jeudi 10 avril 2025

Un fabricant de Jeux à Robien, Ferdinand Poilane. Saint-Brieuc 1951-1954


1951. Babyfoot de fabrication Poilane, ateliers à Robien. Photo parue sur un site de vente en ligne


Ferdinand Poilane est né le 25 juillet 1921 à Varennes-sur-Loire dans le Maine-et-Loire (49) et il est décédé le 10 janvier 1989 à Ploërmel dans le Morbihan.

Ferdinand Poilane est connu car il dépose un brevet le 15 décembre 1951 pour protéger la fabrication originale d’un nouveau type de baby-foot de son invention. Retour sur cette aventure...

L'esprit d'entreprise

Tout d'abord, on peut se demander comment et pourquoi Ferdinand Poilane est arrivé dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc et quel était son parcours professionnel pour se lancer dans une telle entreprise ? Ferdinand Poilane était assureur à Saumur avant d'arriver à Saint-Brieuc en 1950 comme le confirme cette annonce du 22 avril 1950. M. Poilane s'occupait de l'assurance "Le Patrimoine". Mais une nouvelle idée occupe son esprit : monter son entreprise.

Poilane 22 avril 1950 Ouest-France

Il installe son atelier dans le boulevard Hoche, dans un grand garage près de l’église. Son adresse de bureau est en même temps celle de la maison familiale toute proche, au 8 rue Guébriant, en face de l'école maternelle. 

La maison de la famille Poilane, à gauche sur la photo, au numéro 8. Photo RF 2025
Les caissons en bois des babyfoots sont confectionnés par une entreprise de menuiserie du quartier, Pignorel-Denoual, installée rue du Pont Chapet. Les barres avec les joueurs et les petits accessoires (cendriers, étiquette Poilane en métal...) sont l'oeuvre d'entreprises spécialisées. L'assemblage est réalisé sur place dans son atelier boulevard Hoche.

L’originalité de M. Poilane est d’être un concepteur-assembleur et pas un simple revendeur. Il assure aussi la livraison et l’entretien des appareils.

Au sujet de la fabrication, Frédéric Couffignal, qui a mené des recherches approfondies sur le sujet indique : "Les baby-foot Poilane ont de très fortes similitudes avec des baby-foot  
commercialisés par d’autres marques comme Chevillotte, EMA, Sodima (même joueurs, paliers, cendriers, monnayeurs (parfois siglés EMA), même technique de réalisation et d’assemblage des angles des pieds droits…Ces marques ont sous-traité la fabrication de leurs baby-foot à un atelier pas encore identifié.
En effet, il existe dans ces marques des baby-foot avec des  
caractéristiques similaires à ceux de M. Poilane mais équipés de joueurs en bois et de barres traversantes. Ces modèles datent très probablement de la fin des années 40
".  
 

1951. Détail de Babyfoot de fabrication Poilane, ateliers à Robien.
Des babyfoot Poilane. Images Frédéric Couffignal

1951. Photo du babyfoot Poilane. Archives départementales des Côtes-d'Armor.


La commercialisation
Les babyfoot Poilane ne sont pas loués mais « en vente avec de larges facilités de paiement ».

1951. Papier à en tête de F. Poilane. Archives départementales des Côtes-d'Armor.

La première annonce publicitaire de la société Poilane paraît cette même année 1951 dans Ouest-France. Elle s’adresse aux propriétaires et gérants de cafés, restaurants et hôtelqui souhaiteraient s’équiper d’un « football automatique ». 

Dans une autre publicité, l’inventeur parle de « football de table », on n'utilise pas encore le terme « baby-foot »


1952, 13 novembre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.


Le modèle de M. Poilane est appelé « Olympic-Foot ». Les qualités mises en avant sont :

La sécurité (les tiges chromées télescopiques suppriment tout danger d’accident)

L’encombrement réduit

Sa robustesse

Son silence (l’appareil est doté d’amortisseurs spéciaux).

La photo de ce babyfoot Poilane correspond exactement au modèle présenté ci-dessous en 1952, on le voit en particulier à la forme des pieds.
Poilane 11 septembre 1952 Foire Expo

1952, 29 mars. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.

1953, 12 décembre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.

En 1953, la maison Poilane organise un tournoi de babyfoot, « La coupe Olympic-Foot ».

La gamme des appareils proposés s’élargit  avec des « Billards-golf » et des « Ping-foot ».

Sur le plan technique, les billards (Select ou Olympic-Golf) sont livrés avec des pieds réglables et les tapis et bandes sont entièrement démontables. Cette innovation permet d’effectuer une remise en état en cas d’accroc.


