mercredi 1 mai 2024

Histoire du centre hippique de la rue de Trégueux à Saint-Brieuc

  

La Société Hippique Urbaine (S.H.U) de Saint-Brieuc a été créée en 1946 par le docteur Jean Héry. Ses membres pratiquaient l'équitation dans le vallon du Gouédic où se situe le camping de nos jours, en contre-bas du boulevard Paul Doumer, avec une entrée dans le bas de la rue de Trégueux. Les débuts furent modestes avec sept chevaux réformés de l'armée et le rachat d'anciens baraquements militaires.

La S.H.U était très connue car elle organisait un concours réputé qui, chaque année, rassemblait un nombreux public dans ce lieu.

Après la guerre 39-45, la S.H.U a repris, en 1946, la tradition des concours hippiques qui s'étaient déroulés de 1892 à 1926 sur le Champ-de-Mars à Saint-Brieuc. En 1946, la première Fête du cheval eut lieu au vélodrome avant de s'installer à Brézillet, à l'emplacement actuel du Camping.

Cette histoire est donc celle de cette association, du centre équestre et en même temps de cette manifestation qu'était le Concours annuel. 

 

Le journal Ouest-France a régulièrement publié des articles qui nous permettent de reconstituer cette grande époque de l'équitation dans le quartier de Robien. Les photographies ne sont pas toujours d'une qualité irréprochable mais elles nous font revivre l'ambiance d'alors. 

On y découvre en particulier les endroits où les spectateurs se massaient au moment des concours hippiques, assis dans des tribunes ou simplement sur le talus qui descendait du boulevard Paul Doumer. 

Quand le camping a été ouvert, il n'occupait que la partie Ouest de ce vallon, avec une entrée au Pont-Chapet. Les activités du centre hippique pouvaient continuer de se dérouler dans la partie la plus proche de la rue de Trégueux.

Puis, le centre équestre s'est un peu déplacé pour se retrouver au dessus du camping, le long du chemin du Petit-Pré.


Google-Map 2022

 

1947

 

Ouest-France 9 juin 1947


 "C'est dans le charmant décor du Stade Équestre de la S.H.U de Saint-Brieuc, dans le frais vallon de Brézillet, que s'est déroulé le concours hippique... Une foule nombreuse et élégante, et des jeunes des établissements scolaires, y assistaient".

M. Forget est le maitre de manège et le programme comporte des attractions variées : jeu de la chaise, de la rose, du mouchoir (en costume de cow-boy), courses d’obstacles dont les premiers classés sont M. Bertho, Mlle Bourelle, Mlle Gaudu, M. de Savigny, M. Glémot, Mlle Moy.

Le Préfet M. Henri Avril se dit heureux de voir revivre les fêtes de sa jeunesse : "Le jour viendra où il y aura moins d'amertume dans le coeur des Hommes et où l'on retrouvera les plaisirs aimables et charmants".

La S.H.U est propriétaire du stade, de chevaux, de harnachements et le stade prospère grâce au dévouement de M. Forget, de M. Lorinquer (ancien cheminot), Messieurs Charlieu, Chalos, Conti, Le Bail... 

Sur M. Lorinquer, voir l'article sur les jardins ouvriers, cliquer ici

 

Sur cette première photo publiée dans Ouest-France pour annoncer le concours de la société hippique, on reconnait les maisons ouvrières aux tuiles rouges du bas du boulevard Paul Doumer, au second plan.


M. Danchaud. 18 mars 1947 Ouest-France

La photo aérienne ci-dessous, que l'on peut dater de la fin des années 40, pourrait bien nous montrer les anciennes constructions du centre équestre, tout à côté la ferme de Brézillet aujourd'hui disparue... L'emplacement des bâtiments correspond à la configuration que l'on retrouve dans les années 80 (photo ci-dessous)


Archives municipales 6Fi7836

 

Vue aérienne, 1982. Archives municipales 345w


1948


Ouest-France 23 juillet 1948

 

Le 20 juin 1948, la S.H.U organise le concours hippique de la Ville de Saint-Brieuc, sur un terrain de Brézillet qui a bénéficié d'agrandissements. Le matériel d'obstacle est entièrement construit par la société. Le maître de manège M. Charlot est remercié pour les compétences qu'il apporte au club.

