charles, 35 rue Jules Ferry

 


Garages

Travadon, 113 rue Jules Ferry

 

 

Grains (graines et farines, fourrages, tourteaux, engrais)

Cornillet Louis, rue de Robien.

Le Bigot, 6 rue Jules Ferry

 

Factures. Archives municipales. 3L144

 

Louis Cornillet est né à Langueux le 9 novembre 1902. Il habitait rue Jean Jaurès et occupait les fonctions d'agent d'assurances, d'expert agricole, d'expert géomètre ou expert-foncier depuis au moins 1932 et jusqu'en 1965. En tant que géomètre, il s'est occupé de plusieurs ventes importantes dans le quartier de Robien. Plus tard il a ouvert un commerce de graines, plants ; ce domaine l'intéressait et il avait été décoré de l'ordre du Mérite agricole. Il s'était marié avec Marie-Françoise Jaffrain le 22 septembre 1925 à Langueux. A cette époque il jouait dans le club de football de Langueux (voir ci-dessous, on le reconnait car c'est lui qui tient le ballon dans ses mains). Louis Cornillet est décédé le 5 avril 1972 à Saint-Brieuc. 

Fiche individuelle de Louis Cornillet sur Généanet, cliquer ici

Article sur le football, cliquer ici

 


 

Groupages

Le Bail, 11 boulevard Carnot

Les fils de A. Flageul, 1 rue Jules Ferry

  

Hôtel

"Tout va bien", Mme Jouéo, 113 rue Jules Ferry

 

Le Tout va bien

 

 

Huiles et graisses industrielles

Huile Albéric, 1 bis boulevard Carnot

Shell, 28 rue Emile Zola

Société Générale des Huiles de Pétrole, le Coucou

Société P.E.N rue Emile Zola

Société Sprint-Oil (M.Pierron), 36 rue Emile Zola

 

Albéric. Journal L'après Guerre. Avril 1949 Archives départementales

 

 

Machines à écrire (nouveau)

Renouard, 125 rue Jules Ferry

 

Maréchaux-ferrants

Callennec Charles, 3 rue abbé Garnier

Charles Callennec ferrant un cheval

 

Matériaux de construction

Hervé R, 24 rue Jean Jaurès

Le Cornec, 16 rue Jules Ferry

Rivière et Letort, 5 rue abbé Garnier

 

Matériel d’alimentation

Chaumet A, 25 rue Bir Hakeim

On retrouve cette publicité de M. Chaumet en 1964.

 


 

Chaumet, annonce. Journal L'après Guerre, avril 1949. Archives départementales

 

 

Menuisierie

Collet F, 47 boulevard Carnot

Gélard F, rue de Tréfois

Le Moine, 129 rue Jules Ferry

Pignorel-Denoual (SARL), rue du Pont Chapet

 

Métaux (récupération)

Méheut E, 81 rue Jules Ferry

Pradat, 47 rue Jules Ferry

 

Moteurs

Ranjouan frères, rue Condorcet

Travadon, 113 rue Jules Ferry

  

Papiers récupération

Pradat, 47 rue Jules Ferry

Thomas, 21 rue Jules Ferry

 

Peaux récupération

Méheust, 81 rue Jules Ferry

Pradat, 47 rue Jules Ferry

Thomas, 21 rue Jules Ferry

 


 

 

Peintre  (nouveau)

Morvan L, 15 rue Jean Jaurès

 

Peintre en voitures  (nouveau)

Hermann, rue Danton

 

Pharmacie

Tirel, 41 rue Jules Ferry (prend la suite du pharmacien Georges Mahuzier décédé fin 1945, voir l'article qui lui est consacré dans l'article sur le commerce en 1945).
La première trace dans la presse est celle de la pharmacie Tirel, rue Jules Ferry,  de garde le 31 octobre 1947.

