mercredi 17 août 2022

Anaclet Wamba, champion du Monde de boxe, Sporting Club Briochin, rue abbé Garnier à Saint-Brieuc


 

Le boxeur Anaclet Wamba marque les esprits dans les années 90 avec des victoires et des titres au niveau mondial

Ce sportif d'exception est lié au quartier de Robien par son attachement au Sporting Club Briochin, le club de boxe de la rue abbé Garnier, et par les combats qu'il a livrés dans la salle de Robien.


Anaclet Wamba

 


 

Une enfance africaine

Anaclet Wamba est né le 6 janvier 1960 à Liranga en République du Congo et c’est dans son pays, à l'âge de 15 ans, qu’il décide de devenir boxeur après avoir assisté à Kinshasa, le 30 octobre 1974, au «combat du siècle » entre Georges Foreman et Mohamed Ali. 

D’abord boxeur amateur sous les couleurs du Congo, en 1980,  il participe aux Jeux Olympiques de Moscou et obtient la neuvième place dans la catégorie des poids mi-lourds : il a tout juste vingt ans.

Deux ans plus tard, il découvre la France et s’installe assez rapidement à Saint-Brieuc.

 

L'éclosion d'un grand champion à Saint-Brieuc

 

Charles Morin, le président du club de boxe, l'accueille rue abbé Garnier. Le premier combat de Wamba à Saint-Brieuc se déroule le samedi 13 mars 1982. La presse est dans l'attente de voir le boxeur fraîchement arrivé à Saint-Brieuc "qui possède, dit-on, une grande classe". Charles Morin espère beaucoup de cette nouvelle recrue : "Si nous pouvions le faire naturaliser, Wamba deviendrait très vite le chef de file du club".(Ouest-France 10 mars 82)

Effectivement, dans ses premières années chez les pros, Wamba reste invaincu lors de ses premiers combats.

Fin mars 1982, Wamba boxe à la salle Savidan de Lannion en mi-lourds contre Leroy de Pont-Saint-Maxence.

Un mois plus tard, en avril 82, Wamba rencontre Michel Moukory, le champion de France depuis 1980, dans le nouveau hall de Brézillet et sort victorieux de cette rencontre.

Moukory 15 avril 82 Ouest-France


Dans un entretien à Ouest-France le 21 octobre 1982, "Charles Morin est persuadé (et il n'est pas le seul) qu'il tient là un boxeur de qualité : "J'aurai beaucoup de problèmes pour lui trouver des adversaires en France. Je devrai m'adresser aux Anglais ou aux Italiens..."

Le 27 novembre 1982, dans la salle du C.O.B, Wamba met K.O son adversaire professionnel Guy Telusson au premier round. 


En février 1983, en quatre reprises de trois minutes, Wamba affronte Mohamed Zaoui, finaliste du challenge du journal L'équipe : cinquante combats et cinq défaites seulement.


Wamba à gauche. 5 février 1983 Ouest-France

 

En janvier 1984, plus de 1800 spectateurs assistent à la victoire de Wamba sur Maurice Gomis par abandon à la septième reprise : "La boxe se porte bien à Saint-Brieuc et Wamba, à l'annonce de la décision, reçoit une folle ovation". (Ouest-France 16 janvier 1984)

 

Wamba vainqueur. 16 janvier 1984 Ouest-France

 

Le 13 octobre 1984 à Saint-Brieuc, Wamba gagne aux points contre l'Allemand Louis Pergaud. "La boxe connaît un bon succès dans le département. Les réunions organisées par le S.C.Briochin ont attiré un nombreux public. Le motif de cet engouement : l'ascension d'Anaclet Wamba..." (Ouest-France 11 octobre 1984)

 

Le 24 janvier 1985, Ouest-France titre : « La rentrée très attendue de Wamba ».