Le 18 juillet, la S.H.U de Saint-Brieuc remporte un beau succès au concours hippique de Vannes avec les quatre premières places réservées aux membres des S.H.U. Le second prix est notamment remporté par un jeune employé des P.T.T ne pratiquant ce sport que depuis quelques mois. C'est une preuve de plus du souci de démocratisation de ce sport et de l'effort consenti par la S.H.U de Saint-Brieuc pour maintenir des tarifs très abordables.

Le 30 septembre 1948, la S.H.U tient sa troisième assemblée générale. Le docteur Héry, son président, fait le bilan des adhésions en progression, des bons résultats aux concours

 

 

1949

Ouest-France 24 juin 1949

 

L'invitation au concours hippique de l'année 1949 nous réserve quelques surprises :

  "Mahomet, le prophète et le sage, a dit entre autres aphorismes : "Le Paradis sur la terre est sur le dos d'un cheval". C'est vrai ! Tous ceux qui ont connu l'équitation un jour y reviennent un jour ou l'autre.

Sport sain, sport de grand air, fait à la fois de souplesse et d'impulsion, vous avez tous et toutes à Saint-Brieuc, la possibilité de vous y exercer et d'en ressentir les bienfaits".

...Vous viendrez et vous amènerez vos enfants, si petits soient-ils. Des attractions et une visibilité parfaite ont été prévues pour eux. Au programme : courses de poneys, petits chanteurs, attractions diverses.

Ils s'en iront amusés par les exhibitions et ravis parce que habits rouges ; hussards ;  fanfares entrainantes ; charges militaires ; salut aux couleurs ; carrousel final auront fait entrer pour un après-midi, dans la réalité, un peu ce qu'est pour eux l'histoire de France". 

Exceptionnellement pour ces courses, des bus fonctionnent du Champ de Mars jusqu'à Brézillet.

 

Ci-dessous, la musique de Coat-an-Doc'h exécute La Marseillaise à l'arrivée de M. le Préfet.

Ouest-France 28 juin 1949

 

 1950


En juin 1950, la S.H.U organise le concours hippique de la Ville de Saint-Brieuc, sur le terrain de Brézillet. Au programme, une fantaisie équestre "L'attaque de la diligence" est un beau clin d'oeil aux films de western très en vogue à l'époque. Notons que les élèves de l'école de Saint-Ilan participaient à ce spectacle "costumés en sauvages" comme le mentionne le journaliste de Ouest-France.

Ouest-France 26 juin 1950

 

Mais c'est le cheval nommé Harpagon qui constitue le clou de cette réunion. C'est "un superbe pur-sang, alezan doré, de grande taille et d'une musculature développée et très harmonieuse... Il est tout à fait remarquable dans la façon dont il passe du trot cadencé très ralenti au trot très allongé avec extension." Il est monté par le colonel Jousseaume.

 

Harpagon. 24 juin 1950

 

Le public est conquis par tous les numéros et le cavalier du champion olympique Harpagon ne déçoit pas "dans un numéro de dressage extraordinaire qui souleva vraiment l'enthousiasme des connaisseurs les plus exigeants. Ce numéro à lui seul valait le déplacement". Dans un autre article du 27 juin, il est mentionné que le cheval Harpagon "remplit d'étonnement et d'admiration la foule entière".
 

Image de la foule. 27 juin 1950

Dans son édition du 27 juin, Ouest-France revient une nouvelle fois sur le concours, avec plusieurs photos, en louant les qualités des organisateurs et en particulier du docteur Jean Héry. Plusieurs chevaux, cavaliers et cavalières de Saint-Brieuc sont à l'honneur : Puissante, montée par M. Husnot ; Palma montée par Mlle Le Pape ; Bouton d'Or montée par M. Jamme...

Le public assis dans les tribunes et massé le long du boulevard Paul Doumer 27 juin 1950

Présentation d'un concurrent devant la tribune d'honneur. 27 juin 1950

 

A l'heure du bilan, le Président de la S.H.U fait remarquer que ce concours a eu un grand succès grâce à la générosité des donateurs qui ont permis de distribuer des lots. Le Crédit Agricole et les commerçants de Saint-Brieuc ont apporté un très grand appui dans ce domaine. 