1952, 12 octobre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.

M. Poilane devient dépositaire des appareils Stella et commercialise des jeux qui ne sont pas fabriqués à Saint-Brieuc.

Ils sont proposés à l’occasion de la Foire Saint-Michel, où la maison Poilane tient un stand à l’automne 53 avec le Kicker Catcher, un jeu de comptoir « qui fait fureur en Amérique ».

Le Kicker Catcher, jeu de comptoir.

En mai 1954, on apprend que les billards Poilane sont disponibles à Brest au Bar Navarin, 123 rue Jean Jaurès qui sert de dépôt. D'autre part, Jean Kerneur tient le rôle d'agent général pour la marque Poilane.

Poilane 17 mai 1954 Brest. Ouest-France

En septembre 1954, Ferdinand Poilane expérimente une nouvelle technique de vente à la Foire Saint-Michel de Saint-Brieuc avec le remboursement d’un appareil sur dix par tirage au sort ! La même proposition est faite au niveau des commandes. Le résultat ne se fait pas attendre et par voie de presse, le 28 septembre, la maison Poilane dévoile le nom du gagnant : M. Guyomard, café-tabac à Chatelaudren qui se voit rembourser intégralement du montant  de son billard.

 
1954, 16 septembre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.



Maison Poilane 28 septembre 1954 Ouest-France
Mais c'est un baroud d’honneur car après 1954, il n’y a plus de traces de l’entreprise Poilane. Par contre d'autres idées se concrétisent rapidement.

D'autres inventions

Une autre demande de brevet est déposée par Ferdinand Poilane en octobre 1956 et l’autorisation est délivrée en 1958. Il s'agit d'un jouet du genre sarbacane qui permet en soufflant d'éjecter un projectile léger constitué d'un parachute ! Le cube et le montage étaient réalisés par des détenus de la prison de Saint-Brieuc. Cette invention va avoir un certain succès mais fonctionnera deux ou trois étés seulement.

Ferdinand Poilane a également inventé une colle forte. La composition était à base d'acétone et son fils se souvient encore de l'odeur que le produit diffusait dans la maison familiale ! L'inventeur faisait sa démonstration dans les foires et marchés en utilisant des piles d'assiettes cassées !

Après la belle période dans le domaine des jeux, Ferdinand Poilane a repris un travail de représentant, dans un premier temps dans le domaine des huiles pour garages puis dans les engins pour le bâtiment comme les grues de chantier et enfin dans les machines à café.


Les jeux Poilane aujourd'hui

Avec beaucoup de chance, on peut encore trouver un babyfoot Poilane. Une annonce parue sur un site de vente en ligne présente ce babyfoot comme un objet rare, en parfait état. Les cendriers sont présents, la caisse est entièrement poncée et vernie, quelques parties sont peintes en noir.

Joueur d'un babyfoot Poilane

Cendrier de babyfoot Poilane St Brieuc


 La restauration d'un babyfoot Poilane
Ce babyfoot Poilane paru sur un site de vente en ligne n'est pas arrivé par miracle dans cet état. Il a été restauré avec patience et talent par Joël Corbineau, un passionné qui a acheté à bas prix cet objet du côté d'Arzal, une commune du Morbihan. "Le babyfoot était dans un état pitoyable, abandonné dans un garage.
Après plusieurs semaines de travail, il est  redevenu l'objet qu'il devait être à sa sortie d'atelier. Comme je n'avais plus de place, je l'ai revendu pour une somme modique, avant de le retrouver sur Internet", écrit-il.  Heureusement, Joël Corbineau a conservé des photos des différentes phases de la "renaissance" de ce magnifique et authentique babyfoot Poilane.
Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau
 
Babyfoot Poilane avant restauration. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane avant la remise des barres et poignées. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau
Babyfoot Poilane, détail du cendrier. Photo Joël Corbineau
 
Restauration terminée d'un babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau
 
Un autre babyfoot Poilane en 2023
Ce babyfoot Poilane, certainement de 1952, est en cours de restauration. Si vous possédez des pièces d'occasion, merci de mettre un message avec le formulaire de contact pour être mis en relation avec les personnes qui s'occupent de cette restauration. 
 
En cours de restauration en 2022-2023

En cours de restauration en 2022-2023
   
Un billard Poilane
 
La photo du billard Poilane ci-dessous nous a été envoyée par une habitante du quartier de Robien qui l'avait acheté dans les années 50 !


 
 
Le saviez-vous ?

