vendredi 3 janvier 2025

L'histoire de la maison de quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1993


Maison de quartier à gauche et petite salle de Robien. Photo RF 2020
 

Pour savoir comment la maison de quartier est devenue ce qu’elle est, il faut tout d’abord remonter en 1931. C’est cette année-là que la municipalité du maire Octave Brilleaud décide de saisir une opportunité car "un vaste terrain encore en culture" allant de la rue abbé Garnier à l’Est, jusqu’à la rue de Robien à l’Ouest, va être mis en vente.

Pendant des décennies, cette place va devenir un lieu très commerçant pour les marchands ambulants, le Champ de Foire de la ville de Saint-Brieuc et le Marché de gros. Les cirques et la fête foraine y trouveront aussi leur place.

 

Photo aérienne de la Place Octave Brilleaud. Image Google
 

La construction d’une cuisine centrale. 1951

En 1951, la municipalité décide de mettre en place une cuisine centrale moderne à St Brieuc. L’équipement devra fournir 1500 repas par jour et remplacera la cuisine de l’époque installée dans l’école Berthelot. Un terrain le long de la rue abbé Garnier, en contre-bas de la Place du Champ-de-foire est désigné. Tout est opérationnel en 1954 et la Ville peut alors disposer d’une cuisine centrale sur deux niveaux. Le premier, au niveau de la place Octave Brilleaud, abrite la cuisine et le second, au niveau de la rue Abbé Garnier, héberge la réception et le départ des plats.

Les deux photos ci-dessous permettent de voir l'évolution de ce bâtiment rue abbé Garnier.

La partie de gauche est celle des garage des premiers bus de la Ville.



Sur la photo ci-dessous montrant l'intérieur de la cantine, on peut reconnaitre les fenêtres caractéristiques de l'actuelle maison de quartier.

Cuisine centrale. Photo Archives municipales 6Fi1509

La construction d’une salle des Fêtes. 1956

L'autre aménagement de ce secteur est décidé au début de l'année 1955, dans le cadre de l’aménagement de la Place Octave Brilleaud. Le conseil municipal, avec son maire M. Nicolas, prévoit la construction d’une grande salle couverte en 1955. L’actuelle grande salle de Robien sera d’abord appelée « La salle des Fêtes ».

 

La construction de la petite salle de Robien. 1958
La petite salle de Robien est construite aussi dans cette même période, en 1958, ainsi que les escaliers qui relient la place à la rue Abbé Garnier. 

Construction de la petite salle et des escaliers. Photo Archives municipales. 6Fi1630

Cette salle s'ajoute alors à celle de la Maison du Peuple et aux locaux des Ursulines.

La nouvelle salle municipale est longue de 37 mètres et large de 11 mètres. Elle est prévue pour être utilisée lors de réunions et conférences. A l'origine, la cloison coulissante a pour but de séparer la salle publique du réfectoire des agents municipaux.

Après les scolaires, cuisiniers et cuisinières préparent le repas du personnel municipal, dont la cantine se trouve à proximité, dans la petite salle de Robien.

En 1965, la cantine centrale quitte le quartier de Robien pour des locaux plus adaptés mais elle continue de servir de réserve.

 

Un Comité de quartier en quête de locaux  

Le Comité d’Animation de Robien (C.A.R), né en 1983, n’a pas trouvé son local définitif tout de suite. En avril 84, il s’est installé dans des locaux de l’ancienne école Carnot, occupée maintenant par Diwan.

Ensuite, à l'automne 1990, le C.A.R a tout d'abord occupé l'appartement situé au dessus de la petite salle de Robien. Ce n'était pas le plus pratique car l'accès se faisait obligatoirement par la rue Abbé Garnier, il y avait deux étages pour y accéder et le maximum de personnes pouvant s'y réunir était de 19. 

La photo ci-dessous est datée du 13 avril 1991 à 17H ; elle illustrait un article de Pierre Fenard dans Le Télégramme. C'est l'inauguration du local du Comité de quartier de Robien. On y voit à droite Claude Saulnier, maire de Saint-Brieuc et à côté de lui, Michel Courtas, président du Comité de Quartier.

13 avril 1991. Photo Pierre Fenard, Le Télégramme

La maison de quartier. 1993

Occuper un premier étage n'était pas idéal mais c’était un premier pas. Le reste du bâtiment finira par être aménagé, sur proposition du C.A.R, pour en faire une véritable maison de quartier en mai-juin 1993 après le déménagement définitif de tout ce qui restait de la cuisine centrale et des travaux commencés en janvier 1993.

L'inauguration officielle s'est déroulée le 16 octobre 1993 à 11H30 !