Les animations pour les enfants ont eu beaucoup de succès. Il s'agissait d'une fantaisie montée conjointement par les élèves de l'école de Saint-Ilan, la musique de Coat-an-Doc'h et la compagnie de Sapeurs-pompiers. On note aussi que pour le concours de pronostics, un des deux gagnants est M. Le Guilloux, habitant au 71 boulevard Hoche dans le quartier de Robien. (1er juillet 1950 Ouest-France)

 

L'édition de Ouest-France du 31 octobre 1950 évoque les sorties organisées chaque dimanche par la Société Hippique Urbaine de Saint-Brieuc. 

Sur la photo, on reconnait M. Charlot, le maître de manège tenant la bride de Tambour, Puissante et Palma, montés par MM Henry, Dulion et Le Guyader-Desprées.

 

31 octobre 1950 Ouest-France

 

1951

Le concours de Brézillet prend de plus en plus d'envergure, avec la participation des principaux cavaliers du Jumping de Paris. Les organisateurs innovent avec un défilé en ville qui part de la Place de la Résistance, emprunte les rues de la ville, passe par la rue abbé Garnier pour arriver rue de Trégueux. 

 

 

1952

Yves de la Cour et son épouse (présents au concours). 7 juin 1952 Ouest-France

Ouest-France 21 Juin 1952
 

Le concours de Brézillet se déroule le 22 juin 1952, précédé d'un défilé en ville (photo ci-dessous). La piste a été assouplie et agrandie. Les officiers de Saumur et de Coëtquidan sont là et reçoivent leurs récompenses des mains du Ministre de la Défense Nationale, le président Pléven.

Les spectateurs peuvent assister à une "fantaisie équestre : La Prise de la smala d'Abd-el-Kader" (rappel d'un épisode sanglant de la conquête de l'Algérie, en 1843).

Le célèbre écuyer, de renommée mondiale, Yves de la Cour est présent. C'est un spécialiste de chorégraphies équestres, exécutées avec le concours de son épouse (appelée par le public la Princesse Benji) et de leurs deux enfants (3 et 5 ans). Ce spectacle a été présenté dans de nombreuses capitales européennes. Yves de la Cour travaille également au Cirque Médrano.

Yves de la Cour. Photo Cirk75

Benji et Yves de la Cour. Photo du blog de Cirk75

Ouest-France 23 juin 1952


Les gagnants du prix de Saint-Brieuc. Ouest-France 23 juin 1952


  

1953


Le 14 juin 1953, l'attraction du concours de Brézillet est la venue des célèbres cavaliers de la Garde Républicaine de Paris qui se produiront dans une exhibition de Horse-ball, un sport surtout pratiqué aux États-Unis.

 

Ouest-France 11 juin 1953

  

1954

De nouvelles attractions sont au programme du concours de Brézillet pour l'année 1954 avec en particulier de la voltige aérienne avec René et Michel Clérans "dont la témérité, malgré le filet obligatoire, et l'adresse ont atteint les limites de l'impossible". 

"Les Clérans" ont présenté leur spectacle dans différents pays du monde et leurs prouesses tiennent en haleine le public.

La présence d'une championne de France, Mlle de Laissardière, est annoncée. Il est aussi question "d'une amusante épreuve militaire...un parcours de chasse aux difficultés pleines de surprises..." (Ouest-France 15 juin 1954)

Le public est toujours très nombreux et des files de voitures stationnent de la rue de Trégueux à la Croix Saint-Lambert ce 27 juin 1954. 

Ouest-France, édition du 18 juin 1954

 
Ouest-France, édition du 24 juin 1954

Le jour du concours, le soleil est au rendez-vous et les tribunes sont combles. Les courses d'obstacles sont dirigées par le commandant Brousset et dans le jury figurent en particulier le colonel de Langle, président de la fédération de Bretagne  et M. Charpy, directeur des haras de Lamballe. Le docteur Jean Héry commente les épreuves au micro.

