mardi 22 octobre 2024

Faits divers dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1905-2005

  

Les faits divers sont tous ces événements ni politiques, ni culturels, ni économiques, parfois sans trop d'importance, parfois tragiques.
Ils nous renseignent malgré tout sur ce qui fait une partie du quotidien des habitants du quartier dont il est question ici : le quartier de Robien à Saint-Brieuc.

Le premier a être relaté semble être un début d'incendie, vite éteint, chez M. Bonhomme en 1897.

Début d'incendie à Robien 7 décembre 1897 La Dépêche de Brest.

 

Plusieurs faits divers ont pour cadre les bistrots qui étaient très nombreux dans le quartier. 

Les accidents de la route sont aussi caractéristiques du quartier de Robien, traversé par plusieurs grands axes et très fréquenté par les automobilistes. Ces accidents doivent nous inciter à être encore plus prudents et vigilants quel que soit notre moyen de locomotion...

On trouve aussi des cambriolages chez des particuliers ou dans des entreprises, des bagarres (parfois pour une fille !), des accidents domestiques...

 


Liste de faits divers de 1905 à nos jours

 

Des vagabonds dormant à la belle étoile du côté de Robien. 1905

Premier fait divers recensé en 1905, à l'époque où un vagabond dormant dans une meule de paille, attaqué par une bande, est sauvé par un officier du 71e Régiment d'Infanterie et des hommes de sa compagnie !

Vagabonds à Robien 23 mai 1905 Ouest-Eclair


Des vols dans les entreprises du quartier. 1909-1911

Plusieurs faits délictueux, à l'encontre du négociant Pierre-Marie Laguitton, sont relatés dans la presse des années 1900, c'est le signe de l'attraction que provoquait cette entreprise pour les voleurs. Dans leur esprit, un négociant devait forcement brasser beaucoup d'argent et on pouvait aussi s'attaquer à ses biens en pénétrant sur ses chantiers peu surveillés dans le boulevard Carnot. 

Le 23 février 1909, Ouest-Eclair rend compte d’un audacieux cambriolage dans les locaux de l’entreprise Laguitton :

« Une lampe a brûlé toute la nuit dans la chambre de Mme Laguitton et éclairait en partie la cour par laquelle les voleurs ont dû sortir, passant par le portail, pour se rendre, encombrés par leur lourd fardeau, dans le champ où a été retrouvé le coffre-fort, près de l’avenue de Robien. C’est dans ce champ qu’aurait été brisé le coffre-fort… Le coffre-fort mutilé, saisi comme pièce à conviction, a été transporté au Palais de Justice. » 

On apprend enfin que la somme volée est de 4000 francs, elle était enfermée dans un coffre qui n’était pas scellé au mur.

Cambriolage Robien 1911 Ouest-Eclair


 

Sous l'emprise de l'alcool, dans l'entreprise Le Dû (briqueterie) en 1911

20 mai 1911. Ouest-Eclair

L'église de Robien cambriolée ! 1912

30 janvier 1912 Ouest-Eclair


Dans l'édition du 30 janvier 1912, on découvre avec stupeur dans Ouest-Eclair que l'église de Robien a été cambriolée.
Un tronc a été brisé et un second enlevé. La somme volée n’est pas supérieure à 3 francs mais c’est le symbole qui choque. L’article mentionne que la ou les personnes devaient connaître les lieux et les habitudes du recteur : « Après avoir escaladé le mur du presbytère, il leur a été facile de pénétrer dans la sacristie, dont une porte, toujours ouverte, communique directement avec la demeure du recteur ». 

Attention d’ailleurs car à force de donner des détails pratiques, on finit par donner un mode d’emploi pour un prochain cambriolage !
 

 

Quand il est question d'un camion...hippomobile de chez Flageul ! 1913.

 

Flageul 14 janvier 1913 Ouest-Eclair

 

Une disparue à Robien. 1913

A la suite d'un échec à un examen, Mlle Michel habitante de la rue de Robien âgée de 23 ans, devient neurasthénique comme on disait alors. On retrouve son corps sans vie huit jours plus tard sur la grève d'Hillion...

 

Une disparue à Robien 23 janvier 1913 La Dépêche de Brest

Un avion atterrit à Robien, à l'extrémité de la rue Luzel ! 1914 

"Un piquet de soldats a été requis pour garder le biplan et maintenir la foule de curieux qui, de midi à une heure, avait envahi le champ où eut lieu l’atterrissage. Deux gendarmes à cheval et trois agents de police assurèrent également le service d'ordre."

