vendredi 8 août 2025

Un bureau de Poste dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1905-2018

Carte postale avec la passerelle et le bureau d'octroi sur la droite.

La création du bureau de Poste à Robien 1905

Le 27 avril 1905, le journal Ouest-Eclair évoque pour la première fois publiquement l'autorisation d’établir "une recette auxiliaire des postes" dans le quartier de Robien. 

D'après un document conservé aux Archives nationales, ce bureau ouvre le 16 décembre de l'année 1905.

Archives nationales, cote AN 19830232-02

La nécessité d'un bureau de Poste de plein exercice. 1908

Le 6 avril 1908, Ouest-Eclair reprend ce sujet du bureau de poste de Robien : un rapport est présenté par M. Sébilleau. 

Ce bureau de poste devrait être pourvu du téléphone et du télégraphe et se situer au niveau de la gare de marchandises (appelée aussi Gare de la Petite vitesse), là où la passerelle piétonne va être prochainement construite.

Ce bureau de poste est effectivement créé dans l'année 1908 mais il ne dispose pas de tous les services qu’il pourrait rendre à la population comme l’explique le journal Le Réveil, en y ajoutant une petite pointe anticléricale au passage : "L’extension de la ville de St Brieuc se fait actuellement du côté de Robien… Il existe un bureau auxiliaire des postes boulevard Carnot, bureau ne pouvant effectuer que la moitié à peine des opérations postales. Il n’est pas complet… Il n’émet pas de mandats pour les étrangers… Ce qui est plus grave, il n’a ni le télégraphe ni téléphone…On me dira « Il y a le télégraphe à la gare »… On se préoccupe de ce quartier dans certains milieux. On y construit une église. Une église ne sert que des intérêts particuliers. Tout le monde n’en a pas besoin et tout le monde aujourd’hui a besoin de la poste et surtout de profiter des progrès modernes… Il faut que le public qui paie, reçoive satisfaction… »

En 1910, la question revient au niveau du Conseil municipal de Saint-Brieuc dans la séance du 12 janvier. Le rapporteur de la commission qui a étudié le sujet constate que cette recette auxiliaire fonctionne bien. Elle effectue  un mouvement de fonds de plus de 100 000 francs par an, tant en recettes qu’en dépenses. Mais le gérant ne reçoit qu’une indemnité annuelle de 200 francs par l’administration, ce qui est jugé nettement insuffisant. La solution de confier cette mission au receveur du bureau d’octroi tout proche n’a pas été retenue.

L’administration des Postes exige d’autre part que pour passer d’un bureau annexe à un bureau de plein exercice, la municipalité doive s’engager à fournir un local adapté, ce qui n’est pas le souhait de la Mairie. Par contre la proposition est faite par les autorités municipales d’allouer une somme de 100 francs supplémentaires pour le gérant, à condition que le bureau reste dans le quartier de Robien.

Portrait de postières en 1924. Musée de Bretagne
Le 26 juin 1925, la question de l'indemnité de Mme Fichou est relevée de 900 à 1200 francs. La demande semble justifiée pour le conseil municipal en raison des opérations postales plus nombreuses résultant de l'extension du quartier. D'autre part il est mentionné que Mme Fichou donne entière satisfaction.

La première trace de Mme Fichou est dans l'édition du 30 décembre 1912 de Ouest-Eclair où elle demandait déjà une augmentation de son traitement.

26 juin 1925. Registre du Conseil municipal
L'évolution du bureau de Poste 1932-1945

Ce petit bureau de poste à Robien n’a pas acquis un meilleur statut au fil du temps et semble être resté à l’état d’annexe. La question refait donc surface en 1932 au Conseil municipal du 19 février avec comme rapporteur Monsieur Legarçon qui demande pour le quartier de Robien la création d’un guichet postal ouvert entre 12h et 14h, ce qui n’est pas le cas de l’actuel guichet et permettant d’effectuer toutes les opérations possibles. Il argumente sur le fait que la population de Robien est de 4000 habitants, que de nombreuses usines et magasins y sont installés. La municipalité semble avoir trouvé le local idéal dans le groupe de magasins (la Galerie Commerciale) intégré dans le nouveau lotissement de Robien. Le local serait de 7 mètres de largeur sur autant de profondeur et permettrait d’accueillir confortablement les usagers de 8h à 19h.

La proposition recueille un large consensus avec une autre piste pour le local car M. Zocchetti, rue Jules Ferry, pourrait être intéressé par l’installation du guichet dans sa maison… En 1935, on installe une cabine téléphonique à l'octroi de la petite vitesse boulevard Carnot et en 1936, une boite postale sur ce même immeuble du bureau d'octroi.

Plan indiquant le bureau d'octroi. 1922. Archives municipales 3Fo124

En 1943, le Conseil municipal du 23 juillet est amené à se prononcer, comme il le fait régulièrement, sur la demande des gérants de ces bureaux de poste qui souhaitent voir leur rémunération augmentée. Le faible salaire est la raison de la fermeture depuis le 1er avril 1943 du bureau de Robien, "ce qui provoque les réclamations de nombreux usagers" comme il est noté dans le compte-rendu. Le Conseil porte la rémunération à 4000 francs en tenant compte du salaire et de l'indemnité logement. C'est ce qui doit avoir décidé une personne à accepter cette tâche puisqu'en 1945 le poste est bien pourvu à Robien (Conseil du 21.09.1945).

