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lundi 11 septembre 2023

L'histoire de la Place Octave Brilleaud (1931) et de la salle de Robien à St Brieuc (1956).

 

Il est difficile d'imaginer l'animation qui régnait autrefois sur l'actuel parking Octave Brilleaud. C'était une place très commerçante pour les marchands ambulants, le Champ de Foire de la ville de Saint-Brieuc et le Marché de gros. Les cirques et la fête foraine s'y installaient.

Et les manifestations syndicales et politiques s'y faisaient entendre !

 

La place de Robien (actuel Parking Octave Brilleaud) et au fond, la rue de Robien. Années 30


En 1956, l’actuelle grande salle de Robien sera construite. On l'appelait alors « La Salle des Fêtes ».

La place Octave Brilleaud à St Brieuc. 1956. Photo archives municipales


La création de la place. 1931

Comment un aussi vaste espace public a-t-il pu être libéré au centre d'un quartier comme celui de Robien, en plein développement dans les années 30?
C'est grâce à la vision à long terme de la municipalité de l'époque et de son maire Octave Brilleaud. Sans l'intervention éclairée du Conseil municipal, ces terrains auraient été morcelés et transformés en lotissement. 
 

1931. Archives départementales.

 


Au début des années 1930, la population de Robien s’accroit fortement et atteint 4000 personnes. Le rapport de M. Lemen, dévoilé lors de la séance du Conseil municipal du 16 octobre 1931 fait apparaitre un manque criant :
 
"Robien ne possède aucune place sur laquelle un marché pourrait être régulièrement organisé, aucun espace qu'il serait possible de planter pour permettre aux enfants, aux vieillards, de prendre un peu l’air et de repos, pas plus qu’un emplacement propre à l’organisation de fêtes ou de manifestations quelconques». 
 
Pour remédier à ce manque, la municipalité saisit une opportunité : "un vaste terrain encore en culture" qui appartenait à Mme veuve Robert, récemment décédée va être mis en vente par les héritiers de Mme Robert. "L'intérêt bien compris de la Ville...est de profiter de la vente de ce terrain pour la création de l'espace libre dont la nécessité est indiscutable".
Ce terrain est très bien situé, le long de la rue abbé Garnier qui vient d'être élargie (16 mètres) et que la municipalité envisage de prolonger si la circulation continue d'augmenter. "Sa proximité de la gare et des voies très fréquentées peuvent permettre de l'utiliser facilement pour l'organisation de manifestations agricoles, industrielles, commerciales, marchés et foires." 
 
 
Sur le plan ci-dessous, l'espace du terrain de Mme Robert est figuré en rose.

Plan 1931. Archives départementales.

 

La municipalité pense aussi qu'une partie de ce vaste terrain (3 à 4000 mètres carrés) entre la rue Abbé-Garnier et la rue de Robien pourrait aussi être employée pour la création d'une nouvelle école car le groupe scolaire Carnot-Guébriant arrive à saturation en matière d'effectifs.
 
En présentant ce projet la municipalité sait qu'on peut lui objecter que ce projet est démesuré, que cette surface à acquérir est considérable mais le rapporteur l'affirme :
 
"Nous ne devons pas nous contenter d'envisager le présent. Nous devons prévoir l'avenir et si un dernier argument était opposé : celui de voir trop grand, nous pourrions y répondre en disant qu'une bonne administration ne consiste pas seulement à penser au présent...et que l'on comprendrait mal dans quelques dizaines d'années, qu'un Conseil municipal ait pu se refuser à cette création d'espaces libres dont la nécessité est démontrée et qu'il sera impossible de réaliser plus tard."
 
En 1931, ce terrain de 14 495 mètres carrés fut donc acquis et devint la place du Champ de foire. 
 
 

1931. Archives départementales.

 

Les premiers aménagements autour de la place ne sont pas spectaculaires mais bien pratiques. Cela consiste à construire des toilettes publiques et un bureau dont le principe en est voté lors du Conseil municipal du 17 juin 1937. "L'installation comprend, pour les hommes, 14 stalles d'urinoirs et 3 W-C; pour les femmes 2 W-C. La construction dénommée "bureau" est divisée en trois salles, dont une spécialement affectée au service du pèse-bétail. Entre le bureau et les W-C, un abri est prévu pour les usagers du champ de foire. Un quai de débarquement avec rampe d'accès est installé à l'Est du bureau de pèse-bétail."

Aménagements de la place en 1937. Photo RF


L'époque du champ de Foire avec ses marchés mensuels et ses concours agricoles.