 

3 mai 1914 Ouest-Eclair

 

Les tabourets et la vaisselle volent dans le bistrot de Robien !

2 août 1920 Ouest-Eclair


 

Vol dans l'entreprise Laguitton, boulevard Carnot 1921

Le 19 février 1921, M. Laguitton a porté plainte au sujet de vols de bois qui auraient été commis dans son chantier de construction. Le 22 avril 1922, nouvelle affaire : un vol est commis sur le chantier boulevard Carnot où des individus se sont introduits en escaladant la clôture. Ils ont enlevé plusieurs roues et cercles de roues de voitures. 

 

 

Une tentative de meurtre boulevard Carnot en 1921...


Tentative de meurtre Robien 9 mai 1921 Ouest-Eclair



Le journal La dépêche de Brest a trouvé matière à écrire un véritable roman sur cette histoire de tentative de meurtre...


Tentative de meurtre à Robien 4 mai 1921 La Dépêche de Brest


Du côté de la passerelle, il y avait parfois de mauvaises rencontres. 1921

22 décembre 1921 Ouest-Eclair

 

Toujours du côté de la passerelle : 2 matelots + "2 personnes de moeurs légères" + 2 militaires en permission = 1 pugilat en règle + 3 dents cassées

 

14 janvier 1922 Ouest-Eclair

 

Vol de cuivre et de vieux métaux. 1922

Les vols de métaux étaient déjà lucratif en 1922 et les Forges-et-Laminoirs en font les frais, un employé finira sans doute en prison pour ce méfait ! Deux articles expliquent cette histoire...

 

14 mars 1922 Ouest-Eclair

 
16 mars 1922 Ouest-Eclair


 

Détournement de fonds. M. Laguitton boulevard Carnot. 1922

Le 18 mai 1922 une personne se disant voyageur et courtier a été arrêtée par la police municipale sous l’inculpation de détournements et d’abus de confiance au préjudice de M. Laguitton dont l'entreprise est boulevard Carnot.

 

 

Accident de travail chez Reux, boulevard Carnot. 1922

27 septembre 1922 Ouest-Eclair

 

Accident de travail chez Pierron, boulevard Carnot. 1924


6 mai 1924 Ouest-Eclair


Arrestation d'un voleur de vêtements. Juillet 1924

M. Ernest Roy, gardien du chantier de M. Laurent, marchand de bois rue Jules Ferry, prévient la police municipales qu'il a trouvé, sur le chantier le dimanche après-midi, un certain Guillaume Le Roux. Ce dernier est libéré car on ne trouve rien à lui reprocher mais le lendemain M. Laurent constate la disparition de vêtements de travail. La police cherche alors à retrouver le dénommé Le Roux et l'aperçoit place Saint-Pierre en train de revêtir les effets dérobés la veille. Il est conduit devant le Procureur de la République.

D'après Ouest-Eclair du 29 juillet 1924

 

 

Agression sur la passerelle. 1925

Les faits remontent au 18 janvier 1925 mais sont journalisés le 15 février dans Ouest-Eclair : Yves Le Rudulier, 49 ans, facteur aux chemins de fer, quitte la gare son travail terminé et s'apprête à rentrer chez lui rue Jules Ferry. Alors qu'il marche sur la passerelle "deux apaches se précipitent sur lui". Pendant qu'un le terrasse, l'autre lui prend son argent. La victime se défend, appelle à l'aide, à ces cris des cheminots accourent et les deux voyous prennent la fuite.

Peu de temps après, les coupables sont repris et présentent l'affaire comme une mauvaise plaisanterie. François Jannin qui travaille aux Forges-et-Laminoirs reconnait simplement qu'il avait un peu bu. Mais son acolyte et lui-même sont finalement condamnés à 15 mois de prison ferme.

 

Les vols du sexagénaire. 1925

M. Helleu, 63 ans, ex-chef de train, demeurant 9 rue Jules Ferry est soupçonné d'avoir dérobé différentes choses à sa propriétaire Mme Anfray, débitante de boisson.

Après les dénégations du suspect les enquêteurs réussirent à démontrer que le coupable "avait pénétré dans la cave de sa propriétaire à qui il déroba trente litres d'alcool et de spiritueux. On acquit également la certitude qu'Helleu avait volé, à MMe Anfray, une douzaine de draps.

