lundi 26 décembre 2022

Les 68 victimes du quartier de Robien à Saint-Brieuc pendant la Guerre 14-18

 
 
Monument aux Morts de la ville Saint-Brieuc. Photo RF

 
 
Voici l'impressionnante liste des victimes des habitants du quartier de Robien à Saint-Brieuc pendant  la Guerre 14-18. 
L'année 1914 est la pire, 23 tués dont 12 pour le simple mois d'août ! L'année 1915 n'est pas plus clémente avec 15 morts, puis les années suivantes il y a 7 tués en 1916, 7 en 1917 et 7 en 1918. Après-guerre, 4 soldats vont succomber de leurs blessures.
 
Mais au total on dénombrera soixante-huit victimes, c'est le triste bilan humain que l'on peut tirer de cette liste, et derrière chaque nom, des familles endeuillées...
 
 
 
En cliquant sur le nom surligné vous trouvez 45 fiches correspondantes
sur le site Mémoire des Hommes.
 
 
 
Autre article à consulter sur le même sujet
 
Le quartier de Robien et la Guerre 14-18, cliquer ici

 

 

Yves Allain, boulevard Hoche, 29 août 1914

Alfred Balavoine, rue Jules Ferry, 30 août 1914

Joseph Becker, 22 rue Guébriant, 10 novembre 1914

Louis Belloeil, rue de Robien, 19 juillet 1919

Paul Benoit, rue de Robien, 9 octobre 1916

Joseph Berouin, Croix-Péron, octobre 1914

Joseph Briand, rue Jules Ferry, 9 mai 1915 Bailleul (né le 10.12.1894 à St Brieuc)

Jules Briand, Pré-Tizon, 18 mai 1916 (né le 29.07.1895 à St Brieuc)

Anatole Brigaud, Croix-Péron, 20 février 1915

Auguste Cadoret,  boulevard Carnot, 3 juin 1916 à Chattencourt dans la Meuse (né le 12.10.1893 à Pléneuf)

François Caroff, rue Luzel. (mention "grand blessé rapatrié à Lyon en juillet 1916" ici)

Jean Carrière, rue Cuverville, 31 octobre 1914 à Souain dans la Marne (né le 28.03.19879 à Cabannes. Ariège)

Auguste Cornon, Croix-Péron, 8 août 1916

Paul Daubas, rue Luzel, 22 mai 1915

Edmond Dieulangard, boulevard Hoche, 5 juin 1918

Pierre Doher, boulevard Carnot, 27 août 1914 à Donchery dans les Ardennes

François Even, rue de Robien, 29 août 1914 à Le Sourd dans l'Aisne.

Jules Feurgard, rue Jules Ferry, 8 octobre 1914

Jean Fichou, rue Guébriant, 26 avril 1915

Lucien Fischer, 20 août 1914

Victor Flageul, vieux château de Robien, 26 août 1918

Paul Geffrain, rue de Robien, 21 août 1914

Ange Godefroy, rue de Guébriant, 9 mai 1915

Émile Gour, rue Luzel, 16 juin 1915

Louis Guennebaud, rue Jules Ferry, 11 mai 1915

Pierre Guyader, Croix-Péron, novembre 1914

Louis Henry, (né le 5 janvier 1983), boulevard Carnot, 25 septembre 1915

Georges Hervé, rue Jules Ferry, août 1914 à Bleid en Belgique (né le 16.10.1894 à Ploufragan)

Pierre Hux, rue Luzel, 26 août 1914

Joseph Landrin, rue Guébriant, 28 septembre 1915 à Souain dans la Marne (né le 16.06.1881 à Bazouges)

Henri Le Bars, rue Jules Ferry, 22 juillet 1917

Joseph Lebastard, boulevard Hoche, 27 avril 1917

Yves-Marie Lebastard, rue Jules Ferry, août 1914

Yves-Marie LeBourhis, rue Jules Ferry, 19 décembre 1914

Albert Lefèvre, rue Cuverville, 21 juillet 1918

Alain Lemoine, Robien, 1er novembre 1918

Nicolas Lemoine, Robien, frère du précédent, 18 janvier 1917

Jean Lemoine, Moulin-au-Chaix, 2 juin 1918

Louis Lemoine, Moulin-au-Chaix, frère du précédent, 25 septembre 1915

Francis Le Pouder, rue de Robien, 29 août 1914

Louis Le Solleu, 54 rue Jules Ferry, 11 janvier 1915 (plaque gare S.N.C.F). Détails de sa mort sur demande par le formulaire de contact (article du bulletin paroissial)

