samedi 4 octobre 2025

Toutes les entreprises du quartier de Robien à Saint-Brieuc, entrée par ordre alphabétique.

Cet article propose un descriptif succin des entreprises de Robien d'autrefois et ayant laissé peu de traces.

Les autres entreprises (en caractères gras) sont accessibles par un lien particulier. Leur histoire est mieux connue et elles bénéficient d'un article entier.


Si vous avez des remarques, des documents, des témoignages à apporter sur ces entreprises du quartier de Robien, votre aide peut être précieuse. Merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page en laissant votre adresse mail dans le formulaire...

Remarque : certaines entreprises peuvent parfois être classées dans la liste des artisans ou commerçants. Nous avons fait le choix de faire figurer les négociants dans les entreprises (négociants en vin comme Le Ray, Guével-et-Rio ou en graines et légumes comme Le Bigot)

 

Liste par ordre alphabétique

 

Aciérie électrique de Saint-Brieuc, 82 rue Jules Ferry

 

Albéric Robert, 1 bis boulevard Carnot, 1943

Cette entreprise était spécialisée dans dans les années 40, dans les huiles et graisses industrielles et vente de tubes de récupération.

Armor étanchéité, rue André Gide


La Société Armor étanchéité est immatriculée le 15 septembre 1972 et aurait  fonctionné jusqu'aux environs de 2007.

En 2008, l'imprimerie Jacq a occupé les locaux laissés vacants par Armor étanchéité.






Armor-Bobinage 41 boulevard Carnot

Cette entreprise a été installée à Robien de 1969 à 1989.


Annonce publicitaire. 1971. Le Griffon numéro 23

 

 

Armor-Nettoyage, 1 rue de Robien, années 2000

L'établissement Armor Nettoyage, était un établissement secondaire de l’entreprise Armor Net. Créé le 01-12-2002, son activité est le nettoyage courant des bâtiments, de tous locaux industriels, de chambres froides, de groupes réfrigérants, de bateaux, désinsectisation, évacuation de déchets, manutention. Le dirigeant était André Le Blouch.

Sources : Site Infogreffe

 


Armor-Peinture, 28 rue Émile Zola

Cette entreprise, qui employait une centaine de personnes, était spécialisée dans les travaux de peinture et la publicité peinte. Elle proposait des services de peinture, décoration, pose de moquette.

Annonce publicitaire. 1972. Le Griffon numéro26


Armor-Signalétique (Société Nouvelle Armor Signalétique)

Société crée le 16 juin 1994, dépôt le 27 janvier 1997. La société était domiciliée 32 rue Émile Zola à Saint-Brieuc.

 

Aubin, scierie, rue André Gide

 

Boulonnerie Bricout, 56 rue Jules Ferry, 1910-1913

 


Briochine (La), coopérative de céréales, 5 rue de Robien, 1936-1965
 

C. L. G , 2 rue de Robien. L'entreprise familiale CLG était spécialisée dans l'étude et la construction. Elle a été fondée en 1986 et a cessé ses activités en 2023.

Chiffonniers

Mennou Albert, 29 boulevard Carnot (1920)

Thomas Jean, boulevard Carnot, chiffonnier, installé en 1918 à Robien

 

Comptoir Général de Couleurs et Vernis, rue Robespierre

Conserveries Porcher frères, (voir Le Bigot) 39 boulevard Carnot 

Conserverie Dandicolle et Gaudin, 39 boulevard Carnot. 1932

Conserverie reprise par les Conserveries de Bordeaux, installée sur le site qui deviendra ensuite Porchers et frères.

Conserverie de Bordeaux, 39 boulevard Carnot. 1938

Conserverie ayant pris la suite de Dandicolle et Gaudin, installée sur le site qui deviendra ensuite Porchers et frères

 

Coopérative agricole anonyme de Landerneau, rue abbé Garnier

Appelée aussi Coopérative agricole du Finistère, cette coopérative utilisait une partie du terrain de la briqueterie Le Dû, dirigée alors par Élisabeth et François Le Dû (fils) dans les années 1930. Elle aurait fonctionné jusqu'autour des années d'après guerre (vers 1946).