Obligé de reconnaitre ces larcins, le chapardeur donna des explications bizarres et qui permettent de se demander si le bonhomme jouit bien de toutes ses facultés. 

"C'est par vengeance, dit-il, que j'ai fait cela car j'avais peur que ma propriétaire me mette à la porte ! D'ailleurs, ajoute-t-il, maintenant je regrette."

D'après Ouest-Eclair du 11 août 1925

 

Le menuisier est écroué. 1931

 

5 janvier 1931 Ouest-Eclair


Quand le vaudeville ne fait plus rire du tout.

25 mai 1930 Journal Comédia

1er juin 1931 Ouest-Eclair


Vol de bouteilles d'alcool. 1932

Louis Le Guével était négociant en vin, installé au 14 de la rue Jules Ferry. Mais il possédait aussi un grand bâtiment qui lui servait d’entrepôt situé au Coucou.
On distingue cet entrepôt sur quelques photos anciennes.
Cet entrepôt est mentionné pour la première fois dans l’édition du 20 novembre 1932 de Ouest-Eclair. Monsieur Le Guével est venu déclarer au commissaire de police qu’un ou plusieurs individus s’étaient introduits dans  son entrepôt de vins et liqueurs situé au Coucou. Les malfaiteurs ont brisé un carreau pour pénétrer dans l’entrepôt et ont enlevé « une vingtaine de bouteilles de Calvados, Pernod, Vermouth, Byrrh etc. Le tout représentant une somme de 500 francs ».  Louis Paviot, un ancien employé de chez M. Le Guével a été soupçonné et la perquisition effectuée à son domicile a été édifiante : plusieurs bouteilles de Pernod se trouvaient à son domicile, ce qui a conduit à son arrestation.

 

Série de cambriolages. Mars 1933

Quatre commerçants de Robien sont victimes de vols en mars 1933, il s'agit de M. Bougeard, débitant rue Jules Ferry  ; Tréhorel, débitant boulevard Carnot, Le Chevrollier, cordonnier, rue de Robien prolongée et Latimier, restaurateur, près du Pont de Quintin.

Vols à Robien 6 mars 1933 Ouest-Eclair

 

Piquer dans le tiroir-caisse. 1933

Un client mal intentionné au café-restaurant de Mme Briand au 105 rue Jules Ferry à Robien... 

Mme Briand rue J. Ferry 29 mai 1933 Ouest-Eclair


Une réunion électorale houleuse. 1936

Les réunions électorales ne se passent pas toujours dans le calme à Robien, pour preuve le député sortant M. Cornu, chahuté par l'assistance en avril 1936 à l'école Guébriant...

 

Réunion à Robien 29 avril 1936 Ouest-Eclair


Les pompiers en séance d'entrainement. 1937

Les faits divers ne sont pas toujours dramatiques, pour preuve cet article faisant état d'un exercice des pompiers dans le quartier de Robien.

Pompiers à Robien. 5 avril 1937 La Dépêche de Brest

 

Un cycliste mortellement blessé rue Luzel. 1937

9 octobre 1937 Ouest-Eclair

Incendie à Robien. Janvier 1938

Un incendie s'est déclaré dans le secteur de la rue Aristide Briand mais on n'en sait pas beaucoup plus...

 

14 janvier 1938 Ouest-Eclair

 


Accident rue de Trégueux 1938
17 mai 1938 Ouest-Eclair, photo Hamonet


 

Rixe sanglante, rue Jules Ferry. 1940

Le 17 avril 1940, Ouest-Eclair titre « Une rixe sanglante rue Jules Ferry ». De quoi s’agit-il ? On apprend qu’un drame sanglant s’est passé « entre deux romanichels, dont l’un nommé Bozard qui avait défrayé la chronique du Tribunal correctionnel il y a quelques mois, pour le vol d’une jument de cirque à un autre roulottier nommé Randel. » Cette histoire de jument est peut-être à l’origine de cette rixe ?

Léon Randel, demeurant en roulotte dans le quartier de Robien, consommait au café Maros, rue Jules Ferry, quand Bozard entra. La dispute éclata et la patronne mit les deux dehors. « C’est alors que Bozard saisit Randel à l’épaule et le frappa par trois fois de son couteau, le blessant dans le dos, au bras et à l’épaule. »

Le docteur Le Dourneuf soigna le blessé et  Bozard fut emmené au commissariat où il fut questionné par l’inspecteur Guédés.