Paul Le Tacon, Moulin-au-Chaix, 24 mai 1916

Jean-Baptiste LeTexier, Moulin-au-Chaix, 5 décembre 1915

Alexis Ligné, rue Jules Ferry, 29 janvier 1915

Jean-Baptiste Liscouet, Pré-Tizon, 22 avril 1915

Jean-Marie Louineau, rue de Robien, 25 septembre 1915 (plaque gare S.N.C.F)

Georges Mallet, boulevard Carnot, 25 mai 1917

Auguste Merel, Croix-Péron, 20 octobre 1915

Georges Merel, Croix-Péron, frère du précédent, 10 octobre 1918, "mort au domicile familial après une maladie contractée au service de la Patrie" (D'après le bulletin paroissial)

Louis Michel, rue Luzel, 27 avril 1915, premier-maître à bord du "Léon Gambetta" torpillé dans l'Adriatique.

Alphonse Morin, boulevard Hoche, 18 novembre 1914 à Cambrai, capitaine au 71e RI, chevalier de la légion d'honneur, blessé à Margatel dans la Marne (né le 02.11.1880 Orne)

Jean-Marie Morvan, rue abbé Garnier, soldat du 50e d'artillerie, 3 juillet 1916 (mention dans le journal "La Recherche des disparus" 27 août 1916, "Rapatrié du camp allemand de Sennelager et dans la liste des grands malades internés en Suisse, Morvan Jean-Marie, 3e Artillerie", ici )

Ernest Moulin, rue Jules Ferry, caporal du 41e RI, mort en captivité le 1er avril 1917

Francis Moulin, rue Jules Ferry, frère du précédent, tué le ?

Pierre-François Moulin, Pré-Tizon, frère du précédent, soldat au 110e d'artillerie lourde, 21 novembre 1917, mort de ses blessures.

Jules Neveu, Croix-Péron, caporal du 118e RI, Saconin le 20 juillet 1918

Auguste Nivet, Moulin-au-Chaix, soldat du 25e RI 6 octobre 1914 à Arras

Auguste Pansart, boulevard Hoche, 26 septembre 1914

Guillaume Pleven, rue Jules Ferry, mort dans sa famille des suites d'une maladie contractée en captivité, 19 septembre 1919

Paul Poindessault, Croix-Péron, adjudant au 271e RI, 4 octobre 1914 à St Hilaire-le-Grand

Auguste Poudoulec, boulevard Hoche, 30 août 1914 aux environs de Sedan

Eugène Quinio, rue Luzel, mort de ses blessures le à Vitry le François le 11 juin 1915

Henri Robert, boulevard Hoche, sergent-major au 154e RI, juin 1917

Jean Roussel, rue du Coucou, 21 août 1914 à Arsimont (Belgique)

Joseph Ruellan, boulevard Hoche, sous-lieutenant au 71e RI, 4 octobre 1914

Louis Toqué, Moulin-au-Chaix, marin mort à son domicile après une maladie contractée en Orient, 5 mars 1919

Émile Trécherel, rue Jules Ferry, mort dans sa famille après une maladie contractée au service de la Patrie, 23 septembre 1919

Jean Trécherel, 10 rue Jules Ferry, frère du précédent, 2 septembre 1916 (plaque gare S.N.C.F), né le 16 juillet 1894 à Yffiniac.

 

Des noms sont ajoutés car les familles ne s’étaient pas manifestées assez vite. Il s’agit de : 
 
Jean-Baptiste Liscouet, Pré-Tizon
Alexis Ligné, rue Jules Ferry, 29 janvier 1915 à Vienne le Château dans la Marne (né le 15.09.1880 à Cavan)
 
 
 
 
 
Monument collège Le Braz 
 
 
Ange Godefroy, habitant la rue de Guébriant et tué le 9 mai 1915 figure sur le monument des anciens élèves du collège Le Braz morts en 14-18.

 

Une plaque pour François Clairon

En juin 1920, une plaque va être posée à l'école en mémoire de M. Clairon, instituteur-adjoint à l'école Guébriant et tué en 14-18.


François Clairon 22 juin 1920. La Dépêche de Brest.
 
