lundi 27 mars 2023

Les fêtes foraines de Cesson (22). 1939-1970

 

Les fêtes foraines se déroulaient traditionnellement dans le pays de Saint-Brieuc à partir du printemps. La fête de Pordic commençait, suivie par celle de Cesson le dimanche et lundi de Pâques. Les marchands forains se déplaçaient ensuite au Légué, puis à Robien pour terminer avec une grande fête foraine qui durait un mois entier sur la Place du Champ de Mars à Saint-Brieuc.

 

1939 à Cesson

Fête à Cesson 10 avril 1939 Ouest-Eclair

 

Pour se rendre à la Fête de Cesson, des trains partent de la gare de Saint-Brieuc toutes les 15 minutes à partir de 13h30 et de Cesson, toutes les 15 minutes aussi de 13h30 à 19h. Une réduction de 50% est appliquée pour  les enfants de 4 à 10 ans. 

"Cesson est le point d’attraction des briochins le jour de Pâques…Cette année nous avons remarqué à l’arrivée au bourg par les chemins de Ginglin, de Toupin et de Langueux, une foule de promeneurs qui profitaient du beau temps…

Puisque le temps était superbe et les attractions nombreuses, il y eut évidemment de la gaité..." Extraits de Ouest-Eclair, 10 avril 1939

 

 

1940 à Cesson, l'inquiétude plane...

« La Fête de Cesson, le Pardon comme on dit encore, quoique cette assemblée ne soit plus qu’une fête profane et tout uniquement une fête foraine, la fête de Cesson donc a battu son plein, c’est bien de le dire, le dimanche et le lundi de Pâques, selon une tradition lointaine. C’est en tout cas une tradition qui n’est pas près de se perdre. Que de monde dans le bourg ! On eut dit que tous voulaient saisir cette occasion de s’amuser qui paraissait un  fruit rare en notre époque sévère, devant un avenir voilé.

Le temps fut un peu de la partie : le soleil fut l’après-midi vainqueur des nuages sombres du matin. Aussi les forains ne firent jamais tant d’affaires, surtout dimanche. Tout tournait sans arrêt. On faisait la queue interminablement aux chenilles pour attendre son tour. Il en était de même aux balançoires tournantes dites « casse-gueule ». Le vieux et pathétique manège mixte de cochons, de chevaux, de voitures avait lui-même un honorable succès avec sa clientèle de bambins. Les cochons en avaient l’air tout fiers et ils « rosissaient » avec éclat.

Les confettis eux-mêmes étaient là, malgré la cherté du papier, mais c’était sans doute des vieux stocks qu’on liquidait. Quoi qu’il en soit, ils voltigeaient un peu partout, par petites pincées, et non plus à bonnes poignées comme autrefois : c’est l’ère de la vie chère et des restrictions !

Cela n’empêchait pas les demoiselles d’en être parsemées…

Il y avait là aussi des tirs, des loteries, des boutiques de jouets, de friandises et des clients pour tout le monde ! Les auberges et cafés regorgeaient de buveurs car, je vous le demande, peut-il y avoir une fête sans gosiers altérés ?

Une vieille Cessonnaise fuyait les bousculades en filant dans une rue plus calme.

-Non, non, j’irai pas à leur fête ! disait-elle à un passant, qué qu’j’irais faire là ? Regarder quoi, les machines qui tournent ? Ça m’étourdit ! C’est bon pour les jeunes… »

 

 

1950 à Cesson

Les préparatifs de la fête pascale de Cesson se déroulent toujours dans une grande effervescence : les industriels forains montent les manèges, les électriciens vérifient les lignes, les enfants se donnent rendez-vous sur la place du bourg, les cafés s'approvisionnent en boissons fraiches, en charcuterie fine et sandwiches. Le père Liscouët, l'un des doyens de la place et M. Jouyaux, dépositaire de Ouest-France, retrouvent les forains habituels comme les Décamps (voir le portrait en fin d'article). 

"Les promeneurs ont défilé sans arrête à la fête en écoutant la musique des pick-up, les chants en vogue, les boniments des uns et des autres, pour soulever les éclats de rire, sympathiser avec le public, faisant oublier quelques instants nos soucis, au milieu de la poussière et du vent. La fête de Cesson reste, malgré la crise financière, la grande fête des familles briochines, celle de la jeunesse, et des commerçants du bourg et aussi celle des marins-pêcheurs qui ne manquent pas de choquer le verre de l’amitié".

(Ouest-France du 11 avril 1950)



Ci-dessous, Mme veuve Derrien, la doyenne des foraines briochines, vend des confettis à la jeunesse. Mme Derrien est bien connue avec ses jeux, son bazar, sa confiserie. Elle est accompagnée par ses filles.