 


 

24 janvier 1985. Wamba à gauche
 

En effet, Wamba n’a pas boxé depuis un bon moment et le public a hâte de le retrouver.  Après avoir battu Pergaud, le champion du S.C.B, entrainé par Albert Huet, affronte le britannique Andrew Gerrard le 26 janvier : c'est un adversaire de taille, susceptible de lui apprendre quelque chose dans l'art de la boxe. En effet, comme on peut le lire dans Ouest-France du 24 janvier 1985 : "Le briochin doit parfaire sa formation. Dans le domaine de la technique et de la vitesse d'exécution, il est à la hauteur. Il a acquis une certaine maîtrise. En garçon intelligent, il s'est très vite rendu compte qu'il fallait aussi de l'expérience pour s'imposer et que les bonnes intentions ne suffisent pas face à quelques vieux "renards" des rings !

 

En avril 1985, Wamba est opposé au 7e poids lourd britannique Garside, lui aussi un redoutable rival. Un match nul aurait été logique mais Wamba est déclaré vainqueur sous les sifflets d'une partie du public !  Que s'est-il passé ? Wamba n'a pas été triomphateur, loin de là, il est même tombé au tapi  au 4e round et l'arbitre compta jusqu'à huit, le champion ne devant son salut qu'au gong qui déclara à la fin du match : "Ce dur combat m'a servi d'excellent entraînement avant de retrouver Pergaud samedi prochain à Brest. Je ne comprends pas très bien la réaction d'une partie du public mais cela va me servir de leçon : tant pis pour le spectacle si je trouve la possibilité de terminer dès le premier round, je ne laisserai plus cette petite chance passer." (Ouest-France, 22 avril 1985)


Garside-Wamba 22 avril 1985. Ouest-France

 

En 1985, Wamba gagne aux points contre Gerrard et sort victorieux de deux autres combats à Saint-Brieuc et Saint-Malo. Il est sur une belle série de dix combats sans défaite dans la catégorie des poids-lourds, avant d'aller affronter Horace Nottice au Royal Albert Hall à Londres, où il est battu le 16 octobre.

 

Wamba manque de combats mais s’entraîne deux fois par jour et continue de progresser.  Sa naturalisation semble en passe d'être réglée à la fin de l'année 1985 mais ne le sera effectivement qu'en fin 1987.

 

 

Wamba au niveau européen et mondial

 

En 1988, la carrière de Wamba se joue maintenant au niveau européen. Un combat doit l'opposer au Belge Yves Monsieur : quatorze combats et deux défaites ! C'est une première étape pour disputer un titre européen. Toujours licencié au Sporting Club Briochin, son professeur est devenu le parisien Dambrosio. Le 13 mars 1988, la salle de Robien est remplie pour voir le champion gagner aux points.

En février 89, Wamba boxe à Saint-Brieuc contre Siriki Sanogo, devant un public conquis. Comme le dit son professeur, Bernard Dambrosio : "Son public est ici. Voyez : la salle est pleine. Je dis chapeau. Quand on organise une réunion à Paris avec cinq combats pros, il n'y a pas autant de spectateurs ! " (Ouest-France 28 février 1989)

Wamba avec sa fille. 28 février 1989. Ouest-France


Wamba dominateur devant Sanogo 28 février 1989. Ouest-France


En avril 1989, un millier de passionnés de boxe assiste à la victoire expéditive de Wamba  contre l'Anglais David Muhammed, en douze minutes : "Un vent de passion a secoué les gradins de la salle omnisports de Plérin. Inquiets, mais jamais résignés, puis libérés, les supporters de Wamba peuvent être rassurés :  une chance européenne devrait lui être offerte prochainement."  (Ouest-France 24 avril 1989)

 

24 avril 1989 Ouest-France

L'ascension de Wamba se poursuit : le 12 novembre 1989, il devient champion d'Europe après son combat contre Angelo Rottoli, à Naples, en Italie, dans une salle pourtant toute acquise à l'Italien. Charles Morin aurait bien aimé organiser le combat à Saint-Brieuc mais les finances du club ne le permettaient pas.