C.S.A.  Chauffage et Sanitaire d'Armor, rue André Gide puis 3 rue Robespierre

A la fin des années 70 et 80, cette S.C.O.P (Société Coopérative Ouvrière de Production) effectuait des travaux de chauffage central et électrique, ventilation, ramonage...Elle s'est ensuite modernisée et a déménagé rue Robespierre, toujours dans le quartier de Robien, à la place du Comptoir des Couleurs et Vernis.


Annonce Le Griffon, 1980



Davy, couvreur, 1 rue de Robien, siège social 79 boulevard Hoche

 

Demoulin Henri, transporteur et déménageur, gare de marchandise, vers 1914

Docks des bois Matériaux de construction et Chauffage, 12 boulevard Carnot 

Docks des Cimenteries Réunies, 20 rue Émile Zola.

Drieu, Établissements V. Drieu Construction, 6 ter boulevard Carnot et 32 rue Luzel


 
Annonce publicitaire. 1966. Le Griffon numéro 3

 

(L')Electro-entreprise, 53 boulevard Carnot

L'Electro-entreprise a pris la suite des anciens établissements Le Bon situés au Légué. Les bureaux sont venus à Robien, boulevard Carnot, en 1947.

Cette entreprise réalisait différents travaux sur les chantiers dans le domaine de l'adduction d'eau, des lignes à haute tension ou du génie civil. Le Bâtiment a été remplacé par le Syndicat d'électricité à l'angle du boulevard Carnot et de la rue Paul Le Flem.

 

Annonce publicitaire. 1967. Le Griffon numéro 8

 

Etesse et frères, transporteurs, rue François Ménez (ancien chemin d'Yffiniac) 

Etesse du côté rue François Ménez

 

Etesse, du côté boulevard Carnot

 

Ferchal, construction de voitures à cheval, 29 boulevard Carnot et 47 rue Jules Ferry, 1899-1922

 

Flageul, transporteur, 1 rue Jules Ferry

 

Forges-et-Laminoirs, entre le boulevard Carnot et le boulevard Hoche


Gaudu, entreprise de bâtiment, 18 rue Jules Ferry


Annonce publicitaire. 1969. Le Griffon numéro 13

 

Guennon, scierie-menuiserie

 

Glémot, 38 rue du Pré Chesnay

 

Guével-Rio, rue Jules Ferry, négociant en vin

Cette entreprise a pris la suite de Buvat en 1955.

 

Hardy, boulevard Carnot

 

Héneaux Georges, 16 rue Aristide Briand, entreprise de travaux publics, février 43

 

Dossier factures, L 143. Archives municipales

 

Henry déménagements

Installée au 29 de la rue Jean Jaurès, l'entreprise de déménagements et de transports était dirigée par Francis Henry dans les années 70.

Annonce publicitaire. 1971. Le Griffon


Noël 1973 Le Griffon

 

Huet-Delafarge, 18 rue Jules Ferry. Agglomérés, Chaux et ciment, bois de construction, Matériaux de construction 1934-1940

I.E.L Initiatives & Énergies Locales, 41 boulevard Carnot.

Imprimerie Jacq, rue André Gide. 2008-2015

 


Jacquemin Eugène, scierie-menuiserie

 

Kerfant, transporteurs, rue Jules Ferry (après la Caisse d’Épargne en allant vers Ploufragan).

La société principale se trouvait à Guingamp mais une annexe fonctionnait à Saint-Brieuc, dès les années 30, dans le quartier de Robien, comme d'autres transporteurs (Flageul, Le Bail...). Ils faisaient aussi garde-meubles. Leur entrepôt de la rue Jules Ferry a brûlé et il est resté longtemps abandonné.

 

Kervégant Louis, négociant en grains,semences, aliments, 36 rue Guébriant (création en 1946 jusqu'aux années 80)


Lamandé Théophile, beurre et oeufs,1953-1958


Laguitton Pierre-Marie, négociant en cidre, vin, pommes, 19 boulevard Carnot (1899-1929)


Laurent Alphonse et Henri, scierie mécanique, entreprise de bâtiment, 14 rue Jules Ferry

La société « A et H. Laurent frères » (Alphonse et Henri-Marc Laurent) est établie au 14 de la rue Jules Ferry. Les frères Laurent sont des entrepreneurs connus dans les années 30. En 1933, ils réalisent le Lotissement LAURENT : 28 lots en contrebas du Tertre Marie-Dondaine.
En 1935-1936, il n'y a ni rue ni construction dans le secteur qui deviendra l'avenue des Tilleuls. C’est la société « A et H. Laurent frères » qui fait établir cette rue à l’occasion de la création du lotissement.