Le bureau de Poste de Robien 1946-2002

On ne sait pas avec précision comment ce petit bureau de Poste a évolué après 1945 car les différents rapports du Conseil ne mentionnent plus la liste des bureaux et la presse n'en parle pas. Mais les souvenirs des habitants permettent de poser quelques jalons... Il est certain que de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au début des années 2000, les habitants de Robien se passaient d'un bureau de poste. Et pour cause, Dominique Soufflet raconte : "On achetait les timbres dans les bureaux de tabac. Et, jusque vers le début des années 60, le facteur effectuait le paiement des mandats (je ne connais pas le plafond), sans risque apparent de se faire braquer, il livrait également les recommandés et petits colis. Cela limitait largement le besoin de se déplacer pour nombre de personnes (âge, handicaps divers sociaux ou non), le besoin d’un bureau postal local ne se faisait pas sentir. La suppression de ce service a certainement été un des moteurs de la demande d’ouverture d’un bureau local en coïncidence avec l’accroissement de la population et de l’entrée des femmes sur le marché du travail ".

D'autre part, on sait que les P.T.T avaient installé en 1966 dans le quartier de Robien, place Octave Brilleaud, "un bureau muet" (ça ne s'invente pas ! ) : "L'installation comporte un distributeur de timbres à 0,30 F, une boite aux lettres, un poste téléphonique à paiement fonctionnant avec des jetons qu'il faut se procurer à la recette principale, place de la Résistance."

Les bureaux muets avaient fleuri en France à partir de 1959 et le premier bureau de ce type avait été installé à Saint-Brieuc en janvier 1961 place de la Gare. D'autres devaient suivre "sur la place du Champ de Foire à Robien (pour le marché de gros), à la Ville-Bougault, au Point-du-jour et sur le Champ-de-Mars, près du Syndicat d'Initiative." L'article explique tout, même comment téléphoner ! Il faut dire que la communication n'est établie que si vous versez la somme qui vous est indiquée "par la standardiste du central des P et T". Pour cela il faut être muni de pièces de 10 et 20 centimes de nouveaux francs, seules admises par l'appareil. (Ouest-France 27 janvier 1961) L'accès 24h sur 24 et sept jours sur sept devaient permettre de désengorger les bureaux de poste mais il n'en fut rien, ces bureaux muets se sont tus complètement après leurs heures de gloire des années 60...

Bureau de poste muet. 27 janvier 1961 Ouest-France

Bureau de poste muet. 27 janvier 1961 Ouest-France

Dominique Soufflet se souvient : "Le bureau muet du Champ de Foire (personne ne disait Brilleaud), servait essentiellement de cabine téléphonique publique. Il a subit plusieurs évolutions, pièces, puis jetons, puis de nouveau pièces lors du passage au téléphone automatique (sans opératrices pour indiquer le coût). Ce central a été mis en place dans un bâtiment perpendiculaire au Théâtre dans les années 63-65". 

Bureau de poste muet de la Ville-Bougault, St Brieuc, 4 octobre 1961 Ouest-France

L'histoire récente du bureau de Poste, une nouvelle implantation en 2002

Le journal Le Télégramme dans son édition du 7 septembre 2001 présente de manière très complète l'installation d'un nouveau bureau de poste à Robien. Les responsables de la poste peuvent ainsi développer leurs excellents arguments montrant la nécessité d'un bureau dans le quartier :

"Depuis plusieurs années, la Poste souhaitait ouvrir un nouveau bureau à Saint-Brieuc, dans le quartier de Robien. La construction d'un immeuble (Le Carlina) rue Jules-Ferry, lui offre cette opportunité. Les travaux d'aménagement auront lieu à la rentrée, pour une ouverture prévue au printemps 2002.

Ci-dessous, l'immeuble en construction rue Jules Ferry

Rue Jules Ferry. Photo Le Télégramme. 7 septembre 2001

"Actuellement, le bureau de Poste le plus proche pour les Robiennais, est celui de la Résistance. Autrement dit, pas la porte à côté. Cette ouverture devrait donc être saluée par les riverains qui bénéficieront de nouveaux services de proximité. «C'était un projet que nous avions sous le coude depuis plusieurs années», explique Denise Rozec, responsable organisation et marketing de la distribution à la Poste. 

Une plus-value pour le quartier

Cette implantation sera indéniablement un plus pour ce quartier en plein renouveau. «Les communes de plus de 10.000 habitants représentent 50 % de la population du territoire. Paradoxalement, ces zones sont moins bien équipées en bureaux de Poste (17 %) que le secteur rural. D'où la mise en oeuvre d'une politique de développement qui met les clients au centre de nos préoccupations. C'est-à-dire, être là où ils sont. Robien correspond à ces critères. Avec Balzac en 2000, ce sera la seconde création en un an à Saint-Brieuc». La Poste sera locataire de ces locaux au rez-de-chaussée de l'immeuble Carlina. «Ils nous seront livrés courant septembre et ouvriront au printemps 2002. 160 m² aménagés à l'identique du bureau de la Résistance».