En 1990, Wamba ne livre pas beaucoup de combats. Il rencontre John Held en janvier. Le 20 octobre, il bat l'Américain Crower dans la salle de Robien. 

 

Affiche Wamba-Crower 20 octobre 1990. S.C.B

 

Le samedi 8 décembre 1990, Wamba affronte Duran à Ferrarra en Italie pour un championnat du monde. Mais, après un combat où Wamba semble devoir l'emporter aux points, les juges donnent l'avantage à l'Italien. 

Wamba abattu...11 décembre 1990. O-F
 

Une revanche est organisée six mois plus tard et, le 20 juillet 1991, Wamba acquiert son titre de champion du monde en battant Massimilio Duran à Palerme.

Après avoir atterri à Orly, Wamba, auréolé de son nouveau titre, vient retrouver Charles Morin chez lui à Saint-Brieuc. Poignée de main affectueuse. "T'as pas l'air content", lui lance Charles Morin. "Si, si, ça va" lui répond Anaclet. Le champion raconte que les jours avant le duel ont été difficiles, Duran multipliant les provocations dans la presse. Mais après sa défaite, Duran déclara que Wamba était vraiment un grand combattant. "Et à l'écart des discussions, la petite Jessica Wamba savoure le paquet de sucettes au lait offert par Marie Morin. A son âge, elle ne sait pas encore qu'Anaclet est un grand champion. Pour elle, il est encore mieux que cela : c'est son papa"...(D'après Ouest-France du 23 juillet 1991)


Chez Charles Morin. 23 juillet 1991 Ouest-France

Le vendredi 13 décembre 1991, Wamba remet en jeu son titre de champion du monde des lourds-légers WBC devant Duran. La chaîne Canal + retransmet la soirée en direct.

 

Wamba 13 décembre 1991 Ouest-France

 

Dambrosio, son entraîneur, est confiant : "Anaclet n'a jamais été aussi bien physiquement et dans sa tête". Et c'est effectivement Wamba qui conserve son titre ce soir-là... 

 

Charles Morin, président du S.C.B et Wamba. 25.11.1991 OF
 

 

Entre deux championnats du monde, Wamba est capable de répondre en toute simplicité à l'invitation d'une classe de collège qui mène une enquête sur le sport de haut niveau avec leur professeur Henri Boitard.

27 mai 1992 Ouest-France
 

 

Le 13 juin 1992, Wamba rencontre le russe Andreï Rudenko à Bercy et remporte le combat.

Après la victoire sur Rudenko. 15 juin 1992 Ouest-France
 

 

 

Anecdote

En octobre 1992, invité d’honneur au Parc des Princes où il devait donner le coup d’envoi de PSG-Metz, Wamba a failli manquer la cérémonie : il avait oublié son carton d’invitation. Le boxeur Jean-Claude Boutier est venu à la rescousse et tout est rentré dans l’ordre. Deux boxeurs de cette stature, ça ouvre des portes !

 

 

Le 16 octobre 1992, le champion du monde des lourds-légers d remet son titre en jeu à 32 ans avec l'ambition, en même temps, de conquérir l'Amérique. Pourtant, dans le privé, Wamba reste un homme discret : "Ni strass, ni paillettes. Anaclet élève ses enfants, retape des vieilles bagnoles et part plus souvent qu'avant à Paris pour s'entraîner." (Ouest-France 16 octobre 1992)

 

16 octobre 1992 Ouest-France

Dans ce combat, devant plus de 5000 personnes, Wamba ne fait qu'une bouchée de son adversaire Andrew Maynard, champion olympique des mi-moyens, en le mettant au tapis dès le premier round.

 

Wamba-Meynard. Photo Youtube.com

 

Les frères Acariès, qui le suivent, lui cherchent des adversaires aux États-Unis.


19 octobre 1992 Ouest-France

 

En octobre 1993, c'est la première fois depuis soixante ans que deux français s'affrontent dans un championnat du monde. Les frères Acariès, qui organisent les combats, choisissent la salle Marcel Cerdan à Levallois-Perret.

