dimanche 22 décembre 2024

Le lotissement des cheminots rue Cuverville, quartier de Robien à Saint-Brieuc

 

Au début des années 1900, les maisons de cheminots de la rue Cuverville formaient un petit lotissement le long de la rue qui surplombait la voie ferrée. Les cheminots n'étaient qu'à quelques minutes à pied de leur lieu de travail. 

Une maison de cheminots de la rue Cuverville surplombant la voie ferré. Photo RF


Les premières maisons
 
Toutes les maisons de cheminots sont construites sur des terrains appartenant à la compagnie des chemins de fer de l’État.
Dans le recensement de la rue Cuverville en 1911, on dénombre déjà 7 familles de cheminots. 
 
Dans les années 20, plusieurs permis de construire sont déposés. On remarquera que plusieurs techniques de construction sont utilisées (bois ou fibrociment). Les dimensions restent très modestes dans tous les cas, la plus petite fait dix-huit mètres carrés et la plus grande, une quarantaine de mètres carrés.

M. Albert Piqueau, ferblantier aux chemins de fer de l’Etat, fait une demande de permis de construire le 10 mars 1926 (2T9) pour édifier « un petit chalet en bois de 2 pièces sur un terrain des chemins de fer de l’État, 18 rue Cuverville. »

Archives municipales. 2T9

 

Archives municipales 2T9


Archives municipales 2T9

Le 14 mai 19272 avril 1928, M Ménagé, chauffeur aux chemins de fer de l’État à St Brieuc, habitant 10 rue Jules Ferry, sollicite l’autorisation "de faire édifier une maison en bois à bon marché... Cette construction sera effectuée par la maison Gesbert et compagnie de Pont-de-Gennes, Montfort dans la Sarthe." (2T11). La maison sera au numéro 10 rue Cuverville.


Ménagé 2T11 archives municipales

 
Ménagé 2T11 archives municipales

Le 2 avril 1928, M. Yves Brouder, employé aux chemins de fer de l’Etat à St Brieuc, habitant 10 rue Jules Ferry, sollicite l’autorisation de construire « une petite habitation de trois pièces, en fibrociment, rue Cuverville ». Le terrain appartenant aux chemins de fer est devenu la propriété de M. Brouder par adjudication. (2T9)

 

Archives municipales 2T9


Archives municipales 2T9


M. Picault, habitant 8 rue Notre-Dame, effectue une demande le 2 avril 1928 afin de construire « une maison en bois » rue Cuverville.


Archives municipales. 2T12


Archives municipales 2T12

 

 
Le lotissement est complet !
 
En 1936, on trouve quinze familles de cheminots, logées dans les petites maisons SNCF. 
Elles sont alors situées aux numéros 2, 4, 6, 8, 12, 14, 16, 18, 20, 22, 24, 26, 28, 30 et 32. 
 
Les noms de famille de ces employés des chemins de fer sont : Mallet, Foutel, Denis, Cléach, Lemoine, Réhaut, Le Ster, Le Hénaff, Ollivier, Le Gueut, Marric, Richer, Méléard, Frabolot…
 
 

La photo aérienne ci-dessous dévoile, au premier plan, une douzaine de ces maisons de cheminots le long de la rue Cuverville dans les années 40.

Photo aérienne années 40-50, Archives départementales.
 

 

Ventes des maisons au 14 et 28.

En juillet 1955, la S.N.C.F met en vente un baraquement au 14 rue Cuverville de 6 mètres sur 11 comprenant 3 pièces et un cellier avec une couverture en tôle ondulée.
 

L’opération est renouvelée en juin 1957 avec le baraquement du numéro 28 comprenant une cuisine, 1 chambre, 1 débarras et une toiture en carton bitumé. Le baraquement du numéro 30 est aussi mis en vente et comprend une entrée, une cuisine, 3 chambres, 1 grenier, doubles parois en bois, plafond et parquet en sapin, toiture en tuiles mécaniques. Démontage et enlèvement aux frais de l’acquéreur.
(Ouest-France 4 juillet 1955 et 17 juin 1957)

 
Annonce SNCF 17 juin 1957 Ouest-France

 

Le lotissement s'en va...