Le choix du service public pour Robien s'est appuyé sur une étude d'urbanisme réalisée en 1996 par le cabinet Nazarenko, à la demande de l'ancienne municipalité, ainsi que sur une concertation menée auprès de la population. Cette étude anticipait le devenir de Robien et prenait en compte la création d'un petit pôle commercial rue Jules-Ferry avec un bureau de Poste. «Le projet se réalise à quelques numéros de rue près, c'est incroyable». 4.500 personnes seront concernées par ce nouveau service (habitants, passage, salariés). Toutes les prestations postales et financières traditionnelles y seront proposées. Cette implantation portera à sept le nombre des bureaux à Saint-Brieuc : Résistance, les Villages, Liberté, Cesson, Croix-Lambert, Balzac et Robien".

 "C'était le bon temps" pourrait-on dire !

2008 La Poste de Robien, 17 rue Jules Ferry. Image Google Sreet
De l'installation en 2002 à la fermeture en 2018

Ce nouveau bureau de poste est donc installé en octobre 2002, au 17 rue Jules Ferry au pied d'un immeuble tout neuf et tout le monde est très satisfait. Les années passent et la Poste change la signalétique (voir ci-dessous

2016 La Poste de Robien, 17 rue Jules Ferry. Image Google Sreet
Petit à petit, les plages horaires sont plus limitées. Malgré tout, l'activité reste régulière et le guichet ne désemplit pas.

Mais parfois l'histoire se répète curieusement...

Alors que le quartier de Robien vient tout juste de retrouver une nouvelle passerelle piétonne après des années de travaux, en 2017 la direction de la Poste annonce la fermeture du bureau installé dans la rue Jules Ferry. Le bureau de Cesson et celui de la Place de la Liberté sont aussi concernés par ces mesures de fermeture. Et pourtant, ils rendent beaucoup de services ces bureaux, les gens y sont attachés...

Ci-dessous, les usagers se font prendre en photo pour montrer leur désir de conserver leur bureau de poste à Robien

Affiche réalisée par le Comité d'Animation de Robien. 2018
Malgré la mobilisation de très nombreux habitants pendant des mois, la fermeture définitive a lieu le 13 juin 2018 à Robien.

Un commerce reprend le service du courrier, puis un autre s'en charge mais toutes les opérations ne peuvent plus se faire : suppression des mandats postaux, des services de la Banque postale, du distributeur de billets... Les priorités de rentabilité de la Poste auront eu raison de ce service rendu aux habitants pendant tant d'années... 

La boite aux lettres sera même enlevée en janvier 2024 !

2020 La Poste de Robien, 17 rue Jules Ferry. Image Google Sreet


Paroles d'usagers de la Poste à Robien

Propos recueillis devant la Poste le jeudi 25 janvier 2018

"Je viens du boulevard Charner et avec la passerelle c’est très pratique. Si je vais à la Poste dans le centre ville il y a une côte pour remonter chez moi".

"J’ai une entreprise à Robien et la Poste j’en ai beaucoup besoin".

"Plus y a d’la poste, plus ça m’arrange ! "

"Moi j’ai du mal à marcher avec mon déambulateur alors où je vais aller chercher mon argent si ça ferme ? "

"Je viens de Trégueux, ici c’est sympa."

"Si l’agence ferme, je leur ai dit que je fermais mon compte à la Banque postale ! "

"Je travaille dans le quartier, je n’y habite pas mais je viens à ce bureau car quand je rentre dans ma commune c’est fermé".

"Je viens faire des mandats Western-Union pour envoyer de l’argent dans mon pays".

"Je viens ici ou à Liberté alors où je vais aller si les deux bureaux ferment ?! "

 

D'autres présences de la Poste à Robien

En dehors d'un bureau de Poste, cette administration a été présente dans le quartier de Robien à deux autres endroits.

A partir de 1932, Rue de l'Ondine, les P.T.T avaient un dépôt d'essence dans un bâtiment servant aussi de garage. Ce local a été transformé en maison d'habitation après sa fermeture. (voir tous les plans dans l'article sur l'histoire de la rue de l'Ondine, en cliquant ici )

Un centre de tri annexe des P.T.T a été installé rue abbé Garnier en 1971. En effet, la municipalité est allée dans le sens de la demande des P.T.T qui, ne parvenant plus à assurer le tri des paquets dans le bureau de la Gare, cherchaient un local.

Les anciens garages des T.U.B, rue abbé Garnier, se trouvant vides, la municipalité a loué ses locaux avec un bail de 5 ans, comme l'indique le compte-rendu du Conseil municipal du 13 novembre 1970.

 

                Photo des anciens entrepôts des bus ci-dessous

Ancien dépôt de bus rue abbé Garnier. Archives St Brieuc 6Fi1630

 

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Si vous avez des remarques ou des éléments pour compléter cet article, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 

Sources

Autorisation et date d'ouverture en 1905. Document des Archives nationales cote AN 19830232-02, pages de 1896 à 1916. Remerciements à Dominique Reynaud pour la transmission de ce document particulièrement rare et intéressant.

Délibérations du Conseil municipal : 12 janvier 1910, mars 1910, 19 février 1932, 30 août 1935, 24 avril 1936, 23 juillet 1943, 21 septembre 1945, 19 septembre 1947, 22 octobre 1951, 1er février 1954, 13 novembre 1970.