 

Des bouteilles de Bourgogne qui disparaissent. 1941

La passerelle de Robien peut se révéler un excellent lieu pour observer ce qui se passe plus bas sur la voie ferrée. Surtout quand des personnes essaient furtivement de s'introduire dans un wagon pour y subtiliser des bouteilles de Bourgogne...

Passerelle de Robien. 1er août 1940 La Dépêche de Brest

 

 

Henri, Nono, Juanita et les autres...1941

7 mai 1941 suite. Ouest-Eclair

Un coup de fil avertit le poste de police disant qu’un jeune homme avait été grièvement blessé, près de la passerelle de la gare, d’un coup de couteau dans le ventre et était transporté en auto à l’hôpital de la rue des Capucins. Il s’agit d’Albert Le Veau, 20 ans, chauffeur d’auto.

Henri Vaucheret âgé de 21 ans, l’ami de la victime, manœuvre au camp de Robien, déclara que « la bataille avait eu lieu pour une femme, la fille Juanita, 18 ans, dont il avait fait la connaissance à la fête de Plérin. Cette jeune fille habite sur le Tertre Marie Dondaine et se nomme Anne Le Beuvan ».

L’agresseur est Robert Neuville, dit Nono, 20 ans, demeurant à Paris et venu travailler dans la région comme manœuvre.

Dans la bagarre, Neuville sortit un cran d’arrêt et frappa son rival en disant : « Excuse-moi, je ne l’ai pas fait exprès !... ». Après cela, il fit quelques pas tranquillement et  partit en courant vers la rue Jules Ferry.

L’agresseur a été arrêté chez lui deux heures après cette bagarre, alors qu’il s’apprêtait à s’enfuir.

D’après le compte-rendu de cette affaire dans Ouest-Eclair du 7 mai 1941


 

Tragi-comédie. 1941

L'année 1941 se termine mais les bagarres ne s'arrêtent jamais quand le voisinage ne s'entend pas bien ! Tout y passe, carreaux cassés, coups de pieds, cheveux arrachés, crochets de fourneau et poêle chaude !

22 décembre 1941 Ouest-Eclair

 

Les bistrots sous l'Occupation. 1941

Les différents faits présentés ci-dessous concernant la vente d'alcool dans les débits de boissons en avril 1941 doivent être remis dans leur contexte, celui des restrictions imposées pendant la période de l'Occupation.

 


18 avril 1941 Ouest-Eclair


Vol de sucre. 1944

Les denrées entreposées dans les entreprises du quartier, comme chez Flageul, peuvent susciter la convoitise, surtout s'il intéresse un pâtissier peu regardant sur la provenance !  

 

Vol chez Flageul 4 février 1944 Ouest-Eclair

 

Vol dans un restaurant rue Jules Ferry 1947.

10 février 1947 Ouest-France


 

Nombreux accidents de la route. Années 50 et 60

Le 17 avril 1951, M. Pierre Mahé, ouvrier aux Forges-et-Laminoirs, est tué alors qu'il roulait en vélo en revenant de son travail dans le bas de la rue Jules Ferry. Un dépassement hasardeux d'une camionnette d'entreprise est à l'origine de cet accident mortel.

 

16 septembre 1953 Ouest-France

 

29 septembre 1953 Ouest-France



18 mars 1954 Ouest-France

15 octobre 1954  Ouest-france


21 janvier 1955 Ouest-France





 


Le 15 février 1957, à 8h55, un accident tragique coûta la vie à une jeune femme au carrefour des rues Aristide Briand et Jean Jaurès. Une camionnette est entrée en collision avec une cyclomotoriste qui venait visiter le chantier de la future maison qu'elle faisait construire à Robien et où elle projetait de vivre avec son mari et ses trois fillettes. Les sapeurs-pompiers arrivèrent rapidement mais ne purent que constater le décès.


16 février 1957 Ouest-France

 
16 février 1957 Ouest-France



Accident au carrefour de la rue de Robien et du boulevard Hoche. 1957

19 juillet 1957 Ouest-France

 


10 août 1957. Ouest-France

Ci-dessous, la photo de l'accident du dangereux carrefour le la rue de Robien et du boulevard Hoche.