 

Pétrole et essences

Desmarais frères, boulevard du Carpont (deviendra rue Zola)

 

Photographe

Hamonet Jules, 48 boulevard Hoche

 

Archives municipales

 

Pommes de terres en gros

Le Bigot, 6 rue Jules Ferry

Rio Charles, 35 rue Jules Ferry

Société fermière bretonne, 4 rue Guébriant

 

Primeurs

Ramio, 31 rue de Robien

  

Représentant de commerce

Albéric, 1 bis boulevard Carnot

Chaumet, 25 rue Bir Hakeim

Guyonnet Emile, pulvérisateur, produits insecticides, 9 boulevard Hoche

 

1939. Archives municipales Facture 3L140

Hervé R, 24 rue Jean Jaurès

Le Bras, 3 boulevard Carnot

Le Pottier E, 49 rue Jules Ferry

Moreau H, rue de Tréfois

 

Restaurant

Berthelot, rue de Robien et 49 rue Jules Ferry

Bougeard, 10 rue Jules Ferry

Jouéo, Mme, Hotel-Restaurant « Tout va bien », rue Jules Ferry

Le Bras (Au bon coin), 3 boulevard Carnot

Tréhorel, 9 boulevard Carnot

Le Chêne Doré, 9 rue Jules Ferry

 

Rouleaux (fabricants de)

Forges-et-Laminoirs, boulevard Carnot

 

Sacs pour l’agriculture et l’industrie

Le Charpentier, 80 rue Jules Ferry

 

Le Charpentier, Rigot-Stalars, 80 rue Jules Ferry

 

 

Sages-femmes  (nouveau)

Guéroué Mlle, Rue Aristide Briand

Sévin Mlle, 42 rue Jules Ferry

 

Sellier

Goupil Albert, 15 boulevard Hoche. M. Goupil est en photo ci-dessous, sur la droite, dans l'édition du 28 janvier 1949.

 


Services rapides

Le Bail, 11 boulevard Carnot

 


 

 

Serrurier

Touzé, 42 rue Jean Jaurès

 

Serrurier 42 rue Jean Jaurès. Photo RF

 

Tabac

Boschat, boulevard Carnot

Kervran, rue Condorcet

 

Tapissier

Reux, 91 rue Jules Ferry

 


 

3 juillet 1948. Ouest-Eclair

 

 

Transports

Lamy R, 37 rue Condorcet

Flageul, 1 rue Jules Ferry

Le Bail, 11 boulevard Carnot

 

Tuilerie

Rivière et Letort, rue abbé Garnier


Vidanges

Le Dortz, rue Luzel

 

Vins en gros

Gloanec, 7 boulevard Carnot

Le Ray, 59 rue Jules Ferry

Entrepôts Buvat, 14 rue Jules Ferry

 


 

Vitrerie (nouveau)

Morvan L, 15 rue Jean Jaurès

 

 

 

La boucherie Le Moulec,  

une histoire de famille 

 

A l'occasion de la cessation d'activité de Robert et Madeleine Le Moulec, un article leur a été consacré dans l'édition de Ouest-France du 1er décembre 1999.

Au moment de raccrocher son tablier, c'était l'occasion de faire le bilan d'une histoire commencée en 1945.

 

Chez les Le Moulec, la boucherie, c'est une histoire de famille. Les parents de Robert s'y étaient installés en 1945. Lui n'a pris la succession de l'enseigne installée au 44 rue Jules Ferry qu'en 1969, mais dit-il : 

"Certains clients viennent se servir ici depuis 42 ans. On finit par connaître leurs goûts et leurs besoins par cœur. 

Je découpai des morceaux choisis, à la demande. Tous les mardis je faisais le marché de Rostrenen, et j'allais en campagne du côté de Saint-Nicolas, Corlay, chercher mes bêtes sur place".

Au début de leur installation en 1969, beaucoup d'ouvrières venaient faire leurs courses avant de rentrer, ou pour leur casse-croûte du midi.

Un jeune couple a pris la relève des Le Moulec en 1999, souhaitant rester dans la tradition de qualité. Béatrice et Bruno Stevant se sont associés avec "L'Herbagère de Bretagne", une association loi 1901, composée d'une trentaine d'éleveurs et de bouchers comme lui et ils valorisent la viande issue d'une agriculture durable. Pour s'adapter aussi à l'évolution du quartier, ils proposent des plats préparés, salades, plat du jour, pizzas, et pour accompagner les viandes une base de vins, conserves et épicerie, produits évidemment issus de l'agriculture durable. 

(A noter que de nos jours, rue Danton, toujours dans le quartier de Robien, des Le Moulec perpétue la tradition de la boucherie.)

 

 

 

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Sources 

 

Archives de Ouest-France 1948-1949

Annuaire téléphonique 1948-1949. Archives municipales de Saint-Brieuc.