Laurent Louis, scierie,successeur de A et H Laurent.

 

Laurent Jean puis Yves Laurent, successeur. L'entreprise de bâtiment est située boulevard Hoche dans les années 20. Yves est le successeur de Jean Laurent, son père.

 

Le Bail, boulevard Carnot, transporteurs et déménageurs à partir de 1930

 

Le Bigot, négociant en légumes, rue Jules Ferry (Voir aussi Conserveries Porcher)


Le Brun, boulevard Jean Macé, compagnie d'autocars Manche-Océan

 

Le Chevestrier Georges, 35 boulevard Carnot, reconstruction en plâtrerie, réouverture septembre 45

 

 

Le Cornec, 16 rue Jules Ferry, scierie, marchand de bois, années 40

 

Le Cornec, 42 rue Émile Zola, années 60

Dans les décorés de la Médaille d’honneur du travail le 6 février 1960, on trouve  M.Langueux, chef de chantier aux établissements Le Cornec, 42 rue Emile Zola.

 

 

Lefeuvre caravanes, 6 impasse Jules Ferry

Cette fabrique de caravanes pour les marchands forains et les gens du cirque a commencé à la fin des années 1940.

 

Le Gall  Ludovic, récupérateur industriel, 3 rue Lemonnier et 21 rue Jules Ferry

A la fin des années 60 et au début des années 70, Ludovic Le Gall exerçait la profession de récupérateur industriel et de vente de tôles ondulées neuves et d'occasion dans les anciens établissements Méheut 21 rue Jules Ferry.

 

Annonce publicitaire. 1969. Le Griffon numéro 14

 

Le Guilloux Albert, 74 boulevard Hoche, travaux publics, août 1945

 

Le Moullec Jean-Louis, 36 rue Aristide Briand, entreprise de bâtiment et travaux publics, 30 mai 45.

 

Le Ray, négociant en vins et bières, rue Jules Ferry

 

Le Rigoleur, entreprise de déménagement, 2 boulevard Hoche (années 70)

 

Annonce 3 octobre 1970. Ouest-France

 

Levillain Henri, entreprise couverture, 46 rue Jules Ferry, années 30.

 

Annonce 1936


Liscouët F, Menuisier, 14 rue Guébriant (1922)

 

Lonangant Émile, fabrication pantoufles, 60 rue Jules Ferry, octobre 45

 

Mafart, bois à brûler, depuis 1896-1920 (recensement de 1896), boulevard Carnot.


Mafart Jean-Baptiste (Aîné), bois, charbon, pommes à cidre, depuis 1891-après 1930 (recensement de 1896), rue Luzel.

 

Manoir Industrie (ex Sambre-et-Meuse), 82 rue Jules Ferry


Méheut, récupérateurs, 81 rue Jules Ferry.


Meubleco, fabrique de meubles, 34 rue Emile Zola. 1954-1964

La petite fabrique de meubles de toilette de la Société Meubléco a été totalement détruite par un incendie en octobre 1964.

 

Minoterie Epivent, 80 rue Jules Ferry

 

(Le)Mont Carmel, 38 rue du Pré Chesnay

 

Morel Marcel, scierie-menuiserie

 

Morvan, Entreprise Morvan-peinture

L'entreprise de Louis Morvan a par la suite donné naissance à l'entreprise Armor-Peinture.

 

 

Motelec, bobinage, 34 rue Émile Zola

 

Publicité dans Le Griffon 1980

Nicolas, 14 rue Jules Ferry, Négociant en vin (1922)

Entreprise ayant précédé Buvat.

 

Nivet, entreprise de construction, années 20

10 mai 1925 Ouest-Eclair

 

Pierron Léon puis Alphonse, déménagements et transports

 

Poilane Babyfoot, 8 rue Guébriant et ateliers boulevard Hoche, fabrication artisanale de babyfoot, 1951-1954 

 

Poiriers et Frère, rue Luzel, fabrique de postes T.S.F, 1925-1926

 

Porcher, conserverie, 39 boulevard Carnot

 

Pradat Gilbert, 9 rue Lemonnier, chiffonnier-récupérateur 

 

Raff, 18 rue Jules Ferry

Annonce 29 janvier 1942. Ouest-Eclair

 

 

Raffray Louis, 18 rue Jules Ferry, en 1940 exploitant forestier

 

Ranjouan Etienne, 19 rue de Robien, camionnage urbain mars 1944

 

 

Rault, 7 rue Hélary, scierie-menuiserie

La menuiserie Rault fonctionnait dans les années 1970.