Ouest-Eclair 6 avril 1908

Le Réveil 1908

Le Télégramme 7 septembre 2001

Site du Comité d'Animation de Robien

Propos recueillis par Richard Fortat au moment de la menace de fermeture de la Poste. Notes, janvier 2018

Photo de deux postières en 1924. Musée de Bretagne, notice complète ici

Correspondances avec Christian Prigent, novembre 2021

Correspondances avec Dominique Soufflet, novembre 2024

 

 

 

 

 

 L’histoire du vélo dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc.

Photo publiée dans Ouest-Eclair le 3 octobre 1940

Le cyclisme comme moyen de déplacement, loisir, sport de compétition ou activité commerciale, est inscrit dans le quartier de Robien depuis le début des années 1900. Rien d’étonnant à cela dans un quartier populaire…

Le vélo dans les fêtes de Robien dès 1904.

Dans le journal Ouest-Eclair, on trouve la trace de courses cyclistes dans les fêtes du quartier dès 1904, on les appelle alors "des courses vélocipédiques".  En 1905, nouvelle course de bicyclettes le 16 juillet, les responsables sont M. Guennebaud et M. Tichou. 

La photo ci-dessous a été prise dans l'atelier photographique de M. Archippe Pierre Hugon, après avoir exercé à Paris s'installe à Saint-Brieuc en 1886 et y décède en 1911, ce qui indique que ce portrait date du tout début du XXe siècle. (Notice complète sur Archippe Hugon ici )

Photo famille Le Ker Saint-Brieuc

En 1913, seul incident  notable au moment de la course de vélo dans la quartier : "Le jeune Flageul, dans un virage brusque, n’étant plus maitre de sa machine, alla se jeter tête baissée dans un portail et on dut le ramener au domicile de ses parents avec d’assez graves contusions à la tête".

Après la Guerre 14-18, le 17 juin 1923, le Comité des Fêtes de Robien est associé aux organisateurs du brevet militaire des 150 kilomètres cyclistes : « Ce brevet est ouvert à tous les coureurs cyclistes, exception faite des jeunes gens actuellement sous les drapeaux. » (La Dépêche de Brest, 13 juin 1923) Le vainqueur disputera la finale du Prix Wolber qui se disputera à Paris.

Affiche du grand Prix Wolber 1935. Site Hôtel Drouot
Dans les années 20, les vélos utilisés ont un guidon caractéristique.
Photo famille Le Ker Saint-Brieuc

En mai 1930, à l’occasion de la Fête du quartier, le Critérium du meilleur grimpeur est organisé par Ernest Allain du quartier de Robien. « La dure rampe de la Croix-Perron » marque l’arrivée de cette épreuve.

Cyclisme à Robien 31 mai 1930 Ouest-Eclair

Le 29 mai 1939, une épreuve cycliste est proposée par l’U.C.B dans le cadre de la Fête de Robien. Le parcours fait 60 km. 

Course cycliste à Robien 16 mai 1939 Ouest-Eclair

Dans les années 40, le vélo est beaucoup pratiqué par les grands et les petits dans le quartier de Robien.

1944 à l'arrière de la maison du 40 boulevard Hoche. Photo G. Le Ker

Années 40, dans le quartier de Robien. Photo G. Le Ker

Après-guerre, le 31 juillet 1949, le Comité des fêtes de Robien organise deux courses cyclistes régionales : "Le matin, une première course de 28 km sillonnera les rues du quartier avec un aller-retour à Saint-Julien en plus. L'après-midi, un circuit de 72 kilomètres sera constitué d'une boucle de 4 tours partant de la Croix-Perron vers Saint-Julien puis retour par Robien où l'arrivée aura lieu Rue Jules Ferry. La distribution des dossards se fera près de l'usine Sambre-et-Meuse".

Bien plus tard, en mai 1980 se déroule le Grand prix cycliste de Robien sur le circuit suivant : rue Ferry, Carnot, Coucou, Pré-Chesnay, Robespierre et Zola. Cette course est ouverte aux cadets et aux séniors et elle est organisée par l'Amicale des policiers briochins au profit des oeuvres sociales.
Jacques Jacob et l’Amicale Cyclotourisme Briochine (A.C.B)

Jacques Jacob 1er avril 1971 Ouest-France

Des années 50 aux années 80, une personnalité marquante dans le monde du cyclisme local était Jacques Jacob. Cet agent d’assurances était installé dans la fin des années 40 au 23 rue Condorcet dans le quartier de Robien avant de déménager au début des années 60. C’était une célébrité du quartier de Robien.
C’est lui qui avait relancé, en 1949 avec Alfred Dacquay, Jules Hamonet (le photographe installé à Robien) et d’autres, l’Amicale Cyclotourisme Briochine (A.C.B) créée le 24 juillet 1937. Jacques Jacob devient le président de l’A.C.B en 1949. 

Il était aussi un habitué de la course Brest-Paris-Brest...

Les organisateurs de la venue du Tour de France à Saint-Brieuc. On reconnait Jacques Jacob, 5e en partant de la gauche.  2 juillet 1958 Ouest-France

Jacques Jacob, sur la gauche, en veste claire. 9 octobre 1961 Ouest-France

Au début des années 70, l’A.C.B est riche de 150 membres adhérents et cette réussite est pour beaucoup due à la disponibilité au bon état d’esprit de Jacques Jacob, un champion qui ne laisse personne à la traine dans un peloton...
Malheureusement Jacques Jacob décède en juin 1980 à l’âge de 74 ans. 


