L'apparition des
logements collectifs à Robien.
La disparition de nombreuses entreprises dans les années 90 a accéléré la libération d’espaces qui ont été jugés propices à la construction d’immeubles principalement le long des grands axes, à savoir le boulevard Hoche, le boulevard Carnot et la rue Jules Ferry.
Rétrospective des projets de logements collectifs à Robien
Immeuble 50 rue Jean Jaurès. St Brieuc. Photo RF |
Photo
de la rue du Coucou en mai-juin 1964 : à gauche la rue du Pré-Chesnay,
au fond la rue Luzel, au premier plan on a le champ où la Résidence
Vauban sera construite. |
Résidence Vauban. St Brieuc. Photo RF |
1964, Résidence Chateaubriand, 71 rue Jules Ferry.
L'immeuble d'habitation du 71 rue Jules Ferry a été conçu par l'architecte L. Léon, le permis a été déposé le 10 avril 1964. Le maitre d'ouvrage était Mme Roussel.
Louis Léon était professeur aux écoles des Beaux-arts de Rennes et de Paris UP5. Il est décédé à Paris le 5 octobre 1999.
Photo des années 90 |
Ce
bâtiment rectangulaire de 4 étages présente également un
rez-de-chaussée avec des cellules commerciales sur un axe très fréquenté
du quartier de Robien. La Caisse d'Epargne a longtemps occupé le
rez-de-chaussée. Une cabine téléphonique se trouvait à proximité.
L'aspect de l'immeuble tranche sur le reste des maisons autour avec un jeu sur les couleurs : les planchers figurent en marron sur un plan horizontal .
La façade conserve un aspect lisse et donne sur l'ouest tandis que les loggias sont situés au nord et au sud.
Photo des années 90 |
La résidence Chateaubriand 71 rue Jules Ferry. Photo RF 2021 |
La résidence avec son prolongement rue Jules Ferry. Photo Google Earth 2008 |
Sources
La description et l'intérêt architectural doivent surtout à la fiche extraite de Saint-Brieuc, de l’après-guerre à nos jours. Analyse du patrimoine architectural et urbain. Réalisation de l’Ecole d’architecture de Bretagne. Janvier 1994. Fiche RE.4
1969, immeuble, 37 boulevard Hoche.
Cet immeuble d'habitation de 4 étages, situé au 37 boulevard Hoche (parcelle 230), a été conçu par l'architecte L. Léon, le permis a été déposé le 23 juillet 1969. Le maitre d'ouvrage était Mme A. Bozonet.
Louis Léon était professeur aux écoles des Beaux-arts de Rennes et de Paris UP5. Il est décédé à Paris le 5 octobre 1999.
Image années 90. CAUE |
L'immeuble repose sur un socle en moellons de granit. La façade sud est largement ouverte sur la rue Jean Jaurès avec des loggias. Les murs en béton sont peints en blanc et les garde-corps sont en verre teinté de bleu. Un percement vertical sur toute la hauteur de la façade dans le boulevard Hoche permet un éclairage du jour dans l'escalier qui mène aux différents étages.
En 2008. Image Google Earth |
Sources
La description et l'intérêt architectural doivent beaucoup à la fiche extraite de Saint-Brieuc, de l’après-guerre à nos jours. Analyse du patrimoine architectural et urbain. Réalisation de l’Ecole d’architecture de Bretagne. Janvier 1994. Fiche RE.6
1970 Résidence des Forges
Un projet de résidence a failli voir le jour avant celui de la C.P.A.M, des plans sont déposés dès le mois de février 1970 par l’architecte F. Gross-Quélen, installé 2 rue Chateaubriand à Saint-Brieuc. Il s’agit d’un ensemble de 400 logements appelé « Résidence des Forges », avec 165 places de parking au sol et 400 en sous-sol. Une école maternelle est même prévue !
