vendredi 3 février 2023

Histoire du camping des Vallées, boulevard Paul-Doumer à Saint-Brieuc. 1957-2022

 

Le camping municipal du Pont-Chapet a été créé en juillet 1957. Il a été fermé après l'ouragan en 1987. Ensuite, d'autres dégradations ont aggravé la situation. Après d'importants travaux de rénovation, Il a été de nouveau ouvert au public en 1993.

 

Ce camping, situé en contre-bas du boulevard Paul Doumer, va s'appeler "Camping du Pont-Chapet" ou "Camping de Brézillet" puis à une époque plus récente "Camping des Vallées". 

Le grand changement sera surtout la gestion municipale qui passera dans le privé, et le professionnalisme, en 1993.

 

Retour sur cette histoire...


Le camping des Vallées à Saint-Brieuc. Photo Côtes d'Armor Tourisme

 

 

Les débuts du camping municipal à Saint-Brieuc. 1937

 

Un premier article de Ouest-Eclair évoque le projet de la création d’un camping à Saint-Brieuc en 1937, un an après les premiers congés payés obtenus par les travailleurs en 1936. Mais il ne s'agit pas de celui qui viendra s'installer du vallon de Gouédic avec une entrée en bas de la rue du Pont-Chapet. La municipalité aménage son premier camping "dans une ancienne belle propriété acquise par elle, près de la route de Plédran". Le terrain est "pourvu d'eau, de WC, d'un four à détritus" (Ouest-Eclair 21 septembre 1937)

 

Camping Saint-Brieuc 11 février 1937 Ouest-Eclair

 

Saint-Brieuc apparait alors comme "la plaque tournante du tourisme breton". La ville est bien située, proche des plages. Elle est en tête de ligne des  chemins de fer de l’État reliant le sud de la Bretagne au nord par Loudéac et Pontivy.

 

1937 Ouest-Eclair

 

La saison touristique 1937 est prometteuse :  le bureau du Syndicat d'Initiatives a reçu 45 000 visiteurs en juillet-août et a répondu à 1900 demandes de renseignements par téléphone et 1536 courriers. L'origine des touristes est d'abord parisienne et de l'intérieur de la France puis viennent les Anglais, les Belges, les Suisses, les Américains, les Hollandais et les Allemands. On a enregistré des automobilistes venus de Tchécoslovaquie, d'Irlande, de Pologne...

De nombreux cyclistes, certains en tandem sont venus avec leur sac à dos. 

Le nombre des excursions en autocar a doublé par rapport à 1936. La vallée du Blavet et le lac de Guerlédan sont des destinations très prisées.

La station des Rosaires a accueilli plus de 1200 touristes résidents contre 800 en 1936.

(d'après un article de Ouest-Eclair de 1937)

Mais la guerre va arriver et les préoccupation touristiques et d’aménagement de terrains de camping ne seront plus d’actualité !  

 

 

L'ouverture du camping de Brézillet. 1957


Après-guerre, un article avec une photo, évoque les débuts du camping de Brézillet dans l’édition de Ouest-France du 6 février 1957. Il s’agit des travaux de drainage et de nivelage du terrain dans le vallon de Gouédic.

Drainage et nivelage du terrain. 6 février 1957 Ouest-France

 

Dans Ouest-France, le 27 juin 1957, M. Haëm, Secrétaire général adjoint de la Mairie, présente ce projet de camping de la municipalité.

 

M. Haëm. 1957

Ce projet vise à « donner aux jeunes touristes qui fréquentent la région, et dont beaucoup sont des étrangers, les installations convenables leur laissant une bonne impression » de Saint-Brieuc « et de l’hospitalité française » :

« Tout d’abord  un terrain de camping a été aménagé en bordure du boulevard Paul Doumer, près du Stade Équestre de Brézillet, d’une superficie de 75 ares, situé le long de la rivière, protégé par un rideau de peupliers ; il sera très prochainement utilisable.

Un groupe sanitaire (WC, pédiluves etc.) a été construit. Le camp est doté d’eau potable, d’électricité. Sous la bienveillante autorité d’un gardien qui y sera installé à demeure ».