 
 
Cheminots tués en 14-18
 
Les noms de trois cheminots du quartier Robien, tués au combat pendant la Guerre 14-18 figurent sur la plaque que l'on peut voir sur le quai A de la gare S.N.C.F de Saint-Brieuc.
Il s'agit de Louis Le Solleu, Jean-Marie Louineau et Jean Trécherel.
 
 
Guerre 14-18. Plaque sur le quai A de la gare S.N.C.F de Saint-Brieuc. Photo RF


 
 
 
Article à consulter sur le même sujet
 
Le quartier de Robien et la Guerre 14-18, cliquer ici
 
 
 
 
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Sources
 
Bulletin paroissial de Sainte-Anne de Robien, 1920, disponible aux Archives départementales 22
 
Base de données du site Mémoire des Hommes 
 
 
 
 
 
 

 

dimanche 25 décembre 2022

La société Revimex, 24 boulevard Carnot à Saint-Brieuc. 1972-1979

 

 

La société Revimex est un négociant et distributeur en matériel électrique industriel, électroménager, radio, télévision. Elle s'était installée dans le quartier de Robien, à Saint-Brieuc, en 1972, à l'emplacement qui est de nos jours le 24 boulevard Carnot.

24 boulevard Carnot à Saint-Brieuc

La société Revimex est une filiale de la CDME (Compagnie de Distribution de Matériel Électrique). Elle a été fondée en 1948 à Nantes où on trouvait son siège social. En 1974, Revimex compte 12 agences implantées dans l'Ouest et le Centre de la France.

Publicité Revimex 1972 Ouest-France

 

 

L'incendie de Revimex en 1979


1979 Incendie de Revimex, 24 boulevard Carnot. Archives des Pompiers
 

L'entreprise Revimex avait été immatriculée le 27 juin 1967 et officiellement radiée le 16 mai 2001. Ce négociant en matériel électrique industriel et électroménager aura eu une courte existence dans le quartier de Robien.

En effet, un violent incendie s'est produit en février 1979 dans les locaux de l'entreprise, située au 24 boulevard Carnot. Les pompiers de Saint-Brieuc en ont conservé une photo dans leurs archives.


Le 20 février 1979, Ouest-France a publié un long compte-rendu de ce sinistre avec plusieurs photos car les fumées étaient impressionnantes et elles étaient bien visibles de différents endroits de Saint-Brieuc. 

 

De nombreuses personnes observent la scène dans le boulevard Carnot.

L'immense colonne de fumée dans le boulevard Carnot


La grande échelle des pompiers.

 

La suite de Revimex 

Suite à l'incendie les bâtiments ont été réhabilités et une charpente anti-incendie a remplacé l'ancienne qui avait été détruite. Révimex s'appelle maintenant Rexel et est installé rue Chaptal.

En 2008. Image Google

En 2022 Image Google

 

Si vous avez d'autres renseignements sur l'entreprise Revimex, merci d'utiliser le formulaire de contact. 

 

 

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Sources  

Ouest-France 20 février 1979

Livre souvenir "Histoire du corps des Sapeurs-pompiers de Saint-Brieuc. 1719-2000. Christophe Lucas". Merci à  Lucien Morin pour avoir transmis ces informations et à Christophe Lucas pour l'autorisation de publier la photo.



 

mardi 13 décembre 2022

L’histoire de la Rue Eugène Lemoine à Saint-Brieuc

 


Rue Eugène Lemoine à St Brieuc. Photo RF 2020

 

La rue Eugène Lemoine est une petite voie perpendiculaire à la rue Luzel dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc, desservant 17 logements dans le cadre d'un ensemble de logements sociaux, dont l'accès se situe au niveau des numéros 43 et 45. Le projet a été mené par Terre et Baie Habitat. 

On peut l'emprunter pour rejoindre à pied le bas du tertre Marie-Dondaine.


 

Résidence Eugène Lemoine. Photo RF 2020

 

La dénomination "Rue Eugène Lemoine" est issue d’une délibération du Conseil municipal en date du 26 octobre 2010.

 

Dossier du Conseil municipal de Saint-Brieuc. Document Léon Le Mée.


Sur la plaque, on peut lire : Rue Eugène Lemoine (né en 1920 à Saint-Brieuc-mort en déportation en 1945) Président fédéral de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne

Plaque de la rue Eugène Lemoine. Photo RF



Qui était Eugène Lemoine ?