Fête foraine à Cesson, Mme Derrien au centre. 11 avril 1950 Ouest-France

1951 à Cesson

Autour du manège à Cesson. 27 mars 1951 ouest-France
 
"Ce jour-là, la population du centre et de tous les faubourgs se rend à pied, en car, à bicyclettes, pour respirer l'air pur de Cesson, goûter la délicieuse saucisse chaude, le pâté incomparable dans les cafés du bourg, les brioches chaudes du pays, le bon cidre tel que l'aiment les Cessonnais.

Jusqu'au soir, la jeunesse a défilé devant les balançoires, les chenilles, les loteries, les boutiques de bonbons, de gâteaux, de délicieux berlingots, les petits bazars, les manèges d'enfants, les loteries et tirs, envahissant les autos-tamponneuses, s'engouffrant au dancing ambulant, lançant  les balles de sciure et les confettis, tout cela dans une atmosphère de fête foraine, dans le bruit des pick-up et divers manèges".
 

1952 à Cesson

 

A Cesson. Le Télégramme. 1952

En 1952, Le Télégramme évoque la fête foraine de Cesson :
"Un soleil d'été, une chaleur douce, un dimanche de Pâques, avaient incité les Briochins à se rendre en foule, à la traditionnelle fête de Cesson qui obtint un succès considérable. On se pressait, on se bousculait sur la petite place du bourg entre les manèges, les tirs et les loteries que dominait placidement le clocher de l’église. La jeunesse joyeuse a pris d'assaut les casse-gueule, les chenilles, les auto-tampons, tenté sa chance à la roue de la fortune, rivalisé d'adresse au tir à la carabine. Après s'être grisés de tours de manèges, les promeneurs s'évadaient vers la vieille Tour ou vers les grèves, fuyant le bruit de la foule".

Ce texte et cette photo ont été retrouvés par Pierre Perrin et oubliés dans le Facebook Cesson et la baie de Saint-Brieuc.

 

 

1953 à Cesson

 

"Les balançoires près du Pont de Cesson", 7 avril 1953 Ouest-France

 

Monique Tanghe se souvient


"A l'époque ce manège avec des balançoires on l'appelait " Le casse-gueule ". A Cesson, Il était situé près de l'église, ce manège me fascinait mais j'étais trop jeune pour monter dessus".

Ce casse-gueule était placé Rue de la République et ensuite derrière l’église.

« A l’arrivée du bourg, sur un terrain ayant appartenu autrefois aux Chemins de fer des Côtes-du-Nord, il y avait le manège des balançoires et les autos-tampons de M. Décamp , nécessitant un vaste emplacement, étaient installées sur la route du cimetière ».

Sur la place de l’église on retrouve les tourniquets-loteries, les roues de la fortune, les bouteilles de vin, les étalages d’ours en peluche et de poupées bretonnes, les chanteurs ambulants, les diseuses de bonne aventure, la charmeuse de vipères, les étalages de cocardes et d’objets souvenirs.  

D'après l'édition du 7 avril 1953 de Ouest-France


La course de petits chevaux. 7 avril 1953 Ouest-France


1954 à Cesson


Des jeunes de Ginglin à la fête de Cesson. 20 avril 1954 Ouest-France

1955 à Cesson
 
Une attraction à la fête de Cesson. 12 avril 1955 Ouest-France

La foule dans la rue de la République à Cesson.12 avril 1955 Ouest-France
 
On vient de très loin à la fête de Cesson pour "humer l'air salin, passer agréablement l'après-midi et la soirée en compagnie des sympathiques Cessonnais, faire les cent pas dans la grande rue du bourg et tourner autour des attractions foraines. Il n'y a plus de marchands de farine comme autrefois, mais des marchands de brioches, de saucisses roulées dans des galettes, des marchandes de frites, de berlingots, de caramels, de nougats et de chewing-gum. Le "mazout" ne manque pas dans les cafés : il coule dans les verres, remplaçant la bolée d'autrefois...
L'acrobate, les chiens savants, le monstre des mers,  la voiture d'Hitler formaient les principales exhibitions de la fête et la salle de bal ambulante attirait la jeunesse désireuse d'évoluer sur la piste et se dégourdir les jambes. Pendant ce temps, la musique de pick-up lançait ça et là des airs en vogue, créant l'ambiance de la fête foraine. " Ouest-France 12 avril 1955

 

 

1956 à Cesson

 

A la fête foraine de Cesson. Une loterie particulièrement bien achalandée retient l'attention d'un nombreux public. 6 avril 1956 Ouest-France

  

1957 à Cesson

A la fête foraine de Cesson 23 avril 1957 Ouest-France

Devant l'église, à la fête foraine de Cesson 23 avril 1957 Ouest-France

Édition de Ouest-France du 23 avril 1957 : "Favorisé par les vacances pascales et un temps printanier d'une douceur exceptionnelle, la fête foraine de Cesson a connu une affluence record".

