jeudi 5 mai 2022

Kervégant, négociant en grains, semences, aliments, boulevard Hoche puis rue Guébriant. Saint-Brieuc 1946

 


 

 

Les débuts de l’entreprise Kervégant, 8 boulevard Hoche. 1946

 

Louis Kervégant est né le 5 janvier 1922 à Chiré-en-Montreuil dans la Vienne.

Il crée son entreprise à Saint-Brieuc en août 1946. Il travaille dans les produits du sol, c’est à dire des légumes et des semences

Son magasin est situé 8 boulevard Hoche. Il possède aussi un magasin de dépôt de 200 mètres carrés édifié sur un terrain de la S.N.C.F. Ses véhicules sont au nombre de 6 comprenant camions, camionnettes et automobiles.

 

En 1952, la Fédération Nationale des producteurs de plans de pommes de terre avait porté plainte contre quatre commerçants dont Louis Kervégant. On leur reprochait d’avoir vendu sous le titre de plans sélectionnés des pommes de terre ordinaires mais finalement, les commerçants avaient été relaxés.

En janvier 1953, Léon Ruan, son courtier, lui jouera un mauvais tour, détournant 103 200 francs, une somme qui aurait dû être répartie entre de nombreux agriculteurs. Le courtier est alors condamné à un mois de prison et à la somme totale détournée en tant que dommages et intérêts.

 

En 1954, Louis Kervégan fait une demande d’adhésion à la société de caution mutuelle des négociants en blé agréés du département des Côtes-du-Nord. Monsieur Le Bigot, négociant bien connu à Saint-Brieuc, est chargé de prendre des renseignements sur la solidité de l’entreprise et des finances de M. Kervégant.

Dans une note de Monsieur Le Bigot, on apprend que l’entreprise est en développement constant et que M. Kervégant parait « sérieux et prudent en affaires ». Ces deux hommes entretiendront des relations de confiance pendant des années.

 

1961. Carte de voeux adressée à M. Le Bigot. Fonds Le Bigot


 

 

 

Le développement de l’entreprise Kervégant 36 rue Guébriant

 

Dans les années 60, Louis Kervégant s’installe rue Guébriant où se trouvent des bâtiments de stockage mais aussi des bureaux. Son commerce de produits du sol a pris une telle ampleur qu'il permet d'assurer de l’import-export. 

Sa fabrique produit des aliments pour le bétail et les volailles. M. Kervéguant passe des annonces en avril 1961 en vue de trouver des revendeurs et des dépositaires. 

 

12 août 1972. Ouest-France

Dans une autre annonce du 13 septembre 1973, l’entreprise recherche un magasinier pour silo de céréales et magasin de pommes de terre à Saint-Géraud dans le Morbihan.

 

 

1975. Courrier de Louis Kervégant à Jean Le Bigot. Archives municipales

 

 

A la cessation des activités de l’entreprise Le Bigot en 1980, Louis Kervégant reprendra certains secteurs comme par exemple les exportations de cosses de sarrasin vers le Japon.

Au début des années 80, l’entreprise change : elle s'identifie comme « Négociants en Grain » et c’est Alfred Kervégant qui en est à la tête.

En novembre 1982, Alfred Kervégant se présente aux élections à la Chambre de commerce sur la liste de l’Union Patronale Interprofessionnelle d’Armor UPIA.

En 1986, on retrouve dans la presse les établissements Kervégant au sein d'une fédération, avec une quarantaine de négociants, L'Union des Négociants Bretons, créée en 1985.

On ne trouve plus de trace dans la presse de cette entreprise après 1986, ce qui correspond certainement à la retraite de Louis Kervégant (né en 1922)...


22-23 novembre 1986. Archives Ouest-France


 

 

 

Les traces actuelles des établissements Kervégant 

 

 

36 rue Guébriant à Saint-Brieuc, ancienne adresse des établissements Kervégant. Photo 2021.



 

 Louis Kervégant est décédé le 12 décembre 2011 à Auray dans le Morbihan.




Le secteur des négociants en produits agricoles et coopératives à Robien. 

 

Repères

 

Depuis 1894, dans le secteur de la pomme de terre en gros et des coopératives, on avait Le Bigot, rue Jules Ferry. 

A partir de 1899, Laguitton s'est installé boulevard Carnot (jusqu'en 1933).


En 1932 et jusqu’en 1939, on avait Le Bigot, rue Jules Ferry; la Société fermière bretonne, 4 rue Guébriant ; La Briochine (créée en 1936) 5 rue de Robien puis  21 boulevard Carnot et 49 rue Jules Ferry.

 

Après-guerre, en 48-49, on avait Le Bigot, 6 rue Jules Ferry ; Rio Charles, 35 rue Jules Ferry ; Société fermière bretonne, J. Deschamps, 4 rue Guébriant, Kervégant 8 boulevard Hoche (en 1946); La Briochine, 5 rue de Robien puis  21 boulevard Carnot et 49 rue Jules Ferry.

 

On va assister à la disparition progressive des négociants en grains dans le quartier de Robien entre les années 60 et 80 :
Le Bigot 1980 ;  Rio Charles ?; Société fermière bretonne 1961 ; La Briochine 1961 ; Kervégant 1986

 

 


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A lire en complément sur ce blog

Les établissements Le Bigot, cliquer ici

 

Sources

 

Fonds Le Bigot. Archives municipales

 

Articles de Ouest-France : 27 février 1952, 23 janvier 1953, 8 avril 1961, annonce manutentionnaires 18 août 1972, élections 9 novembre 1982

 

 

 

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