 

Eugène Lemoine. Photo diocèse St Brieuc

Eugène Lemoine est né le 6 janvier 1920  à Saint-Brieuc, fils de Léon Lemoine et de Marie Din.
Eugène est un ancien élève de l'école Saint-Charles à Saint-Brieuc.
Il travaille comme menuisier rue du Port à Saint-Brieuc (22)  et rejoint la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (J.O.C.) dès 1934. Il y prend des responsabilités et en 1942, il devient dirigeant fédéral des Côtes-du-Nord de la J.O.C. 

C'est un dirigeant exigeant, ainsi va-t-il déclarer le 7 février 1943 lors d'une journée de formation de responsables d'équipe : "Mes camarades, je vous demande de bien vous souvenir que vous êtes ici, non pas comme de quelconques figurants de réunions publiques mais bien en tant qu'authentiques représentants des jeunes ouvriers de nos territoires. Il est d'une importance capitale que les consignes données soient exécutées fidèlement et dans les délais demandés.

La J.O.C n'est pas un mouvement de petits garçons, et je vous le dit tout net, le Comité Fédéral n'est pas disposé à laisser péricliter les sections , du fait de dirigeants  paresseux ou insouciants"

Eugène Lemoine fait équipe avec Armand Vallée, l’aumônier fondateur de la C.F.T.C du diocèse, qui sera arrêté, interné à Fresnes et mourra en mars 45 à Mauthausen.

 

Eugène Lemoine en Allemagne

Le 15 mars 1943, Eugène Lemoine part de Saint-Brieuc pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O) et il est envoyé à Wittenberg en Allemagne. Il a choisi de partir avec ses camarades de la J.O.C pour les soutenir, alors qu’il n‘y était pas obligé étant soutien de famille depuis le décès de son père. Il travaille dans une petite usine pour l'aviation mais son but est surtout  que ses camarades conservent leur foi chrétienne. Pour cela il organise des moments clandestins de prière. 

 « C’était lui qui nous soudait », raconte L. Le Gall, membre de son groupe en Allemagne. Il effectuait aussi de fréquents déplacements le dimanche pour garder des liens avec les groupes catholiques des autres régions : Halle, Leipzig, Dresde…

Il est arrêté une première fois le 18 septembre 1943 par la Gestapo, emprisonné puis relâché. Le 3 décembre 1943, les autorités nazies décident d'interdire l'action catholique de France et donc la J.O.C. Il est arrêté le 30 septembre 1944 à l'usine, emmené au siège de la Gestapo mais n'est pas interrogé. Il est incarcéré à la prison de Wittenberg (Allemagne) puis transféré dans une autre prison.

On le libère le 25 octobre 1944 mais c’est pour lui tendre un piège car il a aidé un prisonnier à se cacher. La Gestapo suit Eugène Lemoine qui, à peine libéré, apporte du ravitaillement à son camarade Normand. Eugène Lemoine est arrêté le 12 ou le 13 novembre 1944, ramené à la prison de Halle en Allemagne et  déporté le 20 ou le 21 novembre 1944 au camp disciplinaire de Zöschen à Leuna (Allemagne). Son acte de décès est dressé le 4 avril 1946 par le Ministère des Anciens Combattants (dossier n°?, registre n°ECD2, acte n°205). Il fait partie des 50 "martyrs de l'apostolat" en Allemagne nazie.

 

 

Eugène Lemoine dans la mémoire collective

 

Un dossier de béatification individuelle est à l'étude au Vatican.

Une plaque commémorative honore sa mémoire sur la tombe familiale du cimetière de l'ouest à Saint-Brieuc (22)

Un livre a été écrit sur son histoire Eugène Lemoine 1920-1945, par Pierre de Couëssin. Editions François-Xavier de Guibert.

Un nom de rue lui a été donné dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc.

 

Eugène Lemoine

 

Pierre de Couëssin parle d'Eugène Lemoine

 

Un article de Ouest-France du 31 octobre 2013 écrit par Marie-Claudine Chaupitre qui a interrogé Pierre de Couëssin au moment de la sortie de son livre.

 

Ce Briochin vous est peut-être inconnu. Pourtant Eugène Lemoine (1920-1945), très actif militant de la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), fit preuve d'un grand courage et mourut de son engagement, alors qu'il était enrôlé au Service du travail obligatoire (STO), au camp de Zöschen, en Allemagne, en 1945. C'est cette foi inébranlable et cet héroïsme que le diocèse de Saint-Brieuc veut faire reconnaître en demandant à Rome sa béatification.

