mercredi 1 septembre 2021

L’entrepôt des bus de la ville, rue abbé Garnier à St Brieuc. 1950-1963

  

 

La rue abbé Garnier dans le quartier de Robien à St Brieuc a longtemps été le siège d'équipements et de services municipaux. C’est ce que nous allons voir avec l’histoire de l’entrepôt des bus de la Ville.

 

 

Des garages pour la compagnie de bus

 

Juste avant les années 50, le 1er mai 1949, la Compagnie Française de Transport (CFT) est choisie par la municipalité pour organiser le réseau de bus de St Brieuc.

Le conseil municipal du 23 Janvier 1950 autorise à passer un marché pour la construction de garages pour les T.U.B. pour un montant de 2.500.000 FR. Il est finalisé en Juin 1950 et dispose de 6 garages. A l'époque, le réseau n’est constitué que de quatre lignes. Cinq fourgons Renault sont aménagés par le carrossier Gruau et chaque véhicule dispose de 18 places assises. Ils étaient de couleur rouge avec une bande or, portant l'écusson de la ville et les initiales T.U.B. Chaque autobus porte à l'avant et à l'arrière une lettre indiquant la section de ligne desservie et la direction.

 

Le premier modèle de bus à St Brieuc


Lors de l'inauguration le 30 Avril 1949, M. NICOLAS, maire de Saint-Brieuc à l'époque a rappelé les difficultés à surmonter pour "mener à bien cette entreprise" : de longues formalités administratives et de grosses difficultés pour avoir cinq véhicules d'un seul coup.​

 

L'inauguration en 1949. Article Le Télégramme, 2 mai 49. Archives départementales 22


Le dépôt est donc construit en 1950 rue Abbé Garnier. Le bâtiment est au départ constitué de simples hangars avec six portes de garages. A cette époque, la rue Abbé Garnier est totalement séparée de la place Octave Brilleaud, les escaliers qui y mènent n’existent pas encore. 

 

Les garages entre 1950 et 1951. Photo archives municipales.


Les garages en 1951. Photo archives municipales.


Ensuite, un nouveau bâtiment est construit juste à côté des garages. C’est un ensemble qui va abriter la cuisine centrale.



L’évolution des garages

 
Mai 1957 : Les garages actuels rue Abbé Garnier ne suffisent plus à assurer une exploitation normale. Un projet est établi pour l'extension et la surélévation avec la création de 4 garages supplémentaires, un bureau, un local à matériel et des vestiaires pour un montant de 12.500.000 Fr. Ce bâtiment, c’est la maison de quartier d’aujourd’hui. 

 
Les garages après la construction de l'escalier menant au parking. Photo archives municipales.


Vue actuelle des anciens garages dont les portes ont été transformées. Photo RF 2020


1959 : Les TUB subissent une croissance inattendue, l'actuel dépôt de la rue Abbé Garnier est toujours en travaux d'agrandissement si bien qu'il y a même deux véhicules qui ne peuvent pas entrer... 
 



Le déménagement à l’extérieur du quartier de Robien. 1963


En avril 1963, un nouveau dépôt, rue Évariste Galois est construit dans la zone industrielle de Saint-Brieuc récemment crée. 
 
En effet, les installations actuelles de la rue Abbé Garnier ne suffisent plus à garantir l'exploitation compte tenu de l'accroissement du réseau et de la dimension des nouveaux véhicules mis en service. Le remisage des autobus sera transféré à Douvenant en cours d'année. Ce dépôt devient ensuite le lieu central de la Compagnie Armoricaine de Transports, CAT 22.

 

 

 

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Sources
 
Archives municipales, dossier de presse des années 90 avec des articles de Ouest-France. 

Merci à Stéphane Botrel des Archives municipales pour sa disponibilité et ses remarques avisées. 

Presse en ligne, Ouest-France et Le Télégramme (2003, 2011, 2019). 

Merci à Fabien LE BERRE, Président de l'association HistoTUB.