Ouest-France ne manque pas de faire son éloge à cette occasion : "Homme de cœur d’une grande droiture morale, Jacques Jacob était l’ami de tous. Ancien président de l’Amicale Cyclo Touriste Briochine, cheville ouvrière du Comité d’organisation du Tour de France à Saint-Brieuc. Il était fort connu dans tous les milieux cyclistes bretons et nationaux du cyclotourisme. Sa passion pour le vélo l’avait conduit à travers tout l’hexagone, couvrant à coups de pédales des milliers de kilomètres".
Notons que, depuis 2003, l’A.C.B organise ses sorties depuis la place Octave Brilleaud dont le président jusque 1976 fut… Jacques Jacob ! 

 

Jean Sauzéat (1919-1961), un champion cycliste

Jean Sauzéat est né le 4 septembre 1919 à Ploufragan mais il  habitait avec sa famille au 27 boulevard Paul Doumer à Robien.

Pendant 15 ans, de 1938 à 1953, Jean Sauzéat a été l’un des meilleurs coureurs cyclistes de l’Ouest.
Il gagna le Circuit du Bon Accueil à Saint-Brieuc en avril 1940 et en 1943. Puis il triompha dans le Championnat des Côtes-du-Nord sur route en 1943.
Il faisait partie de l’Union Cycliste Briochine et fut professionnel de 1944 à 1947. Il triompha dans de nombreuses courses locales et remporta le Championnat de Bretagne sur route en 1947. Il fut l’équipier de Louison Bobet à deux reprises dans le Tour de l’Ouest (17e en 1946). Il fit des essais de course sur piste (vainqueur à Landerneau en 1939 et 1947, à Guingamp en 1943). Il disputa le Paris-Roubaix (76e en 1944). Lucien, son frère et Jacques, son fils, ont été remarqués dans les courses cyclistes dans l’Ouest.

Les obsèques de l’ancien champion cycliste Jean Sauzéat ont été célébrées le 2 mars 1961 à l'église de Robien. Il est décédé à l’âge de 41 ans le 28 février et inhumé au cimetière Saint-Michel. Le journal Ouest-France a publié un article dans son édition du 3 mars 1961 présentant un récapitulatif de sa brillante carrière.

Victoire de Jean Sauzéat 25 mai 1943 Ouest-Eclair

Jean Sauzéat 3 mars 1961 Ouest-France

Georges et Loïc Le Bourhis

Biographie écrite par Jean-Claude Le Chevère et complétée à l'aide du livre Le Grand Dictionnaire du cyclisme breton de Georges Cadiou. Cristel Editions.

Chez les Le Bourhis, habitants de la rue Jean Jaurès à Robien, on trouve deux grands champions. Tout d'abord Georges, né le 14 mars 1937. Il s'illustra surtout sur piste. Redoutable sprinter à la musculature impressionnante, il se permit de battre les plus grandes vedettes de l'époque comme Darrigade (au vélodrome de Beaufeuillage à Saint-Brieuc) ou Jan Janssen. On prétend que le grand Rick Van Looy préférait l'éviter sur les vélodromes. Il remporte le championnat de vitesse de Bretagne en 1965 et 1968, finit 5e du championnat de France de vitesse en 1968, 3e du Grand prix international sur piste au Neubourg en 1967 (Vainqueur Jacques Anquetil et Eddy Merckx 6e).
Par la suite il fut directeur sportif dans diverses équipes bretonnes et s’engagea dans le développement du cyclisme en Afrique.

Georges Le Bourhis, photo Courtesy Wim Dingemanse

Son frère Loïc, né en 1949, doué pour le basket et le cross-country, choisit finalement le cyclisme. Son palmarès est éloquent. En 1969, il devient champion de France Espoir après avoir terminé deuxième en junior, battu par Bernard Thévenet ; il remporta une centaine de victoires dans les rangs amateurs. Professionnel, il participa au Tour de France 1972 dans l'équipe Gitane (abandon pour raison de santé à la 9ème étape), pour voir son palmarès complet, cliquer ici. Par la suite il devint speaker de compétitions cyclistes. Dans le film  « Le Vélo de Ghislain Lambert » avec l'acteur Benoit Poelvoorde, c'est lui « La voix du Tour ». En 2013 il met fin à ses activités de commentateur. Le journal Ouest-France ne l'a pas oublié, lui consacrant un très bel hommage dans un article daté du 25 juin 2025, à l'occasion du passage du Tour de France à Saint-Brieuc.

Loïc Le Bourhis dans Ouest-France du 8 mai 2006
Loïc Le Bourhis, Ouest-France 5 juin 2025, cliquer sur l'article pour agrandir

Claude et Daniel Buchon

Biographie écrite par Jean-Claude Le Chevère

La famille Buchon était bien connue dans le quartier de Robien où elle tint longtemps la boulangerie de la rue Jean-Jaurès. L'un des fils, Claude, s'illustra dans le cyclisme de compétition. Né le 9 février 1949, il s'imposa sur route et sur piste. Parmi les principales victoires émaillant son impressionnant palmarès, on peut noter en mars 1971 sa victoire dans la course Paris-Evreux.