Le père Pierre de Couëssin connaît bien le jeune martyr. L'actuel recteur du sanctuaire Notre-Dame de Toute Aide à Querrien, qui fut lui-même aumônier national de la J.O.C, a été chargé dès 1988 par Mgr Kervennic, évêque de l'époque, de préparer le dossier d'Eugène Lemoine en vue de sa béatification. Pendant des années il a collecté des informations, rencontré des proches. Il en a rédigé un livre « Eugène Lemoine, Jociste mort à Zöschen ».

 

« Il a donné sa vie pour sa foi »

Quant au dossier de béatification, il attend au Vatican parmi d'autres : « Le Rennais Marcel Callo a été béatifié, explique le père de Couëssin. 51 autres jeunes martyrs attendent à leur tour cette béatification. Le dossier n'avance pas aussi vite que nous le souhaiterions. Je souhaiterais que mon Église, que j'aime, honore ses anonymes et mette en valeur cet homme. »

Pourtant, à ses yeux, le jeune menuisier de Saint-Brieuc « a donné sa vie pour sa foi ». Tout jeune militant jociste au côté de l'abbé Vallée, Eugène Lemoine ne recule pas devant le STO qui envoie 200 jeunes Briochins vers l'Allemagne le 15 mars 1943. Soutien de famille depuis le décès de son père, il aurait pu demander une dérogation. Il préfère soutenir ses camarades en Allemagne.

Sur place, il écrit un journal de bord où il témoigne de sa foi profonde. Ses camarades ont aussi parlé pour lui. Comme Joseph Letournel : « En Allemagne, on se donnait rendez-vous en forêt. Eugène Lemoine animait la prière puis on repartait en petits groupes pour ne pas attirer l'attention. Il est mort pour sa foi au Christ. Son apostolat lui a valu son arrestation et sa mort. »

Les Nazis jugent suspects et rebelles ces jeunes qui refusent d'enlever leurs insignes de la JOC. Eugène est arrêté à deux reprises. La deuxième arrestation lui sera fatale. Eugène Lemoine est mort à 25 ans, « dans une infirmerie, un endroit effroyable qu'ils appelaient « reviers », raconte Pierre de Couëssin. D'autres jeunes qui l'ont croisé ont témoigné qu'il était à bout de souffle. » Dysenterie. Absence de soins. Agonie solitaire. D'après les archives allemandes, Eugène Lemoine est mort le 8 février 1945.

 


 

Extrait de son journal personnel. 1943 (dans le livre Eugène Lemoine 1920-1945, par Pierre de Couëssin).

Après la lecture de "Quand les sirènes se taisent", un livre de Maxence Van der Meersch, le 11 septembre 1943, Eugène Lemoine note dans son journal personnel : 


"C'est ainsi que l'humanité monte vers son destin. Égoïste, bornée, cruelle, elle reste capable encore de rédemption puisque des êtres, en elle, savent souffrir pour un idéal, aimer la femme et l'enfant jusqu'à l'oubli d'eux-mêmes et vaincre au fond de leur cœur la haine pour faire le bien, sans espoir de récompense..."

 


 
 
  
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Si vous avez des commentaires ou des renseignements sur Eugène Lemoine, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page 

 

 

Merci à Léon Le Mée, ancien président du Comité d'Animation de Robien de 1995 à 1997, membre actif de la paroisse de Robien dans les années 90 et après.

 

 

 

Sources 

La biographie d'Eugène Lemoine dans cet article est directement inspirée de la fiche qui lui est consacrée sur le site MémorialGenWeb. Pour retrouver cette fiche, cliquer ici

D'autres renseignements viennent de la fiche établie sur le site Les Amis de la Fondation de la Résistance. Pour retrouver cette fiche, cliquer ici

Article de Ouest-France du 31 octobre 2013

Pour retrouver la liste complète des 50 martyrs de la résistance spirituelle (laïcs, séminaristes et prêtres), cliquer ici

Eugène Lemoine 1920-1945, par Pierre de Couëssin. Éditions François-Xavier de Guibert. Les paroles d'Eugène Lemoine du 7 février 1943 sont extraites des pages 28 et 29 de ce livre.


 

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Les associations religieuses de la paroisse de Robien (dont la J.O.C), cliquer ici



 

 

 


L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

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