Une fois la place aménagée, les charrettes des maraichers et le marché de gros vont alors attirer une foule nombreuse.  

Le marché de gros se déplace de la place de la Résistance à la place Octave Brilleaud à partir de 1961. Cette solution remporte l'adhésion des grossistes et détaillants. Le marché de gros ira s’installer plus tard à Brézillet, en 1971.

Saint-Brieuc en tant que préfecture se doit d'accueillir le Concours agricole départemental. Ainsi en ce 10 septembre 1938 la Place de Robien déborde de monde... et d'animaux ! Ce sera le début d'une longue histoire où Robien sera le trait d'union entre la ville et la campagne.

Ces concours sont très prisés et la remise des prix constitue un évènement auquel personne ne veut manquer.

 

Concours agricole à Robien 12 septembre 1938 Ouest-Eclair

 

Pour lire l'article complet sur les Foires et Comices agricoles, cliquer ici


 

La Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les gens du quartier voient s’installer les réfugiés du Nord de la France dans des baraquements en bois. Des photos aériennes nous en montrent l’importance. Il y avait aussi un camp de tri des prisonniers de guerre. Certains baraquements étaient destinés à servir provisoirement de classes aux élèves des écoles du quartier et cette situation perdurera au moins jusqu'en 1948. (décision du conseil municipal de fin décembre 1947)

 

Place de Robien. Photo aérienne Après-guerre.


 
Paroles d'habitants


Claude Corack évoque les baraquements de la place :

"Mon père servait d’interprète au sein du camp de transit de prisonniers de guerre de Robien. Les baraquements de ce camp étaient placés à l’emplacement de la salle des fêtes actuelle. Il ramenait souvent à la maison des gens plus pauvres que nous puisqu’ils avaient perdu leur liberté. Devant un verre de vin et plusieurs parfois, ils entonnaient des chansons qui les rapprochaient de leur pays. C’était pour la plupart des slaves et je garde en oreille leur voix grave."

 

 

Le règlement du droit de place. 

1er février 1946


Chaque débitant de boisson sous tente, cabane, baraque ou tonneau sur charrette paiera par jour 80 francs sur la place de Robien.

Les charrettes, voitures hippomobiles et automobiles qui stationnent sur le champ de foire, 5 francs par véhicule

Marchands de complaintes et de chansons, par jour, 50 francs.

Établissements forains prenant part aux fêtes de Robien et autres quartiers, deux francs par mètre carré et par jour.

 

 

La place dans l'après-guerre

La municipalité veut retrouver l'intégralité de la place après-guerre pour qu'elle retrouve ses fonctions. C'est pour cela que dans sa séance du  1er août 1949, le Conseil municipal décide de faire enlever les deux bâtiments en bois construits par le Service des Réfugiés en 1940 sur la Place de Robien. Ces bâtiments étaient occupés jusqu’alors par l’Enseignement technique, Centre féminin de formation professionnelle. Ils seront remontés sur le terrain de l’école primaire Curie.

Dans le bas de la place, du côté de la rue abbé Garnier, en 1949, la Compagnie Française de Transport (CFT) est choisie par la municipalité pour organiser le réseau de bus de St Brieuc. En 1950, il est décidé de construire des garages pour les T.U.B. qui sont au départ constitué de simples hangars. Les bus stationnent aussi sur la place, située au dessus de la rue abbé Garnier.

Années 50, les bus stationnent sur la place de Robien. Photo Archives municipales

En 1954, la presse signale la présence d'une foire aux voitures d'occasion organisée par les garagistes de Saint-Brieuc et du département, sur la Place de Robien :

"Revanche de la traction mécanique sur le traction animale : voitures et camions ont pris sur le Champ de foire la place jusqu'ici occupée par les animaux avec ou sans cornes".
Le rayon des 4 CV est particulièrement fourni, on remarquait "trois Vedette, une Aronde, une 2 CV et toute la gamme marquant de 1918 (ou à peu près) à nos jours, les progrès de l'automobile." il faut mettre 75 000 francs pour acquérir une Juvaquatre et 90 000 francs pour une Panhard 16 CV.

 
Place de Robien 31 mai 1954 Ouest-France

 

En octobre 1956, sous un chapiteau dressé sur la place de Robien, les Cols Bleus organisent un gala avec Les Compagnons de la Chanson : "Comme caressés par la brise de l'océan, leurs chansons sont parfumées d'un souffle de bonne humeur qui les pénètre, les transforme et les conduit jusqu'aux sommets de la perfection chorale et scénique. Ils utilisent un répertoire à la fois marqué par la fidélité à la tradition et inspiré des meilleures chansons en vogue...Ils puisent chez Gilbert Bécaud et chez Aznavour..."