12 août 1957. Ouest-France


Rue Luzel, M. Albert Guézennec, 45 ans, domicilié 68 rue Luzel est venu se jeter contre la voiture de Mme David, commerçante rue des Trois-frères-Le-Goff.

Accident rue Luzel Ouest-France 1er juin 1959


 

Le conducteur d'une Dauphine, voulant éviter un chat traversant le boulevard Hoche, se retrouve à l'hôpital et sa voiture retournée !

5 février 1960 Ouest-France

4 mars 1960 Ouest-France



8 novembre 1960  Ouest-France


 

Le 1er janvier 1961, une Aronde conduite par Pierre Clainche débouche de la rue Emile Zola. Le conducteur s'avance rue Jules Ferry quand survient une Panhard conduite par Joseph Le Pottier, allant en direction de Quintin. Les deux voitures se percutent et l'Aronde vient s'arrêter à la porte du Café de l'Octroi, au 101 rue Jules Ferry, brisant les carreaux de la porte. Les conducteurs et passagers ne sont heureusement que légèrement blessés.

2 janvier 1961 accident au 101 rue Jules Ferry.

La Panhard a son avant écrasé. 3 janvier 1961. Ouest-France


Le 18 mai 1966, Ouest-France fait le compte-rendu d'un accident s'étant produit au carrefour de la rue de Robien et du boulevard Hoche. Une cyclomotoriste est heurtée et renversée par une voiture dont le conducteur circulait dans le boulevard Hoche et n'avait pas respecté le stop.


7 janvier 1971 Ouest-France




25 juin 1968, accident  Boulevard Paul Doumer

 

 

Des habitants du tertre Marie-Dondaine au sang chaud. 1953-1957

 

Des frictions entre Mme Corack et M et Mme Blivet !

 

6 novembre 1953 Ouest-France


11 octobre 1957 Ouest-France

 

Des gamins ! Mai 1957


Un début d'incendie se déclare au mois de mai 1957 dans la scierie Aubin, impasse Jules Ferry. "Avant même l'arrivée des pompiers, tout danger avait été écarté grâce à la rapide intervention et au sang froid de MM Marcel Rault, Francis Olivier et René Pullaud.

La police a enquêté sur les causes de ce sinistre qui selon certains renseignements serait dû à l'imprudence de quelques enfants.

Un témoin de l'époque rapporte que " ces enfants imprudents s’étaient mis en tête de faire cuire des patates dans un coin abrité contre la scierie : mauvaise idée ! "

L’épisode est évoqué dans plusieurs livres de Christian Prigent (tiens, tiens !), par exemple Chino au jardin p. 157.
 

22 mai 1957 Ouest-France

 

 

Tempête sur les hangars de Sambre-et-Meuse ! Novembre 1957

Dans la nuit du dimanche au lundi de ce début novembre 1957, le vent n'a cessé de mugir sur la ville de Saint-Brieuc. Le lundi matin on constate d’importants dégâts à l’usine Sambre-et-Meuse : un hangar nouvellement construit a été soufflé et le préjudice est très important. Cette construction de 83 mètres sur 18, montée sur un terre-plein donnant vers Brézillet a beaucoup souffert. Les tôles ont été arrachées. Un deuxième hangar en construction a aussi souffert de la violence du vent.

 

Consommateur irrespectueux. 1958

6 juin 1958 Ouest-France




M Poinsignon prend un gourdin ! 1960

 

24 octobre 1960 Ouest-France

 

Elle se préparait à venir au marché aux cochons de Robien. 1960

Mme Anne-Marie Jouannot, née Sort, âgée de 32, habitant Bréhant-Moncontour, venait de terminer le chargement d'une centaine de petits cochons qu'elle s'apprêtait, avec son mari, à présenter sur le Champ de Foire de Robien. Alors qu'elle venait de reprendre son cyclomoteur, elle fut percutée violemment par une automobile et décéda dans l'ambulance qui la conduisait au Centre Hospitalier de Saint-Brieuc.

 

  

Des écoliers ! 1961 

 

12 octobre 1961 Ouest-France


 

Vol d'un coffre-fort, boulevard Carnot. 1971

 

Vol chez Sodisfrais. 31 août 1971 Ouest-France

 

Fin août 1971, dans la nuit du samedi au dimanche, des voleurs s’introduisent dans les Établissements Sodisfrais, 6 boulevard Carnot, face à l’usine des Forges-et-Laminoirs.