Projet de la Résidence des Forges. 1970. Archives départementales. |
Projet de la Résidence des Forges. 1970. Archives départementales. |
S’il avait été réalisé, ce projet aurait occupé tout l’espace entre la rue Paul Le Flem et le boulevard Vauban où se trouvent actuellement la C.P.A.M et la résidence Espace composée des trois bâtiments, de 21 mètres de haut, nommés Concorde, Comète et Mirage.
1970-1971. Résidence Espace
Les bâtiments A, B et C sont situés boulevard Hoche, à côté de la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie, construite sur l’ancien site des Forges-et-Laminoirs. Les trois bâtiments sont nommés Concorde, Comète et Mirage.
La hauteur des bâtiments est de 21 mètres.
Résidence Espace. St Brieuc. Photo RF |
Résidence du Parc, rue abbé Garnier. St Brieuc. Photo RF |
1977-1979. Résidence Carnot, 16, 18 et 20 boulevard Carnot
Un premier permis de construire est déposé le 27 août 1975 par la société Construction Moderne d’Armor située rue Chaptal à Saint-Brieuc pour construire un immeuble de 36 logements boulevard Carnot. Un avis favorable est donné par la Ville de St Brieuc avec, en particulier, une réserve : les bâtiments de la parcelle 276 doivent être démolis (il s'agit de la maison de M. Vaucouleur, l'ex patron des Forges-et-Laminoirs).
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Il est aussi mentionné qu'une protection efficace contre le bruit devra être trouvée car l’immeuble sera situé entre la voie de chemin de fer et le boulevard Carnot.
Des modifications sont apportées à 4 reprises, jusqu’en décembre 1977, par François Gross-Quélen, architecte à Saint-Brieuc, 2 rue Chateaubriand. En fait, ce sont 39 logements qui seront mis à disposition de nouveaux habitants.
Plan, Résidence boulevard Carnot, archives municipales. |
Le 20 mars 1979, les travaux sont officiellement terminés.
De nos jours les trois entrées de la résidence portent les numéros 16, 18 et 20 boulevard Carnot.
Sources : Archives départementales, dossier 256 W 10
L'immeuble en construction boulevard Carnot,1978. Archives municipales |
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Résidence Abbé Garnier. St Brieuc. 2021 |
Bâtiment à l'arrière de la Résidence abbé Garnier. St Brieuc. Photo RF |
1986. Immeuble et agence du Crédit Agricole, 34 rue Jules Ferry
A l'occasion de l'inauguration de ses nouveaux locaux rue Jules Ferry, le Crédit Agricole a présenté à plus de 800 personnes le Projet de quartier.
Résidence Carnot, entrée boulevard Carnot. St Brieuc. |
Résidence Sillage. St Brieuc. Photo RF |
Annonce dans Ouest-France 6 octobre 1998 |
Résidence Victoria, rue Jules Ferry à St Brieuc. Photo RF 2021 |
Résidence Les quartiers de Robien, du côté rue Jules Ferry. St Brieuc. Photo RF |
Annonce dans Ouest-France. 10 juin 2001 |
2000. Le Clos Robien
Bruno Coycault associé à J.F Colleu ont obtenu le Prix Architecture de Bretagne en 2000 pour la résidence Le Clos Robien, un ensemble de 13 logements H.L.M construits au numéro 17 de la rue Jules Ferry à la place de l'ancien garage Lada.
Le Clos Robien, rue Jules Ferry. Photo RF |
Le 23 juin 1999, les architectes expriment leurs intentions dans Ouest-France :
Pour éviter l'effet barre, les architectes Bruno Coycault et Jean-François Colleu, en charge du dossier, ont imaginé un immeuble réalisé en deux volumes d'habitat avec deux façades bien distinctes, séparés par un porche supportant une passerelle.
« Robien présente la particularité d'un parcellaire en lanières. C'est-à-dire, étroit et tout en longueur. Nous devions respecter cette cohérence urbaine. C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour deux entités architecturales. L'une créée dans l'alignement de l'existant avec une façade lisse à fenêtres.
L'autre avec un effet retrait accentué par des balcons » explique Jean-François Colleu.