Wamba y affronte le jeune et talentueux champion d'Europe, Akim Tafer.

Tafer est certain de remporter la victoire comme il l'assure dans Ouest-France le 16 octobre : "Ce titre, je le veux et je l'aurai. J'ai beaucoup travaillé...Je sais que je vais souffrir. Ce sera l'efficacité de mon punch contre son jeu académique, mais je ramènerai le titre chez moi".

Akim Tafer déclare aussi que Wamba est trop vieux, qu'il va l'envoyer en retraite pour qu'il s'occupe de ses enfants. Wamba est piqué au vif.


Wamba-Tafer 16 octobre 1993 Ouest-France

Wamba conserve encore une fois son titre devant Akim Tafer qui jette l’éponge au huitième round.

 

 

18 octobre 1993. Ouest-France

Tafer-Wamba Site Journaux Collection.com



Sur le plan local, en décembre 1993, Wamba est très suivi par le public sportif. Il remporte le Menhir d’Or récompensant le meilleur champion des Côtes-du-Nord. Plus de 50% des bulletins portaient le nom de Wamba, accueilli par une ovation lors de la remise du prix : « Si je suis champion du Monde c’est grâce à vous tous » lança le boxeur à l’adresse du public.

 

Très applaudi, comme Hinault, Wamba va recevoir son Menhir d'Or

 
Gaston Matthieu, l'ancien boxeur, et Wamba

 

 

En juillet  1994, « Wamba conserve son titre à l’arraché » comme le titre Ouest-France le 15 juillet. 

 



Le briochin bat l’Américain Adolpho Whashington à Monaco, dans une salle avec pom-pom girls et jeux de lumière : une salle qui rappelle Las Vegas.


Ce titre, il l'aura défendu à sept reprises, notamment contre les champions Andrew Maynard, John Westhgard ou le français Akim Tafer.

Wamba champion du monde. Publié le 17 mai 2005 Ouest-France

 


 

Fin de carrière

 

Le 3 décembre 1994, le dernier combat en Argentine contre Marcelo Dominguez, signe la fin de la prestigieuse carrière de Wamba : il a alors 36 ans. Ce jour-là, il conserve pour la dernière et septième fois son titre.

Son bilan est alors de 46 victoires (23 KO), d'un match nul et de deux défaites. 

En décembre 1994, Anaclet Wamba reçoit encore à Saint-Brieuc une distinction pour sa brillante carrière.

 

23 décembre 1994 Ouest-France

 

 

Trouver un second souffle

 

Sur le plan sportif, la suite n'est pas facile pour le champion : il doit donner une revanche à Dominguez en juillet 1995 mais déclare forfait pour cause de blessure. Le 20 avril 1996, il perd son titre mais tente de revenir sur le devant de la scène dans un combat contre l'Argentin Marcello Dominguez. Finalement, Wamba est disqualifié pour avoir dépassé de 1,4 kg le poids autorisé dans sa catégorie : il ne peut pas combattre.

 

Pin's Wamba

Une page est tournée...

Dans un article du Télégramme du 6 décembre 2001, on en sait un peu plus sur ce que devient Anaclet Wamaba après son retrait de la vie sportive :

"Ceux qui, durant dix bonnes années, n'ont pas manqué un seul de ses combats, et qui, curieusement, ne l'ont plus vu réapparaître depuis cinq ans, mais s'interrogent, émerveillés par la qualité des prestations qu'il livrait régulièrement et notamment dans l'antre de «Robien» qu'il enflammait en compagnie des G. Koffi et F. Laviso, autres professionnels briochins des années 84 à 90. Qu'ils se rassurent, il n'a pas totalement disparu. Grand voyageur, Wamba s'est éclipsé, c'est vrai, chez lui, dans son pays d'origine : le Congo. Périodiquement, il éprouve le besoin de se ressourcer, justifiant ainsi ses mouvements.

 

Wamba, à l'image de son frère prêtre, souhaite alors oeuvrer pour aider son pays, ses frères : "La terre congolaise est fertile, mais nous manquons de moyens et d'une assistance d'encadrement sous forme de coopération".  

En fait, Wamba investit de l'argent dans une affaire de photocopieurs au Congo mais le commerce tourne mal et il est plus sûr de rentrer en Bretagne. 


En 2003, on retrouve Wamba dans la presse locale : il a reçu trois coups de couteaux le dimanche 20 avril en plein milieu du marché de la Croix-Saint-Lambert à Saint-Brieuc. Blessé, Wamba retourne chez lui et revient sur le marché muni d'une carabine à la recherche de son agresseur. Heureusement, on parvient à le raisonner et il pose son arme. Son agresseur est condamné à quatre mois ferme de prison.(Ouest-France 14 mai 2003)

En 2004, à 10h30 du matin, après avoir bu sept verres de rhum, Wamba est contrôlé en état d'ivresse au volant à Saint-Brieuc. Il ne se souvient pas d'avoir percuté un arbre. Comme cette affaire s'ajoute à deux condamnations en octobre 2002 et 2003 pour conduite en état alcoolique, Wamba écope de quatre mois de prison ferme. Plus d'emploi, sept enfants, la prison : c'est trop pour l'ancien champion qui est K.O debout.  

Cette chute attire l'attention de Pierrick Baudais qui réalise un portrait très attachant d'Anaclet Wamba en quatrième de couverture de l'édition de Ouest-France du 17 mai 2005. On y découvre une force de la nature habitée par une personnalité d'une sensibilité à fleur de peau, meurtrie par les épreuves de la vie...


 



Anaclet Wamba 17 mai 2005 Ouest-France

Le journaliste rappelle que Wamba n'a jamais vraiment récolté les fruits de son succès sportif : il ne sait pas se mettre en avant, "c'est plutôt un taiseux. Un besogneux aussi. « C’est le boxeur le plus facile à diriger que j’ai eu à entrainer », confirme Bernard Dambrosio. Un bosseur habité d’une certitude : il faut usiner ce corps-armure pour mieux éviter les coups. Courir, gifler le parquet avec la corde à sauter. Et, entre la poire et le cordage, enchaîner les combinaisons. 

Cette discipline de fer, Anacalet Wamba se l’est imposée durant des années et lui seul sait pourquoi. Peut-être pour dépasser cette enfance où, dans les rues de Liranga, au Congo, il jouait à la boxe avec ses copains. « On fabriquait des gants en tissu qu’on rembourrait d’ouate. »

 

Sa reconversion dans une vie professionnelle, en dehors de la boxe, a été un échec et Wamba ne cherche pas à rejeter la faute sur les autres : "Seule certitude, onze ans après son dernier titre mondial, le champion vit aujourd'hui avec le RMI et se retrouve sans emploi."

 

 


 

Depuis cet article en 2005, les années ont passé mais Wamba ne semble pas être encore parvenu à trouver un nouvel équilibre.

On ne peut que souhaiter à l'ancien champion de retrouver un second souffle et le nom de Wamba fait encore rêver avec la nouvelle génération. Dans la famille Wamba, il faut compter sur la relève avec Nicolas, le fils, devenu lui aussi champion du monde junior, mais de full contact, en septembre 2004 ; puis champion du monde WKN de kick-boxing en mars 2014.


Nicolas Wamba à droite. 25 mars 2014 Ouest-France

 


Richard Fortat. Août 2022.


 

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« La boxe a toujours été un jeu. En face de moi, j’avais un adversaire. Pas un ennemi »

Anaclet Wamba 

 

 
 
Sources 

Archives Ouest-France
 

Le Télégramme 6 décembre 2001


Wikipédia

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Anaclet Wamba, BoxerList (site Internet)
 
 
17 mai 2005 Ouest-France

 
 


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