Le lundi matin, M. Benoit Gouriet, gérant de la société, constate le cambriolage. Les voleurs ont fait sauter le cadenas d’un rideau métallique coulissant pour pénétrer dans la cour intérieure. De là, ils se sont dirigés vers les bureaux. Auparavant ils avaient garé contre le mur une fourgonnette (volée) dans laquelle ils ont déplacé un coffre-fort, de plus d’une tonne, à l’aide d’un chariot élévateur. Le coffre-fort contenait plus de 50 000 francs.

 

La camionnette est retrouvée le mardi matin suivant, sur la Place de Robien. A l'intérieur on découvre le coffre-fort découpé au chalumeau. Les malfaiteurs sont ainsi parvenus à récupérer les différentes sacoches contenant l'argent dans le coffre.

 

Meurtre rue Cuverville. 1969-1972

Avec ce meurtre perpétré le 18 décembre 1972, rue Cuverville, on aura rarement vu le quartier de Robien faire autant parler de lui dans la presse, si l'on en juge l'abondance de gros titres de Ouest-France entre 1969 et 1972. La victime est Marcel Richard, 45 ans, ex ami de Fernande Lemarchand impliquée dans l'assassinat avec un autre complice. Les deux accusés n'avoueront jamais leurs responsabilités respectives dans cette affaire et les deux seront condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.


22 décembre 1969


22 décembre 1969


23 décembre 1969

20 février 1970

20 janvier 1972

Fernande Lemarchand, accusée. Dessin A.Coupé

Jacques-Henri Soulet, accusé. Dessin A.Coupé

Verdict. 22 juillet 1972


 

Incroyable vol de tracteur et fuite par la rue Jules Ferry. 1978

2 février 1978


Bataille rangée rue Jules Ferry 1981

20 mai 1981 Ouest-France




Règlement de compte sanglant rue Émile Zola. 2000

Le 2 juillet 2000, deux personnes étaient abattues par balles à la sortie de la discothèque Le Triangle, rue Émile Zola dans le quartier de Robien. Cette tragédie a eu pour conséquence la fermeture de cette discothèque qui s appelait le triangle,  ouverte en 1993 sous le nom de Palace.

Lors de la reconstitution de la fusillade meurtrière, un bouclage complet de la rue Émile Zola a été effectué très tôt par les CRS.

Un impressionnant dispositif : la moitié d'une compagnie de CRS, soit une quarantaine d'hommes, des policiers du commissariat de Saint-Brieuc, des experts de la police technique de Rennes.


Ci-dessous, l'article du Télégramme du 5 avril 2003 décrit l'ambiance tendue qui régnait au Palais de Justice de St Brieuc à l'ouverture du procès de l'accusé, défendu par le célèbre avocat Gilbert Collard.



Braquage dans une boulangerie. 2002

En mai 2002, la boulangerie du boulevard Carnot est braquée par deux personnes armées. Alexie Lesage, la boulangère, a gardé son sang-froid.

Braquage boulevard Carnot. 28 mai 2002 Ouest-France

 

 

Un sanglier heurte une voiture rue abbé Garnier. 2008

 


 

 

Retour au sommaire, ici

 

A lire sur un sujet proche dans ce blog : 


Les catastrophes qui ont causé des destructions dans le quartier de Robien, cliquer ici

 




lundi 21 octobre 2024

Les maisons des Forges-et-Laminoirs, cité Vaucouleur, boulevard Vauban et rue Luzel, quartier Robien à Saint-Brieuc.

 

De  nombreuses maisons dans le quartier de Robien répondent aux besoins de logement des ouvriers mais nous avons aussi un bel exemple de maisons des contremaîtres des Forges et Laminoirs. On les trouve au 2, 4 et 6 boulevard Vauban et dans la rue Luzel. L'usine se situait alors entre le boulevard Carnot et le boulevard Hoche. 

Cet ensemble de maisons avec des jardins au milieu était connu sous le nom de "Jardin Vaucouleur", ou "Cité Vaucouleur", en référence à Monsieur Vaucouleur, patron des Forges-et-Laminoirs.

La vue aérienne met en évidence l'orientation de trois maisons vers la rue Luzel et de trois autres vers le boulevard Vauban.

