dimanche 5 février 2023

La maison d'octroi, la forge, le bar de La Croix Verte, dans le quartier de Robien, rue abbé Garnier à Saint-Brieuc, côté impair

 

La rue abbé Garnier a beaucoup changé en un siècle !

Mais jusque qu'à la fin des années 30 certains évoquent encore "un bourbier obscur aux trottoirs impraticables" ! Tout ne s'est pas fait en un jour...

La rue abbé Garnier 10 décembre 1938 Ouest-Eclair

 

 

Ci-dessous, sur cette photo de la fin des années 40, on voit encore l'Institut des Sourds-Muets, la briqueterie Le Dû et les locaux de la Coopérative agricole du Finistère.


Photo aérienne. Fonds Henrard. Archives départementales en ligne


 

 

Ci-dessous, sur cette photo aérienne de la fin des années 70, on voit que la Résidence du Parc a remplacé la Coopérative agricole, la clinique Saint-François est construite à l'angle de la rue Bir-Hakheim.

 

Fin des années 70. Archives municipales.
 

Promenons-nous dans la rue abbé Garnier, du côté impair avec ce qui est encore sous nos yeux ou en évoquant ce qui a disparu au fil du temps.  Nous laissons pour le moment le côté pair, de l'autre côté du trottoir, où nous avions l’Institut des sourds.

Commençons donc par la maison de l’octroi, le bar de la Croix Verte et la forge . Nous poursuivrons dans d'autres articles vers la briqueterie Le Dû, la résidence du Parc et l’ancienne clinique St François...

Nous partons du Pont des Sourds et remontons vers la Croix Perron.

 

 

LA MAISON DE L’OCTROI

 

Au 1 rue Abbé Garnier, juste à côté du Pont des sourds, se trouve une maison historique. C’est ici que l’on trouvait le pavillon de l’octroi.

Au XIXe siècle, les marchands qui entraient dans une ville devaient payer une taxe que l’on appelait « l’octroi ». Cette maison date donc du XIXe siècle, un plan de 1863 indique l'emplacement de l'octroi.

 

Octroi Plan1863. Archives municipales



En 1901 dans le recensement de la population, on trouve le nom du responsable de l’octroi, il s'agit de Lucien de Robichon.

L'octroi de la rue Abbé Garnier a été en service jusque dans les années 1930-40. 

 

Ancienne maison d'octroi. Photo RF

Le pavillon d'octroi de la rue abbé Garnier est évoquée, et présenté par une photo, dans le cadre plus général des maisons d'octroi à Saint-Brieuc dans l’ouvrage Le Patrimoine des Communes des Côtes-d’Armor.


 

La pizzéria Stella Maris

 

Au début de la rue Abbé Garnier, entre la maison d'octroi et le café de la Croix verte s'est installée la pizzéria Stella Maris. 

Sa première façade était constituée de panneaux de verre avant d'opter pour une esthétique plus sobre...

L'établissement est parti en 2020 dans un autre quartier de Saint-Brieuc

 

Stella Maris en 2008. Image Google


Stella Maris vers 2013. Image Google

 

 

LE CAFÉ DE LA CROIX VERTE

 

Joséphine Callennec (à gauche) et Charles Callennec (le forgeron), un ouvrier de la forge, M. Bouazard, "Tante Marie" en tablier. Vers 1945 devant le bar de la Croix Verte

 

A côté de la forge se trouvait le café de la Croix Verte.
Le café "A la Croix Verte", au 3 rue Abbé Garnier, est un bar très ancien du quartier de Robien. On peut le reconnaitre sur un détail d'une carte postale du début des années 1900.

 

L'octroi, le café et la maison des Le Dû (carte postale ancienne).


 

En 1901, les propriétaires de ce débit de boissons, au 3 rue abbé Garnier, sont Jean et Louise Durand.

Ensuite le café "A la Croix Verte" a été tenu par Hippolyte Savidan et sa femme. 

Ils vont céder leur affaire plus tard, dans les années 1930, à Joséphine Callennec dont le mari était maréchal-ferrant. 