 

Ouest-France 28 juin 1954

Ouest-France 28 juin 1954
 

  

1955

Ouest-France 22 juin 1955

Les organisateurs ne ménagent pas leurs efforts pour la réussite du concours de l'année 1955 : mise en place des barrières et obstacles, installation des tribunes, nettoyage des abords du stade, taille des pelouses...

La championne de France, Mlle de Launardière, sera présente ; elle vient de remporter le Prix de Brest avec sa jument Fargantine, une jument née à Corlay chez l'éleveur M. Rivoellan.

 
Les organisateurs du concours de Brézillet. 22 juin 1955 Ouest-France

Le concours de 1955 remporte un grand succès. La grande attraction, très attendue, était celle du célèbre cavalier argentin José Moeser : "le fameux écuyer argentin qui, avec son magnifique pur-sang, semble se jouer des difficultés". Son exhibition a conquis le public.

Ouest-France 27 juin 1955

Les commentaires du docteur Héry, alternaient cette année avec Roger Guillo, du Centre Dramatique de l'Ouest, "dont les histoires plaisantes bien que profanes au sport hippique, amusaient la foule" (Ouest-France 27 juin 1955)

 

Remise de prix au gagnant. Ouest-France 27 juin 1955

 

 1956

 


Dans le programme de 1956, les attractions de Rex Poper and Billie remportent un vif succès. Ce duo est surnommé  "Les rois du lasso et de la cravache", ce sont les vedettes du rodéo du Palais des Sports de Paris.

Mlle Colling, avec son cheval Histoire-de-Rire, remporte le Prix des commerçants ; M. Charpy avec Divin-Soleil remporte le prix de la Ville de Saint-Brieuc...

 

Ouest-France 18 juin 1956

Le docteur Héry remet une récompense. 18 juin 1956

Mlle Colling, l'une des meilleures participantes. 18 juin 1956

Les personnalités dans la tribune d'honneur. 18 juin 1956

 

1957 


Le 16 juin se tient la grande course hippique de Brézillet avant les courses de Cesson qui se déroulent la semaine suivante, les 23 et 24 juin.

Les prestigieux acrobates équestres de l'école du cirque et le duo Les Ricono's constituent l'attraction la plus spectaculaire du concours hippique de Brézillet où 56 chevaux sont engagés.


Les Ricono's 13 juin 1957 Ouest-France

Ce concours équestre s'inscrit dans une grande tradition avec le souvenir des Régiments de cavalerie, 1er Chasseurs, 13e Hussards et 24e Dragons de Pontivy et Dinan. Sans oublier les courses de chevaux de selle et de course à Corlay ; le plus grand haras de France de l'époque à Lamballe et les élevages de trait breton à La Bouillie, Quintin, Boubriac, Callac etc.

Ouest-France 14 juin 1957

Vue d'ensemble du concours de Brézillet. Ouest-France 14 juin 1957

La photo ci-dessous montre un très beau saut de Fargantine, à l'entrainement sur le terrain de Brézillet. Fargantine, des élevages de Corlay (par Cavallino et Ulmaire, née chez Rivoellan) est montée par Mlle de Laissandière. "C'est une des meilleures et des plus bondissantes juments de concours de sa génération". Ouest-France 14 juin 1957.

Fargantine franchit l'obstacle. Ouest-France 14 juin 1957

En 1957, l'innovation est le saut de rivière naturelle. Le Gouëdic se prête à l'exercice et on se demande pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt !


Mlle Laissardière passe un de bouleau sur Rhodain. 17 juin 1957 Ouest-France

Le chef de piste est le Comte de Legge, aidé par une nombreuse équipe de soldats.

Le cavalier des Ricono's a fait des merveilles : "Les yeux bandés, la tête dans un sac, il se tenait debout sur son cheval au trot, sautant par dessus une barrière. Le grand frisson passa sur le terrain". Ouest-France 17 juin 1957

Ouest-France 17 juin 1957

Ci-dessous, voici la tribune du jury avec de gauche à droite : le docteur Héry, M. Charpy des haras de Lamballe, M. Dieuleveut, le Lieutenant-colonel Luron et M. Bourdon.