Yvonne Michel était une ancienne cheminote, elle est arrivée un peu après 1945 dans la rue Cuverville. Tout le monde était locataire de la S.N.C.F mais elle a eu la chance de pouvoir acheter le terrain de sa maison mais s’est battue longtemps pour y parvenir. Sa maison et celle de Joseph Prigent ont été les deux dernières à tenir debout.


Les pavillons jumeaux en pré-fabriqué sont la propriété de la S.N.C.F. Ils ont été agrandis et rénovés.
 

Robert Picault habitait à l’intersection de la rue Luzel, c’était un ancien mécanicien des chemins de fer. Il a connu les derniers temps des locomotives à vapeur. A la retraite, il n’a pas pu acheter le terrain sur lequel sa maison est bâtie et à sa mort la maison a été démolie, c’était la règle.

Plusieurs maisons inhabitées se sont écroulées dans les années 90 faute d'entretien et de consolidation, le fait de ne pas pouvoir devenir y était pour beaucoup. Ces petites maisons ont alors presque complètement disparu du paysage.

De nouvelles maisons poussent sur les emplacements libérés après voir été vendus.

L’annonce du décès de Joseph Legueut, à l’âge de 86 ans, est publiée le 7 janvier 1971, la cérémonie se déroule en l’église Sainte-Anne de Robien. On découvre dans l'annonce que ce retraité de la S.N.C.F habitait dans une baraque de cheminots au 22 rue Cuverville depuis les années 30. C'était un ancien combattant de 14-18 qui avait reçu la Médaille militaire et la Croix de guerre. 


La disparition de l'avant dernière maison

  

En mai 2010, l'outil Google Street proposait encore une vue de la maison de cheminots du 6 rue Cuverville avec un peu plus loin celle aux volets bleus au numéro 8.

 
Maison au 6 rue Cuverville. Image Google Street

En avril 2019, il ne restait que les fondations au numéro 6 !

 
Maison au 6 rue Cuverville. Image Google Street

Et en décembre 2020, plus rien ! Elle aurait disparu vers 2016...

 

Emplacement de l'ancienne maison au 6 rue Cuverville. Image Google Street

 

Le lotissement des cheminots aujourd'hui

 
De toutes ces maisons du lotissement, il n'en reste plus qu’une seule !


La dernière maison de cheminots du lotissement de la rue Cuverville. Photo RF

 

 

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Autres articles à consulter

 
Dans la rubrique "Habitat ouvrier à Robien et les lotissements ouvriers" :
 

 

Autres articles à consulter sur Les cheminots, la gare, la S.N.C.F

 
La Société Française et Entrepôts Frigorifiques (S.T.E.F), cliquer ici

Les cheminots de la paroisse de Robien et le syndicalisme catholique, cliquer ici

Les Résistants cheminots du quartier de Robien en 39-45, cliquer ici

La Cité des Cheminots", boulevard Paul Doumer, cliquer ici

Le lotissements des cheminots, rue Cuverville, cliquer ici 

Au nord de Robien, traverser la voie ferrée (ponts, passerelle), cliquer ici


 

Sources

 
Recensement 1911 et 1936, archives départementales
 
Photo aérienne, Fonds Henrard, Archives départementales, cote 26 Fi 358
 
Archives municipales, permis de construire 2T9, 2T12




Histoire du boulevard Paul Doumer à Saint-Brieuc


L'origine du boulevard Paul Doumer. 1932

Le nom de "boulevard Paul Doumer" est issu d'une délibération du Conseil municipal du 22 juillet 1932. L'émotion était alors très présente puisque le Président de la République Paul Doumer venait tout juste d'être assassiné le 6 mai 1932 à Paris.

Localisation du boulevard Paul Doumer. Plan de 1935


Un boulevard en mauvais état !

Dans un article de Ouest-France de 1998, Julia Lavanant raconte le premier goudronnage du boulevard en 1956...