 

1959 à Cesson
 
Fête foraine de Cesson. 31 mars 1959 Ouest-France
 
"Malgré un temps pluvieux (du moins le dimanche), la fête foraine de Pâques a connu à Cesson son traditionnel succès". Ouest-France 31 mars 1959
 
Ce n'est pas à Cesson mais c'est le même manège...Photo publiée par Dominique Majean sur le Facebook Forains d'autrefois



1960 à Cesson


Les manèges des avions en cours de montage à Cesson. 15 avril 1960 Ouest-France

1968 à Cesson
 
Fête foraine à Cesson 16 avril 1968 Ouest-France

 

1970 à Cesson

Fête foraine à Cesson 31 mars 1970 Ouest-France

 
"Les manèges modernes ont détrôné les chevaux de bois et leur musique métallique, mais les enfants ont la facilité de prendre l'avion, de tourner sur place et de voir le public d'un peu plus haut que sur la murette voisine". 
Ouest-France 31 mars 1970
 

  

Souvenirs, souvenirs

"Nous allions toquer aux portes des caravanes afin de leur de mander s'ils voulaient de l'eau que nous allions chercher au niveau du café de la place Jules Verne afin d'avoir des tickets pour la fête. Je me souviens d'un jerricane plus lourd que moi, arrivé un peu usé à l'arrivée". Christian Lugrezi

"On aidait à monter ou démonter les manèges. Démonter c'était mieux, on trouvait quelques pièces à terre". Blaise de Tartos


"La famille Décamp était très généreuse, elle nous laissait des tickets gratuits en compensation du stockage
de quelques pièces de dépannage dans un grenier de la ferme de mes parents. C’était la fin des années 40". Maurice le Vaillant

 

"Madame Deschamps était sympa, outre le paiement, elle nous donnait des tickets de manège. Ils en avaient plusieurs : chenille, auto-tampons (casse-gueule ?)... Avec ma sœur, on n’y avait pas le droit ! Pas assez sécurisé, et pas convenable pour des jeunes filles !
Dans mon souvenir, la chenille était devant l'église à droite, les auto-tampons, devant "La Providence", et le casse-gueule devant "L'économique", le manège des enfants à gauche de l'entrée de l'église
".
Christiane Gaillard
 

"Nous on allait chercher des boulets de charbon au niveau du tunnel pour vendre à M. Langlais qui habitait rue de la Tour et on pouvait s’acheter des tickets pour le casse-gueule". Yvonne Hervé.

Témoignages publiés sur le forum Facebook Cesson et le baie de Saint-Brieuc.

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vendredi 17 mars 2023

L'histoire de la Croix-Perron dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc

 

Un coin de campagne devenu un carrefour très fréquenté...


Les 5 rues qui aboutissent à la Croix-Perron. Photo RF

 

 

Les origines de la Croix-Perron

Aujourd'hui, la Croix-Perron à Robien est un carrefour très fréquenté. C’est une croix, située à proximité de l’actuel rond-point, qui a donné son nom à cet endroit de Robien.

La croix primitive a disparu, on ne sait pas à quoi elle ressemblait. En 1901, elle a été remplacée par un calvaire en granit des ateliers Balavoine. En 1911, le calvaire a été modifié et rehaussé par un support en granit où est inscrit "Mission 1911".


Le calvaire de la Croix-Perron. Photo RF



Annonce de la marbrerie Balavoine-Pincemin. La Croix des Côtes-du-Nord 1911

 

La proximité de l'église Sainte-Anne-de-Robien pouvait donner à ce calvaire des occasions d'être un lieu sacré pour les paroissiens. Ils ne manquaient pas de l’honorer, de le fleurir. Ce calvaire constituait le point d'arrivée ou de départ d'une procession comme on le voit sur une photo ancienne où la procession remonte de la Croix-Perron vers le boulevard Hoche.

La Croix-Perron est masquée en bas à gauche. Photo des années 20-30


Décoration du calvaire.


Jusqu’au début du XXe siècle, ce carrefour n’avait pas l’importance qu’il a de nos jours car dans ce secteur il n’existait que trois chemins qui y conduisaient. L’actuelle rue Abbé Garnier était le chemin de la Ville-Hesry, on trouvait aussi le chemin du Pont-Chapet et le chemin de Trégueux. 