Pour accéder au site passionnant sur l'histoire des Transports Urbains Briochins, cliquer ici
 
Transports Urbains Briochins, fiche Wikipédia, cliquer ici
 
 
 
 
 
 

 

dimanche 18 juillet 2021

C.R.A Carrelages et Revêtements d’Armor, rue Emile Zola à St Brieuc

 



 


 

L’entreprise C.R.A (Carrelages et Revêtements d’Armor) est installée depuis 1979 au pied du tertre Marie Dondaine, du côté de la rue Emile Zola dans le quartier de Robien.

La C.R.A existe depuis 1953 à Saint-Brieuc mais était implantée près du Tertre Notre-Dame avant de venir à Robien.

C’est une société spécialisée dans la pose de tous les types de sols.

 

Dans les années 70, dix-neuf personnes y travaillaient sous la direction de Daniel Maillet (le créateur de l’entreprise). A cette époque, la proximité de la boite de nuit « Le Palace-Club » causait des désagréments aux employés de la C.R.A qui devaient participer au ménage du parking, régulièrement jonché de bocks de bière chaque lundi matin !

 

 

 

L’entreprise est à l’heure actuelle constituée d’une équipe d’une vingtaine de spécialistes des sols, de conducteurs, de magasiniers, de personnels de bureau d’études et d’employés administratifs.

La C.R.A est restée une entreprise familiale avec les trois frères Maillet qui ont succédé à leur père.

 

 

 

Vincent, Olivier et Fabien Maillet. Photo le Télégramme

 

 

 


 

 

 

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Sources

  

Site de la C.R.A, cliquer ici

 

Article Le Télégramme 28 février 2014

 

 

samedi 17 juillet 2021

Presle, industriel chiffonnier, rue Luzel à St Brieuc. 1945-1954

 

 

 

La famille Presle, spécialisée dans la récupération, habitait au 42 boulevard Charner, un peu après le foyer Laïque proche de la gare, en direction de la Croix Mathias. Leur entreprise se trouvait au numéro 44 depuis le début des années 1910.

Après 1945, profitant d’une opportunité, les établissements Presle ouvrent un dépôt au début de la rue Luzel, dans l’ancienne conserverie Saupiquet.

 

 

Les établissements Presle s'installent dans le quartier de Robien. 1945

 

 

La raison de l'installation des établissements Presle est évoquée dans le journal manuscrit de J.B Illio intitulé « St Brieuc de 1939 à 1945 ». Il rappelle ce qui se passait pendant la période de l’Occupation et notamment le moment où le gouvernement allemand a intensifié la collecte de métaux. A Saint-Brieuc, de nombreuses statues et plaques ont ainsi été récupérées puis fondues. 

 

Les particuliers étaient également mis à contribution. Les métaux non ferreux comme le zinc étaient visés : des restaurateurs et tenanciers de bar en ont fait les frais, leurs comptoirs et tables en zinc étaient très prisés. Le cuivre des portes, armoires et fourneaux, était recherché par les récupérateurs.

« A la Libération, l’ancienne usine Saupiquet, de Nantes, établie rue Luzel, était remplie de métaux non ferreux, au compte de la grande chiffonnerie Presle. On ignore ce que devinrent ces masses de marchandises ».

 

Lors du conseil municipal du 22 novembre 1954, la Ville a acquis un petit terrain de 60 mètres carrés appartenant aux établissements Presle pour engager des travaux au bout du boulevard Hoche et de l'embranchement vers le pont de Quintin.


 

Les traces de ces bâtiments sur des photos aériennes. 

 

 

Ci-dessous, cette photo aérienne des années 60 nous donne une bonne idée des locaux occupés par les établissements Presle, rue Luzel.

 

Années 60. L'ancienne usine Saupiquet, rue Luzel, et au premier plan le boulevard Vauban

 

 
 

Quelques repères sur les établissements Presle à St Brieuc

 

1934 Facture Presle. Dossier 3 L 137 Archives municipales

 

Les établissements Presle de St Brieuc comptaient parmi les plus importants dans ce domaine dans l’hexagone et leur rayon d’action s’étendait dans tout l’Ouest de la France.