Sur les photos ci-dessous, on voit l'équipe municipale de Claude Saulnier, au centre avec les ciseaux, avec à sa droite Yves Dollo, en train de couper le ruban lors de l'inauguration ; derrière Claude Saulnier se trouve Jacques Galaup. Au premier plan on a aussi Michel Courtas, le président du C.A.R.


 


 
Photo Journal du CAR, janvier 1994.

Réhabilitation 2013

 
Le 19 novembre 2011, Le Télégramme publie un article après l'assemblée générale du comité de quartier. Il y est beaucoup question d'une rénovation de la maison de quartier.

"Tout le monde en convient: la rénovation de la maison de la place Octave-Brilleaud est une «priorité». Car, a rappelé Didier Le Buhan, «c'est le seul espace social d'un quartier de 3.500 habitants». Et le président du CAR s'est félicité d'avoir eu une «écoute rapide de la ville» sur ce dossier. À l'issue de quatre réunions de travail entre élus, représentants des services techniques, et membres de l'association, la ville s'est engagée à dégager, pour2012 et2013, un budget «conséquent» pour le lancement des travaux de réhabilitation du bâtiment. La première priorité va être de faire disparaître le transformateur à pyralène situé au sous-sol de la maison de quartier. Une opération qui devrait voir lieu entre janvier et avril 2012".

19 novembre 2011 Le Télégramme.

Le 10 juin 2013, Le Télégramme rend compte du projet municipal visant à réhabiliter la maison de quartier. Les travaux n'ont pas eu lieu en 2012 mais à la rentrée de septembre 2013 :

 

Didier Le Buhan et Yves Rouillé, président et trésorier-intendant du Comité d'animation de Robien, attendent avec impatience de voir se concrétiser le projet de réhabilitation de la maison de quartier. 10 juin 2013 Le Télégramme

"Peinture écaillée, murs défraîchis, vitres cassées, odeurs nauséabondes provenant des canalisations, etc. L'ancienne cantine des employés communaux, devenue maison de quartier de Robien il y a une vingtaine d'années, a bien besoin d'une cure de jouvence. « Cette maison est vraiment utilisée et on voudrait qu'elle soit plus utilisable. C'est très embarrassant de faire des choses ici car ce n'est pas accueillant, ce n'est pas insonorisé, il y a des problèmes d'aération, détaille Didier Le Buhan, président du Comité d'animation de Robien. Il nous faut un outil adapté à une vie citoyenne. À Robien, il n'y a pas de MJC, ni de centre social, il faut un lieu moderne où les gens peuvent se rencontrer. » Au départ, il y a quatre ans, le Car demandait surtout qu'un coup de peinture soit donné afin de rendre le lieu plus accueillant. Entre-temps, est intervenue la nécessité de remplacer le transformateur à pyralène, ce qui a amené l'idée de revoir le système électrique.

Une idée en amenant une autre, le simple coup de frais s'est transformé en un projet de rénovation plus ambitieux pour lequel ville et comité d'animation ont oeuvré de concert. « On a travaillé avec les services de la ville pour faire quelque chose de fonctionnel, commente Didier Le Buhan. C'est vraiment utile, ce n'est pas un investissement bidon, tout le monde en est d'accord. »
Gérard Blégean, adjoint chargé de la vie des quartiers, approuve : « C'est une décision tout à fait justifiée. C'est un centre névralgique pour ce quartier en pleine rénovation, il s'y déroule pas mal de choses. Cette maison commence à vieillir et à se dégrader, ce n'est pas normal qu'ils continuent à travailler dans des conditions comme ça. » La rénovation débutera par le sous-sol de la maison de quartier donnant sur la rue Abbé-Garnier. Fermé au public, cet espace servait de lieu de stockage. Il devrait ensuite accueillir les activités permanentes du Car : le club aquariophile et la reliure. Dans un second temps, le rez-de-chaussée sera entièrement réhabilité (modernisation de la cuisine, création d'un bloc sanitaire, changement des fenêtres, réfection du sol...). L'espace sera repensé et optimisé afin de rendre la maison de quartier non seulement plus agréable mais, surtout, plus fonctionnelle. Montant du chantier : 438.000 EUR hors taxes".

Conclusion

Voilà comment une partie de l’ancienne cuisine centrale est devenue la maison de quartier aujourd’hui.

 

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A lire en complément

L'histoire de la place Octave Brilleaud, cliquer ici 

L'histoire de la cuisine centrale, cliquer ici

 

Sources

Photo de la construction de la cantine centrale. Référence 6Fi3678. Archives municipales

Articles de Ouest-France et en particulier 4 juin 1999. 

Le Télégramme 10 juin 2013

Archives du Journal du C.A.R (ici)


Journal du CAR 1990. Archive


 

 



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