Joséphine Callennec en 1945

 

Joséphine Callennec vendait aussi du tabac pour rendre service mais elle n'avait pas le droit de faire du bénéfice sur ce produit. Le tabac et les cigarettes venaient du café qui se situait en face de la passerelle piétonne, les propriétaires payaient une patente pour avoir le droit d'en vendre.

 

 

Témoignage de Madeleine Callennec


 

Madeleine est née le 11 novembre 1926. Elle raconte le Café de la Croix Verte dans les années 30-40. 

 

"Au Café de la Croix Verte, les gens y venaient pour boire un verre mais pas seulement. Le jeu de boules était très prisé à la belle saison.

Certains habitués venaient aussi pour se retrouver autour de ce qu’on appelait « le billard russe ». D’autres jouaient à la belote et les parties s’éternisaient le soir au grand dam de Fine (Joséphine) qui aurait bien voulu fermer. Mais on ne mettait pas les gens dehors…

Dans les habitués, Alphonse était un personnage, il exerçait la fonction de bedeau de l’Institut des Sourds, il sonnait l’angélus et tous les moments importants, il s’occupait de la chapelle et de l’entretien.

Les cheminots qui logeaient « au poste », juste à côté du pont des Sourds, venaient tous les jours".

 

 
 
Beaucoup plus récemment, à partir de 1970, c'est Maryvonne Noël qui est devenue la propriétaire du café de la Croix Verte. Tout le monde se connaissait dans ce bar et avait un surnom. « Mary Picsou » était celui de la patronne. 
 
Dans un article de Ouest-France du 8 janvier 1998, le journaliste donne la parole aux clients du bar : « On appelle la patronne comme ça, car bien que l’on soit des amis, elle nous pique nos sous. Heureusement, elle pique aussi ceux des impôts. Les employés sont clients. Maryvonne se souvient des grèves de 1989 : « Les revendications se sont négociées chez moi ».
Une partie de cet ancien bar est devenue la boutique des fleuristes Bouhezza qui existait encore dans les années 90.
 
 

L'ancien café de la Croix Verte. Photo 2020


Jusque dans les années 2000, le bar était le siège de l'Amicale des Médaillés Militaires de Saint-Brieuc.
Cet établissement reste malheureusement à l'abandon, juste à côté du restaurant italien Stella Maris, ouvert en 2003.
 
 
 
 

LA FORGE de CHARLES CALLENNEC. 1934-1962


  

Charles Callennec à gauche, ferrant un cheval devant l'entrée de la forge rue abbé Garnier

 

Après le Pont des sourds, l'octroi et le bar de la Croix Verte, de 1934 à 1962, il y avait la forge de Charles Callennec, le maréchal-ferrant.

Le père de Charles Callennec était lui-même forgeron à Saint-Brieuc, rue Alsace-Lorraine.

Charles Callennec est né le 27 avril 1898 à Saint-Brieuc, fils de Pierre Marie Callennec et Françoise Briand.

 

Acte de naissance de Charles Callennec. 1898

 

La famille habite rue des Jardins à Saint-Brieuc. Très tôt, Charles travaille avec son père. 

La Guerre 14-18 survient et Charles est mobilisé en 1917, affecté au 7e d’artillerie le 2 Mai 1917 puis au 301e  régiment d’artillerie le 25 mars 1918. Il est renvoyé dans ses foyers le 2 juin 1920. il est nommé brigadier maréchal-ferrant dans la réserve le 15 juin 1920. Son registre matricule est le 2206. 

 

Fiche matricule. Document militaire.

 

 

Dans les années 1920, Charles rencontre Joséphine Briand qui tient alors un petit café attenant à la Cathédrale "Le Petit chocolat" : un nom donné car Joséphine était connue pour faire un bon chocolat chaud, très tôt, aux vendeuses qui venaient au marché, à côté de la Cathédrale.

Joséphine Briand est née en 1901 à Saint-Brieuc.

Charles et Joséphine se marient en février 1925. Ils vont avoir deux filles, Madeleine en 1926 et Jacqueline en 1932.

Fin 1934, le père de Charles déplace sa forge rue abbé Garnier dans le quartier de Robien en 1934.  Il en informe le public par voie de presse.

 


 

Joséphine, l'épouse de Charles, prend le café de la Croix verte attenant à la forge.