Gala avec les Compagnons de la Chanson.11 octobre 1956 Ouest-France

 

La salle de Robien 1956


Vote de la construction de la salle de Robien. 21 février 1955 Ouest-France

 

Au début de l'année 1955, dans le cadre de l’aménagement de la Place Octave Brilleaud, le conseil municipal prévoit la construction d’une grande salle couverte en 1955. 

Ce projet est tout d'abord lancé par le maire M. Nicolas. Il confie à l’architecte Armand Le Breton, un briochin, d’en établir une première étude puis plus tard, il établit des plans. La municipalité qui prend la suite de M. Nicolas relance le projet.

Dans un premier temps, le meilleur emplacement semble être celui du terrain de la caserne des Ursulines après démolition. Mais cette démolition n'est pas envisagée avant des années.

La municipalité admet donc que le meilleur emplacement est la place de Robien dont le terrain est disponible de suite et qui appartient  la municipalité. 

La structure consiste en une charpente métallique avec des murs en agglomérés, un sol en ciment pour tous les usages, une estrade, des gradins fixes pour spectateurs, des sièges et des installations mobiles, un dépôt de matériel et des lavabos.

Les travaux confiés à la Société Métallurgique de Bretagne, sont terminés à l’été 1956.

L’actuelle grande salle de Robien s’est d’abord appelée « La salle des Fêtes ». 

 

La place Octave Brilleaud à St Brieuc. 1956. Photo archives municipales




L’actuelle maison de quartier est construite aussi dans cette même période, en 1958, ainsi que les escaliers qui relient la place à la rue Abbé Garnier. 

Un article de Ouest-France daté du 8 octobre 1958 fait le point sur les différents travaux autour de la place.


Travaux à Robien. Ouest-France 8 octobre 1958

"Jusqu'à présent, les Robiennais domiciliés en deçà du Champ-de-Foire risquaient la culbute en rendant visite aux jeunes mamans en traitement à la clinique. Les services municipaux soucieux de la sécurité des Briochins, ont remplacé le sentier de chèvres, difficilement praticable, par un large escalier. Sans crainte de glissade et d'accident, les époux et leurs familles pourront donc se rendre du Champ-de-Foire à la clinique.

Précisons que cet escalier cimenté atteint une largeur de...7 mètres. Toute bousculade sera donc évitée..."

Un nouvel escalier à Robien. Ouest-France 8 octobre 1958

La nouvelle salle municipale est longue de 37 mètres et large de 11 mètres. Elle est prévue pour pour être utilisée lors de réunions et conférences. A l'origine, la cloison coulissante a pour but de séparer la salle publique du réfectoire des agents municipaux.

 

Les dernières finitions de peinture dans la salle de Robien. 8 octobre 1958

Cette salle s'ajoute alors à celle de la Maison du Peuple et aux locaux des Ursulines. Mais elle ne concurrence pas la grande salle de Robien où le public peut venir voir la boxe, les grands matches de basket, les concerts etc.

 

Place Octave Brilleaud, à gauche ce qui deviendra la maison de quartier. 1956. Photo archives municipales



La maison de quartier et la petite sale de Robien. Photo 2020 RF

 

Les anciens du quartier rapportent qu’on y dansait tous les samedis soirs à la salle de Robien et que les amoureux pouvaient s’y retrouver !
 

N'oublions pas que la salle de Robien était le temple de la boxe. Les combats se déroulaient en quinze reprises de trois minutes. Les boxeurs de Saint-Brieuc de l’époque ont réalisé des exploits qui faisaient vibrer le public. On peut citer Sassa Leparc, Coeuret, Gaston Mathieu, Alex Honoré, Jack Duchène, Le Cozannet. Henri Corack, et ses frères Ernest et Claude, accompagnaient ces pros. Plus tard, le champion du Monde Anaclet Wamba fera vibrer les amateurs de boxe...

 

Pour lire un article très complet sur la Boxe à Robien, cliquer ici

La salle de Robien était aussi assez réputée pour les rencontres de basket en raison de la présence du club de La Vaillante de Robien à proximité. 

 

La première grande rencontre se déroule le 30 avril 1958 et elle oppose une sélection briochine à l'équipe nationale militaire de basket. Des panneaux en plexiglas sont installés à cette occasion (photo ci-dessous).