Victoire de Claude Buchon 30 mars 1971 Ouest-France

Autre grand moment, son titre de Champion de France du contre la montre par équipes en 1972 avec l'U.C.B (Buchon, Huby, Le Denmat, Le Guilloux). 

A l'arrivée du championnat de France : Huby, Bouchon, Le Guilloux, Le Denmat avec Dédé Le Guillou leur entraineur.15 juillet 1972 Ouest-France
  
Buchon 13 juin 1972 Ouest-France

Il fut à nouveau champion de France en 1975 et 1976 avec d'autres équipes. Il fit aussi partie de l'équipe de France dans cette discipline aux Jeux Olympiques de 1976 à Montréal. Sur piste il obtint, avec l'équipe de France, la médaille d'argent de la poursuite par équipes au championnat du monde de Brno (Tchécoslovaquie) en 1969.

Claude Buchon après sa victoire à Brno.

Son frère Daniel fut l'un des fidèles cyclotouristes de L'A.C.B. Le club briochin devint dans les années 80 le premier club cyclotouriste de France (plus de 300 licenciés). Bien entendu on y trouvait des Robiennais comme Louis Tardivel, directeur de l'école Hoche, qui s'illustra sur Paris-Brest-Paris, son épouse, Monique Tardivel, qui lui succéda à Hoche, Rémi Guimard de la rue Aristide Briand, et Joëlle et Jean-Claude Le Chevère, qui participèrent, entre autres, à 5 Paris-Brest-Paris.

Francis Mercier, cordonnier à Robien et vedette du vélo. 

Francis Mercier, rue de Robien 26 novembre 1958

Au 37 boulevard Hoche, à l'angle de la rue Jean Jaurès, Francis Mercier ouvre une cordonnerie en 1957 qu'il tiendra jusqu'en 1962. Les lieux ne ressemblaient pas à ce que l'on voit aujourd'hui puisqu'un grand terrain vague descendait le long du boulevard Hoche, vers la Croix Perron. C'est sur ce terrain qu'a été construit un immeuble de 4 étages en 1969.
Un article de Ouest-France daté du 26 novembre 1958 nous montre le cordonnier "Francis Mercier, que l'on voit ici au banc de finissage de son échoppe". Mais il s'agit dans cet article d'honorer ses exploits sportifs : "Huit victoires, quatre places de second, cinq de troisième etc. ont hissé le cordonnier de la rue de Robien au premier plan du cyclisme briochin." Le champion du V.S.B ne se risquera pas dans le cyclo-cross car il confesse "avoir les jetons sur les pentes savonneuses" !
L'article se termine ainsi : "Culture physique, sérieux constant et travail soigné sont, pour l'heure, ses seules préoccupations". On peut ajouter que Francis Mercier est né le 24 février 1934 à Bréhand-Moncontour (22). Il rejoint d’abord l’Union Cycliste Lamballaise puis U.C Briochine mais sa carrière est interrompue par son service militaire long en Algérie de 1955 à 1957. En 1957 il gagne le Grand prix de Coray devant Tom Simpson avec qui il était venu en voiture de Saint-Brieuc. Il triomphe aussi au Challenge Pierre Le Doaré à Dinan en 1954.
Francis Mercier est décédé le 16 novembre 2019 à Saint-Brieuc.

Le Cyclo-Sport de Robien 1978-1982.

Le Cyclo-sport de Robien n'a eu qu'une brève existence entre 1978 et 1982. Il lui était difficile de rivaliser avec la puissante A.C.B.(Amicale Cyclotouriste Briochine), qui attirait tous les Briochins amateurs de vélo, et même des pratiquants des communes environnantes. Le 27 avril 1978, Ouest-France nous apprend que « les cyclos ont effectué, pour un groupe, le brevet des 50km, et pour l’autre, celui des 100 km. Dans chaque groupe quatre participants sont arrivés dans les temps ». En mai 1978, le Cyclo-sport de Robien se retrouve place de Robien en vue de la randonnée organisée par les communaux. En avril 1979, le Cyclo-sport de Robien se retrouve un dimanche matin, rue Jules Ferry, devant le garage Le Bahèzre : « Un petit circuit est prévu pour les Dames, les jeunes et les nouveaux randonneurs. »
En mai 1980, le cyclo-sport de Robien organise une réunion sur piste à Beaufeuillage avec la participation des meilleurs régionaux.
Le dimanche 22 novembre 1981 se déroule l’assemblée générale du cyclo-sport de Robien, suivie par un banquet au bar « Le Triskell » rue Jules Ferry. En janvier 1982, le cyclo-sport de Robien procède à une remise de brevets à quatre de ses membres pour leurs performances. Ont obtenu le brevet des 100 et 200 km (accomplis les 15 mars et 12 avril) : André Le Coquen, Philippe et Jean Blanchard, Jean-Pierre Philippe. Brevets des 300 et 400 kilomètres : Philippe Blanchard, Jean-Pierre Philippe. Brevet des 600 km et de Paris-Brest-Paris : Jean-Pierre Philippe.