Ils furent fondés en 1858 par Auguste Gontrand, auquel succéda Presle et Gontrand. Ensuite Eugène Presle fonda les Établissements Presle et les confia plus tard à ses deux fils Émile et Louis. Les établissements comportaient de vastes magasins et ateliers à Saint-Brieuc, Vannes, Quimper, Dinan et Lannion.

Un grand atelier Presle se trouvait boulevard Charner et sa proximité était une bonne raison pour que des femmes du quartier de Robien y travaillent.  



Presle boulevard Charner. L'Illustration 1926.

 

Dans les années 1920, la production annuelle dépassait les 8 000 tonnes, soit 25 tonnes de matières diverses par jour expédiées en France et à l’étranger (chiffres de 1926).

 

1944. Dossier 3 L 147. Archives municipales.

 

C’est d’ailleurs M. Émile Presle qui était le président d’honneur la réunion annuelle du syndicat des Chiffonniers et Ramasseurs des Côtes-du-Nord le 10 juillet 1948 à Saint-Brieuc. M.Presle offrit le champagne à tous les présents. L’assemblée fut suivie d’un banquet d’une soixantaine de couverts à l’Hôtel de la Croix-Rouge « où un déjeuner copieux, arrosé de forts bons vins et cidre fut servi impeccablement. » (Ouest-France 17 juillet 1948)

 

1944. Familles Presle, Le Bigot et Gaudu. Fonds Gaudu. Archives municipales


On retrouve plusieurs personnes de la famille Presle sur cette photo. Elle a été prise en avril 1944 au château de Grénieux de Saint-Brandan, propriété de Mme de Callac. L'identification des personnes a été facilité par les notes prises par Jean Le Bigot.

1. Lucie Le Bigot-Presle ; 2.Simone Presle. 1922-1986, mariée avec Jean-Claude Gaudu, une fille Monique née en 1951 ;  3.Émile Presle (1894-1960) ; 4.Yvonne Presle, née Bouguen, épouse d’Emile ; 5.Henri Presle ; 6.Jacques Noël Le Bigot ; 7.Augustine Le Bigot, née Thomas ; 8.Marie-Thérèse Le Bigot, épouse Ferdinand Meuric ; 9.Denise Presle (épouse Le Coq)


  

 


 

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Sources

 

Collection de cartes postales

 

Archives départementales. Photos aériennes 

 

"St Brieuc de 1939 à 1945 », J.B Illio. Dossier 68 J 1 Fonds Huguen

 

Les chiffonniers de Paris. Antoine Compagnon. Gallimard. 2017

 

 


L’histoire des chiffonniers du XXe siècle, et de leur manière de trier et de recycler, nous ramène à ce début de XXIe siècle où les concepts d’économie circulaire sont d’actualité.

La concentration autrefois de nombreux chiffonniers industriels dans le quartier de Robien trouve aujourd'hui un héritage naturel dans l'engagement de ses habitants à en faire un Eco-Quartier vivant. 

 

Chiffonniers, fourreurs, marchands de peaux. Quartier de Robien

Repères

 

 

1920. Chiffonnier : Mennou Albert, 29 boulevard Carnot

 

1932-1936. Fourreurs : La Pelleterie de Bretagne, Jean et Thérèse Thomas, 13 bis rue Jules Ferry

 

1932-1936. Peaux : Eugène Méheut, 33 bis rue Jules Ferry

 

1932-1936. Peaux : Pradat, 7 boulevard Hoche 


1948-1949. Récupération de peaux : Méheut, 81 rue Jules Ferry ; Pradat, 47 rue Jules Ferry ; Thomas, 21 rue Jules Ferry, Presle rue Luzel

 

1955. Chiffons : Thomas Jean,  21 rue Jules Ferry

 

1955.  Récupération de peaux : Pradat, peaux brutes, 47 rue Jules Ferry

 

1973. Récupération de chiffons et peaux : Méheut E,  35 rue Jules Ferry ; Pradat, 47 rue Jules Ferry

 

 

 

 

vendredi 16 juillet 2021

I.E.L Initiatives & Energies Locales, boulevard Carnot à Saint-Brieuc. 2011

 

 

Siège d'IEL, 41 ter boulevard Carnot

 

Le sigle IEL signifie Initiatives & Énergies Locales.