La demande de brevet a fait l'objet d'un versement du Conseil des prud'homme de Saint-Brieuc relatif au brevets d'invention, marques et modèles déposés. Elle a été déposée, avec deux photographies du babyfoot Poilane, aux Archives départementales des Côtes-d'Armor sous la cote 135 W 48.

Photo du babyfoot Poilane. Archives départementales des Côtes-d'Armor.

 

Caractéristiques de l’appareil de jeu de football faisant l’objet du dépôt  

(d'après une lettre descriptive sur papier à en-tête de M. Poilane)

Cet appareil est construit en bois d’essences diverses, l’appareil s’ouvre par le milieu et il est fermé par une serrure, il fonctionne avec des barres rentrantes (télescopiques) chromées sur lesquelles sont fixés les joueurs en métal ou en bois (à la demande du client).
Les amortisseurs sont en bloc mousses sphériques.

Sur le fond de l’appareil, où circule la balle, est collé un tapis, soit en linoléum, soit en caoutchouc ou en bulgomme ou toute autre matière.

Au bout de chaque tube est fixé un embout en aluminium qui coulisse sur une tige d’acier.
Le nombre de joueurs est de 22 par appareil.
Les pieds de l’appareil sont démontables et fixés par des boulons.

L’appareil est muni intérieurement d’un système de couloirs sur lesquels descendent les balles, celles-ci sont bloquées par une trappe en bois ou en métal, cette trappe se déclenche par le fonctionnement d’un monnayer de marque et de modèle différents.

Cet appareil est présenté en bois teinté de un ou plusieurs tons, il peut être également laqué.

Fait à Saint-Brieuc le 15 décembre 1951


Le saviez-vous ?

Ferdinand Poilane était un champion de pêche à la ligne. Son nom est mentionné le 8 septembre 1953 dans une démonstration au cours de la Foire exposition de Saint-Brieuc. M. Poilane est présenté comme le champion de pêche au coup. En juillet 54 pour la demi-finale régionale comptant pour le championnat de France de pêche au coup, M. Poilane finit 58e.
Au mois d’août 54 il remporte le concours de Chatelaudren. En septembre 1954 M. Poilane revient à Foire exposition et se classe premier de pêche à la truite et fait la plus grosse prise, 260 grammes. En 1955 à Dinan, M. Poilane termine 1er. Son fils Jean-Louis se souvient : "Mon père était un mordu de pêche. Il se levait à quatre heures du matin les jours de concours. Il inscrivait ma mère dans la catégorie féminine et ma soeur et moi chez les enfants.

Ferdinand Poilane 29e, 1er octobre 1953 Revue La pêche illustrée

Ferdinand Poilane 6e du concours régional de pêche à Malestroy. 27 août 1954

 Le saviez-vous ?

Jean-Louis Poilane, fils de Ferdinand, est né en 1946 à Saumur mais il a vécu dès 1950 à Saint-Brieuc où il a suivi le parcours scolaire suivant : en maternelle à l'école Guébriant avec Mme Le Rouzic, en cours moyen avec M. Le Garlantezec, une parenthèse avec le pensionnat à Quintin puis collège Racine.

Si vous avez des documents ou des témoignages à partager, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page, avec votre adresse mail pour la réponse.  

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Sources

Ouest-France, annonces du 11 août 1951, 29 mars 1952, 13 novembre 1952,  12 octobre 1953, 16 septembre 1954.

Le 14 avril 2025, entretien téléphonique avec Jean-Louis Poilane, né en 1946 à Saumur (fils de Ferdinand) .

Correspondances en octobre 2022 avec Joël Corbineau, auteur de la restauration du babyfoot Poilane.

Archives départementales des Côtes-d'Armor, dossier 135 W 48. 86.- Poilane Ferdinand. 8, rue Guébriant. Merci à Vincent Le Gall pour la transmission des documents des archives départementales, fermées pour causes de travaux au moment de cette recherche.
Notice : Appareil de jeu de football. Dépôt du 15 décembre 1951.Deux photographies (9 x 14 cm) d'un appareil de jeu de football en deux exemplaires avec une lettre descriptive sur papier à en-tête.

Le Télégramme, article du 9 juin 2010, à l’occasion d'une exposition appelée « Quoideneuf » aux Archives départementales des Côtes d’Armor, en 2010. L'exposition était consacrée aux brevets des inventeurs et évoquait à ce titre l’invention de Ferdinand Poilane.