Charles Callennec au premier plan et à droite M. Bouazard, on reconnait aussi Joséphine et les deux filles, Jacqueline la plus jeune et Madeleine la plus grande.

 

 


Témoignage de Madeleine Callennec


 

Madeleine est née le 11 novembre 1926. Elle raconte la forge :

 

« Pour accéder à la forge, on passait par la rue abbé Garnier, entre le café de la Croix Verte et la maison des Le Dû, les patrons de la briqueterie. Il y avait un grand portail en bois et on arrivait dans l’atelier de la forge. On remarquait tout de suite le gros soufflet qui était bien utile pour confectionner les fers. On faisait du sur-mesure pour les chevaux.

Parfois des petits travaux se faisaient dans la rue, devant la forge.

Ceux qui venaient le plus souvent, c’était les Flageul car dans leur entreprise de déménagement ils avaient beaucoup de chevaux. Gicquel, le marchand de chevaux du boulevard Carnot était aussi un habitué. Les fermiers de Ploufragan, Trégueux et des environs avaient leurs habitudes. Certains arrivaient à six heures, avant l’ouverture de la forge et accrochaient leurs chevaux aux anneaux du mur de l’Institut des Sourds, juste en face.

Le samedi après-midi et le dimanche, la forge était fermée mais il n’y avait jamais de vacances dans l’année».

 

La forge est le bâtiment sur la droite avec des appentis qui forment une cour fermée.

 

 

Parole d'habitants

 

Un témoin de cette époque évoque la forge : M. Pierres était né en 1925, au début de la rue du Pont-Chapet à Robien. Il est interrogé dans un article de Ouest-France le 8 janvier 1998 et parle du trajet qu’il empruntait pour aller au P’tit Lycée (l’école du centre) : 

« Juste avant le Pont des Sourds-muets, j’attendais avec impatience de croiser les effluves de la forge de Monsieur Callennec, le maréchal-ferrant. J’adorais cette odeur de corne brûlée ».

 

 

CHARLES CALLENNEC, une personnalité dans le monde de la maréchalerie. 

Charles Callennec en 1945

Charles Callennec ne s'est pas contenté de bien faire son métier dans sa forge de la rue abbé Garnier. C'était une personnalité dans son milieu professionnel.

Ainsi on découvre, à la lecture de la presse locale, qu'il est décoré Chevalier du Mérite agricole en 1931.

Il devient Président des maréchaux, charrons et forgerons de Saint-Brieuc en 1938. A ce titre il est l’un des organisateurs d’un concours se déroulant en septembre où des prix seront attribués à toutes les catégories pour les patrons, ouvriers et apprentis. Mais il participe également à des réunions où il faut batailler ferme comme en mars 1938 avec le syndicat des marchands de fer et quincaillers des Côtes-du-Nord et avec le Syndicat agricole de Landerneau.

 

21 mars 1938. Ouest-Eclair

 

Charles Callennec  est élu vice-président lors de l’assemblée générale des maréchaux, forgerons et charrons des Côtes-du-Nord, réunis le 11 septembre 1938 à Saint-Brieuc. 

On mesure l’influence de cette corporation quand on voit les très nombreux organismes qui suivent ses travaux comme la Chambre des métiers, la Chambre d’agriculture, les autorités militaires, les services vétérinaires, des responsables de fêtes hippiques, des industriels. La municipalité de Saint-Brieuc est, bien entendu, présente avec son maire Octave Brilleaud, deux cultivateurs entrés en politique le sont aussi, le sénateur Bedfert et le député Le Maux.


Cette assemblée générale coïncide avec le Concours agricole départemental et l’exposition corporative sur le terrain de foire de Robien. Pour les maréchaux, des prix sont décernés par la Ville, la Société des Forges-et-Laminoirs, la Société des Forges de Commercy, la Chambre d’agriculture, le Conseil général. 

 

12 septembre 1938. Ouest-Eclair

 

En 1944, Charles Callennec  continue d’avoir des responsabilités en tant que délégué du Canton de Saint-Brieuc du bureau Artisanal des Matières.