Ouest-France présente cette réalisation terminée dans son édition du 26 novembre 2000 :
"Le projet, constitué de deux bâtiments joints par des passerelles, est une construction simple, épurée et Bruno Coycault revendique cette approche minimaliste.
« Tout ce qu'on ne met pas dans des éléments gratuits, inutiles, on le met dans des matériaux de qualité », explique-t-il.
Le jury a certainement été sensible à ce souci de sobriété, "sans recherche de prouesse ou d'artifice". Résultat : une intégration réussie dans un quartier populaire en pleine revitalisation. L'ensemble forme un porche urbain pour un passage public, donnée de base du projet. Les occupants, eux, apprécient les sensations d'espace et de lumière, deux mots clés du vocabulaire des architectes."
Sur la notion de "porche urbain", lire l'article sur les projets qui n'ont jamais été réalisés à Robien, en cliquant ici
Le Clos Robien. Saint-Brieuc. Photo RF |
La nuit la lumière sur la passerelle entre les deux immeubles produit des effets intéressants...
Le Clos Robien à Saint-Brieuc. Rue Jules Ferry. Photo RF 2021 |
2001. Résidence Carlina
Les promoteurs qui ont commercialisé ce projet dès 1999 s'adressaient à des personnes souhaitant devenir propriétaire pour louer.
Annonce Ouest-France, 10 septembre 1999 |
La construction de la Résidence Carlina, rue Jules-Ferry, a commencé en 2001 et s'est achevée en 2002.
Annonce Ouest-France, 14 février 2001 |
Le 14 février 2001, voilà ce qu'écrivait Ouest-France :
"Entre les rues Jules-Ferry et François-Menez sortira bientôt de terre la résidence Carlina. L'ensemble comportera deux immeubles, de même architecture que les trois bâtiments de «Virginia», qu'ils prolongeront. De style moderne, aux lignes épurées, la Carlina s'inscrit dans la nouvelle dynamique donnée à Robien en matière d'architecture. La première tranche, rue Jules- Ferry, est en cours de terrassement. La seconde, rue François- Menez, est en phase de commercialisation. L'architecte Bruno Coycault les a prévus de même hauteur que l'immeuble les jouxtant. Soit une hauteur de trois étages plus un rez-de-chaussée. Les travaux devraient s'achever au début de l'année 2002.
L'immeuble, rue Jules-Ferry comprendra 15 logements (trois studios de 28 m² et 12 T2 de 45 m². Est prévu un local de 170 m² au rez-de-chaussée...
Le second bâtiment comprendra 32 logements (24 T2, de 38 à 50 m²; 3 T1 bis, de 35 à 38 m²; 3 studios entre 18 et 25 m² et 2 T3, de 50 à 55 m²). Le bardage (façade) sera en cuivre. La majorité des chambres et des cuisines sera orientée côté rue François-Menez, pour un plus grand confort. Des espaces verts et le parking occuperont l'espace entre les deux immeubles. «Ce type de logements s'adresse à une clientèle âgée de 40 à 50 ans ayant envie de réintégrer le centre-ville, après avoir vécu en maison. Et aussi à des célibataires de 30-35 ans», explique Hervé Bougnoux, de la Société HB Com, chargée de promouvoir le projet Carlina."
Le bureau de poste du quartier s'y est installé au rez-de-chaussée.
Le Carlina en construction en 2001. Photo Le Télégramme 7 septembre 2001 |
L'ensemble comporte deux immeubles, de même architecture que les trois bâtiments de «Virginia», qu'ils prolongent. De style moderne, aux lignes épurées, la Carlina s'inscrit dans la nouvelle dynamique donnée à Robien en matière d'architecture.
La première tranche était celle de la rue Jules- Ferry, suivie par celle de la rue François- Menez. L'architecte Bruno Coycault les a prévus de même hauteur que l'immeuble les jouxtant. Soit une hauteur de trois étages plus un rez-de-chaussée.
Plaque de la Résidence Carlina. Photo RF 2021. |
L'immeuble, rue Jules-Ferry comprend 15 logements (trois studios de 28 m² et 12 T2 de 45 m²).
Le second bâtiment comprend 32 logements (24 T2, de 38 à 50 m²; 3 T1 bis, de 35 à 38 m²; 3 studios entre 18 et 25 m² et 2 T3, de 50 à 55 m²).
Des espaces verts et le parking occupent l'espace entre les deux immeubles. «Ce type de logements s'adresse à une clientèle âgée de 40 à 50 ans ayant envie de réintégrer le centre-ville, après avoir vécu en maison. Et aussi à des célibataires de 30-35 ans»,
(D'après un article du Télégramme publié le 14 février 2001)
La résidence Carlina rue Jules Ferry à St Brieuc. Photo RF 2020 |
Années 2000. Résidence Hoche
La Résidence Hoche est située au 55 du boulevard Hoche. Elle est construite au début des années 2000 après la démolition de hangars appartenant à la société Le Bail (ci-dessous, hangar à droite de la pharmacie).
Angle rue Jules Ferry et bld Hoche. Photo 1984 Annie Quarante. |
La Résidence Hoche comprend des logements et des cellules au rez-de-chaussée pour des activités de bureaux ou de services.
Photo 2008. Google Street. |
2010. Résidence Jardin de l’Ondine
Le maître d'oeuvre de ce projet dont 30 logements ont été réservés par Terre et Baie habitat, est le cabinet "Architectes&associés.com".
L'entrée de la résidence se fait rue André Gide.
Résidence Les jardins d'Ondine. St Brieuc. Photo RF |
2012, Résidence rue de l'Ondine.
De son côté, Terre et Baie Habitat réalise alors un ensemble de 13 appartements rue de l’Ondine. L’architecte Dominique Bonnot et SABA architectes optent pour un ensemble qui accorde une large place à un bardage bois, en pin douglas. Des panneaux en verre armé donnent à l’accès commun une grande luminosité.
Le projet sur papier avant 2012 |
Ce
projet a été récompensé par le prix national de la construction Bois en 2012
dans la catégorie « logements collectifs et groupés ». Cette architecture
bioclimatique a été distinguée pour sa très haute performance énergétique.
Résidence Terre et Baie Habitat, rue de l'Ondine. St Brieuc. Photo 2020 RF |
Résidence Terre et Baie Habitat, rue de l'Ondine. St Brieuc. Photo 2020 RF |
2016-2018. Le Carré Hoche
Le Carré Hoche est constitué de quatre bâtiments dans le boulevard Hoche à la place de bâtiments commerciaux au 119 boulevard Hoche. C'est une réalisation de "Architectes Associés.com".
Le Carré Hoche a pris la place d'un hangar et d'une maison appelée "villa Marie"
Dans un premier temps de grands hangars abritaient les garages de France Télécom. "Troc de L'Ile" s'y installé puis une autre enseigne, "Troc.com", a pris la place.
Le dépôt-vente "Troc.com" a fermé le 31 octobre 2012.
Photo André Bougeard. Novembre 2012 |
Résidence "le Carré Hoche". St Brieuc. Photo RF |
2019. Résidence, boulevard Hoche. St Brieuc. Photo RF |
2019. Résidence, boulevard Hoche. St Brieuc. Photo RF
Résidence rue Danton. St Brieuc. 2019. Photo RF
Résidence en construction rue Danton. St Brieuc. 2019. Photo RF
Résidence en construction rue Danton. St Brieuc. 2019. Photo RF
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Sources
Archives municipales
Recherches dans les archives de Ouest-France en ligne.
Archives des journaux du CAR depuis juin 1984.
Site PSS-ARCHI.UE, page sur Saint-Brieuc listant tous les immeubles de la ville avec le nom des architectes, la date de construction, la hauteur etc. cliquer ici
Avec les contributions de Didier Le Buhan, Michel Le Borgne, Xavier Pageot,
Mary Simon des services de l'urbanisme de la Ville de St Brieuc.
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