 

Les chiffres de fréquentation du camping montrent une très forte progression :

3 309 nuitées en 1958 

Plus de 6 000 nuitées en 1959


Lors de l'assemblée générale du Syndicat d'Initiative, en parlant du camping du Pont-Chapet, M. Félix Texier affirme que c'est "le meilleur camping du département puisque chaque tente dispose de 100 m2 de terrain, alors que d'autres terrains voisins mériteraient plus exactement l'appellation de parking." (Ouest-France 23 mai 1960)

 


 

Années 60

En 1960, Mme Simon assure le gardiennage du camping du Pont-Chapet classé en deuxième catégorie. La fréquentation est bonne et les touristes semblent satisfaits de trouver un camping bien aménagé : lavoir, séchoir, prise de courant, douches, toilettes, alimentation à 300 mètres.

Les poubelles sont ramassées tous les jours et le courrier est relevé quotidiennement sur le terrain de camping. Un boulodrome est à disposition des enfants. 

 

Le nombre de caravanes est semblable à celui des tentes. « Certaines roulottes sont de véritables appartements avec matériel de cuisine complets, lits, tables, radio… Il est loin le temps  où l’on prenait son sac sur le dos avec une petite tente pour s’y glisser tout juste.» (Ouest-France 10 août 1960)

 

Photo du camping de Brézillet. 10 août 1960 Ouest-France


Le bilan de l’année 1960 permet de dresser un constat précis des touristes ayant fréquenté le camping du Pont-Chapet. Entre le premier juin et le 15 septembre, les touristes Français les plus nombreux sont venus de la Seine (361), suivis de ceux de Seine-Maritime (138), du Nord (146), de Loire-Atlantique (115), de Seine-et-Oise (97), de la Manche (66) et des Bouches-du-Rhône (59) ;  seuls 7 départements n’ont pas été représentés.

Dans les 435 voyageurs étrangers, on a dénombré 156 Hollandais, 231 Britanniques, 67 Belges, 38 Allemands, 35 Suisses, 7 de Bombay, 6 Américains, 5 Espagnols, 4 Luxembourgeois, 4 Canadiens, 3 Polonais, 2 du Congo Belge et 2 de Jersey.

 

En 1965, le camping de Brézillet a vu passer 740 campeurs en juillet et 764 en août. 

 

Ci-dessous, photo aérienne de 1965 avec le camping du Pont-Chapet, sa maison d'accueil et quelques caravanes autour.



Vallée de Gouédic à Robien 1965 Vue aérienne



Le 4 août 1966, Ouest-France titre « Le terrain de camping de Saint-Brieuc, un relais vers les plages".

Mme Simon est toujours la gardienne en 1966, elle est à une place idéale pour observer les habitudes des vacanciers : « Ils plantent leur tente, ou fixent leur caravane pour la nuit, et le lendemain matin ils partent. Seuls quelques campeurs restent deux ou trois jours, afin de rayonner autour de Saint-Brieuc. ». 


En juin 1967, Ouest-France est heureux d'annoncer que "Le camping du Pont-Chapet connait déjà une belle affluence et héberge une vingtaine de familles... Le premier vacancier est arrivé le 19 mai ! "

 

Camping de Brézillet. 16 juin 1967 Ouest-France

Des travaux sont en cours sur le terrain de camping. Toute une partie sera bitumée, ce qui permettra de parquer plusieurs caravanes en hiver. La nouvelle hôtesse est Madame Andrieux.

 

Camping de Brézillet. 16 juin 1967 Ouest-France


Camping de Brézillet. 20 août 1969 Ouest-France



En 1968, 2992 campeurs et caravaniers

En 1969, 5126 campeurs et caravaniers

 

L'année 1969 est marquée par l'extension du terrain de camping. En effet ce terrain était auparavant limité à ses deux extrémités par la route conduisant au complexe de Brézillet d'une part, par le stade équestre de l'autre. Le transfert du stade équestre a permis à la municipalité de porter la capacité du terrain à 145 places. De plus un bloc sanitaire a été construit et des douches chaudes fonctionnent depuis avec un monnayeur (un franc le quart d'heure). Des bornes électriques permettent le branchement de 39 caravanes.