 

Annonce publicitaire. 1970. Le Griffon numéro 18


 

Reux Maurice, 34 rue Jules Ferry, transport et manutention ferroviaire.

En 1931, on trouve Maurice Reux (né en 1884 à Guingamp) inscrit comme camionneur, Émile Reux (né en 1887) comme employé, Louise Reux (née en 1862, veuve) travaillant aussi dans l'entreprise.

 

Reux Pierre, 91 rue Jules Ferry, entreprise de tapisserie 

 

Revimex, 24 boulevard Carnot, de 1972 à 1979, histoire de la société, cliquer ici et pour l'incendie en 1979, cliquer ici

 

Ricard, autocars, rue Jules Ferry

 

Rideau, 12 rue Jules Ferry, entreprise de bâtiment

 

Rigot-Stalars, 80 rue Jules Ferry

 

Robert, scierie du tertre Marie-Dondaine (voir scierie du Tertre Marie-Dondaine)

 

Robic, Sylvain, 71 rue Jules Ferry, entrepreneur de peinture, années 60

 

Rohou J, 42 rue Emile Zola, 1972.

Succursale  de l'entreprise de Jean Rohou de Carhaix de 1972 à 1973.

 

Roy Ernest, scierie, impasse Jules Ferry

 

Sambre-et-Meuse (puis Manoir industries, St Brieuc Fonderie), 82 rue Jules Ferry

 

Saupiquet, rue Luzel

 

S.C.A.C, 12 boulevard Carnot, prend la suite de Docks des Bois

 

Scierie du Tertre Marie-Dondaine

 

 

Scierie Aubin, 1 rue Sergent Béziers Lafosse (voir Aubin, rue André Gide)

 

Scieries des années 40

Cinq personnes du quartier de Robien ont obtenu de pouvoir travailler à leur domicile comme scieurs de bois, entre 1940 et 1945. Pour cela ils ont dû sollicité une autorisation auprès des autorités.

Scierie Guennon, 51 rue Luzel, 3 Décembre 1942, scieur de bois à domicile

Scierie Eugène Jacquemin, 45 rue Jules Ferry 5 janvier 1945

Scierie Le Helloco, rue Luzel

Scierie Boschet, 101 rue Jules Ferry

Scierie Morin Marcel, 12 rue de Tréfois, 5 janvier 1945

Sources : Archives municipales

 

Scotta Yon, entreprise de bâtiment, successeur de Zocchetti, 1938-39


 


Sébert Léon, bois de construction, 1896-1923

 

Sébert, emballage, rue Robespierre, 1986

 

SICLI, extincteurs, 38 rue du Pré Chesnay

 

Silhouette Center, 80 rue Jules Ferry 1984-1999, sur l'emplacement de Rigot-Stalars.

 

Société anonyme coopérative ouvrière, entreprise générale de Travaux Publics et de Bâtiment, 21 boulevard Carnot

Annonce dans Le combat social 4 décembre 1937


Société Bretonne d’Entreprises Générales et Travaux publics, 85 boulevard Hoche

Cette entreprise s'est installée à Robien en 1951.

 

Annonce publicitaire. 1967. Le Griffon numéro 8

 

Société fermière Bretonne, 4 rue Guébriant 

 



 Sodisfrais, 6 boulevard Carnot, fromage en gros, 1967-1973

 

S.T.E.F, transports frigorifiques, 66 rue Luzel

Storfrance, ex Rigot-Stalars, 80 rue Jules Ferry, reprise en 1977.