Basket à Robien. 30 avril 1958 Ouest-France

 

 

La place du Champ de foire devient la Place Octave Brilleaud. 1959

La Place de Robien, appelé aussi « Le Champ de Foire » va devenir la Place Octave Brilleaud en 1959, en hommage au maire de Saint-Brieuc décédé en 1956. Les abords vont changer puisqu'à partir de 1950, dans le bas de la place on trouve la cantine centrale de la ville de St Brieuc. 

Mais en fin de compte, la place reste toujours l'endroit animé que tout le monde connait pour ses foires et expositions d'animaux.

 

Dans un article de Ouest-France daté du 18 avril 1995, les patrons du restaurant "Le Bon coin" sont interrogés sur l'évolution du quartier depuis quinze ans. L'article est intitulé : La rue de Robien cherche sa voie. En voici quelques extraits :

La rue de Robien, située dans le quartier du même nom, est une artère de l'arrière-gare SNCF qui rejoint le boulevard Carnot et le boulevard Hoche. Elle longe également le haut de la place Octave Brilleaud, plus communément appelée place de Robien. Depuis une vingtaine d'années la diminution de l'activité économique et commerciale a changé les habitudes des riverains. Pascal Monchoix patron du restaurant « Au bon coin », ainsi que plusieurs habitants témoignent de l'évolution de cette rue autrefois si vivante.

« Avant, il y avait une super-ambiance dans cette rue », explique Paulette Jouan, 49 ans, employée du bar-hôtel-restaurant « Au bon coin » depuis 22 ans. « Plus haut sur la place, il y avait le marché aux cochons ». C'était juste après la Seconde guerre mondiale. Alain Laudren, retraité, résident dans la rue se souvient : « La place n'était pas bitumée. C'était un champ. Le marché aux cochons s'est arrêté dans le milieu des années 50 ». Dès lors les cochons ont laissé place au marché de gros. 


Le marché aux cochons, 24 novembre 1955. Ouest-France

Pour retrouver un article complet sur les foires et comices agricoles, cliquer ici

 

 

Le marché de gros avant celui de Brézillet

Toujours dans ce même article de Ouest-France du 18 avril 1995, Paulette Jouan, 49 ans, employée du bar-hôtel-restaurant « Au bon coin » raconte l'activité du marché de gros :

« Je ne travaillais pas encore au restaurant », explique Paulette Jouan. « J'étais employée chez un détaillant de fruits et légumes. Avec mon patron nous venions chaque jour faire nos provisions. C'était super. Chaque grossiste avait son emplacement. Tout le monde se connaissait ». Le marché de gros débutait vers une heure du matin, pour se terminer vers huit heures. 

« Le Bon-coin ouvrait ses portes à quatre heures », souligne Paulette. « Il était tenu par la famille Bougeard. La plupart des grossistes faisaient une pause au milieu de la nuit et venaient au bar pour le casse-croûte ». Alain Laudren se rappelle surtout des matins où il quittait la rue pour rejoindre son travail. « On enjambait les cagettes pour sortir de la maison. Le plus agréable c'était les odeurs de fruits et légumes qui se dégageaient de la place ».

A partir de la fin des années 60, la vie de la rue a commencé à changer. Le marché de gros s'est installé à Brézillet en 1971, enlevant à la place l'âme qui la caractérisait depuis l'époque du marché aux cochons. « A partir de là, l'activité du quartier a baissé », précise Pascal Monchoix, le patron de restaurant.



La place des Fêtes foraines. 1948

Au mois de mars, la grande fête foraine de Saint-Brieuc se tenait tous les ans sur la Place du Champ de Mars. Mais dans les années 50, un rendez-vous s'est installé chaque mois de juin sur la place de Robien pour retrouver une fête foraine qui avait aussi beaucoup de succès.

 

L'histoire des Fêtes foraines sur la Place de Robien est à retrouver en cliquant ici 

 

La place des cirques, années 50-60

Les années 50 et 60 représentent la grande période des cirques et Robien a accueilli tous les grands cirques qui effectuaient leurs tournées dans l'Ouest de la France : Radio-Télé Circus, le cirque Amar etc. 

Cette histoire complète des cirques sur la Place de Robien est à retrouver en cliquant ici

 

Image du bloc-notes de Cirk75


Une place pour les grandes manifestations syndicales et politiques

 

La place Octave Brilleaud, c'est aussi le lieu des grandes manifestations syndicales et politiques avant qu'elles prennent l'habitude de partir de la place de la Liberté. 

On y retrouve les agriculteurs dans les années 50,  les grands mouvements populaires en mai 68 ou dans les années 70 pour le Joint Français,  après l'élection de François Mitterrand  en mai 1981...