 

Titre de Ouest-Eclair. 6 septembre 1946

 

En 1946 se tient le 34e Congrès National des Maréchaux, Forgerons et Charrons , à Saint-Brieuc. C’est un grand moment pour ces professions et des délégués de toute la France sont présents. Charles Callennec  est dans le comité d’organisation aux côtés de M. J Barbot de Lannion, le Président départemental. En plus des allocutions et des rencontres, des excursions sont programmées à Dinan, St Malo, Portrieux et Bréhat, ainsi que des visites d’usines. Le banquet de clôture est présidé par M. Alexandre Varenne, ministre.

 

M et Mme Callennec étaient des personnes estimées dans le quartier, et bien au delà. Charles Callennec va malheureusement finir sa vie tragiquement en 1962 alors qu'il ferrait un cheval.

C'est toute une page qui se tourne avec la disparition du forgeron du quartier.


L'entrée de l'ancienne forge, rue abbé Garnier. 2021


Les travaux de 2022-2023
 
En octobre 2022, des travaux démarrent après l'achat de la maison et de ses dépendances. Lors des démolitions, quelques traces du passé de cette forge sont mises à jour comme des anneaux de chevaux, une auge en pierre, un fer à cheval et un puits.
 
L'arrière de la maison. 10 octobre 2022. Photo RF

 
L'extérieur du puits. Photo RF

L'intérieur du puits déjà comblé. Photo RF

Auge en pierre et anneaux de chevaux. Photo RF


Fer à cheval suspendu. Photo RF

 
Fer à cheval de la forge Callenec. Photo RF



 

Articles à consulter

Toutes les maisons de l'octroi du quartier de Robien, cliquer ici

L'histoire de la Croix-Perron, cliquer ici

Les bistrots de la rue de Trégueux, cliquer ici

Tous les bistrots de la rue abbé Garnier, cliquer ici

Les traces du passé rural du quartier de Robien, cliquer ici 

La place du cheval dans le quartier de Robien, cliquer ici

 

 

Si vous avez des commentaires ou des documents à partager, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 

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Sources

 

Sur la maison de l’octroi : Le Patrimoine des communes des Côtes-d’Armor, éditions Flohic. 1996

Archives municipales. Photos aériennes

Archives départementales en ligne. Photographies aériennes. Recensement de la population 1901, 1906, 1911

Presse locale, Ouest-France et Le Télégramme

Merci à André Bougeard, habitant du quartier pour ses cartes postales et photographies.

 

Entretien avec Madeleine Callennec, fille de Charles et Joséphine Callenec.11 mars 2021.

 

Merci à Françoise Debré, petite fille de M et Mme Callennec (forge et bar de la Croix Verte) pour les photographies de ses grands-parents et l'organisation de la rencontre avec sa mère Madeleine Le Royer (née Calennec). 

 

Site GénéArmor : Registre matricule de Charles Callennec, cliquer ici 

Charles Callennec, acte de naissance, année 1898, St Brieuc, vue 86




 



vendredi 3 février 2023

Jean Laurent et Yves Laurent successeur, entreprise de bâtiment, boulevard Hoche à Saint-Brieuc

 


 

Archives municipales. Fonds Faure

 

L'entreprise de bâtiment Laurent s'est constituée à Saint-Brieuc avec à sa tête Jean Laurent dont le successeur sera son fils Yves Laurent.

Jean Laurent était connu comme propriétaire de carrières au niveau de la vallée de Gouédic et du Tertre de Robien, depuis au moins 1889, et un peu plus tard comme entrepreneur. 

Les autres fils de Jean Laurent, Henri et Alphonse Laurent ont repris la scierie de Mafart Aîné, dont leur père était devenu propriétaire.

 

Dans la presse

 

Les accidents du travail sont fréquents dans le bâtiment et c'est ainsi qu'entre 1924 et 1926, on peut retrouver des traces de l'entreprise de travaux de M. Laurent à Saint-Brieuc. Les ouvriers qui sont cités sont : Valentin Richet, Jean Corlay,Yves Le Moal, Marcel Troadec, Lucien Cocheril et Yves Denoual.

 

26 décembre 1924 Ouest-Eclair


 

1er janvier 1925 Ouest-Eclair

 

30 décembre 1925 Ouest-Eclair

16 mars 1926 Ouest-Eclair


 

Marcel Troadec, 18 ans, 22 septembre 1926

 
4 septembre 1930 Ouest-Eclair

 

14 novembre 1930 Ouest-Eclair

 

Dans la presse, on trouve également de nombreuses annonces d'emplois recherchés par l'entreprise, en particulier des menuisiers et des tailleurs de pierres.