Théorel Louis, 9 boulevard Carnot, camionnage urbain, 7 août 1943

 

Tirvit, 5 rue Jules Ferry

 

Thomas Jean, boulevard Carnot, chiffonnier, installé en 1918 à Robien

 

Urvoy peinture, Robert Urvoy, rue Danton et rue Edgard-Quinet

 

 

Zocchetti A, cimentier, 32 rue Jules Ferry puis rue André Gide

 

 

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Autres articles à consulter 

 

Les dépôts d'essence et les garages ICI

Le commerce 1900-1910  ICI

Le commerce dans les années 20-30 ICI

 

 

 

 

 


Christian Prigent, écrivain, 5 rue de l'Ondine, quartier de Robien à Saint-Brieuc

 

Christian Prigent dans son jardin en 2018. Ouest-France

Christian Prigent est né à Robien dans la maison du 5 rue de l’Ondine, le 12 septembre 1945. Il est le fils d’Étiennette Rillaux et d’Édouard Prigent, responsable du Parti Communiste, personnalité politique importante et très engagée de la vie de Saint-Brieuc au XXe siècle. Christian Prigent est très attaché au quartier de Robien dans lequel il puisera la matière de ses romans.

Voilà ce que Christian Prigent écrit à partir de ses souvenirs d’enfance : « Le serpentin de la rue de l’Ondine rappelle l’ex-chemin des jardins ouvriers, leurs ourlets de groseilliers, j’en salive encore. Tout près, jadis : étang à grenouilles, talus de primevères, fermes pauvres… Le Robien de plusieurs de mes livres, le Robien années 50, insulaire et rugueux, disposé autour de l’axe buissonnier et tortueux de la rue « des Ondines », est celui-là. Sans cesse j’y reviens ». Extrait du livre, Point d’appui (Journal 2012-2018), P.O.L, 2019, p. 34.

Christian Prigent quitte Saint-Brieuc en 1963 pour faire ses études à Rennes avant de devenir professeur. Après des séjours à Rome, Berlin et aux États-Unis, il termine sa carrière dans la Sarthe. En 2005, il revient à Saint-Brieuc et s'installe dans le quartier de Robien. Deux ans plus tard, en 2007, il reçoit le prix Louis Guilloux. L'écrivain Louis Guilloux était d'ailleurs un ami de son père qui venait souvent chez ses parents à Robien et à qui il avait montré ses premiers manuscrits. Christian Prigent est un auteur reconnu, qui a publié de nombreux ouvrages. 


Des animations dans le quartier autour de l'oeuvre de  Christian Prigent

En 2004, un projet est lancé avec des scènes de vie du quartier mises en scène par le Théâtre de la Folle Pensée et Annie Lucas, ayant comme support un ouvrage de Christian Prigent. Deux ans plus tard, en 2006, ce projet est concrétisé.




12 mai 2006.

 

Photo du spectacle

En juillet 2022, des lectures ont été programmées dans le jardin de la maison rue de l'Ondine. Rappel du programme ici

Christian Prigent et le blog de l'histoire de Robien.

Différents articles de ce blog sont émaillés de souvenirs de Christian Prigent et d'extraits de ses ouvrages.

Citons en particulier :

L'histoire de la rue de l'Ondine, ici

L'histoire de la boxe à Robien, ici

Les jardins ouvriers, ici

Le Parti Communiste à Robien, ici 

La Guerre d'Indochine, ici

Mais si vous aimez le style de Christian Prigent, les ouvrages, dans leur intégralité, sont à découvrir d'urgence !  On les trouve dans les bibliothèques de la ville et de l'agglomération, et aussi dans les bonnes librairies !

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Sources
Échanges avec Christian Prigent en 2021 et 2022.
Archives de Ouest-France
 
 
 

mercredi 1 octobre 2025

Roland Tostivint (1933-2008) céramiste et musicien à Saint-Brieuc

Roland Tostivint 1959
Une éducation protestante

La famille Tostivint était  bien connue à Saint-Brieuc avec M. René Tostivint, professeur de Français, ou par son épouse Yvonne Le lay qui tenait une librairie rue Saint-Goueno. Le fils, Roland, s'est illustré dans différents domaines artistiques.