Site de l’I.N.P.I (dépôt des brevets), jouet de type sarbacane, Ferdinand Poilane, brevet ici

Merci à Frédéric Couffignal pour tout son travail sur les babyfoots, pour la transmission des articles de presse sur Ferdinand Poilane pêcheur. Frédéric est responsable du site, Le babyfoot français, n'hésitez pas à aller faire un tour, c'est passionnant (cliquer ici)


Ci-dessous, photo de la famille Louessard dans un café autour d'un babyfoot,à Mordelles vers 1950-1955, Musée de Bretagne, lien permanent vers la notice ici


D'autres personnes portant le nom de Poilane à Robien

Les personnes suivantes ne peuvent être rattachées à Ferdinand Poilane, mais curieusement elles ont aussi habité dans le quartier de Robien.

Ainsi, Philippe Poilane, son épouse Thérèse et leur fille Geneviève née en 1913 à Lamballe, habitaient en 1936 au 58 rue Jules Ferry. Dans le détail Philippe Marie Poilane est né à Fégréac (44) le 8 mars 1878, marié à Vanves (92) le 30 octobre 1902 avec Thérèse Le Baillif. Il était employé de chemin de fer, tout d'abord à Dieppe avant 1900 puis à Lamballe. Il est décédé le 10 mai 1953 à Saint-Brieuc. 

Thérèse Rosalie Françoise Poilane, née Le Baillif, était l'épouse de Philippe Poilane. Le couple a habité Lamballe dans les années 1910 et au 58 rue Jules Ferry à Saint-Brieuc dans les années 30.  Elle est décédée en 1949 à l'âge de 79 ans à Saint-Brieuc (annonce le 2 septembre 1949 dans Ouest-France).

Geneviève Poilane (Geneviève Julia Fanny), est née à Lamballe le 20 mai 1913, fille de Philippe et Thérèse, marié avec Armel Poilane, décédée le 13 mars 1976 à Bégard à l'âge de 62 ans (Acte numéro 29)

Armel Poilane (Armel Louis Jean Marie), né à Sempigny dans l'Oise (60) le 14 octobre 1912 (acte de naissance page 111), mariée avec Geneviève Poilane le 15 janvier 1937 à Saint-Brieuc, décédé le 2 décembre 1975 à Saint-Brieuc à l'âge de 63 ans.

Marie Désiré Joseph Poilane, née le 24 avril 1890 à Fégréac, mariée le 12 février 1912 à Lamballe avec Auguste Passiot. C’est la sœur de Philippe Marie Poilane, employé du chemin de fer.
Enfin, on a 6 personnes portant le nom de Poilane et décédées entre 1977 et 2022 dans le Morbihan, département où est décédé Ferdinand Poilane.



René Tostivint, professeur à Saint-Brieuc et Oran (1903-1988)


 
René Tostivint à Oran
A Saint-Brieuc, le nom de Tostivint évoque des personnes différentes suivant les générations : les plus anciens se souviennent de M. Tostivint, professeur de Français, ou de son épouse qui tenait une librairie rue Saint-Goueno. A noter que les Tostivint ont pris leur retraite rue de Trégueux dans le quartier de Robien. 

Pour d'autres c'est la vielle du fils, Roland Tostivint, qui résonne dans un fest-noz, ou ses céramiques que l'on admire...

René Tostivint

René (Jean Charles Eugène) Tostivint est né le 16 décembre 1903 à Douarnenez. Sa famille est originaire de Saint-Pern (35). Son père, Eugène, est pharmacien et sa mère se nomme Louise Bellom. A Douarnenez, ils habitent rue Laënnec.
René Tostivint se fixe à Saint-Brieuc et se marie civilement le 10 août 1931 avec Yvonne Georgette Le Lay (née le 30 janvier 1912 au Mans, décédée en 2008 à St Brieuc). Le mariage religieux, au Temple protestant de Saint-Brieuc est célébré par le pasteur Yves Crespin le 29 janvier 1942. Le couple aura trois enfants : Roland, Joëlle et Guy.

Ouest-Eclair 17 juillet 1940

René Tostivint est tout d'abord un simple membre de la paroisse protestante de St Brieuc dès 1942 puis il prend des responsabilités en 1944 où il assure le poste de secrétaire. 
 

La librairie Nouvelle, rue Saint-Goueno à Saint-Brieuc

De son côté, Mme Tostivint tient une librairie au 14 Rue St Goueno à St Brieuc. On trouve une trace de son commerce dès 1934 dans Ouest-Eclair.

 

19 décembre 1934 Ouest-Eclair

Elle sera remplacée par M. Charles Mesnier qui vendra des livres bretons.