A lire :  La Place de Robien, lieu de rassemblement pour les grandes manifestations syndicales et politiques, cliquer ici



 

Une place, un lieu de rendez-vous et de convivialité.

En avril 1951, l'union Bouliste Briochine y organise déjà un concours de boules et de palets (cette habitude se poursuivra au moins jusqu'en 1959).

En ce début du mois d'août 1959, les enfants de la colonie municipale d'Erquy attendent le départ en compagnie de leurs parents sur la Place de Robien

Place de Robien 3 août 1959 Ouest-France

 

La salle de Robien est très pratique mais les marches devant cette salle permettent aussi de réaliser des photos de groupe du plus bel effet (voir ci-dessous cette photo des agents EDF-GDF

Le groupe des agents EDF-GDF à Robien. 16 juin 1960 Ouest-France

 

La salle de Robien est régulièrement utilisée par la municipalité pour honorer le personnel.

1982 Ouest-France

Des hommages sont aussi rendus dans la salle de Robien qui est, dans ce cas, décorée en fonction des circonstances (photo ci-dessous de l'hommage à l'ancien maire Claude Saunier le 25 octobre 2022).

Hommage à Claude Saunier, 25 octobre 2022. Photo RF


 

Des années 80 à nos jours, la place devient un parking

Le marché de gros s'étant installé à Brézillet en 1971, la place perd petit à petit sa fonction de centre d'évènements commerciaux et festifs. Les grandes réunions politiques s'y tiennent toujours mais le parking devient sa fonction première. 

 

Meeting à Robien 1983. Photo Musée de Bretagne

 

Parking 2020. Photo RF

Il faut noter que pendant plusieurs éditions du Festival ArtRock (comme en 1998), un chapiteau de cirque de 600 mètres carrés était installé sur la place Octave Brilleaud et relié à la grande salle : ce lieu était connu sous le nom du Village de Robien. Sous le chapiteau, les festivaliers pouvaient se restaurer et boire un verre tout en découvrant les créations d'artisans locaux ou en écoutant la prestation d'un DJ au moment de l'apéro...

 

En mars 2018, des barrières sont installées, comme en ville sur le parking de Poulain-Corbion, et le parking devient payant

 

Caisse automatique du parking. Avril 2020. Photo RF


 
On en oublierait presque qu'une magnifique et agréable allée, constituée de deux rangées de platanes, borde la partie sud du parking. Elle permet de remonter de la Croix-Perron jusqu'à la rue de Robien. Les premiers arbres ont été plantés au milieu des années 50 quand la place est aménagée. On commence à les voir sur les photos qui illustrent la construction de la salle de Robien en 1956.
Sur la partie basse de la place, a été créé un jardin partagé dans le cadre des activités du comité de quartier.

 

Le jardin partagé. photo RF

 

Évolution de la salle de Robien, années 90

Concernant la salle, on peut noter qu'elle s'est modernisée en 1997 pour pouvoir encore mieux accueillir les différentes manifestations culturelles. Les travaux ont démarré en janvier 1997 pour une durée de six mois avec une nouvelle scène, une surface de loges doublée, la réfection de la couverture et du chauffage, l'aménagement d'un faux-plafond...

Travaux salle de Robien. Le Griffon 1997. Numéro 139

 

Sa capacité est de 1650 places. Cette salle a accueilli de nombreux artistes comme Lavilliers, Nougaro, Renaud, Higelin…
La salle a présenté des concerts dans le cadre des festivals comme Art Rock, Carnaval'orock ou Complet’mandingue. 

 

Pour lire un article complet sur les différents concerts et spectacles divers donnés dans la Salle de Robien, cliquer ici

 

Salle de Robien. St Brieuc 2020. Photo RF




De nos jours, dans la salle de Robien, se tiennent très régulièrement des vide-greniers, des expositions de peinture et de photos, des lotos ainsi que de grandes réunions politiques.

 

Si vous avez des documents ou des témoignages à apporter, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 

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Sources

Archives municipales, dossier de presse des années 90 avec des articles de Ouest-France.
Merci à Stéphane Botrel des Archives municipales pour sa disponibilité et ses remarques avisées.
 

Archives départementales : dossier 1931 (acquisition du terrain) et fonds photographique Roger Henrard.
 

Presse en ligne, Ouest-France et Le Télégramme (2003, 2011, 2019). 


Souvenirs de Claude Corack, courrier et photos, avril et mai 2020.

Souvenirs de Guy Flageul, entretien décembre 2020.

Compte-rendu du Conseil municipal du 17 juin 1937. Archives municipales en ligne.




 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

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