Roland Tostivint est né le 30 juin 1933 à Saint-Brieuc, rue Saint-Gouéno. Il faut savoir que son milieu familial protestant va le conduire à être baptisé au temple protestant réformé de Saint-Brieuc, rue Victor Hugo, le 9 septembre 1945, par le pasteur Jean Scarabin. Jeanine Crespin était sa marraine ; elle est l'épouse du pasteur Yves Crespin de Saint-Brieuc, mort en déportation

Dans ses jeunes années, Roland est éduqué dans la foi protestante et participe aux activités des scouts unionistes. Dans sa vie il mènera différents projets avec des personnalités du monde protestant de Saint-Brieuc comme le docteur Erling Hansen ou André de Kerpezdron. (Ci-dessous, affiche réalisée en 1987 par Roland Tostivint pour le temple de Perros-Guirec)

Affiche réalisée par Roland Tostivint. 1987. Collection R.Fortat 
Les débuts d'une carrière artistique

A Oran, en Algérie, où ses parents ont déménagé, il entre aux Beaux-Arts en 1949 (voir photo ci-dessous de Roland Tostivint dans son atelier à Oran). A la rentrée 1950, alors que s'ouvre un atelier de céramique, Roland Tostivint est le premier à s'y inscrire. Il y apprend le métier auprès d'un céramiste espagnol, Bartolomé Jorba, un réfugié politique espagnol, ami de Salvator Dali et de l'architecte Gaudi : "Ce professeur qui jouait de l'harmonium dans son atelier conseilla à Roland Tostivint de suivre son inspiration. Cela se traduisit par deux Premiers prix de céramique et un de décoration." (Ouest-France 10 février 1981)

Oran 1950 Photo publiée dans Le Télégramme
"Revenu dès 1952 à Saint-Brieuc en stop et sac au dos et sans autre richesse que sa Foi, il fit des étalages puis édita des cartes touristiques (une réussite aussi bien artistique que commerciale)... Son orientation est nettement prise : le folklore breton aussi bien dans la peinture que la création." (12 février 1957, Ouest-France)

A son retour à Saint-Brieuc, il est hébergé chez sa grand-mère, Mme Le Trocquer, bien connue elle aussi à Saint-Brieuc. Il rencontre R-Y Creston et René Salaun avec lesquels il retrouve ses racines bretonnes et rentre dans le Cercle Celtique de Saint-Brieuc. D'autre part, il remplit ses carnets de croquis : architecture, mobilier, broderies...

En 1954, le Cercle celtique se rend en Norvège sous l'initiative d'Erling Hansen, qu'il connaît aussi comme membre éminent de la paroisse protestante. C'est à ce moment que, pour payer son voyage, il édite des cartes postales dont la vente va très bien marcher. Il pourra même s'acheter son premier four.

Roland Tostivint en tant que peintre a toujours admiré Robert Micheau Vernez pour la maitrise des couleurs. Ils sont devenus amis dès 1954 lors d'un colloque d'artistes et Roland Tostivint a beaucoup appris auprès de celui qui fut un maitre pour lui. Il avait aussi de qui tenir avec sa mère qui peignait et exposait...
Ci-dessous, voici un de ses rares tableau acquis aux enchères à St Brieuc. On y reconnait l'importance des couleurs qu'il souhaitait toujours vives et joyeuses. Il fait se rejoindre son goût pour la peinture et pour la musique bretonne.

Collection Denis Muller.

Un céramiste réputé

Roland Tostivint devient un céramiste réputé à St Brieuc. Dès 1957 la presse locale se fait l'écho des différentes expositions et réalisations de Roland Tostivint.

Le 12 février 1957, Ouest-France présente un groupe de quatre artistes dont "le plus connu est sans doute Roland Tostivint. Par ses parents qui demeurèrent longtemps à Saint-Brieuc, par sa grand-mère, une des Briochines les plus dévouées à la cause de l'Art, mais aussi par lui-même, puisqu'il est le seul à avoir déjà pu tout quitter pour cette activité artistique."

Roland Tostivint, Foire-exposition. 12 septembre 1958 Ouest-France

Roland Tostivint, Foire-exposition. 4 septembre 1959 Ouest-France

Oeuvre de Roland Tostivint, Foire-exposition. 28 octobre 1970 Ouest-France

Roland Tostivint, 1er prix au stand de la Foire-exposition 1977 Ouest-France

Roland Tostivint s'installe comme céramiste rue Fardel, de 1958 à 1968, puis à la Chaumière de Binic de 68 à 85, avant de trouver un autre atelier sur Binic. Outre ses travaux, il a remis au goût du jour les épis de faîtage : ceux qu'il a réalisés pour le château de la Roche Jagu sont les plus connus.