24 août 1930 Ouest-Eclair

 
15 février 1931 Ouest-Eclair

 

1er août 1932 Ouest-Eclair

 

7 novembre 1935 Ouest-Eclair

 

Localisation de l'entreprise Laurent

 

Dans un premier temps, l'entreprise semble avoir été domiciliée au 22 rue Gourien, domicile familial des Laurent.

Jean Laurent dirige ce qui est appelé une entreprise générale qui fait le commerce de matériaux utiles dans le bâtiment et emploie différents corps de métiers : tailleurs de pierre, plâtriers, maçons, menuisiers... 

L'entreprise Laurent ne construit pas que des maisons, c'est par exemple elle qui est choisie en 1908 pour l'édification de l'église de Robien, sur des plans de M. Courcoux.


 

Dans un second temps, le chantier de la rue Gourien devient une annexe et le chantier principal est installé dans le boulevard Hoche, dans le quartier de Robien, jusqu'en 1935.

 

En 1935 sous la Municipalité d’Octave Brilleaud, la Ville fait l’acquisition d’un terrain et de bâtiments le 11 juillet 1935 pour établir  le chantier dit « de Robien », situé entre le boulevard Hoche et la rue Guébriant. C'est le chantier d'Yves Laurent.

Une annonce passe dans la presse concernant cette vente le 7 juillet 1935.

Annonce. La Dépêche de Brest 7 juillet 1935

La description établie par le Service des travaux mentionne un ensemble de maison, bureaux et chantier d’une surface de 2 700 mètres carrés et d’une autre parcelle de 1 000 mètres carrés. Le tout appartient à Yves Laurent, entrepreneur, boulevard Hoche, au lieu dit « Les quartiers de Robien » à St Brieuc (section D, numéros 510 P et 511 P).

 

 

Des chantiers avec la Mairie et l'architecte Faure


L'entreprise Laurent obtient des chantiers avec la municipalité de Saint-Brieuc comme l'indique la facture ci-dessous datée de 1928 où Yves Laurent a effectué des travaux de serrurerie.

 

Facture mairie. Archives municipales 3L137


Les archives municipales conservent plusieurs documents qui montrent que l'entreprise travaille régulièrement avec l'architecte M. Faure. 

Le premier chantier dont on retrouve la trace est celui de la maison de M. Feurgard en 1924.

 

Fonds Faure. Archives municipales.

 

Le deuxième chantier concerne le presbytère de la paroisse Sainte-Anne de Robien avec la reconstruction des salles de catéchisme en 1928.

 


 

Sous la direction de l'architecte Lefort, l'entreprise Berhens-Laurent assure le gros oeuvre du nouvel externat du Lycée de jeunes filles de Saint-Brieuc appelé le Lycée Renan de nos jours. (Ouest-Eclair 1er septembre 1935)

 

Yves Laurent participe aussi à la construction de la maison Mafart rue Baratoux en 1929.

 

Fonds Faure 65 Z 42 Archives municipales

L'entreprise Laurent construit une maison chemin de Tréfois à Robien, en 1933-1934 pour Jean Flageul, employé aux Chemins de Fer, 56 rue Jules Ferry à Saint-Brieuc.

 

Maison Jean Flageul Archives municipales 2T28

 

Après le milieu des années 30, on perd la trace de l'entreprise générale Laurent après la vente du chantier du boulevard Hoche, acheté par la municipalité.

On peut se demander si l'entreprise Behrens, dont le nom est associé à l'entreprise Laurent de 1924 à 1935 dans des annonces publiques, n'a pas absorbé cette dernière.


1933 Archives municipales 2T28


Le 16 novembre 1937, Jean Laurent, à l'origine de cette entreprise, décède dans sa demeure rue Gourien.


Jean Laurent 18 novembre 1937 Ouest-Eclair

 
Le saviez-vous ?

De 1929 à 1932, Yves Laurent est le constructeur de l'église Sainte-Thérèse, sous la conduite de l'architecte James Bouillé de Perros-Guirec.

