Tout commence en 1928 où une galerie commerciale est bâtie dans le quartier de Robien, rue Aristide-Briand. On va y trouver une boucherie-charcuterie, un coiffeur, une épicerie, un poissonnier, une papèterie, une mercerie, une droguerie…
Simone Duval, La Crêperie moderne, 1959-1967
Un peu avant 1960, Simone Duval est crêpière rue de Rohan, dans le centre de Saint-Brieuc.
Elle cherche à s'agrandir et se propose d'acheter la réserve de la mercerie qui se trouve dans cette galerie commerciale au 28 de la rue Aristide-Briand.
Le premier nom donné à l'établissement ouvert en ce printemps 1959 est " La Crêperie Moderne".
D'autres commerçants du secteur se souviennent : « Nous, on venait manger ici tous les vendredis midis après le ménage.»
Simone Duval en 2010 |
Mme Briand, 1967-1996 (ou 1995?)
En 1967, Simone Duval vend la crêperie à Mme Briand qui y restera quelques années avant de passer la main à sa fille, Colette.
Marie-Claude Le
Sayec, La crêperie Bleu Marine 1996-2013
Le 16 janvier 1996 Marie-Claude Le Sayec qui a déjà une expérience de cuisinière scolaire, reprend l'affaire, à laquelle elle donne une tonalité marine dans un camaïeu de jolis bleus : la Crêperie Bleu Marine est née !
Ouest-France 2 septembre 1996 |
En 1999, des clients viennent déguster les galettes et les crêpes : ils travaillent pour le Guide du Routard et sont conquis (voir l'article ci-dessous). Depuis cette visite en 1999, la crêperie Bleu-Marine est référencée chaque année dans le guide du Routard. L'établissement est aussi recommandé dans le guide Le Petit Futé.
Le coup de pouce du guide du Routard a changé beaucoup de choses. Marie-Claude déclarait en 2010 : « Cette reconnaissance m'a beaucoup aidée et m'a apporté une nouvelle clientèle venue des quatre coins de France et au-delà. ».
Ouest-France 9 juillet 1999 |
Dans un article du journal municipal Le Griffon (numéro 183) daté de juin 2004 (photo ci-dessous), Marie-Claude Le Sayec est appelée « la maman du pique-nique géant de Robien ». Elle explique que l’idée de ce pique-nique est venue d’un petit groupe de voisins qui voulait organiser un repas dans une cour commune. En proposant cette idée à d’autres, dès la première fois en 2001, il y avait 300 personnes !
Juin 2004. Le griffon numéro 183 |
En octobre 2005, le Griffon (numéro 191) remet un coup de projecteurs sur Marie-Claude Le Sayec qui a accepté avec plaisir de mettre à disposition, dans sa crêperie, des livres en libre-service déposés par Lionel Bars, le président du comité de quartier (photo ci-dessous). D’autres établissements de Robien participent à cette initiative : La crêperie « La Fromentine », le bar-restaurant « Le Sympatic », la Gambille et La Poste.
Octobre 2005. Le griffon numéro 191 |
Marie Claude Le Sayec tiendra cette crêperie pendant 18 ans et transmettra son savoir-faire et ses recettes à Monika Marx (voir ci-dessous la photo des deux crêpières réunies).
Ouest-France 15 novembre 2013 |
Monika Marx, 2013
Le 1er novembre 2013, Monika Marx devient la nouvelle propriétaire de la crêperie.
Monika a cherché à faciliter l’accès au plus grand nombre : une carte en braille est réalisée et une rampe d’accès installée. Elle a aussi développé les expositions artistiques.
La crêperie est un lieu incontournable du quartier de Robien... et de la ville de Saint-Brieuc !
Photo Ouest-France 30 mai 2014 |
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Souvenirs, souvenirs...
La photo ci-dessous a été prise à l'occasion d'une fête organisée pour les 50 ans de l'établissement. On reconnait Marie-Claude Le Sayec (à gauche), devenue propriétaire de la crêperie en 1995, et Simone (Beloeil) Duval (à droite) qui avait ouvert "La Crêperie moderne" en 1959 à cet endroit.
Marie-Claude Le Sayec (à gauche), Simone Duval (à droite). Photo Ouest-France 2010 |
Le saviez-vous ?
Louison Bobet, le célèbre coureur cycliste est venu dans la crêperie de Simone Duval.
Le saviez-vous ?
L'initiative de Monika Marx de proposer un menu en braille est venue d'une relation amicale avec Fanny Cheval (en photo ci-dessous) mal-voyante et auteur du livre Fermes les yeux et tu verras.
Catherine Delaisse, non-voyante de naissance, a ensuite permis de concrétiser ce projet. Elle a tapé une carte complète avec une machine Perkins qui permet d'écrire le braille sur un papier beaucoup plus épais.
Fanny Cheval à la crêperie. Ouest-France 11 mars 2014 |
En juin 2022, les seize plaques du Guide du Routard ont été volées. Heureusement, avec l'aide de Philippe Gloaguen, fondateur du guide, Monika a pu retrouver ces précieuses plaques.
Monika soulagée de savoir qu'elle va retrouver les plaques.
Les autres crêperies de Robien :
Mme Couderc 1969, le Tamarix 1989, la Fromentine 1989
Mme Couderc, et plus tard M. Henri Couderc, avaient une "Crêperie-confiserie" au 12 rue Jules Ferry. On les trouvait en 1969 et encore en 1985.
Le Tamarix était une "Crêperie-Snack" située au 19 rue Jules Ferry (en 1989-1990)
Décembre 1989. Journal du CAR n°15 |
La petite entrée du Tamarix rue Jules Ferry |
La Fromentine était située au 12 rue Jules Ferry. On la trouvait déjà dans les années 1989 et elle existait encore au moins fin 2005. Les propriétaires étaient Emmanuel et Rosanne Rohon. Ils ont été remplacés par Lionel Nozach et Vanessa Dupont en 2000. Ces deux jeunes gens, originaires du Loir-et-Cher se lancent alors dans leur première affaire : "Un décor marin, où les photos de bateaux de pêche côtoient les bouées et autres maquettes de navires". (D'après Le Télégramme, 22 avril 2000).
Enfin, on se pose la question de l'existence d'une crêperie au numéro 13 Boulevard Carnot...
Sur une photo des Archives départementales, on voit une devanture de commerce.
( Référence : 26fi360,
numéro 17 de la collection photographique de Henrard).
Si vous avez des commentaires, des témoignages ou des documents sur l'histoire des crêperies de Robien, merci d'utiliser le formulaire de contact.
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Photo issue du site de la Crêperie |
Liens
Le site de la crêperie Bleu Marine, ici
L'histoire de la galerie commerciale 1928, ici
Sources
Articles de Ouest-France : 7 octobre 2010, 15 novembre 2013, 11 mars 2014
Le Télégramme, 22 avril 2000
Le Griffon : numéro 183 juin 2004, numéro 191 octobre 2005
Journaux du C.A.R
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