 

La Croix-Perron, carte postale ancienne (1911).



Un plan de 1902 indique que la voie qui part du Pont des sourds vers la croix serait "La route de la croix Péran" (et non Péron ou Perron). C'est une simple erreur d'orthographe et ce plan en comporte d'autres (sur la gauche de l'image, on lit Guébrian sans t à la fin)

 

Plan 1902. Bibliothèque Nationale en ligne.

 
Il faut noter que pendant longtemps on écrira « Croix-Péron » avec un accent, ne vous étonnez pas si cette orthographe perdure.

 

La Croix-Perron devient un carrefour majeur

 

Longtemps considéré comme un petit coin tranquille, les choses changent quand la rue Guébriant (un ancien chemin) est percée en 1898 et où le boulevard Hoche est créé en 1900. Il s’agit à partir de ce moment de cinq rues qui aboutissent à la Croix-Perron.
Dans ce secteur, les chemins deviennent progressivement des rues, on passe d'une ambiance campagnarde à une ambiance urbaine. Les premières automobiles font leur apparition.
La rue Abbé Garnier est nommée en 1920, la rue de Trégueux en 1930.

 

Vue aérienne, image Google

Dans les années 30, à la Croix-Perron, il n'est pas facile de se déplacer dans cette rue mal entretenue, à entendre les plaintes des riverains relayées par la presse. 

La Croix-Perron 14 janvier 1938 Ouest-Eclair


Dans les années 70

Au début des années 70, la circulation n'est pas encre trop dense au niveau de la Croix-Perron. La zone de Brézillet n'est pas développée.

 
En 1972. Le Griffon numéro 26


Un rond-point remplace les feux

Depuis les années 2000, l'intersection, reliant le centre-ville à Brézillet, est régulièrement encombrée. C'est une rue très passante menant à La Croix-Saint-Lambert, à l'hôpital Yves-Le-Foll, à Brézillet, Loudéac et Moncontour...
Le trafic dans les rues de Trégueux et Abbé-Garnier atteint jusqu'à 7 500 voitures par jour. Le trafic, ne cessant d’augmenter, la municipalité conçoit des travaux d’aménagement.

Le Comité de Quartier s’est toujours préoccupé de ce secteur de Robien car les riverains ne sont pas sans faire remonter de nombreuses doléances. Par exemple les habitants de la rue Bir-Hakeim ont fait signer une pétition (plus de 250 signatures) demandant que des plots soient installés pour empêcher les automobilistes venant du centre ville d’emprunter cette rue comme un raccourci. Ils seront entendus par la mairie.
A l’automne 2009, le dossier est présenté au Comité de Quartier (tardivement puisque les travaux sont déjà en cours !). Ce projet de rond-point prévoit notamment un îlot central pour une meilleure insertion des bus dans le giratoire, des traversées piétonnes sécurisées. La zone de stationnement située près des feux fait l’objet d’une transformation en espace vert. Les trottoirs sont élargis et des pistes cyclables sont prévues sur les embranchements du rond-point, mais elles ne donnent pas entière satisfaction au comité de quartier.
Le rond-point de la Croix-Perron, qui remplace les nombreux feux, est mis en service en décembre 2009.

 

La Croix-Perron. Photo RF 2020

En mai 2015, la nouvelle plaque du rond-point de la Croix-Perron est dévoilée.

La nouvelle plaque dévoilée par le maire Bruno Joncour et au premier plan Didier Le Buhan et Louise-Anne Gautier. Ouest-France 8 mai 2015


La population de la Croix-Perron

Dans les recensements de la population, on apprend qu’en 1901, on a 90 habitants dans un habitat dispersé. On trouve beaucoup d’employés du chemin de fer, deux débitants de boissons Théophile de Gestin et Jean-Louis Philippe, un maréchal-ferrant François Perrot et un charretier Jean-Louis Chicoine.

En 1906, on recense 17 maisons et 130 habitants. Au numéro 8, on a l’épicerie de Marie et Catherine Cocheri, au numéro 24 le débit de boissons de Marie Morvan, née Glon et aussi celui de Jeanne-Marie Bresset.

 

Le saviez-vous?

L'écrivain Louis Guilloux raconte qu'il venait voir le philosophe Georges Palente dans sa petite maison, en descendant la rue de Trégueux sur le côté gauche, toute proche de la Croix-Perron.