A partir du milieu des années 60, alors qu’il était encore rue Fardel, Roland Tostivint s’est mis à la céramique sur plaques de lave.

Ci-dessous, pièce de fin 1969, variation sur le thème de l’Arbre de vie, produite dans son atelier d'Etables-sur-mer.

Arbre de Vie. R. Tostivint 1969. Photo Dominique Soufflet
Plat mural. 1978. RolandTostivint. Collection famille Muller. Photo JL Muller
Coupe à fruits. Roland Tostivint. Collection famille Muller. Photo JL Muller

 

Les plaques de rues de Roland Tostivint

Dans ses productions, que l'on peut voir en plein air, on compte un bon nombre de plaques de rues à Saint-Brieuc, de Binic, de Guingamp ou de Saint-Quay-Portrieux, par exemple.

Rue du Chapitre à Saint-Brieuc. Plaque R. Tostivint. Photo RF

Au port, Saint-Quay-Portrieux. Plaque R. Tostivint. Photo RF

Rue Notre-Dame Guingamp, 1962. Photo RF

Rue Fardel Saint-Brieuc, 1969. Photo RF


Plaque Roland Tostivint. Quai Surcouf à Binic, photo RF mai 2025

Plaque Roland Tostivint. Binic, rampe Le suave-Galerne. Photo RF mai 2025

Roland Tostivint, vitraux

Tout comme Robert Micheau Vernez qu'il admirait, Roland Tostivint s'est exercé également avec talent dans le vitrail. Sur la fin de sa carrière il a travaillé en collaboration avec Christine Cocar, maître vitrailliste à Saint-Brieuc.
On notera sur ces 2 belles réalisations la double signature CC et RT.

Collection Denis Muller

 
Collection Denis Muller.

Roland Tostivint, joueur de vielle

Le 6 mars 1992, Ouest-France consacre un article aux trente-sept années consacrées à la vielle par Roland Tostivint. L'artiste revient sur cet engouement qu'il attribue au hasard : "Je ne connais rien à la musique. En 1954, le docteur Hansen m'a embarqué pour un voyage en Norvège. Avec Bernard Gauçon de Langueux, nous avons donné une représentation quotidienne pendant un mois avec un programme qui comportait cinq airs !" 

Roland Tostivint avec sa vielle. Facebook Muzik e breizh
Alors qu'il n'a que vingt ans, avec ses amis R-Y Creston, René Salaun et Robert Hamon, il va parcourir les campagnes, participer à des mariages ou des kermesses et récupérer des airs auprès des anciens, en particulier à Saint-Carreuc où la collecte est fructueuse.
Roland Tostivint, Le Mai breton. 23 mai 1972 Ouest-France
 
Roland Tostivint. 6 mars 1992. Ouest-France

Les bistrots de l'histoire conservent des enregistrements de Roland Tostivint car c'était un joueur de vielle talentueux. 
Roland Tostivint a eu l'occasion de jouer à Robien, comme on le voit ci-dessous où avec ses amis vielleux il anime la deuxième édition de la Fête de la Musique dans ce quartier le 19 juin 1993.
Roland Tostivint, tout à fait sur la droite. Fête de la musique 1993. Journal du C.A.R
Une carrière bien remplie

En février et mars 1981, une grande exposition rétrospective se tient au Foyer d'Action Culturelle : "Roland Tostivint, 30 ans de chroniques". Elle permet de mesurer l'étendue de son travail. Il a participé ces dernières années à de nombreuses expositions internationales où il représentait la Bretagne : Munich, Tokyo, Londres...

Roland Tostivint, exposition. 10 février 1981 Ouest-France
Deux de ses statues ont été offertes par la Ville, l'une au Général de Gaulle lors de son passage à Saint-Brieuc en 1960, l'autre à la ville jumelle d'Alsdorf en 1970.
Visite du Général de Gaulle. 2 septembre 1960 Ouest-France

La photo ci-dessous est celle de Roland Tostivint, dans son atelier où il est en train de finaliser les deux statues de Saint-Brieuc dont l'une sera offerte au Général de Gaulle.