Photo du camping. Archives municipales dans le livre Saint-Brieuc Vintage

                    


La devise du camping : Relaxation !

20 août 1969 Ouest-France


 

Le coin des caravanes

 

Camping 20 août 1969 Ouest-France



Années 70 

 

5 août 1970 Ouest-France

 

En 1970, dans le journal municipal Le Griffon, Yves Dollo, adjoint au Maire, dresse le bilan du fonctionnement et des améliorations apportées au camping du Pont-Chapet pendant l'année 1969. L'ambiance familiale est appréciée par tout le monde. L'amabilité et la fermeté, si nécessaire, de Monsieur et Madame Andrieux, les gardiens, y contribuent pour beaucoup.

 

Camping du Pont-Chapet à Saint-Brieuc. Le Griffon, numéro 18, 1970

 

Camping du Pont-Chapet à Saint-Brieuc. Le Griffon,1970
 
Camping du Pont-Chapet à Saint-Brieuc. Le Griffon,1970

Ci-dessous, une photo aérienne de 1970 où l'on voit le camping et la piscine couverte de Brézillet.

Brézillet 1970. Agrandissement. Collection du Musée de Bretagne

 


Le 9 juillet 1971, reportage de Ouest-France au camping du Pont-Chapet, dirigé par M et Mme Andrieux, à l’heure des vacances : un camping  où il fait bon vivre.

« Dès l’entrée du camping du Pont-Chapet à Brézillet, on est frappé par le calme qui règne en cet endroit ombragé. Le terrain, situé dans une vallée, est tout en longueur ; une allée bordée à droite par de jeunes peupliers, à gauche par des platanes…
Malgré l’affluence déjà importante, tentes et caravanes sont suffisamment espacées et un rien d’astuce suffit à préserver son intimité. Les installations sanitaires sont un modèle du genre : toilettes, grands éviers pour la vaisselle, douches chaudes et froides
 ».

 

Les campeurs du Pont-Chapet « préfèrent le calme reposant d’une humble vallée au tumulte de certaines stations balnéaires. »

Des jeux d’enfants (toboggans, bacs à sable…) sont en voie d’achèvement.


A l'ombre des platanes et peupliers. 9 juillet 1971 Ouest-France

 

Les deux extensions réalisées depuis 1968 permettent de porter la superficie totale à plus 37 000 m2 pour une surface de camping de 20 000 m2 correspondant à 204 places.


En 1968, 2992 campeurs et caravaniers

En 1976, 8188 campeurs et caravaniers

 

En 1978, M. Rey devient le gardien du camping. 

 

En 1979, dans la stratégie de développement du tourisme à Saint-Brieuc, la municipalité intègre le camping avec le centre équestre, la piscine et les terrains de tennis.

 

La piscine en plein-air et le tennis de Brézillet. 1977. Photo archives municipales

 

1979. Archives municipales dossier 345w


 

 Le saviez-vous ?

 

La vie sur le boulevard Paul-Doumer a toujours été la campagne à la ville et des riverains se souviennent : « Lorsque nous avons débarqué dans la cité, tous les cheminots possédaient leur petite parcelle de jardins ouvriers. Elles se suivaient le long du ruisseau". Elles ont disparu avec l'agrandissement du camping dans les années soixante-dix. » 

 


 

Années 80 


Fréquentation : en juillet 1981, 1233 campeurs et caravaniers.

 

A droite, M. Rey, le gardien-régisseur. 4 août 1981 Ouest-France


Dans un article de Ouest-France du 4 août 1981, M. Rey  se confie sur ses responsabilités dans ce camping. Il faut assurer l'accueil des visiteurs mais aussi tenir la comptabilité, s'occuper des espaces verts, assurer l'entretien et la propreté des blocs sanitaires.

"Même la nuit je suis appelé. Des gens qui arrivent à 2 ou 3h du matin demandent à monter leur tente. Récemment vers 5h du matin, coup de sonnette. Deux jeunes filles me tirent du lit pour me demander un endroit pour s'abriter. Il pleuvait, c'est vrai, mais elles étaient étonnées de constater qu'à cette heure, j'étais encore au lit !"

 

1982 est l'année du projet d'extension du camping. Ce sujet est abordé dans la séance du 26 mars 1982 du Conseil municipal.