 

La boucherie Rault, une institution

La boucherie Rault est une véritable institution de la Croix-Perron. M.Rault travaille d’abord, dans les années 20, dans une boucherie à la Croix-Mathias, au niveau du pont de chemin de fer. Puis, les Rault vont tenir le bistrot de la Croix-Perron au 2 rue de Trégueux (où se trouve actuellement « L’ours Herbivore »), tout en exerçant aussi la boucherie. 

 

M. Rault, tout à droite, devant la boucherie Le Coq, de la Croix Mathias où il travaillait avant de venir à la Croix-Perron. Photo André Bougeard.

Pendant ce temps, entre 1938 et 1940, M et Mme Rault font construire leur maison sur le trottoir d’en face. Une fois achevée, le rez-de-chaussée de cette maison permet au couple Rault d’avoir pignon sur rue, dans un secteur en pleine expansion. Cette maison est très intéressante à observer car elle présente des éléments d'architecture originaux (forme des ouvertures, ferronneries décoratives...)

Le fils, Marcel, reprend l’affaire de son père jusqu’au début de l’année 1991 où il cesse son activité.

Fondations de la Boucherie Rault. La Croix-Perron. Photo ancienne André Bougeard.


Construction de la Boucherie Rault. La Croix-Perron. Photo ancienne André Bougeard.


 Boucherie Rault. Photo RF 2020




Les bars de la Croix-Perron

Dans le recensement de la population en 1901, on apprend le nom de deux propriétaires de débits de boissons à la Croix-Perron : Théophile de Gestin et Jean-Louis Philippe.

En 1906, il s'agit de Marie Morvan, née Glon, débitante au numéro 24 et de Jeanne Marie Bresset, débitante. Ce sont, sans doute, les anciens propriétaires d'un de ces établissements mais on ne peut les situer avec certitude. Cela confirme tout de même ce que les anciens du quartier racontent quand ils disent que l’établissement au 2 rue de Trégueux « a toujours existé ». Toujours, peut-être pas, mais depuis plus de 100 ans, oui !
Avant les années 1940, à la Croix Perron, au numéro 2 de la rue de Trégueux, il y avait un bar. Cet établissement a été tenu par M et Mme Rault en attendant que leur boucherie-charcuterie finisse d'être construite juste en face, en 1940. 

Plus tard, c'était "Le Café du Champ de Foire", puis dans les années 70 et 80, ce bar s'est appelé "Chez Line", la patronne s'appelait Line Dabat, son mari s'appelait Fernand. 

Dans les années 2020, le bar est remplacé par le restaurant "L'Ours herbivore". 

Notons que le bar de la Croix Perron était le siège de l'Amicale des Médaillés Militaires de Saint-Brieuc en 1995.

Dans les années 1930, au carrefour de la Croix Perron à l'emplacement de l'espace vert, à côté de l'ex-salle de bains-douches, se trouvait "Le Café Morvan".
Plus tard, dans les années 1960, c'était une dame seule, Mme Baudet, qui tenait ce bistrot. Monsieur Morvan, le propriétaire était conducteur des travaux à la ville de St Brieuc. Il a vendu le terrain et la maison à la Ville pour procéder à la modification de tout ce secteur qui a beaucoup changé. Il ne reste donc pas de traces de ce bar qui a été démoli en 1972.

 

Le café Morvan de la Croix-Perron


 


Le saviez-vous ?

La Croix-Perron renfermait un secret découvert en 1995. En fait, le curé de la paroisse avait déjà évoqué dans le bulletin paroissial de l'époque, son souhait de mettre ce parchemin, avec les noms des donateurs, sous la croix.

Le mystère de la Croix-Perron 16 septembre 1995. Le Télégramme

Anecdote

Dans le quartier de Robien, du côté de la Croix-Perron, les premiers à avoir eu une voiture étaient le photographe Hamonet, le père Rault de la boucherie et D’Hooghe, un entrepreneur d’origine belge.

 

Autres articles à consulter

Les bars de la rue abbé Garnier, ici

L'établissement des bains-douches, rue abbé Garnier, ici

 

 

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Sources

Archives départementales en ligne. Recensement de la population 1901, 1906.
 

Les rues de St Brieuc. J.B Illio 1947.
 

Gallica, plans de la Bibliothèque Nationale en ligne (1902).
 

Merci à André Bougeard pour toutes ses informations et photos sur la boucherie Rault et sur ce secteur autrefois et merci à Dominique Rault pour les précisions apportées sur l'histoire de sa famille.
 

Ouest-France 11 novembre 2009. 

Le Télégramme 16 septembre 1995.
 

Journaux du CAR juin 1991, novembre 2009
 

Journal La Croix des Côtes-du-Nord, année1911 

 

 

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