Roland Tostivint. 2 septembre 1960 Ouest-France

Roland Tostivint par André Coupé
Quinze années plus tard, un autre article de Ouest-France évoque la proximité de deux artistes : Roland Tostivint et André de Kerpezdron, un autre protestant. On y apprend que l'Académie de peinture du C.O.B, 14 rue Saint-Benoit, créée en 1993, est complétée depuis 1995 par le cours de décoration sur céramique de Roland Tostivint. Ce dernier remarque : "En fait nous sommes complémentaires. Quand les élèves d'André ont acquis les bases, je tente de les aider à s'exprimer de manière créative." Cette complémentarité s'est également illustrée par la décoration de la salle des Pas-perdus du C.O.B. La fresque et les tableaux d'inspiration bretonne de Roland Tostivint côtoient les motifs décoratifs et les reproductions de la rue Saint-Gilles ou du port du Légué de André de Kerpezdron.
Roland Tostivint à gauche avec André de Kerpezdron. 16 septembre 1996 Ouest-France
Dans les personnes du milieu artistique qu'il côtoyait, on peut aussi citer Joël Babey, un céramiste de Plouha qui a beaucoup appris sur son métier quand Roland était à Binic ;  Étienne Huck, potier-céramiste, qu'il retrouvait à son atelier au port du Légué au moins une fois par moi ; et dans ses dernières années, Christine Cocar, qui fabriquait des vitraux, rue du Maréchal Foch à Saint-Brieuc...
4 saints bretons en faïence. R. Tostivint

Une personnalité toujours présente dans les mémoires
Roland Tostivint décède en 2008 à l'âge de 75 ans. Le journal Le Télégramme s'en fait l'écho en dressant son portrait : "Il était une figure briochine et sa fine silhouette couronnée de longs cheveux blancs ne passait pas inaperçue dans les rues de la ville, qu'il arpentait à pied, descendu de son appartement de la Tour d'Armor."
Denis Muller, un passionné d'art breton, collectionne ses oeuvres et honore ainsi sa mémoire : " Roland Tostivint fut l'artiste costarmoricain le plus puissant du XXe siècle, au moins  à l'égal de ses pères Mathurin Méheut (qu'il a rencontré à plusieurs reprises de 52 à 58) et R-Y Creston... Mais Roland Tostivint était non seulement un très grand céramiste, peintre, illustrateur, décorateur, architecte pour les  bâtiments de France, musicien, cavalier etc, mais il a également co-creé le Musée d'Art populaire de Binic.
Affiche R. Tostivint. Photo J.L Muller
Roland Tostivint avait cinq filles, dix-sept petits enfants et deux arrière-petit-fils.
Sa tombe se trouve au cimetière Saint-Michel de Saint-Brieuc. Pour la trouver, prenez l'allée qui borde le mur du cimetière du côté sud. Dirigez-vous vers les deux grands arbres, à gauche du plus penché vous trouverez la plaque, ornée d'une croix celtique, qui rappelle la mémoire de Roland Tostivint... 

Et une rue Roland Tostivint à Saint-Brieuc ? Ce serait une belle idée qui a déjà été suggérée à la municipalité... Affaire à suivre !

Plaque Roland Tostivint. Photo Richard Fortat


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Nous souhaitons en particulier pouvoir présenter quelques photos de René Tostivint... 
 
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Livre illustré par Roland Tostivint

Sources

Archives du temple de St Brieuc : registre des membres, registre des baptêmes.
 
Merci à Kristian Morvan pour l'autorisation de publier la photo de Roland Tostivint en vielleux et allez visiter le compte Facebook de Musik e Breizh, en cliquant ici
 
Nombreuses archives de Ouest-France
 
Article et photo dans Le Télégramme, 17 juillet 2001, cliquer ici
 
Site Oran-mémoire, les plaques en céramique de Bartholomé Jorba à Oran, cliquer ici 
 
Correspondance en septembre 2022 et août 2025 avec Denis Muller.
 
 
D'autres productions de Roland Tostivint
 
Affiches touristiques 
1962. Document famille Tostivint. Photo RF
 
Le Goelo. Affiche famille Tostivint. Photo RF


Saint-Brieuc. Affiche famille Tostivint. Photo RF

Affiches d'expositions
 
Affiche 1954, Mme Tostivint exposait à ce salon. Collection Denis Muller
1979 Musée de Binic.



Dessins et aquarelles
 Famille Tostivint. Photo RF


La tuilerie St Michel l'Observatoire en Haute-Provence


 
Terre


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