L'extension se situera entre le terrain actuel, le stade équestre et la rue de Trégueux, ce qui permettra d'obtenir une cinquantaine d'emplacements délimités de 100 mètres carrés chacun.

Le projet considère aussi le déplacement de l'entrée se situant pour le moment rue du Pont-Chapet. Le bas de la rue de Trégueux sera privilégié, avec la création d'un nouveau lieu d'accueil du public.

 



Extension prévue du camping en 1982. Archives municipales. 345 W 103


 1983

28 juillet 1983 Ouest-France


Dans les années 80, le camping, classé deux étoiles, offre 205 places mais le taux de remplissage n’est pas toujours très élevé. C'est ce qui justifie ce titre de Ouest-France en juillet 1983 : Où sont passés les campeurs ?


Les campeurs notent sur un cahier des remarques qui pourraient servir à améliorer cette situation et rendre le camping encore plus attractif : mieux indiquer la localisation du camping par un fléchage suffisant, développer un service de glace pour les frigos des campeurs, installer un terrain de volley… Cette dernière remarque pourra être prise en compte après l’agrandissement prévu du camping.


28 juillet 1983 Ouest-France


M. Rey dans sa tournée du matin au camping

 

La question des "gens du voyage" stationnant sur le terrain de camping va entrainer de nombreux conflits entre la municipalité et le comité de quartier de Robien dans les années 80.

En 1988, rien ne va plus ! La municipalité ayant pris la décision en 1986 de transférer le terrain de nomades de Douvenant à Brézillet, la cohabitation entre les estivants et les gens du voyage pose des problèmes.

"L'accueil n'est guère engageant. La plupart des campeurs montrent le bout du capot, jettent un rapide coup d'oeil sur les installations puis ils s'en vont tirer ailleurs la caravane.

La gardienne ne cache plus son amertume. Les chiffres se passent de commentaires : on comptait 549 installations en juillet 1985, il n'y a guère que 140 depuis le début du mois de juillet".( Ouest-France, 22 juillet 1988)

 

Depuis 1986, une vingtaine de places sont réservées aux gens du voyage, l'entrée du terrain a été déplacée, la maison du gardien laissée à leur disposition. Un baraquement sert désormais d'accueil à l'autre bout du camp.

Un certain nombre de personnes vivent en permanence sur le camping pour des raisons professionnelles. Ils déplorent la destruction des installations électriques et la disparition des robinets. 

Le constat dressé par le journaliste de Ouest-France, dans l'édition du 22 juillet 1988, est édifiante :

"Les pelouses sont jonchées de détritus, morceaux de ferraille et autres batteries automobiles qui se retrouvent au fond du Gouédic, offrent un spectacle désolant... Quelque dix-huit emplacements sont aussi dégradés. Sans eau ni électricité, certains sont devenus quasiment  inutilisables. Les autres n'attirent guère. Les touristes, surtout étrangers, se retirent bien vite.

Le manque d'entretien s'explique en partie par la réduction du personnel détaché sur le camping... De fait, la surveillance se relâche. Dès que les gardiens terminent leur journée, certains en profitent pour briser les monnayeurs des douches et utiliser l'eau chaude à volonté. Inutile d'évoquer l'état des sanitaires.

Le voisinage est tout aussi furieux. On a vite fait (trop vite sans doute) de trouver des coupables pour les petits larcins qui se multiplie autour des pavillons." 

La solution à trouver est renvoyée au syndicat intercommunal qui doit aménager des aires d'accueil adaptées... 

Mais la tempête de 1987 et les gros dégâts constatés sur le camping entrainent sa fermeture. Il faudra attendre 1993 pour sa réouverture...


 

Années 90

Lors du Conseil municipal du 31 mai 1991, la municipalité engage une réflexion sur le réaménagement du camping de Brézillet avec pour objectif de pouvoir ouvrir pour la saison 1992.

La situation doit évoluer car onze familles vivent toujours sur le terrain dans des caravanes et des logements sociaux ou d'autres terrains doivent être proposés. Certaines caravanes ne peuvent plus rouler et devront être transportées.