En 1956, la voie se dessinait en nids de poule. « J'ai toujours entendu dire par mon mari qui avait traîné ses guêtres par là quand il était petit, que ce quartier avait été construit sur le mâchefer des Forges et Laminoirs. Les maisons de la fin du boulevard étaient d'ailleurs habitées par des ouvriers de cette usine. » La réalisation proprement dite du boulevard a également marqué la mémoire de Julia. « Mon petit dernier s'est joint aux cantonniers. Il travaillait les pieds nus et revenait maculé de goudron. » 

Julia Lavanant et sa chienne "Gamine". Photo Ouest-France

Le boulevard Doumer dans les années 60

Sur cette vue aérienne du boulevard Paul Doumer (sur la droite de l'image) en 1965, on peut remarquer l'absence totale de constructions en vis à vis du côté de Brézillet. De même, le camping n'existe pas encore, il n'y a qu'une ferme.

Photo 1965. Musée de Bretagne


Le boulevard Paul Doumer pouvait se révéler dangereux en cas de vitesse excessive au volant d'une Simca 1300, comme le montre cet article de Ouest-France daté du 25 juin 1968 !


La vie dans le boulevard Doumer il y a plus de 20 ans.

En 1998, Ouest-France a publié un long reportage sur la vie dans le boulevard Paul Doumer. De nombreux habitants sont interrogés et ces témoignages nous font revivre l'ambiance d'un Robien d'autrefois ! Les photos aériennes présentées ci-dessus permettent de mieux comprendre les récits des habitants.

Voici l'intégralité du texte de cet article du 16 avril 1998.


Le Boulevard Paul-Doumer cache une cité

Situé à la périphérie sud du quartier de Robien, le boulevard Paul-Doumer n'est guère passager. Seuls l'empruntent les automobilistes en provenance de Brézillet qui souhaitent rejoindre la rue de Trégueux, et les habitants de la cité des Cheminots des rues adjacentes. Une cité bien camouflée, qui ne se laisse deviner que par ces cinq maisons en façade sur le boulevard Paul-Doumer. 

"Peu de gens savent que dans les rues Denis-Papin, Louis-Hélary et Anne-de-Bretagne qui forment un carré, existent quinze autres maisonnettes SNCF, identiques aux nôtres », explique Julia Lavanant, la doyenne de ces retraités des cheminots. Les résidents de ce carré de maisons de pierre, isolés du reste de la ville par une circulation complexe de sens unique, vivent à un rythme tranquille. « Ici, nous avons tous les avantages de la ville et ceux de la campagne. Tout le monde va au centre à pied et on profite de Brézillet pour les promenades". Un seul regret chez les personnes âgées. « Avant, nous avions le choix entre cinq épiceries au carrefour de la Croix-Perron, juste en haut du boulevard. Aujourd'hui pour faire les courses du quotidien, il faut aller à pied jusqu'en ville. Cela commence à faire loin pour moi », souligne Henriette Fuhrmann qui avoue une fatigue bien légitime à 83 ans.

Les habitants du boulevard Paul Doumer en 1998. Photo Ouest-France

 

Un quartier idéal pour les enfants

Lorsque Isabelle et Alain Jouanny ont racheté cette grande maison des années trente près du carrefour de Brézillet, ils n'avaient pas encore leurs deux bout'choux, Erwann et Maëva. Aujourd'hui, l'aîné a sept ans et profite avec joie des aménagements de Brézillet. Les terrains de football, les poneys du centre équestre, l'aire de jeux « avec le toboggan », la piscine et le mini-golf... 

Le parc de Brézillet n'a plus de secret pour Erwann et Maëva, 3 ans, les enfants Jouanny. « Dès qu'il fait beau, nous y allons le soir, pendant les vacances scolaires et le mercredi bien sûr », explique Isabelle, leur maman. A chaque match de basket disputé dans la salle Steredenn, les concerts de klaxon annoncent la victoire ou la défaite (c'est selon) de l'équipe locale. « Nous nous disons souvent avec mon mari que nous n'en profitons pas suffisamment. Mais ici nous sommes vraiment au coeur de tout. Nous avons en plus la chance de ne pas avoir de vis-à-vis et nous n'en aurons jamais. » 

Un peu seuls parfois, les soirs de semaine, Erwann et Maëva retrouvent les copains du mercredi, « Les petits-enfants de nos voisins. Nous avons fait connaissance. C'est un quartier où l'on se parle facilement entre voisins. » Le biais des enfants facilite d'autant plus le contact.

Photo ci-dessous : Isabelle Jouanny et ses enfants, Erwann et Maëva, ne regrettent pas leur grande maison perchée au bord du parc de Brézillet. 