Le jury du concours. 17 juin 1957 Ouest-France

 

1958

Le concours de 1958 est très bien couvert par Ouest-France dans son édition du 23 juin avec quatre grandes photos.

La manifestation démarre mal car les organisateurs reçoivent un télégramme les informant que Jean-Yves de la Cour et un de ses chevaux ont été victimes d'un accident à l'embarquement des montures. C'était l'attraction de l'après-midi. Monique Montez et Jean-Yves de la Cour devaient présenter une exhibition appelée "La femme et le cheval", présentée comme "l'un des plus beaux numéros équestres du monde" (Ouest-France du 14 juin 1958)

Le cirque miniature Le Mény, qui se produisait à Saint-Brieuc ce jour-là, assura le remplacement.

Mais tout le reste se passa bien, devant un public nombreux.
 

Le public dans la tribune et dans le boulevard Paul Doumer
 
Embuche, monté par B de Vains, saute aux barrières.

 Ci-dessous, remise des prix de la Ville et du Conseil Général, MMe Héry, Mme Royer, M. Berthault, M. Victor Rault, maire et conseiller général et le docteur Héry.


Ouest-France 23 juin 1958

Les personnalités à la tribune officielle. Ouest-France

A la fin de l'année 58, un article de Ouest-France le dit très directement : la pratique du cheval n'est pas réservée aux snobs !

 

Le centre équestre de Saint-Brieuc. 13 novembre 1958 Ouest-France



1959 

 

Le 22 janvier 1959, M. Guilhem, président de la S.H.U est interrogé dans les colonnes de Ouest-France.

M. Guilhem 22 janvier 1959


Ouest-France réalise un long entretien avec M. Eugène Le Floc'h le 19 juin 1959. Il est présenté comme le "doyen des cavaliers briochins".

Ouest-France 19 juin 1959

Portrait :

Eugène Floc’h, âgé de 61 ans, est antiquaire dans le vieux Saint-Brieuc. C’est un amateur de chevaux, qui a toujours aimé l’équitation mais n’est pas propriétaire d’un cheval. Il monte « Estado » au club de Brézillet.

« Quand j’étais petit, à Plérin, dans ma famille, mon plaisir était de monter à cheval, dans les fermes, et il m’arrivait de galoper à travers champ… A l’heure de mon service militaire, j’ai été affecté dans la cavalerie, puis je suis allé en Allemagne où j’ai continué le dressage. J’ai connu la cavalerie à Alençon où il y avait de jolis petits chevaux si élégants et j’ai été affecté dans les Dragons… »

 

M. Le Floc'h a accepté de parler de sa passion pour inciter des jeunes à découvrir cette activité, peut-être lors de l'édition de 1959 du concours hippique qui accueille le champion de France, "l'as aux 75 victoires".

 

En octobre 59 se déroule l'assemblée générale de la S.H.U et les responsables sont à la tribune : MM Duvard (Maître de manège), Gortais, Guilhem et F. Le Bail.

La S.H.U se porte bien mais note que le prix du fourrage a augmenté à cause de la sécheresse, malgré tout, les cotisations ne seront pas augmentées...

26 octobre 1959 Ouest-France

 

1960 


En 1960, la S.H.U compte une centaine de membres. Le maître de manège est M. Duvard, ancien écuyer en chef à Rennes.

 

10 juin 1960

Patrick Le Morvan, un élève à l'entrainement.

Ouest-France 2 juin 1960

Ouest-France 10 juin 1960

Un fois de plus, le 12 juin 1960, le concours hippique se déroule devant un public nombreux. Le chef de piste est le comte J. de Tarcy et le jury est présidé par M. Roche, directeur des haras de Lamballe.


Ci-dessous, les lauréats du prix du Conseil général : Taïga, M.Signoret ; Krichna, M. Brohier ; Il t'aime, M.Thomas.

Remise du Prix du Conseil Général par la Préfète. Ouest-France 13 juin 1960

La réussite de cette manifestation est aussi à mettre au crédit de M. Guilhem, président de la société, dont le cheval nommé  Estado a gagné le Prix de Brézillet et de M. Jean Duvard, maître de manège.