Un article de Ouest-France daté du 27 août 1991 s'étonne que la Saint-Brieuc n'offre pas de camping alors que la ville est une plaque tournante pour la Région et le Département. Des touristes arrivant en voiture, en train ou en vélo repartent parfois sans avoir trouvé un hébergement leur correspondant. Or, une offre en camping aurait pu les retenir quelques jours sous réserve qu'ils puissent trouver un site  attractif !


La municipalité de Claude Saunier décide d'une fermeture totale du camping au 31 août 1991 pour remise en état, dans les faits la fermeture n'interviendra qu'en octobre 1991. 

L'idée de la municipalité est plutôt d'aller vers "un camping trois étoiles de 100 places, correspondant non seulement aux normes mais encore aux aspirations des touristes". (Affaire 41 du Conseil municipal du 19 mai 1992)

Une étude est commanditée par la municipalité le 3 juin 1992. Elle comprend une étude de marché, de recherche des besoins de la clientèle, une étude financière et juridique. 


18 novembre 1992. Archives municipales 345w
 

18 novembre 1992. Archives municipales 345w

Le projet se compose de 3 blocs sanitaires, d'aménagements bitumés ou sablés pour les caravanes avec prises de courant, évacuation des eaux usées et alimentation en eau potable.

Les campeurs disposent d'une salle commune, d'une infirmerie chez le gardien, de deux séchoirs à linge et d'une tables à repasser. Du côté des distractions on a un bac à sable pour les enfants, des jeux de boules, un terrain de volley et de basket. Le tennis ainsi que le stade équestre sont à 200 m. La piscine chauffée (non couverte à l'époque) touche le camping.


18 novembre 1992. Archives municipales 345w

 

Au printemps 1993, le réaménagement du camping de Brézillet est terminé.

En 1993, Joëlle et Jean-Paul Lannuzel reprennent la direction du camping de Brézillet qui perd son statut municipal. Les nouveaux propriétaires achètent leurs premiers mobile-homes.

 

J et J.P Lannuzel,18 août 2004 Photo Le Télégramme


Un long article de Ouest-France, paru le 5 juin 1993, évoque la rénovation complète du camping après deux années de fermeture. Il s'agit presque d'une deuxième inauguration !

 

"Le  camping des Vallées offre, depuis sa rénovation, 120 emplacements et une aire de stationnement pour les camping-cars. Son atout principal : offrir la campagne à la ville...

Cent-huit emplacements pour tentes et caravanes, douze places pour les camping-cars, il offre un équipement complet inauguré  par Claude Saunier, sénateur-maire, et Jean Gaubert, vice-président du conseil général.

Les deux blocs sanitaires existants ont été rénovés et un bloc supplémentaire installé à une extrémité du camping. Les circuits de distribution d'eau et d'électricité ont été revus. Un bâtiment comprenant un bureau d'accueil ainsi qu'un espace commercial et la maison des gérants est en cours de construction. Un terrain est spécialement équipé pour recevoir les camping-cars. Une borne leur permet de vidanger les eaux usées et de faire le plein d'eau potable. La réhabilitation a coûté 1,854 MF. Le conseil général (300 000 F) et le syndicat départemental d'électrification (100 000 F) ont subventionné les travaux. 

 

« Dès le soir de l'ouverture, deux jeunes Hollandais ont débarqué », raconte Jean-Paul Lannuzel, le responsable qui assure la gestion privée du camping avec son épouse Joëlle. Vendredi, huit familles avaient planté la tente ou installé la caravane sur le site. « Une agence a enquêté auprès de la clientèle qui fréquente le département pendant l'été pour connaître ses souhaits », a expliqué Claude Saunier. « Voilà pourquoi nous visons un niveau d'équipement supérieur. » Le camping est en cours de classement dans la catégorie trois étoiles".


16 avril 1998 Ouest-France

 

Souvenirs, souvenirs

 

D'anciens habitués du camping se souviennent qu'un petit cirque était monté en été et les usagers du camping appréciaient cette distraction.