Cyclo-Sport, remise des brevets. 12 janvier 1982

Les bistrots de Robien et le cyclisme


Dans les années 30, Le café Magadur, appelé aussi à un autre moment Bar de l'Industrie, au 28 rue Jules Ferry, fonctionnait avec les cyclotouristes des Côtes-du-Nord comme le montre les deux articles qui suivent de 1935 et 1936. Le café Berthelot, lui aussi rue Jules Ferry pouvait être le départ des randonnées en vélo (article de 1939).
18 décembre 1935 Ouest-Eclair

13 mars 1936. Ouest-Eclair café Magadur

Café Berthelot, rue Jules Ferry.12 février 1939 Ouest-Eclair

Le Tout-va-bien. 21 juillet 1954 Ouest-France

Dans les années 40, "Le Tout va bien" , au numéro 113 de la rue Jules Ferry, appelé aussi "Joué-Robic", accueillait les cyclistes qui pouvaient y boire un vin chaud après leur effort ! 

1948 29 janvier. Union Cycliste.  Annonce Ouest-Eclair

Jean-Claude Le Chevère, en tant que cyclotouriste à l’ACB, raconte que le club fréquentait deux établissements robiennais, le Tout Va Bien et la Croix Péron : "Le Tout Va Bien constituait notre point de chute lorsque nous rentrions par la route de Quintin. Le café était bondé (habitués, joueurs de tiercé et cyclos) et il fallait parfois attendre pour avoir une table. Le patron de l’époque (deux autres lui succédèrent), Jean Andrieux, qui avait une certaine expérience des brasseries parisiennes, n’arrêtait pas d’une table à l’autre. Il avait une mémoire phénoménale, ne notait rien et ne se trompait jamais dans ses commandes... Mais, le plus souvent nous nous arrêtions au bistrot à la Croix Perron, longtemps tenu par Line, une maîtresse femme qui n’hésitait pas à remettre en place un client dont la tenue laissait à désirer. Elle personnifiait l’endroit. On disait d’ailleurs : « On va boire un pot chez Line.» Le dimanche midi, le café était toujours plein et pour nous, cyclos, il offrait l’avantage d’avoir une cour où nous pouvions ranger nos vélos en sécurité".

Toujours dans la rue Jules Ferry, au numéro 117, Le Pavillon Bleu, était un point de rendez-vous des cyclistes à la sortie sud de Saint-Brieuc.

Le Pavillon bleu.18 février 1938 Ouest-Eclair

Le bar Le Triskell, rue Jules Ferry, a aussi été le lieu de rendez-vous des cyclistes. Le souvenir le plus mémorable du patron : "En 1979, le Tour de France cycliste est passé par la rue Jules Ferry, il y avait un monde fou ! Bernard Hinault était le maillot jaune et il gagna son deuxième tour cette année-là."

Les magasins de cycles à Robien.

Un premier magasin de cycle était installé au 35 rue Jules Ferry, dans les années 30 et il était tenu par François Daden

Magasin Daden sur la droite de la photo. Carte postale ancienne.

Publicité Daden 1934. Bulletin paroissial de Robien
Publicité pour le vélo, 4 mai 1931 Ouest-Eclair

Ensuite, il faut sans doute attendre le début des années 50 pour trouver M. Léon Morin, installé au bout de la rue Jules Ferry. Sa femme tenait le magasin de nouveautés au 28 rue Aristide Briand à Robien.

La publicité ci-dessous fait référence à la qualité de la bicyclette de la marque Charles Garin, utilisée par Lucien Lorant, vainqueur du Championnat des Côtes-du-Nord sur route en 1951. Ces vélos sont disponibles chez M. Léon Morin, 93 rue Jules Ferry.

Annonce L. Morin, cycles, rue Jules Ferry 2 juin 1951 Ouest-France

Dominique Soufflet se souvient que son père lui disait "Va voir chez Morin, le marchand de vélos". Le magasin se situait au 95 rue Jules Ferry. La partie gauche était occupée par une vitrine avec divers vélos et la droite par l’atelier-garage qui communiquait avec la boutique.

A la fin des années 60, c'est Michel Chaufour qui y a installé  son magasin de réparation et vente de vélos. Celui-ci était aussi très connu pour ses cyclomoteurs de marques Peugeot, Boréal et Flandria.

Publicité Chaufour 1969

Puis en 1975, après sa brillante carrière, l’ancien champion cycliste Daniel Blouet a ouvert un magasin de cycles dans la rue de Trégueux. En 2011, Sébastien Hinault (qui déménagera en 2015 dans le boulevard Carnot) a remplacé Blouet et y restera jusqu’en 2022. Notons que Sébastien Hinault est un fameux coureur cycliste également (voir l'article de Ouest-France en 2025 ci-dessous à propos de Paris-Roubaix)

Daniel Blouet devant son magasin rue de Trégueux. Photo André Bougeard

Cliquer sur l'image pour agrandir, 9 avril 2025 Ouest-France

La bicyclette pendant l’Occupation

Pour les travailleurs, la vie quotidienne dans le quartier de Robien est perturbée pendant l’Occupation. En particulier, tous ceux qui doivent circuler la nuit en raison de leur travail comme cheminots, sont obligés de demander une autorisation. Les allemands prennent les bicyclettes des personnes qui n’ont pas leur autorisation de circuler !