 

Librairie Tostivint St Brieuc. D'après l'image de la collection du Musée de Bretagne

Librairie Tostivint St Brieuc. Collection Musée de Bretagne

René Tostivint professeur et historien

René Tostivint exerce en tant que professeur d'histoire-géographie au Lycée de garçons à Saint-Brieuc (devenu Collège Le Braz) dans un premier temps de 1933 à 1945.  (nomination en 1933 avec ce lien.) 

La photo ci-dessous est celle de la classe de 6e A2 du lycée Le Braz en 1937-1938. On y voit tous les élèves autour de leur professeur, M. René Tostivint. Le 7e au deuxième rang est Pierre Petit, un élève qui entrera dans la Résistance.

La classe de 6e de René Tostivint en 1937-1938.  Ouest-France, 25 août 1994

Dans les années 30, René Tostivint a également proposé des visites de Saint-Brieuc pour mieux en faire connaitre l'histoire.

René Tostivint 29 juillet 1939 Ouest-Eclair

Après avoir enseigné en France métropolitaine, René Tostivint a choisi d'aller en Algérie et a été nommé au Lycée Lamoricière à Oran de 1945 à 1952. 

Photo Amicale des anciens élèves d'Oran

D'après les souvenirs de Solveig Huck-Hansen, une paroissienne protestante de l'époque, la famille Tostivint serait revenue en France à bord du bateau "Le Sloughi". Ce navire reliait l'Algérie au port du Légué et transportait du vin.  

En effet, on retrouve René Tostivint et son épouse, de retour à Saint-Brieuc, comme membres adhérents de la paroisse protestante en 1963 au moment où la famille revient d'Algérie. (René Tostivint devient membre du Conseil presbytéral entre 1964 et 1967). 

René Tostivint retrouve son poste de professeur d’histoire au collège Le Braz à Saint-Brieuc. Ses compétences professionnelles couplées à sa curiosité du monde protestant vont le conduire à écrire de nombreux articles sur l'histoire du protestantisme.
On lui doit également un travail de recensement des sujets ayant trait au protestantisme avec les Archives municipales et avec les Archives départementales des Côtes-du-Nord.
Il prend des responsabilités dans la Société d’Émulation des Côtes-du-Nord dont il est le bibliothécaire dans les années 60. Il occupe aussi le poste de « Vice-président de la commission diocésaine d’Art Sacré" dans les années 70 (1978). 

En 1970, le pasteur H. Bosc venant faire une conférence à Saint-Brieuc sur la conversion d'Henri IV, Ouest-France fit appel à René Tostivint pour expliquer longuement aux lecteurs dans quel contexte Henri IV promulgua l’Édit de Nantes (Ouest-France du 10 avril 1970).

On doit aussi à René Tostivint une actualisation de l'histoire du Lycée Le Braz pour les années 1948-1967.






La retraite et les dernières années

En retraite, René Tostivint reste à Saint-Brieuc, rue de Trégueux dans le quartier de Robien.

Faitage de toit réalisé par Roland Tostivint sur le toit de la maison familiale

René Tostivint meurt le 10 juillet 1988 à Saint-Brieuc et une cérémonie est présidée au cimetière de Saint-Malo, le 12 juillet, par le pasteur Guy Froment.

Bibliographie de René Tostivint

La Famille Gouyon de la Moussaye et le Protestantisme dans le Comté de Quintin. Saint-Brieuc, Editions Les Presses Bretonnes, 1973. Lien
"La famille protestante Gouyquet à Trédaniel, près de Montcontour", Société d’Émulation des Côtes-du-Nord, 1976, Tome CIV, pages 13 à 17.
Les anciens collèges de St Brieuc et le Lycée Anatole Le Braz (1848-1948). Complément 1948-1967.
Arnaud de Kerpezdron, pasteur protestant. Notre Lien n° 79-80 mai-août 1973.
 
Document
17 janvier 1952 Ouest-France

Sources
Archives du Temple protestant de l’Église réformée de Saint-Brieuc : registre des membres, registre des mariages 1942, des naissances, registre des décès 1988.
Archives de Ouest-France
Amicale des anciens élèves du Lycée Lamoricière à Oran (Algérie)
Photo Raphaël Binet, librairie Tostivint. Collections en ligne du Musée de Bretagne, pour la notice complète, cliquer ici
Archives du Finistère, année 1903. Lien pour accéder à l'acte de naissance
Fiche sur le site Généanet établie par Jean-Claude Mignon, ici
Gallica, bulletin de la société des professeurs d'histoire-géographie. 1933, page 139
 

Si vous avez d'autres éléments à communiquer sur la famille Tostivint, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite, en laissant votre adresse mail pour la réponse.
 
 
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L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

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