 


Les maisons du boulevard Vauban ont des petits airs de chalets avec leur toiture très pentue. Leurs couleurs vives présentent une originalité dans le tissu urbain du quartier. 

 

Boulevard Vauban, St Brieuc. Photo RF

Les trois maisons de contremaitres de la rue Luzel sont à l'identique, en pierres de taille ; elles possèdent un étage et sont couvertes d'un toit de tuiles rouges.

Maisons rue Luzel, photo RF
 

De petites maisons ouvrières devaient exister également en complément des maisons de contremaîtres mais elles ont disparu. Après guerre, Rue Luzel, il existait aussi des chalets en bois confortables avec jardin, mais ils ont disparu aussi. 

Dans les rues avoisinantes d'autres maisons répondent à la demande de la population ouvrière. En voici quelques exemples rue François Merlet, rue Robespierre et rue Jules Ferry.

Rue Robespierre. Photo RF

Rue Jules Ferry. Photo RF

Rue François Merlet. Photo RF



Retour au sommaire ici

Ci-dessous, un article de Ouest-Eclair du 22 décembre 1941 relatant un fait divers qui implique des habitants de la Cité Vaucouleur !



Enseignes et inscriptions en train de disparaitre. Quartier de Robien à Saint-Brieuc.


On les voit encore, presque plus, parfois plus du tout ! Alors circulez, il n'y a rien à voir !

Au contraire, prenons le temps de scruter ces enseignes et ces inscriptions qui disparaissent, elles en disent beaucoup sur l'histoire du quartier...


Magasin Mayola, boulevard Carnot

Ci-dessous, photo prise en 2021. Publicité peinte sur un pignon d'immeuble au début de la rue de Robien pour le magasin Mayola situé boulevard Carnot.

 

Rue de Robien, publicité pour le magasin Mayola du boulevard Carnot. Photo RF 2020

 
Le dessin est celui de la boite de cirage Mayola que l'on peut voir dans cette publicité de 1959.

 
Publicité pour le cirage Mayola. Photo RF 2024

 

L'ancien café Daoulas, boulevard Carnot

Ci-dessous, l'enseigne de l'ancien café Daoulas, boulevard Carnot, proche de l'école Diwan.


 
LE CHÊNE DORÉ, 9 rue Jules Ferry
Au numéro 9 de la rue Jules Ferry, il y avait un bar-restaurant dont on voit à peine l'enseigne de nos jours. L'établissement a ouvert dans les années 30.

L'enseigne du Chêne Doré, à peine visible de nos jours. Photo RF

 

Restaurant Le Manguier, 10 rue Jules Ferry

Le O saveurs a replacé Le Manguier. Photo RF 2021

Sous la superbe enseigne de O Saveurs se dévoilent à peine les dernières lettres de l'enseigne du restaurant Le Manguier qui avait eu aussi ses heures de gloire dans la gastronomie briochine.

 

Le garage Le Bahezre, 59 rue Jules Ferry

Garage Honoré Le Bahezre

 

Selon la lumière, les traces apparaissent plus ou moins...


Garage Honoré Le Bahèzre

 
En 2008. Ancien garage Le Bahezre, 59 rue Jules Ferry

 

Rigot-Stalars-Vandesmet, 80 de la rue rue Jules Ferry

L’entreprise Rigot-Stalars s’est installée dans les bâtiments de l’ancienne minoterie Epivents en 1932. L'entrée des bâtiments se situe au numéro 80 de la rue rue Jules Ferry à Saint-Brieuc mais aussi du côté de la rue Emile Zola.

Le nom de l’entreprise Rigot-Stalars, vient du mariage de Justine Stalars, née en 1824 à Lille, 59, Hauts de France et décédée le 3 septembre 1910, à l'âge de 86 ans ; et de Prosper Rigot, né le 5 mai 1818 à Avesnes-sur-Helpe, 59, Hauts de France et décédé en 1886, à l'âge de 68 ans.

En 1967 la filature Vandesmet bien connue dans le Nord de la France s’associe avec les établissements Rigot-Stalars pour donner naissance à la société "Rigot-Stalars & Vandesmet".

Mais l'entreprise finira par fermer, probablement dans les années 70 (la filature Vandesmet a fermé en 1977).

Initiales Rigot-Stalars-Vandesmet. Photo 2020 RF



Le Mont-Carmel, 39 rue du Pré-Chesnay

La dernière trace extérieure, que l’on trouve encore de la présence de l’entreprise Le Mont-Carmel, est cette inscription sur une plaque, 39 rue du Pré-Chesnay.

Photo RF 2021



"Le Pont Henri Martin"

Vers 1965, Francine Gicquel a repris le bistrot au 65 rue Luzel, un peu après le petit pont de chemin de fer qui passe au dessus de la route. Roger Gicquel, le fils de la maison se souvient : "Quand les gens parlaient du bar de mes parents, on disait "Le bar des deux Ponts" et au début des années 50 sur le pont, c'était écrit avec du goudron "Pont Henri Martin" du nom d'un militant communiste, opposé à la Guerre d'Indochine, condamné à cinq années d'emprisonnement pour avoir distribué des tracts hostiles à la guerre..Dans toute la France des manifestants vont demander sa libération. (ci-dessous image du film ciné-archives, visionnage en cliquant ici)


On voit encore des deux côtés du pont ces inscriptions peintes en rouge.

 

Dans le bas de la rue Luzel à Saint-Brieuc. Photo RF


La discothèque Le Triangle, rue Émile Zola

La première discothèque ouverte dans la rue Émile Zola en 1993 avait pour nom Le Palace et sa proximité des habitations avait causé bien des soucis de voisinage. Les riverains n'ont pas plus gardé un bon souvenir de l'implantation de la discothèque renommée Le Triangle et en particulier du double meurtre qui eut lieu à l'été 2000.


Le bâtiment de l'entreprise Flageul, 3 rue Jules Ferry

De nos jours le bâtiment de chez Flageul existe toujours au début de la rue Jules Ferry.

L'emplacement des établissements Flageul. Photo RF 2021

Et si on observe très attentivement on peut encore distinguer l'enseigne peinte : Les fils d'A.Flageul

 

Photo et légende RF 2021.


Un négociant en chevaux : Auguste Gicquel, boulevard Carnot.

 

L'enseigne effacée du négociant de chevaux, boulevard Carnot



Auguste Gicquel est né le 3 octobre 1860 à St Donan, marié le 13 février 1898 à Plédran avec Thérèse Rouxel. Dans les recensements, il était mentionné comme "courtier en chevaux" ou "négociant en chevaux". 


 

Une ancienne crêperie-restaurant, boulevard Carnot


Pendant les travaux de ce qui allait devenir en 2022 L'arche du Temps,  l'escape game Arche du Temps, la façade sur le 27 bis boulevard Carnot a laissé apparaitre une ancienne inscription "Crêperie restaurant".

 

Un transporteur, Etesse et Frères, rue François Ménez 

Etesse. Rue François Ménez.

Etesse, arrière du bâtiment visible boulevard Carnot

 

Tapissier-décorateur Au Nid douillet, P. Reux, 89 rue Jules Ferry

Pierre Reux était déjà rue Jules Ferry en 1934 et en 1955.

Ci-dessous, on voit encore la trace de l'enseigne "Au nid douillet. P.Reux. Tapisserie" sur le haut de la maison du 89 rue Jules Ferry.

Au Nid douillet, 89 rue Jules Ferry. Photo RF 2021

 
Au Nid douillet, 89 rue Jules Ferry. Photo RF 2021

 

 

Serrurier Touzé, 42 rue Jean Jaurès

Enseigne de l'atelier de serrurerie Touzé, 42 rue Jean Jaurès. Photo RF 2020


 

 

Café du Champ de foire, 2 rue de Trégueux

Avant les années 1940, à la Croix Perron, au numéro 2 de la rue de Trégueux, il y avait un bar. Cet établissement a été tenu par M et Mme Rault en attendant que leur boucherie-charcuterie finisse d'être construite juste en face, en 1940.
Dans les années 50 et jusqu'au début des années 70, le bar était tenu par M et Mme Mahé. C'était le rendez-vous des boulistes.

Le bar s'est appelé "Café du Champ de foire", comme on le voit sur la photo ci-dessous, à l'occasion de travaux en 2020 qui ont fait apparaitre une partie de ce qui était écrit.

 

Ancien Café du Champ de foire, rue de Trégueux. Photo RF 2020




Retour au sommaire du blog de l'histoire de Robien  ici

 

Si vous avez des renseignements ou des témoignages à apporter sur ces enseignes en train de disparaitre, merci d'utiliser le formulaire de contact...

 

 

 

 

 

 


L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...