L'entreprise I.E.L a été présentée dans un article du journal Ouest-France du 18 juin 2011. On y apprenait que le bâtiment, situé au 41, ter, boulevard Carnot, abritait auparavant un atelier de sérigraphie. Il a été rénové dans un souci de performance énergétique et de confort, en adéquation avec l'activité de l'entreprise. 

Des panneaux voltaïques installés en toiture et en brise-soleil permettent l'équilibre production-consommation de l'entreprise (10 000 kWh/an). Ce bâtiment répond aux critères « bâtiments basse consommation-BBC » et est lauréat de l'appel à projets Ademe-Région Bretagne. Une trentaine de collaborateurs travaillent dans ce siège « agréable à vivre ».

 

 

Loïc Picot, Ronan Moalic, Pierre Picot. Photo Ouest-France 2011

 

Loïc Picot, président d'IEL, a expliqué lors de l'inauguration que la société avait .
pris le train de l'éolien en 2003, celui du solaire en 2006, puis celui de la biomasse ».

Dans le domaine du « grand éolien », l'expertise d'IEL est reconnue.

Dans le domaine solaire photovoltaïque, IEL étudie et met en oeuvre des projets destinés aux professionnels et aux particuliers (une filiale IEL habitat est dédiée aux projets d'habitat individuel et collectif).

IEL est aussi spécialisée dans l'étude, la conception la réalisation et la maintenance d'unités d'épuration et méthanisation des effluents. 

 

Les domaines de compétence d'IEL (site IEL)

 

 

 

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Sources

 

Article de Ouest-France 18 juin 2011 

Site du groupe IEL, cliquer ici

 

 

 

 


samedi 10 juillet 2021

L'imprimerie Jacq, rue André Gide dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 2008-2015

 

 

Yannick Simonet dans les locaux de l'entreprise Jack. 14 novembre 2008. Photo Ouest-France

 

 

L'histoire de l'imprimerie Jacq, de la rue de la Corderie en 1973 à la rue André Gide en 2008

 

L'imprimerie Jacq existait déjà depuis 35 quand elle a quitté ses installations de la rue Ambroise-Croizat pour le quartier Robien, rue André-Gide, dans les anciens locaux d'Armor étanchéité,  passant ainsi  de 350 à 800 m2 . Yannick Simonet est le directeur de l’entreprise à cette époque. Ce déménagement s'est accompagné d'un changement de machines : la vieille imprimante offset quatre couleurs qui datait de 1998, a été remplacée par une imprimante offset, 5 couleurs, tout automatisée. 

Il est loin le temps des caractères en plomb à placer, lettre par lettre, dans des petites cases en bois. Une évolution technique considérable depuis que Yannick Simonet était arrivé pour sa première journée d'apprentissage en 1975, rue de la Corderie, dans un petit atelier où Yves Jacq avait créé l'entreprise en 1973

 

Depuis, ce simple ouvrier a repris la tête de la direction et dirige sept salariés. L’entreprise ne manque pas alors de travail. C’est par exemple qui édite les 210 000 bulletins de vote et 105 000 professions de foi pour les Élections prud'homales. Syndicats, partis politiques, associations, administrations et collectivités locales de tout le département sont également des clients réguliers (bulletins municipaux de Pommeret, de Langueux...)

L’entreprise installée à Robien en 2008 a été radiée le 24 septembre 2015

 

 

 Si vous avez d'autres renseignements sur l'entreprise Jacq, merci d'utiliser le formulaire de contact. 

 

 

 

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Sources

 

Article de Bruno Alvarez dans Ouest-France daté du 14 Novembre 2008





 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...