Au mois d'octobre 1960, des pluies diluviennes s'abattent sur la Bretagne. Le Gouédic sort de son lit et déborde. Au stade équestre de Brézillet, le Gouédic recouvre le terrain et la piste où s'exercent, en temps normal, les cavaliers. D'après le compte-rendu de Ouest-France du 24 octobre 1960, "Les dépendances du stade équestre, notamment les écuries et la demeure du maître de manège, étaient entourées d'eau. La rivière, qui passait par dessus les barrages de retenue et les ponts, avait aussi envahi la route et un lavoir."

  

Le stade équestre et ses bâtiments. 24 octobre 1960 Ouest-France


1961

L'assemblée générale de la société hippique se tient en février 1961 sous la présidence de M. Guilhem. On note 90 membres dont 60 jeunes.
Ouest-France 2 février 1961

Ouest-France 22 juin 1961

Ouest-France 26 juin 1961

Le concours 1961 se déroule sous le soleil et devant un public nombreux, comme d'habitude. A l'entracte, la société des chiens de Défense a donné une démonstration avec ses cinq bergers allemands.

 

1967

Ouest-France 17 juillet 1967


 

1969

En 1969, le Centre équestre déménage complètement et le camping récupère tout le terrain sur lequel fonctionnait le centre. 

Le concours est toujours autant apprécié et 130 chevaux sont engagés. Georges Calmon, capitaine de l'équipe de France, qui a gagné la Coupe des Nations à Nice, monte de jeunes chevaux.

Pour le Prix des Jeunes, 67 concurrents sont inscrits et c'est de ce vivier que l'on espère voir sortir les champions de demain.

 

Ouest-France 24 mai 1969

 

Les années 70

La photo aérienne ci-dessous nous permet de voir le centre équestre. Sur la gauche de l'image, on a l'ancienne ferme de Brézillet et en dessous, le camping.

Vue aérienne du centre équestre. 1970. Collection Musée de Bretagne
 

En 1974 les chevaux passent leurs "vacances d'été" à Étables avant de retrouver Brézillet début septembre. L'acquisition d'un poney permettra  aux enfants, à partir de huit ans, de commencer une initiation. Un autre tout petit cheval, appelé Pompon est lui aussi promis à un franc succès auprès des enfants.

Ouest-France 5 septembre 1974

 

1975


En 1975, la Société Hippique Urbaine fait construire une nouvelle écurie avec dix stalles. 

Le responsable du club est Jean Bonhéas, aidé par deux jeunes en stage préparant leur diplôme de moniteur.

L'écurie comprend une trentaine de chevaux de propriétaires et vingt-et-un chevaux pour l'instruction. Le club compte 122 inscrits dont 35 débutants. A partir de dix ans, on peut monter sur deux poneys et deux petits chevaux.

 

Ouest-France 4 novembre 1975

1977

 

En 1977, la Société Hippique Urbaine renouvelle la totalité de son bureau. Le président reste M. Jean Trillet.

 

Courrier du président M. Jean Trillet. Archives municipales 345w

Le directeur de manège est Alain Camenen, qui vient d'obtenir son diplôme à l'issue d'un stage de dix mois à l’École nationale de Saumur dont il est sorti major. Il est secondé par Mlle Jeanine Guérin, stagiaire préparant le monitorat et Ch. Guégan palefrenier.

La société prépare toujours des concours mais envisage de plus en plus d'ouvrir l'équitation vers des activités de détente, la randonnée, le retour à la nature. Un ou deux dimanches par mois, selon la saison, des promenades sont organisées, les chevaux étant transportés en camion.

 

Alain Camenen devient entraineur à Saint-Brieuc. 26 septembre 1977 Ouest-France

 

1979

 

La société envisage d'aménager un parcours d'extérieur d'environ 1500 mètres dans la vallée.

Six chevaux du club sont engagés dans différentes compétitions ainsi qu'une dizaine de chevaux de propriétaires. 

En 1979, dans la stratégie de développement du tourisme à Saint-Brieuc, la municipalité intègre le centre équestre avec le camping, la piscine et les terrains de tennis.