Isabelle Jouanny. Photo Ouest-France 1995

 

Yves et Yvette au coeur de Robien

Les habitants du boulevard Paul-Doumer se retrouvent au sein de leur comité de quartier, celui de Robien. Yves et Yvette Simon le fréquentent depuis 20 ans et voient d'un bon œil la réhabilitation des anciennes maisons. « Il était temps que Robien rajeunisse. On commençait tous à tourner en rond, ici entre personnes âgées », sourit Yves qui n'en est pas vraiment une, surtout d'esprit. Avec Yvette, il ne loupe aucune réunion du comité de quartier de Robien et postule naturellement à quelques activités proposées par son dynamique bureau. 

Yves et Yvette sont arrivés il y a vingt ans, sur un boulevard déjà vieillissant. Aujourd'hui à droite comme à gauche, ils regardent les jeunes couples aménager. « Ils arrangent bien les maisons et on voit enfin à nouveau des gamins jouer dehors. » Quand Cédric, 9 ans et demi, et son petit frère Kévin, 6 ans et demi, deux de leurs petit-fils viennent leur rendre une visite, ils profitent désormais d'une compagnie du même âge.

Yves et Yvette Simon et deux de leurs petit-fils, Cédric et Kévin. Photo Ouest-France


Les doyennes des Forges

Henriette Fuhrmann et Françoise Ras représentent la dernière génération du second volet ouvrier du boulevard Paul-Doumer : le monde des Forges et Laminoirs. Leurs maris y ont passé leur carrière professionnelle contre une petite maison de fonction. 

Henriette et Françoise sont deux voisines que la profession commune de leurs maris, ouvriers aux Forges et Laminoirs (sur le boulevard Carnot, puis dans la zone des Châtelets), a rapprochées. L'une est arrivée en 1939. Henriette s'en souvient comme si c'était hier. « Ah, les vaches de monsieur Le Rigoleur, le petit ruisseau qui leur servait de frontière et le lavoir dans le fond de la vallée. C'était vraiment la campagne ! »

Comme les époux Ras, Henriette et son mari avaient opté pour les petites maisons que leur proposaient les Forges et Laminoirs. « C'était pourtant l'époque où les jeunes couples construisaient à n'en plus finir. Les Ras ont fait le même choix que nous il y a quarante ans. Aujourd'hui, nous sommes les deux seules survivantes. Les autres maisonnettes ont bien été vendues un couple de fois chacune. » Aucun regret chez ces deux voisines. « C'est un quartier très calme qui nous convient bien. La jeunesse rachète et rénove. En face nous avons la verdure et le camping. Il nous manque plus que la santé pour en profiter », sourit Henriette.

Henriette Fuhrmann et Françoise Ras, les deux voisines et doyennes des Forges et Laminoirs. Photo Ouest-France 1998

 


Le saviez-vous ?

A la fin des années 40, bien avant que le centre équestre soit installé au dessus du camping, on trouvait  le stade hippique dans le vallon du Gouédic en contre-bas du boulevard Paul Doumer. "Les Amis de l'Arbre" y avaient fait une plantation symbolique.

La Société Hippique Urbaine y organisait des concours (annonce du 7 juin 1947 dans Ouest-France). 


Souvenirs

"Boulevard Paul Doumer, il y avait vers 1955 une décharge. Les jeunes du quartier faisaient de la luge avec des façades de chauffe eau de l’usine Chaffoteaux. La décharge allait presque jusqu'à la rivière." Claude Le Sayec

 

Souvenirs

Le 29 juillet 1939, M. Ciret a déposé un permis de construire pour une maison conçue par l'architecte M. Lesaux, au 21 boulevard Paul Doumer.

Permis de construire 2T52 Archives municipales


 

Souvenirs

Le 7 décembre 1953, Ouest-France a fait le portrait de Jules Le Floch dont les parents résidaient toujours au 25 boulevard Paul Doumer. Ce pilote d'aviation avait combattu pendant la guerre d'Indochine et il est décédé accidentellement aux États-Unis le 6 novembre 1953. Sa disparition a suscité une forte émotion à cette époque.