 

A lire 

Les carrières de granit dans le quartier de Robien, cliquer ici

Les frères Laurent, scierie mécanique et entreprise de bâtiment, cliquer ici

La famille Mafart, cliquer ici

 

Si vous avez des remarques ou d'autres renseignements sur l'entreprise ou sur la famille Laurent, merci d'utiliser le formulaire de contact. 

 

 

 

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Sources 


Archives de Ouest-Eclair


Archives municipales. Factures. Dossier 3 L 137.

Archives municipales. Fonds Faure 65Z42

Archives municipales. Permis de construire Jean Flageul 2T28

 

Site du greffe du tribunal, site en ligne

 


Les entreprises de matériaux et de construction dans le quartier de Robien.

Repères chronologiques.

 

 

Avant 1900

Briques et tuiles, Le Dû, boulevard Carnot

Carrière de granit, Le Bars, boulevard Carnot

 

 

1922 

Bois de construction : Sébert Léon, rue Jules Ferry ; A et H Laurent, rue Jules Ferry 

Briques et tuiles : Le Dû, boulevard Carnot

Cimentier : Zochetti Octave, 44 rue Jules Ferry 

Entreprise de bâtiment, Jean et Yves Laurent, boulevard Carnot (1924)

 

1932

Bois de construction et scierie, Chaux et ciment, Matériaux de construction : Laurent Louis, 14 rue Jules Ferry

Bois de construction, Robert Jean, 11 et 13 rue Luzel

Briques et tuiles, Le Dû, boulevard Carnot

Chaux et ciment, Matériaux de construction, Robert, boulevard Carnot

Cimentier, Entrepreneurs de bâtiment, Henri Rideau, 12 rue Jules Ferry

Cimentier, Zochetti Octave, 32 et 46 rue Jules Ferry

Entrepreneurs de bâtiment, Laurent, boulevard Hoche 

 

1934

Agglomérés, Chaux et ciment, Huet-Delafarge, 18 rue Jules Ferry

Agglomérés, Cimentier, Zocchetti, 32 rue Jules Ferry

Bois de constructionJean Robert , 11 et 13 rue Luzel ; Le Cornec, 14 Jules Ferry

Bois de construction, Matériaux de construction, Huet-Delafargue 18 rue Jules Ferry

Bois de construction, Scierie mécanique, Laurent frères, impasse Jules Ferry

Briques et tuiles, Le Dû, boulevard Carnot

Chaux et ciment, Matériaux de construction, Robert, boulevard Carnot

Cimentier, Entreprise générale de bâtiment, Henri Rideau, 12 rue Jules Ferry

Entreprise générale de bâtiment, Laurent, boulevard Hoche (vente en 1935 à la municipalité)

Scierie mécanique, Hue, rue Jules Ferry

 

1938-1939

Matériaux de construction, Robert, boulevard Carnot

 

1955

Bois de construction, négociant en bois, Jean Le Cornec , 40 rue Émile Zola

Bois de construction, E.Roy, bois, impasse Jules Ferry

Briques et tuiles, Matériaux de construction, Rivière-et-Letort, 5 rue abbé Garnier

Cimentier, fabrication d’agglomérés, Zochetti, 32 rue Jules Ferry

Couvreur, François Davy, 1 rue de Robien

Entreprise générale de bâtiment, Henri Rideau, boulevard Hoche

Entreprises générales de bâtiment : Société commerciale d’affrètement et de commission, charbon, bois, matériaux de construction, 12 boulevard Carnot ; Gélard François, rue de Tréfoix

Entreprise de travaux publics, Le Moullec, 36 rue Aristide Briand

Matériaux de construction : Gaudu, 18 Jules Ferry ; R.Hervé, 24 rue Jean Jaurès ; Le Cornec, 16 rue Jules Ferry

 

 

1973

Briques et tuiles, Rivière et Letort, Rue abbé Garnier

Couvreur, François Davy, 3 boulevard Carnot

Matériaux du bâtiment, Bolloré, 29 boulevard Carnot

Matériaux du bâtiment, matériaux, ciment, explosifs, Établissements Gaudu,  18 rue Jules Ferry

 

1980-1990

rien...

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...