 

1979. Archives municipales, dossier 345w

 


Les années 80

 

1980


Les résultats d'Alain Camenen sont excellents. Il a été deux fois second au classement des clubs bretons derrière Hennebont. Il a formé une douzaine de jeunes cavaliers qui sont devenus "éperons d'argent", ce qui leur permet d'être à un bon niveau pour les concours.


 

 

1982

 

La société inaugure son terrain de plein air le 15 janvier 1982.

Ce terrain dans la vallée va permettre l'initiation au saut d'obstacle, l'organisation de concours et des jeux équestres.

Au titre des satisfactions, on note que le nombre de cavaliers est de 345 dont 65 adultes et que l'équipe de voltige est championne de Bretagne.

Ouest-France 24 septembre 1982

De son côté, la municipalité envisage  l'extension du camping voisin, en 1982.


 

1984


En 1984, on mesure le chemin parcouru par la Société Hippique urbaine de Saint-Brieuc  et de son président depuis 1978, M. Imbert.

M. Imbert et son équipe ont étendu les activités équestres au plus grand nombre et ont fourni une très bonne qualité d’enseignement avec le recrutement de M. Alain Camenen, formé en Loire-Atlantique et à Saumur. Deux autres salariés à temps complet, un monitrice et un palefrenier complète cette encadrement.

M. Imbert, 29 septembre 1984

 Les résultats sont tangibles : 328 cavaliers dont 258 juniors de moins de vingt ans, des scolaires, des groupes de comités d’entreprise…

L’élevage est également un domaine qui a été développé : la société possède de 32 à 34 chevaux.


Saint-Brieuc, qui a formé les plus grands cavaliers de Bretagne, a aussi vu naitre dans sa banlieue,  des chevaux de classe internationale. Ainsi Glandor, deuxième meilleur cheval américain, a-t-il vu le jour à Trégueux chez M. Guilhem. De même, J’Tadore, monté par Eric Navet, qui revient de Los Angeles, fut le pensionnaire de M. Camenen entre l’âge de deux à cinq ans.

Le troisième objectif était l’élargissement des installations et l’amélioration de l’accueil du public. Avec l’aide des collectivités locales et un emprunt, le club-house, les boxes des chevaux et un grand terrain aménagé avec du mobilier urbain, permettent de satisfaire les plus exigeants. (D’après Ouest-France du 29 septembre 1984)

 

 

1992

Ce plan montre l'évolution des structures du Centre équestre avec le stade au milieu, un manège couvert, un bâtiment administratif et les boxes pour les chevaux.

Plan du Centre équestre en 1992. Archives municipales. Dossier 345w Camping



1998


"En 1998, le centre équestre de Brézillet propose à deux pas de la ville 35 boxes pour les chevaux, 12 boxes pour les Shetlands, un manège couvert et trois carrières de dressage. Ses enseignants diplômés d'état initient chaque année de nombreux écoliers et perfectionnent les compétiteurs." Ouest-France 16 avril 1998.


16 avril 1998 Ouest-France

 

Dans les années 2000, la tradition des concours hippiques a été perpétuée, à noter en particulier l'édition 2004 qui était la centième.

 


 

Le centre a évolué et des travaux ont été effectués en 2006 (magasin, nouvel accueil, plantations...)

 

 Et aujourd'hui ?

  

Le Centre équestre vous accueille toujours à l'espace Brézillet, vous ne pouvez pas le manquer à partir du bas de la rue de Trégueux. Une fresque peinte réalisée au début des années 2000 court le long des bâtiments...


 


 

 

Les chevaux au repos. Photo RF

Terrain d'obstacles. Photo RF

Du côté des compétitions dans les années 2020, Axelle Borel s'est distinguée lors de plusieurs championnats de France et d'Europe. Elle a suivi, dans ses débuts, les conseils de son père qui dirigeait le centre équestre de Saint-Brieuc depuis des années.

L'histoire continue et a encore de beaux jours...

Axelle Borel. 4 août 2021 Ouest-France

 

Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite.


 

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Sources

 

Recherches au travers des très nombreux articles de Ouest-France depuis les années 40 dans les archives...


Archives du Télégramme


Archives municipales, dossier 345w

 

Blog de Cirk75 à propos de Yves de la Cour (1952), cliquer ici 

 

 

 

 

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