Un formulaire daté de 1941, servant d’attestation de l’employeur, indique par exemple : Le directeur des Chemins de fer des Côtes-du-Nord, certifie que M. …., utilise une bicyclette comme moyen de locomotion pour se rendre à son travail et qu’il habite à plus de 3 kilomètres du lieu de ce dernier.

Les employés dont les noms suivent ont tous demandés une autorisation pour circuler la nuit :

François Douchain 40 rue Jules Ferry.

Meheut Anselme, mécanicien, 125 rue Jules Ferry.

Jean Laizet, chauffeur, rue Zola.

Auguste Muisnel, 23 boulevard Paul Doumer.

Émile Rolland, chef de dépôt,  9 boulevard Paul Doumer.

Georges Mallet, Le Pré-Tizon.

Paul Collin, mécanicien, 41 boulevard Paul Doumer.

Louis Le Guével, 19 rue Ferdinand Buisson.

François Guichard, ouvrier, rue du Pré-Chesnay.

Edmond Millet, ouvrier, 28 rue Guébriand.

Pierre-Marie Le Normand, ouvrier spécialisé, 8 rue Anne-de-Bretagne.

Francis Bérel, ouvrier spécialisé, 14 rue Ferdinand Buisson.

On doit ajouter à cette liste un facteur, Lucien Péchard qui habite 13 boulevard Carnot.

L'installation de Vélo-utile à Robien. 2020

Dans son édition du 10 décembre, Ouest-France annonce le déménagement de l'association Vélo-utile, du Légué vers le  quartier de Robien, au 17 rue de Robien. Le nouveau local de 90 mètres carrés, sur deux étages, avec une cour intérieure correspond parfaitement aux besoins de cette association. Les différents espaces permettent d'avoir des bureaux, un atelier d'auto-réparation et un lieu pour le vélo-école.

Ce déménagement spectaculaire organisé le 18 janvier 2020 fait le bonheur des photographes de la presse locale. Tout aura été utile pour transporter le nécessaire : porte-bagages, sacoches, sacs à dos, remorques bricolées...

Arrivée dans la rue de Robien. Ouest-France 19 janvier 2020

Ouest-France 19 janvier. Vélo-utile

Ouest-France 19 janvier 2020. Vélo-utile

Le Tour de France à Robien en 2025

Entre 1938 et 2008, le Tour de France est passé dix fois à Saint-Brieuc mais pas autant de fois dans le quartier de Robien. Le 11 juillet 2025, les coureurs se sont d'abord dirigés vers le boulevard Clémenceau, ils sont passés sous le Pont-des-Sourds, ont longé la rue Abbé Garnier, passant à gauche ou à droite du rond-point de la Croix-Perron avant de descendre la rue du Pont-Chapet, bifurquant à gauche pour rejoindre le boulevard Paul Doumer puis empruntant un petit tronçon de la rue de Trégueux. Enfin, ils ont pris la direction de Plédran... La traversée du quartier a été brève pour ce peloton lancé à toute allure. Les amoureux du cyclisme étaient nombreux à les applaudir, particulièrement massés au rond-point de la Croix-Perron, devant le restaurant L'Ours herbivore qui n'est autre que le successeur de "Chez Line", ancien repaire des cyclistes...

Le maillot jaune passe dans la rue abbé Garnier à Robien, 11 juillet 2025 Photo RF

La Croix-Perron et au fond l'ancien bistrot des cyclistes "Chez Line". 11 07 2025 Photo RF
A lire aussi sur ce blog 

Histoire complète du magasin Blouet-Hinault dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1975-2022, cliquer ici

Jules Hamonet, photographe (et reporter pour Ouest-Eclair puis Ouest-France des activités du club de cyclotourisme), cliquer ici

 

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Les jeunes du Vélo-Sport Briochin le 30 janvier 1956 dans Ouest-France

 

Sources

Archives de Ouest-Eclair et de Ouest-France

Notice complète sur le photographe briochin Archippe Hugon, sur le site "Portrait sépia" en cliquant ici

La Dépêche de Brest 1923. 

Le Grand Dictionnaire du cyclisme breton de Georges Cadiou. Cristel Editions. Description et commande possible en cliquant ici


Merci à Dominique Soufflet qui m'a mis sur la piste de Jacques Jacob !

Un très grand merci à Jean-Claude Lechevère, passionné de vélo et qui a écrit les deux textes sur les frères Buchon et les frères Le Bourhis. 

Jean-Claude Le Chevère

Histoire du Club ACB-Cyclotourisme, cliquer ici 

L'actualité des mobilités douces à Robien, à retrouver sur le site du Comité d'Animation, en cliquant ici

 

Des photos de Jules Hamonet sur les premières années du club de cyclotourisme de Saint-Brieuc. 

Amicale Cyclotourisme Briochine 1938 20 juillet

Amicale Cyclotourisme Briochine 1939 21 février

Un charmant récit de Jules Hamonet dans Ouest-Eclair du 21 février 1939


Amicale Cyclotourisme Briochine1949 21 avril

 

Amicale Cyclotourisme Briochine 1949 21 avril

Amicale Cyclotourisme Briochine1950 13 janvier à Bosméléac

Article du 13 janvier 1950



Amicale Cyclotourisme Briochine1950 18 février

Amicale Cyclotourisme Briochine1950 18 février

Amicale Cyclotourisme Briochine 1950 30 mars



L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts ...