lundi 10 octobre 2022

Histoire de l'entreprise Tirvit, 5 rue Jules Ferry à Saint-Brieuc

 

Logo de Tirvit en 1997.


 

L'origine des bâtiments de l'entreprise Tirvit


Les bâtiments occupés de nos jours par l'entreprise Tirvit appartenaient autrefois à la famille Laguitton, des négociants en grains et pommes qui avaient pignon sur rue depuis 1899 (article complet en cliquant ici)

En 1933, M. Laguitton (fils), fait construire un magasin de gros à l'entrée de la rue Jules Ferry, proche de la gare de marchandise. Il fait appel à l'architecte Eugène Faure(1914-1958), spécialiste dans les constructions en béton armé. L'entreprise H. Conti est chargée de la réalisation.

Le bâtiment est tout en longueur avec une entrée pour le public dans la rue Jules Ferry et une entrée pour les camions par le boulevard Carnot. 


Tirvit 5 rue Jules Ferry à St Brieuc. Photo RF

Au décès de Georges Laguitton le 18 février 1980 (né à St Brieuc le 17 novembre 1899),  les biens de la famille Laguitton situés dans le quartier de Robien (27 ter boulevard Carnot et 5 rue jules Ferry) sont vendus à M. Jacques Chauleur.

Le 27 ter boulevard Carnot est composé d’une maison d’habitation en pierres et briques, de deux étages et d’une longère donnant sur le boulevard Carnot avec deux petits magasins dotés d’une porte cochère donnant accès sur une cour intérieure qui dessert un entrepôt en tôle relié à un entrepôt en pierre.


Années 70. Photo aérienne. Archives municipales

Cet entrepôt tout en longueur donne sur le numéro 5 de la rue Jules Ferry et il est composé d’un rez-de-chaussée, d’un étage et d’un grenier sur tout le long.



 


La structure de l'entreprise Tirvit

L’activité de l'entreprise repose sur la vente de papier héliographique (images photographiques), calque polyester, dessins, tirages de plans et photocopies.

Georges Laguitton (né le 17 novembre 1899 à St Brieuc) décède le 18 février 1980. Les héritiers vendent les immeubles du 5 rue Jules Ferry et du 27 ter boulevard Carnot à M et Mme Chauleur qui ont créé une Société Civile Immobilière appelée « Nord-Bretagne immobilier ».


M. Chauleur, à la tête de la société Tirvit, exploite le fonds de commerce depuis 1986. En 2003, il ouvre un autre atelier de reprographie à Dinan. 

Jacques Chauleur en 2003. Photo Ouest-France

 
 

En 1991, la S.C.I signe un bail de location avec la société d’exploitation des établissements Tirvit. Ce bail est renouvelé en 2002.

 

Ci-dessous, l'annonce légale de la S.C.I publiée le 27 avril 1991 dans L'Hebdomadaire d'Armor. 

Annonce légale 1991



En 1991, des travaux sont entrepris pour donner une meilleure visibilité de l'entreprise sur la rue Jules Ferry. L'architecte Thierry Laville est chargé des plans. 

Façade Tirvit, 5 rue Jules Ferry. Plan 1991. Architecte Thierry Laville, St Brieuc


M. Chauleur rappelle qu'il existait un grand portail très peu pratique qu'il a fait enlever car l'ouverture se faisait sur l'extérieur de la cour donnant dans le boulevard Carnot.

 

Entrée Tirvit Boulevard Carnot. En 2008. Image Google

En 2002, les salariés sont au nombre de 4 : Servane Blanchard, Véronique Bothorel, Jacques Le Guyader et Franck Duguet.


L'entreprise Tirvit est reconnue dans son domaine et n'a cessé de faire évoluer les techniques utilisées pour s'adapter et rendre de meilleurs services aux usagers.


Le numéro 5 rue Jules Ferry à Saint-Brieuc. Photo RF

 

Si vous avez d'autres renseignements ou des questions sur  l'entreprise Tirvit, merci d'utiliser le formulaire de contact.  


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Prolongements

 

L'entreprise Laguitton, négociants en grains et pommes, cliquer ici


 

Sources

 

Actes notariés communiqués par M. Chauleur, novembre 2021

 

Photo aérienne. Archives municipales 

 

Article Ouest-France avec photo, 16 mars 2004

 

 

 

 

 

Histoire de l'entreprise Chauffage Sanitaire d’Armor (C.S.A), 3 rue Robespierre à Saint-Brieuc

 

Chauffage et Sanitaires d’Armor. 3 rue Robespierre St Brieuc




Les origines de l'entreprise C.S.A. 

Rue André Gide.1976-1977

 

L’entreprise Chauffage Sanitaire d’Armor (C.S.A) existe depuis 1976. M. Audren en est le responsable à l'origine.

Dans les années 70-80, l’entreprise est spécialisée dans le chauffage central et électrique, la ventilation, l’entretien des chaufferies, les brûleurs à mazout et le ramonage.

En 1976, ses locaux se trouvent rue André Gide, à l'angle de la rue Béziers Lafosse, dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc.

 

C.S.A rue André Gide. Photo publiée sur le Facebook de C.S.A le 9 avril 2020

 

Annonce dans Le Griffon. Printemps 1978


C’est dès le départ une Société Coopérative Ouvrière de Production (S.C.O.P). Cette histoire est racontée dans un article de Ouest-France daté du 16 novembre 1976.



 
M. Audren entouré du personnel d'encadrement


Le 31 juillet 1976, le personnel de la C.E.E.T.A (Compagnie d’études et d’équipement thermique d’Armor) part en congés. En rentrant le 24 août, le personnel découvre que l’entreprise est mise en règlement judiciaire. L’entreprise continue son activité sous le contrôle d’un syndic.

Le personnel d’encadrement propose de se lancer dans une coopérative ouvrière de production (SCOP) avec pour avantage de privilégier les emplois. Pour trouver les fonds nécessaires à constituer le capital, il en coûte 5000 francs à chaque coopérateur (bien moins  cher qu’une voiture neuve). Une grande coopérative ouvrière, la C.M.A (Construction Moderne d'Armor) apporte une aide précieuse pour constituer le capital.

Un conseil d'administration de six membres est constitué et M. Audren, chef du bureau d’études de l’entreprise, devient le directeur de C.S.A qui regroupe les 36 personnes travaillant à Saint-Brieuc.

CSA démarre en octobre 1976 et les réunions régulières des coopérateurs les informent sur la situation de l’entreprise.

 M. Audren a tiré une leçon du fonctionnement de la CEETA : « La coopérative, nous y croyons. Nous ne voulons plus travailler avec un patron qui décide sans demander l’avis de personne ». 

Dans un autre article M. Audren liste les différences entre une SCOP et une entreprise au fonctionnement traditionnel : "Il n'y a pas de patron, le travail se fait en équipe, le personnel est informé sur la marche de l'entreprise, chacun se sent responsable, les problèmes sont tous traités en commun et tout le monde est placé sur le même plan d'égalité."


Au bureau d'études de C.S.A. Photo publiée sur le Facebook de CSA

Le pari sera gagné par la coopérative qui trouvera son rythme de croisière, au fil des années, dans le paysage économique du secteur de Saint-Brieuc et bien au-delà !


 

 

C.S.A,  3 rue Robespierre. 1977


Dix ans plus tard, en 1977, C.S.A souhaite s’agrandir et se déplace de quelques centaines de mètres pour intégrer les locaux précédemment occupés par l’entreprise le Comptoir Général de Couleurs et Vernis, 3 rue Robespierre (Histoire complète en cliquant ici).

L’entreprise C.S.A évolue et se spécialise dans le secteur d'activité des travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation. 

 


 

C.S.A aujourd'hui


L'effectif de l'entreprise est compris entre 50 et 99 salariés.

Les responsables sont Guillaume Demoy, président du conseil d'administration et directeur général, et Rachel Lachiver, administrateur de l'entreprise.


Depuis des années, l'entreprise C.S.A est choisie sur de très nombreux gros chantiers dans la région et son expérience est reconnue. 

Dans les chantiers des années 2020, on peut citer : Collège Racine, Hôtel Thalasso de Perros-Guirec, Service restauration du Lycée Rabelais, Campanile boulevard Carnot, Lycée Freyssinet, EHPAD des Capucins...

On peut suivre l'activité de l'entreprise sur Facebook où figurent de nombreuses photos et articles de presse.


En 2022-2023, des travaux d'aménagements des bureaux et ateliers de CSA sont entrepris et une nouvelle façade verra le jour. Le projet est conçu par l'agence UH-Architecture.

Photo Facebook CSA


 

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Pour retrouver toute l'histoire du quartier de Robien : retour au sommaire ici
 

 

Sources

 

Recherches dans les archives de Ouest-France depuis 1976.

 

Bulletin municipal, Le Griffon, archives municipales.

 

Annuaire des SCOP, page C.S.A, cliquer ici


Facebook C.S.A, cliquer ici 

 

dimanche 9 octobre 2022

C.E.F.I.C.A distributeur grossiste. 40 rue Emile Zola à Saint-Brieuc. 1964

 

Anciens entrepôts de CEFICA, 40 rue Emile Zola à Saint-Brieuc. Image Google

 

Les établissements C.E.F.I.C.A à Saint-Brieuc ont été créés le 1er janvier 1964. Ils étaient spécialisés dans la vente en gros d’appareils ménagers (congélateurs, télévisions etc). La maison Bonnet (installation et dépannages frigorifiques toutes puissances) est à la tête de l’entreprise présente dans les cinq départements bretons. 

C.E.F.I.C.A est un distributeur de l'entreprise Bonnet.

 

C.E.F.I.C.A 21 janvier 1965 Ouest-France

 

En septembre 1965, la première annonce passée par les établissements C.E.F.I.C.A, dans Ouest-France, concerne des congélateurs Laden. En décembre 1965, nouvelles publicités pour des téléviseurs et transistors.

 

C.E.F.I.C.A 13 septembre 1965 Ouest-France

 
C.E.F.I.C.A 11 décembre 1965 Ouest-France

 

Fin 1965, les établissements C.E.F.I.C.A s’octroient aussi un bel encart publicitaire, avec photo, pour évoquer une journée d’information à l’hôtel-Restaurant des Courses à Cesson, en direction de leurs agents distributeurs. Bon repas et coupe de champagne !

 

C.E.F.I.C.A 23 novembre 1965 Ouest-France


 

Publicité C.E.F.I.C.A 2 décembre 1966 Ouest-France

 

En mai 1968, les établissements C.E.F.I.C.A sont toujours l'un des sept concessionnaires des établissements Bonnet en Bretagne, spécialisés dans les machines d’alimentation, froid commercial et industriel. L'adresse indiquée pour leurs locaux est curieusement au 3 rue Émile Zola à Saint-Brieuc et non au numéro 40 comme ils étaient auparavant...

 

Ets Bonnet 4 mai 1968 Ouest-France

 

En 1972, en plus des entrepôts de la rue Émile Zola, les établissements C.E.F.I.C.A possèdent un grand local avec plus de visibilité au 16 rue de Gouédic. En 1975, ils ouvrent  leurs portes au public pour une vente en gros de téléviseurs, appareils ménagers.

 

Parallèlement, leurs locaux sont conservés au 40 rue Émile Zola où l’on trouve les ateliers de réparation. En 1977, la société embauche deux dépanneurs radio-tv « dans le cadre de son d’expansion ».

 

Dans les années 80, on ne trouve plus de traces dans la presse des établissements C.E.F.I.C.A, a-t-elle alors disparu ou changé de nom ? 

 

 

Anecdote

 

En mai 1970, le gagnant d’une voiture est M. Entzmann, habitant 7 rue Hélary à Saint-Brieuc et dont l’épouse est comptable chez C.E.F.I.C.A…

M. Entzmann 15 mai 1970 Ouest-France

 

 

 

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Sources

 

Recherches dans les archives de Ouest-France.

 

Annuaire des sociétés.

 

 

 

samedi 8 octobre 2022

Entreprise Urvoy-Peinture 9 rue Danton ou 10 rue Edgard-Quinet à Saint-Brieuc

 

Annonce Robert Urvoy.12 décembre 1986 Ouest-France

 

 

Robert Urvoy est le créateur de l’entreprise de peinture-vitrerie Urvoy localisée dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc.

L’entreprise était située à l’angle de deux rues, ce qui fait que deux adresses sont possibles : 10 rue Edgard-Quinet ou 9 rue Danton.

 

L’entreprise artisanale de peinture-vitrerie Urvoy existait déjà en 1967 puisque cette année-là, elle participe à la réalisation de l’hôtel de 48 chambres Le Griffon, à la sortie de Saint-Brieuc, en direction de Brest, « Un hôtel de classe internationale » comme le titre Ouest-France le 1er avril 1967.

 

On retrouve dans la presse des annonces en 1973 et 1975 puis un fait divers en juin 1980 (les réservoirs de deux véhicules de l’entreprise ayant été siphonnés).

 

Urvoy. 26 avril 1969 Ouest-France

 
Urvoy, annonce 13 mars 1973 Ouest-France

 

Fait divers Urvoy. 6 juin 1980. Ouest-France

 

 

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Pouvez-vous aider à répondre à ces questions : est-ce que Robert Urvoy, habitant rue du Pré-Tison et décédé en 1977 est le créateur de cette entreprise ou un homonyme? Si c'est bien lui, qui a repris l'entreprise ?

Est-ce que Marcel Urvoy qui avait une entreprise de peinture 7 rue des Francs-tireurs à Saint-Brieuc (en 1969) et 11 rue de Brest à Langueux (en 1982), est le frère de Robert Urvoy ?

 
 
 
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Sources

 

Recherches dans les archives de Ouest-France

 

mardi 4 octobre 2022

Histoire des Docks des Cimenteries Réunies, 20 rue Emile Zola à Saint-Brieuc. 1948

 

L’entreprise appelée « Docks des Cimenteries Réunies » existait au moins depuis 1948 à Saint-Brieuc. Elle était installée au 20 rue Émile Zola dans le quartier de Robien.

D’autres entreprises du même nom se trouvaient alors à Saint-Malo, Vannes et Brest.

 

Annuaire des Côtes-du-Nord 1955

Annonce 11 décembre 1948


Localisation


Le plan ci-dessous mentionne les Docks des Cimenteries Réunies (tout à gauche)


La vue aérienne ci-dessous montre les différents bâtiments dans la rue Émile Zola qui correspondent au plan. 

 


L'ensemble de hangars situé en bas de l'image correspond à l'entreprise des "Docks des cimenteries réunies" 

Photo aérienne 1962

Sur cette autre vue aérienne de la rue Émile Zola, on voit ce même bâtiment que ci-dessus, mais de face.

Photo aérienne 1965

Agrandissement

Cet autre bâtiment, toujours dans le même secteur de la rue Émile Zola, peut aussi correspondre à une entreprise qui fait du ciment. Peut-être le lieu de production du ciment ?



Un accident aux Docks des Cimenteries Réunies. 1960


Le 29 août 1960, Ouest-France journalise un accident s'étant produit sur le site de l'entreprise. Il s'agit d'un couvreur, M. Poilpot de Ploufragan, qui est passé au travers d'un toit en fibrociment avant de chuter sur le sol.

 


 

Un mouvement de grève aux Docks des Cimenteries Réunies de Saint-Brieuc. 1972


Une grève se déclenche à l’atelier de broyage aux Docks des Cimenteries Réunies. Les cinq membres de l’atelier demandent depuis un certain temps une augmentation mensuelle de 150 francs. N’ayant pas été entendus par la direction, ils décident de se mettre en grève. Une entrevue arbitrée par l’inspecteur du travail réunit la direction, les délégués et les grévistes mais ne permet pas de trouver un accord dans l’immédiat.

 (D’après Ouest-France des 15, 16 et 18 mars 1972)

 

Cette grève est révélatrice du climat revendicatif dans cette entreprise, plusieurs fois secouée par des mouvements sociaux à Brest (octobre 1951, novembre 1974, avril 1977, mai 1978).

 

Grève. 19 avril 1977 Ouest-France Brest

La remise de médailles du travail à Vannes en 1979 est au contraire l’occasion pour la direction de montrer l’unité de vue dans cette entreprise. M. Fenart déclare : « Notre société est avant tout, un rassemblement d’hommes et de femmes qui oeuvrent en bonne harmonie pour une même cause, vers une finalité qui est le développement et l’enrichissement de cette société… »

 

 

L’évolution des Docks des Cimenteries Réunies


Dans les années 70, l’entreprise a développé des magasins Batistop s’adressant au grand public en matière de bricolage et jardinage à Vannes, Lorient, Brest et Redon mais pas à Saint-Brieuc.

L’entreprise semble avoir quitté le quartier de Robien pour s’installer dans la Zac de la Fontenelle, rue Jules Verne, à Langueux.

Elle était toujours spécialisée dans la fabrication de béton prêt à l'emploi et pourrait avoir été reprise par Lafarge Béton.

 

 
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Sources
 

Recherches d'articles de Ouest-France

Annuaire téléphonique 1955, archives municipales 

Site du greffe du tribunal de commerce

Photo aérienne de 1962, Musée de Bretagne.

 

 

 

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts ...