Le Café du Dimanche, situé au 115 boulevard Hoche, a fonctionné de 2015 à 2019. C’était un lieu atypique, créé par Louise Dilasser et Lan Mafart.
Dans ce bistrot, ouvert uniquement en fin de semaine, on pouvait boire un verre mais aussi écouter de la musique, participer à un radio-crochet, partager un moment autour de jeux de société, découvrir l’art postal, écrire des cartes de vœux personnalisées…
Enseigne du Café du dimanche |
Le Café du dimanche a marqué les esprits et a beaucoup inspiré les journalistes, comme en témoigne cet article de Ouest-France du 21 août 2015 :
"Les grappes de la vigne se détachent sur un mur bleu azur. Un olivier ombre la cour terrasse, la couleur de ses feuilles se marie bien au ciel breton. Il y a une petite serre où il fait bon s'asseoir, tandis qu'une rangée d'antiques boîtes aux lettres habille à l'ancienne la façade du Café du dimanche.
Ce lieu est une surprise totale. Comme un coin de Méditerranée, qui aurait poussé dans le quartier bien rangé de Robien, au sud de la gare briochine.
La cour du Café du dimanche. Photo Ouest-France
C'est un vrai café avec une licence 4, on peut ici goûter un vin du sud, italien ou grec. Lan Mafart est Breton par son père, Provençal par sa mère. Ces deux cultures l'ont fasciné et façonné. Quand il l'a trouvé, c'était un lieu industriel. Entre ses mains artistes et bricoleuses, c'est devenu un café chaleureux. Un univers poétique, facétieux, cultivé.
Le cadre est planté, on peut y prendre un verre. Mais il y a beaucoup plus.
L'homme est éditeur, les livres garnissent les étagères : poésie, philosophie, sciences humaines et bientôt des livres pour enfants.
Lan Mafart. Photo Ouest-France
Le Café du dimanche ne serait pas cet extraordinaire cabinet de curiosités sans Louise Mafart. L'un des talents de cette femme curieuse est de pratiquer l'art postal.
« On ne prend plus le temps de s'écrire, s'étonne-t-elle. Mon père m'a écrit toute ma vie. Quand il est mort, j'ai trouvé terrible de me dire que, dans ma boîte aux lettres, il n'y aurait plus que des factures. Ça fait tant de bien de recevoir une jolie lettre. On peut envoyer toutes sortes de choses par la Poste pour surprendre son destinataire. »
Louise Dilasser. Photo Ouest-France
Le Café du dimanche de Lan et Louise Mafart renferme des trésors, patiemment accumulés. Des découpages récoltés dans les magazines, des feuilles et des fleurs dans les herbiers, des boutons, des coquillages, des cartes postales, des objets hétéroclites...
Pour écrire une lettre, on choisira la couleur du papier, on pourra piocher des mots doux et des images, dans les tiroirs qui débordent. Il ne restera plus qu'à écrire, ou se faire aider de la maîtresse des lieux pour décorer une enveloppe ou écrire sa lettre, un cadeau si rare de nos jours.
Louise, qui fut écrivain public, ne demande qu'à donner un coup de main. « Je voudrais que tous ceux qui ont envie puissent créer librement. Chacun est artiste, même s'il l'ignore. La création n'est pas réservée à une élite, revendique-t-elle. En cinq minutes, je peux trouver des trucs, une enveloppe et on poste. »
Le plus, c'est qu'une vraie boîte aux lettres de La Poste, placée à la sortie du café, recueille les missives écrites. Patrice André, le facteur du quartier, aime tant cet endroit qu'il en est devenu le parrain. Sylvie, une autre factrice, la marraine. En vacances cet été en Pologne, Patrice s'est pris au jeu, envoyant une carte égayée de collages à ses amis du Café du dimanche. Et la direction de La Poste soutient l'initiative.
Ce café sera ouvert chaque dimanche « pour qu'enfin on ne s'ennuie plus ce jour-là », jure Louise Mafart".
Le facteur et Lan Mafart. Photo Ouest-France
Plus jamais triste comme un mois de novembre
Au Café du dimanche, les idées insolites ne manquent pas. À l’instar, donc, de cet instant poétique qui s’étalera sur quatre jours en novembre. « Quand tu tiens un café, tu entends souvent : il pleut, le monde va mal, c’est une période compliquée, les travaux… », raconte Louise. D’où l’envie d’inverser « l’envers du décor » et de mettre l’accent sur la beauté des choses.
C’était jeudi dernier. « J’ai lancé l’idée à la cantonade : créer un espace poétique où chacun puisse s’exprimer. Ça ne réglera pas forcément les choses, mais ça mettra du baume au cœur et cela permettra de partager ensemble un peu d’émotion, de découvrir l’autre autrement. »
(Extrait d'un article de Ouest-France du 27 novembre 2018)
Le facteur et Lan Mafart. Photo Ouest-France
Une idée parmi beaucoup d'autres !
En décembre 2018, Louise Dilasser et Lan Mafart avaient lancé une idée pour les fêtes de fin d’année : sur des cartes et enveloppes de couleur mises à disposition tout le monde était invité à faire part de ses rêves, ses souhaits à la Maire de St Brieuc
Nina écrit sa lettre à la Maire Noël. 13-12-2018 Photo Ouest-France |
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Articles de Ouest-France : 21 août 2015, 28 juin 2018, 27 novembre 2018, .
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