Pour prolonger cet article, à lire sur ce blog : La cité des cheminots, cliquer ici

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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 

Sources
Articles de Ouest-France : 7 décembre 1953, 16 avril 1998...

Les rues de Saint-Brieuc. J.B Illio

Plan de 1935. Référence 5 Fi 188. Archives municipales

 

 


vendredi 20 décembre 2024

Le Gall, récupérateur industriel, rue Jules Ferry et rue Lemonnier à St Brieuc

 

Une branche de la famille Le Gall a longtemps exercé dans ce métier de récupérateur en Bretagne, en commençant par Joseph Le Gall. C'est Philippe Le Gall qui le raconte dans un article de Ouest-France du 17 octobre 1995 : "Mon grand-père Joseph Le Gall a débuté en collectant de village en village, cartons, papiers, chiffons et peaux de lapin".

Dans les années 60, Ludovic Le Gall exerce la profession de récupérateur industriel et de vente de tôles ondulées neuves et d'occasion, il a pris la suite des anciens établissements Thomas, situés au 21 rue Jules Ferry.

M. Thomas est resté au moins jusqu'en 1958, date d'annonces passées dans Ouest-France au 21 rue Jules Ferry (6 octobre, 22 octobre, vente de tôles ondulées). 


La tôle d'occasion. Le Gall au 21 rue Jules Ferry

Ci-dessous, l'agrandissement de la photo du portail d'entrée des établissements Le Gall permet de lire :

Récupération industrielle

 J.Thomas

L. Le Gall successeur


L'activité de M. Le Gall a été déplacée plus tard, à quelques centaines de mètres, rue Lemonnier. 

Photo 1963. Musée de Bretagne sur le secteur de l'entreprise Rigot-Stalars dans la rue Jules Ferry.

A la fin des années 60 et dans les années 70, les établissements Le Gall font paraitre des annonces régulièrement dans la presse.

4 octobre 1969 Ouest-France

Annonce publicitaire. 1969. Le Griffon numéro 15

Annonce publicitaire. 1969. Le Griffon numéro 14


Le Gall 6 mai 1974 Ouest-France

4 juillet 1977 Ouest-France

Le déménagement de l'entreprise 1978

Une annonce parait encore en juillet 1977 avec l'adresse rue Lemonnier mais en juin 1978, la domiciliation change.

Le Gall 26 juin 1978

A la fin des années 70, la S.A Philippe Le Gall s'installe donc à Ploufragan et change de dimension. 

Une dizaine d'années plus tard, dans les années 90, elle emploie 26 salariés et réalise 50 millions de chiffre d'affaire en 1994. Les lois sur le recyclage des déchets sont passées par là... A partir de 1990, la société emploie également 5 salariés à Briec-de-l'Odet dans le Finistère.

Philippe Le Gall sur son chantier de récupération à Ploufragan

Ouest-France dans son édition du 17 octobre 1995 détaille le fonctionnement de l'entreprise à Ploufragan : "L'activité de la S.A Le Gall représente annuellement 40 000 tonnes de ferraille, 6000 tonnes de métaux non ferreux (cuivre, laiton, aluminium, zinc...) et 9000 tonnes de carton et papier. La récupération se fait dans les 100 bennes de l'entreprise...La S.A Le Gall a embauché 8 salariés depuis cinq ans. Quand un bateau rempli de déchets recyclables quitte le port de Saint-Brieuc pour le Portugal ou l'Espagne, Philippe a un petit pincement au coaur en pensant à son grand-père qui allait d ecommune en commune..."

Ce qui était un travail artisanal est devenu une véritable industrie cotée en bourse.

 

Rue Lemonnier

Après la fermeture de l'entreprise dans la rue Lemonnier, le bâtiment a été transformé en habitation, c'est une belle reconversion d'un local industriel et commercial dans le quartier de Robien.

Locaux de l'entreprise Le Gall transformés en 2 habitations. 8 rue Lemonnier à St Brieuc

 

Si vous avez d'autres renseignements sur l'entreprise ou sur la famille Le Gall, merci d'utiliser le formulaire de contact, en laissant votre adresse mail pour que je puisse vous répondre. 

 

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Sources

Archives de Ouest-France 17 octobre 1995 (ci-dessous)

Le Griffon, annonces 1969 


 

 

 


L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts ...