Monsieur Callennec
(le forgeron) et Josephine Callennec (débitante), devant le bar de la Croix Verte
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LE CAFÉ DE LA CROIX VERTE, au numéro 3
A côté de la forge se trouvait le café de la Croix Verte.
Le café "A la Croix Verte", au 3 rue Abbé Garnier, est un bar très
ancien du quartier de Robien. On peut le reconnaitre sur un détail d'une carte postale du
début des années 1900.
Agrandissement d'un détail de carte postale. |
En 1901, les propriétaires de ce débit de boissons, au 3 rue abbé Garnier, sont Jean et Louise Durand.
Ensuite le café "A la Croix Verte" a été tenu par Hippolyte Savidan et sa femme. C'est d'ailleurs le nom de SAVIDAN qui figure sur la carte postale ancienne.
A la Croix Verte Tenu par Savidan Café
Les Savidan vont céder leur affaire plus tard, dans les années 1930, à Joséphine Callennec dont le mari était maréchal-ferrant.
Joséphine Callennec en 1945 |
Joséphine Callennec vendait aussi du tabac pour rendre service mais elle n'avait pas le droit de faire du bénéfice sur ce produit. Le tabac et les cigarettes venaient du café qui se situait en face de la passerelle piétonne, les propriétaires payaient une patente pour avoir le droit d'en vendre.
Témoignage de Madeleine Callennec
Madeleine est née le 11 novembre 1926. Elle raconte le Café de la Croix Verte dans les années 30-40.
"Au Café de la Croix Verte, les gens y venaient pour boire un verre mais pas seulement. Le jeu de boules était très prisé à la belle saison.
Certains habitués venaient aussi pour se retrouver autour de ce qu’on appelait « le billard russe ». D’autres jouaient à la belote et les parties s’éternisaient le soir au grand dam de Fine (Joséphine) qui aurait bien voulu fermer. Mais on ne mettait pas les gens dehors…
Dans les habitués, Alphonse était un personnage, il exerçait la fonction de bedeau de l’Institut des Sourds, il sonnait l’angélus et tous les moments importants, il s’occupait de la chapelle et de l’entretien.
Les cheminots qui logeaient « au poste », juste à côté du pont des Sourds, venaient tous les jours".
L'ancien café de la Croix Verte. Photo 2020 |
Plus tard, dans les années 1960, c'était une dame seule, Mme Baudet, qui tenait ce bistrot.
Monsieur Morvan, le propriétaire était conducteur des travaux à la ville de St Brieuc. Il a vendu le terrain et la maison à la Ville pour procéder à la modification de tout ce secteur qui a beaucoup changé. Il ne reste donc pas de traces de ce bar qui a été démoli en 1972.
Archives municipales, dossier de presse des années 1996 et 1998 avec des articles de Ouest-France.
Archives départementales en ligne. Recensement de la population 1901, 1906,
1911, 1936.
Site internet, greffe du tribunal de commerce.
Merci à Françoise Debré pour la photographie de ses grands-parents M et Mme Callenec (forge et bar de la Croix Verte)
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