 

 

Années 2000 

 

Le camping accueille des touristes mais il participe aussi à la vie du quartier de Robien. En 2002, les riverains des rues Anne-de-Bretagne, Louis Hélary, Denis Papin et ceux du boulevard Paul Doumer se retrouvent début juillet pour le repas du micro quartier de Robien appelé « Les pointes des Vallées » par Michel Le Borgne, l’un des organisateurs de la soirée. Les responsables du camping, Joëlle et Jean-Paul Lannuzel sont heureux d’accueillir leurs voisins : « Cela permet de chauffer le cuistot ! »

 

11 juillet 2002. Ouest-France

 

La présence de la piscine d’Aquabaie, toute proche, séduit les visiteurs. La foire exposition attire des campeurs en septembre. Les visiteurs viennent aussi en nombre au moment d'autres manifestations (Championnats sportifs, congrès, festivals...).

 

Campeurs venus pour Art Rock en juin 2018

 

D'autres personnes viennent au camping car c'est une forme de logement économique (voir le témoignage ci-dessous du 13 août 2003).



Pendant la saison, les responsables du camping font tout pour assurer un agréable séjour en proposant des animations en soirée. En 2004, on dénombre 32 mobile-homes sur le terrain.

 

Une famille du Mans 13 août 2003 Ouest-France

 

En 2008, Raymond Guéguen pense prendre la succession de Jean-Paul Lannuzel mais l'affaire ne sera pas conclue et il faudra attendre 2011 pour que de nouveaux propriétaires soient trouvés.

Raymond Guéguen, à gauche. 22 août 2008. Le Télégramme

 

Pendant l'été 2008, on note la présence de dix-huit habitants de Jersey qui apprécient particulièrement les mobile-homes. Ils y résident parfois plusieurs mois de l'année, à la belle saison. 

 

Changement de propriétaires en 2011

Le 13 juillet 2011, le camping passe entre les mains de deux nouveaux propriétaires qui arrivent de Normandie, Catherine et Christian Hurel.

Ils rachètent également le camping des mouettes aux Rosaires à Plérin. Impliqués et compétents, Catherine et Christian Hurel vont largement contribuer à la bonne réputation de ce camping et à son développement.

Dans un article du Télégramme du 19 juin 2022, les propriétaires expliquent que le camping des Vallées dispose de nombreux atouts : « Sa situation est exceptionnelle, confie Christian Hurel. Il s'étale sur quatre hectares de verdure en pleine ville mais nous n'en exploitons que la moitié en raison de la topographie du site. 

C'est un peu la campagne en milieu urbain. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ici, c'est tout le temps calme ; on entend les oiseaux chanter. C'est ce qui nous a plu quand on l'a vu pour la première fois. C'est aussi ce qui plaît à nos clients. »

 

Catherine et Christian Hurel. Photo Le Télégramme


Le camping est doté de Trois étoiles, dispose de 84 emplacements dont 23 locatifs (mobile-home, chalet, tente aménagée). Il est ouvert neuf mois par an et permet d'accueillir des salariés et des étudiants, hors-saison.


 

On ne peut que souhaiter une très longue vie au Camping des Vallées !



Responsables du camping (à vérifier et à compléter)

 

1960 à 1966, Mme Simon, gardienne.

1967 à 1978. Madame Andrieux, gardienne.

1978 à 1987 ( ?), M. Rey, gardien-régisseur.

1987 à 1993, fermeture.

1993 à 2011, Joëlle et Jean-Paul Lannuzel, propriétaires.

Depuis 2011  Catherine et Christian Hurel, propriétaires.

 

 Une bizarrerie

Le 21 mars 1938, le journal La dépêche de Brest publie un article décrivant la première Fête de l'arbre qui se serait déroulée "au terrain de camping de Robien". Or aucune autre archive ne rapporte la trace d'un camping à Robien à cette époque !




 

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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite.

 

 

Sources

 

Archives de Ouest-Eclair, de Ouest-France et du Télégramme

 

Archives municipales, dossier 345w

 

Bulletin municipal Le Griffon 1970 (numéro 18) 1977

 

Compte-rendu des séances du Conseil municipal de 1957 à 1975.

Entretien avec Christian Hurel, propriétaire du camping, en septembre 2022

Site internet du camping des Vallées, cliquer ici

Facebook du Camping des Vallées, cliquer ici

 

 

 

 

 

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