dimanche 28 janvier 2024

Histoire de la rue de la Paix dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc

Dans le jeu de Monopoly, la rue de la Paix est la plus chère mais à Saint-Brieuc c'est une modeste rue : quand on regarde l'entrée de l'église de Robien, la rue de la Paix se situe juste sur sa gauche et, à droite de l'église, se trouve la rue Jeanne d'Arc. 

La rue de la Paix a été nommée ainsi par une délibération du Conseil municipal du 22 juillet 1932. Elle est représentée sur le plan ci-dessous daté de 1935.

Plan de 1935 5FI188

Cette petite rue a une configuration particulière car, du côté impair, il n'y a de nos jours qu'un petit collectif et deux maisons. Le reste de la rue est occupé par l'arrière des jardins de la rue Jean Jaurès. Et du côté pair, l'église et le presbytère (dont l'entrée est rue Jeanne d'Arc) prennent quasiment tout l'espace. Seules deux maisons ont trouvé un terrain pour être bâties.

Le secteur autour de l'église ne s'est pas construit tout de suite. On voit sur les cartes postales du début du XXe siècle qu'une prairie et un verger occupait l'espace qui deviendra la rue de la Paix. 

Eglise de Robien. Carte postale collection R.Fortat

Église de Robien. Carte postale collection R.Fortat


Sur la photo ci-dessous, prise dans les années 40, devant l'église de Robien, on voit que le petit immeuble collectif à l'angle de la rue de la Paix et du boulevard Hoche, et la première maison de la rue, n'ont pas encore été construites.

Devant l'église de Robien. Photo Geneviève Le Ker

Par contre sur cette photo plus récente des années 60, on aperçoit sur la gauche deux nouvelles constructions.

Sortie d'un mariage à l'église de Robien. Photo Geneviève Le Ker

 Témoignages

Tintin et Milou

Pour Claude Le Sayec, la rue de la Rue de la Paix évoque les salles de réunions pour le catéchisme et les scouts de France.
"
Le jeudi, l'abbé Le Prévost organisait des après-midi avec projection de Tintin et Milou pour les enfants de la paroisse. Il y avait aussi une salle de ping-pong".

Un coup de foudre

Roselyne Le Bon parle ainsi de sa maison située au 5 rue de la Paix, un texte écrit en avril 2020 : "J'ai acheté la maison du 5 rue de la Paix en 2014, dans ce quartier où j'avais déjà habité de 1974 à 1977, mais dans la rue du Coucou.
J'ai eu le coup de foudre pour cette maison de 1926, sa façade aux chiens assis, sa terrasse en surplomb, sa cour aux poulaillers, et son escalier de bois qui me rappelle la maison de mon enfance à Ginglin.                                     
Elle a été construite par son premier occupant, un maçon et vendue ensuite à M. et Mme Oger, qui y ont vécu avec leur fille, et la grand-mère à l'étage avec un oncle. Jusqu'aux années 70, il n'y a pas de salle de bains et les toilettes sont dans la cour, où le lieu sert désormais de local poubelle.
A la fin des années 70, la chambre de l'arrière est transformée : salle d'eau, WC, et une petite pièce qui sert de bureau.
J'aime la distribution des pièces, leur haut plafond, les chambres mansardées, J'adore ma cour bien close, où le soleil d'été est parfois si brûlant au zénith qu'on ne peut y rester, où le soir les murs dégagent la chaleur du jour et où j'arrose mes deux plates-bandes, mes fleurs en pots et mon bac potager sur pied avec l'eau de pluie recueillie dans l'ancien lavoir. 

Depuis l'automne dernier, le soubassement de la terrasse a été décoré d'une fresque par Deuxben de Rennes pendant l'opération "Robien Les Murs".

DeuxBen de Rennes en pleine action au 5 rue de La Paix
 

La peinture murale terminée


Par contre l'hiver, malgré le changement de la chaudière et des fenêtres, l'humidité se fait sentir à l'étage et il faudrait isoler les murs.
De l'autre côté de la rue, l'église St Anne me fait face avec ses murs austères et je regrette que les cloches n'y sonnent qu'une fois par mois et à l'occasion des obsèques ! Car le son des cloches est associé à la vie de village. Par contre, à l'arrière, chaque mercredi, de 17h30 à 19h30, la Cimade tient un permanence et les migrants s'y pressent.
De ma rue, on rejoint à pied le cinéma et le marché par la passerelle ou par la place de Robien, on peut aussi y aller par la navette qui s'arrête à 1mn rue Jules Ferry ou rue Jean Jaurès.
Je retrouve ici l'ambiance de village qui régnait à la Ville Ginglin, et une riche vie de quartier."

 

Si vous avez d'autres renseignements, témoignages ou documents, sur l'histoire de la rue de la Paix, merci d'utiliser le formulaire de contact. 

Un article de Richard Fortat, décembre 2023

Retour au sommaire du blog, cliquer ICI


Sources

Recherches dans les archives de Ouest-Eclair et de Ouest-France.

Délibérations du Conseil municipal 22 juillet 1932.

Photographies Geneviève Le Ker.

Témoignage de Roselyne Le Bon, avril 2020.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire