mercredi 10 avril 2024

Un fabricant de Jeux à Robien, Ferdinand Poilane. Saint-Brieuc 1951-1954



1951. Babyfoot de fabrication Poilane, ateliers à Robien. Photo parue sur un site de vente en ligne

 

Ferdinand Poilane est né le 25 juillet 1921 à Varennes-sur-Loire dans le Maine-et-Loire (49) et il est décédé le 10 janvier 1989 à Ploërmel dans le Morbihan.

Ferdinand Poilane est connu car il dépose un brevet le 15 décembre 1951 pour protéger la fabrication originale d’un nouveau type de baby-foot de son invention.

Ses ateliers sont installés dans le boulevard Hoche (près de l’église) et son adresse de bureau est celle du 8 de la rue Guébriant, dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. L’originalité de M. Poilane est d’être un fabricant et pas un simple revendeur. Il assure la livraison et l’entretien des appareils.

1951. Détail de Babyfoot de fabrication Poilane, ateliers à Robien.


1951. Photo du babyfoot Poilane. Archives départementales des Côtes-d'Armor.



Les babyfoot Poilane ne sont pas loués mais « en vente avec de larges facilités de paiement ».

1951. Papier à en tête de F. Poilane. Archives départementales des Côtes-d'Armor.

 

La première annonce publicitaire de la société Poilane paraît cette même année 1951 dans Ouest-France. Elle s’adresse aux propriétaires et gérants de cafés, restaurants et hôtelqui souhaiteraient s’équiper d’un « football automatique ». 

Dans une autre publicité, l’inventeur parle de « football de table », on n'utilise pas encore le terme « baby-foot »


1952, 13 novembre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.


Le modèle de M. Poilane est appelé « Olympic-Foot ». Les qualités mises en avant sont :

La sécurité (les tiges chromées télescopiques suppriment tout danger d’accident)

L’encombrement réduit

Sa robustesse

Son silence (l’appareil est doté d’amortisseurs spéciaux).

 

La photo de ce babyfoot Poilane correspond exactement au modèle présenté ci-dessous en 1952, on le voit en particulier à la forme des pieds.
Poilane 11 septembre 1952 Foire Expo

1952, 29 mars. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.




1953, 12 décembre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.



En 1953, la maison Poilane organise un tournoi de babyfoot, « La coupe Olympic-Foot ».

La gamme des appareils proposés s’élargit  avec des « Billards-golf » et des « Ping-foot ».

Sur le plan technique, les billards (Select ou Olympic-Golf) sont livrés avec des pieds réglables et les tapis et bandes sont entièrement démontables. Cette innovation permet d’effectuer une remise en état en cas d’accroc.



1952, 12 octobre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.



M. Poilane devient dépositaire des appareils Stella et commercialise des jeux qui ne sont pas fabriqués à Saint-Brieuc.

Ils sont proposés à l’occasion de la Foire Saint-Michel, où la maison Poilane tient un stand à l’automne 53 avec le Kicker Catcher, un jeu de comptoir « qui fait fureur en Amérique ».


Le Kicker Catcher, jeu de comptoir.

En mai 1954, on apprend que les billards Poilane sont disponibles à Brest au Bar Navarin, 123 rue Jean Jaurès qui sert de dépôt. D'autre part, Jean Kerneur tient le rôle d'agent général pour la marque Poilane.

Poilane 17 mai 1954 Brest. Ouest-France


En septembre 1954, Ferdinand Poilane expérimente une nouvelle technique de vente à la Foire Saint-Michel de Saint-Brieuc avec le remboursement d’un appareil sur dix par tirage au sort ! La même proposition est faite au niveau des commandes.

Le résultat ne se fait pas attendre et par voie de presse, le 28 septembre, la maison Poilane dévoile le nom du gagnant : M. Guyomard, café-tabac à Chatelaudren qui se voit rembourser intégralement du montant  de son billard.

Maison Poilane 28 septembre 1954 Ouest-France

 

Est-ce un baroud d’honneur car après 1954, il n’y a plus de traces de l’entreprise Poilane.

Une autre demande de brevet est déposée par Ferdinand Poilane en octobre 1956 et l’autorisation est délivrée en 1958. 

Il s'agit d'un jouet du genre sarbacane qui permet en soufflant d'éjecter un projectile léger constitué d'un parachute !


1954, 16 septembre. Annonce dans Ouest-France. Entreprise Poilane, St Brieuc.




Les jeux Poilane aujourd'hui

 

Avec beaucoup de chance, on peut encore trouver un babyfoot Poilane.

Une annonce parue sur un site de vente en ligne présente ce babyfoot comme un objet rare, en parfait état. Les cendriers sont présents, la caisse est entièrement poncée et vernie, quelques parties sont peintes en noir.

 

Joueur. Fabrication Poilane St Brieuc

Cendrier de babyfoot. Fabrication Poilane St Brieuc


 
La restauration d'un billard Poilane
 
Ce babyfoot Poilane paru sur un site de vente en ligne n'est pas arrivé par miracle dans cet état. Il a été restauré avec patience et talent par Joël Corbineau, un passionné qui a acheté à bas prix cet objet du côté d'Arzal, une commune du Morbihan. "Le babyfoot était dans un état pitoyable, abandonné dans un garage.
Après plusieurs semaines de travail, il est  redevenu l'objet qu'il devait être à sa sortie d'atelier. Comme je n'avais plus de place, je l'ai revendu pour une somme modique, avant de le retrouver sur Internet", écrit-il.    
 

Heureusement, Joël Corbineau a conservé des photos des différentes phases de la "renaissance" de ce magnifique et authentique babyfoot Poilane. 

 

Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau

 

Babyfoot Poilane avant restauration. Photo Joël Corbineau

 
Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane avant la remise des barres et poignées. Photo Joël Corbineau

Babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau
Babyfoot Poilane, détail du cendrier. Photo Joël Corbineau
 
Restauration terminée d'un babyfoot Poilane. Photo Joël Corbineau

 
 
Un autre babyfoot Poilane en 2023
 
Ce babyfoot Poilane, certainement de 1952, est en cours de restauration. Si vous possédez des pièces d'occasion, merci de mettre un message avec le formulaire de contact pour être mis en relation avec les personnes qui s'occupent de cette restauration.
 
 
 
En cours de restauration en 2022-2023

En cours de restauration en 2022-2023
  
 
Un billard Poilane
 
La photo du billard Poilane ci-dessous nous a été envoyée par une habitante du quartier de Robien qui l'avait acheté dans les années 50 !




 
 
Le saviez-vous ?


La demande de brevet a fait l'objet d'un versement du Conseil des prud'homme de Saint-Brieuc relatif au brevets d'invention, marques et modèles déposés. Elle a été déposée, avec deux photographies du babyfoot Poilane, aux Archives départementales des Côtes-d'Armor sous la cote 135 W 48.

 

Photo du babyfoot Poilane. Archives départementales des Côtes-d'Armor.

 


Caractéristiques de l’appareil de jeu de football faisant l’objet du dépôt  

(d'après une lettre descriptive sur papier à en-tête de M. Poilane)

 

Cet appareil est construit en bois d’essences diverses, l’appareil s’ouvre par le milieu et il est fermé par une serrure, il fonctionne avec des barres rentrantes (télescopiques) chromées sur lesquelles sont fixés les joueurs en métal ou en bois (à la demande du client).
Les amortisseurs sont en bloc mousses sphériques.

Sur le fond de l’appareil, où circule la balle, est collé un tapis, soit en linoléum, soit en caoutchouc ou en bulgomme ou toute autre matière.

Au bout de chaque tube est fixé un embout en aluminium qui coulisse sur une tige d’acier.
Le nombre de joueurs est de 22 par appareil.
Les pieds de l’appareil sont démontables et fixés par des boulons.

L’appareil est muni intérieurement d’un système de couloirs sur lesquels descendent les balles, celles-ci sont bloquées par une trappe en bois ou en métal, cette trappe se déclenche par le fonctionnement d’un monnayer de marque et de modèle différents.

Cet appareil est présenté en bois teinté de un ou plusieurs tons, il peut être également laqué.

Fait à Saint-Brieuc le 15 décembre 1951

 

 

D'autres personnes portant le nom de Poilane à Robien

 

On ne possède pas de renseignement sur la famille de Ferdinand Poilane pouvant nous expliquer par exemple comment et pourquoi il était arrivé à Saint-Brieuc, quel était son parcours professionnel, s'il avait des compétences en menuiserie ou dans le commerce...


Sans que l'on puisse les rattacher à Ferdinand Poilane, on peut noter que d'autres personnes, portant ce nom, ont habité dans le quartier de Robien.

Ainsi, Philippe Poilane, son épouse Thérèse et leur fille Geneviève née en 1913 à Lamballe, habitaient en 1936 au 58 rue Jules Ferry dans le quartier de Robien.  

Dans le détail Philippe Marie Poilane est né à Fégréac (44) le 8 mars 1878, marié à Vanves (92) le 30 octobre 1902 avec Thérèse Le Baillif. Il était employé de chemin de fer, tout d'abord à Dieppe avant 1900 puis à Lamballe. Il est décédé le 10 mai 1953 à Saint-Brieuc. 

Thérèse Rosalie Françoise Poilane, née Le Baillif, était l'épouse de Philippe Poilane. Le couple a habité Lamballe dans les années 1910 et au 58 rue Jules Ferry à Saint-Brieuc dans les années 30.  Elle est décédée en 1949 à l'âge de 79 ans à Saint-Brieuc (annonce le 2 septembre 1949 dans Ouest-France).

Geneviève Poilane (Geneviève Julia Fanny), est née à Lamballe le 20 mai 1913, fille de Philippe et Thérèse, marié avec Armel Poilane, décédée le 13 mars 1976 à Bégard à l'âge de 62 ans (Acte numéro 29)
 

Armel Poilane (Armel Louis Jean Marie), né à Sempigny dans l'Oise (60) le 14 octobre 1912 (acte de naissance page 111), mariée avec Geneviève Poilane le 15 janvier 1937 à Saint-Brieuc, décédé le 2 décembre 1975 à Saint-Brieuc à l'âge de 63 ans.

Marie Désiré Joseph Poilane, née le 24 avril 1890 à Fégréac, mariée le 12 février 1912 à Lamballe avec Auguste Passiot. C’est la sœur de Philippe Marie Poilane, employé du chemin de fer.
Enfin, on a 6 personnes portant le nom de Poilane et décédées entre 1977 et 2022 dans le Morbihan, département où est décédé Ferdinand Poilane.



Le saviez-vous ?

Ferdinand Poilane était installé rue Guébriant depuis au moins 1950 comme l'atteste cette annonce du 22 avril 1950 où on découvre que M. Poilane s'occupait de l'assurance "Le Patrimoine".

Poilane 22 avril 1950 Ouest-France

Le saviez-vous ?

Ferdinand Poilane était un champion de pêche à la ligne. Son nom est mentionné le 8 septembre 1953 dans une démonstration au cours de la Foire exposition de Saint-Brieuc. M. Poilane est présenté comme le champion de pêche au coup. En juillet 54 pour la demi-finale régionale comptant pour le championnat de France de pêche au coup, M. Poilane finit 58e.
Au mois d’août 54 il remporte le concours de Chatelaudren. En septembre 1954 M. Poilane revient à Foire exposition et se classe premier de pêche à la truite et fait la plus grosse prise, 260 grammes. En 1955 à Dinan, M. Poilane termine 1er.

 

 

Si vous avez des documents ou des témoignages à partager, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page. 

 

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Sources

 

Ouest-France, annonces du 11 août 1951, 29 mars 1952, 13 novembre 1952,  12 octobre 1953, 16 septembre 1954.

 

Correspondances en octobre 2022 avec Joël Corineau, auteur de la restauration du babyfoot Poilane.


Archives départementales des Côtes-d'Armor, dossier 135 W 48. 86.- Poilane Ferdinand. 8, rue Guébriant. Merci à Vincent Le Gall pour la transmission des documents des archives départementales, fermées pour causes de travaux au moment de cette recherche.
Notice : Appareil de jeu de football. Dépôt du 15 décembre 1951.

Deux photographies (9 x 14 cm) d'un appareil de jeu de football en deux exemplaires avec une lettre descriptive sur papier à en-tête

 

Le Télégramme, article du 9 juin 2010, à l’occasion d'une exposition appelée « Quoideneuf » aux Archives départementales des Côtes d’Armor, en 2010. L'exposition était consacrée aux brevets des inventeurs et évoquait à ce titre l’invention de Ferdinand Poilane.

 

Site de l’INPI (dépôt des brevets), jouet de type sarbacane, Ferdinand Poilane, brevet ici

 

Site, Le babyfoot français, cliquer ici

 

Ci-dessous, photo de la famille Louessard dans un café autour d'un babyfoot,à Mordelles vers 1950-1955, Musée de Bretagne, lien permanent vers la notice ici






Les combats de catch dans la salle de Robien à Saint-Brieuc. 1957-1977


Le catch à Saint-Brieuc

 

Le premier gala de catch à Saint-Brieuc est organisé par le Sporting-Club Briochin le samedi 3 mai 1947 : « de l’inédit à des prix raisonnables malgré les frais élevés qu’occasionne un tel spectacle ».  (Ouest-France 18 avril 1947)

 

Le 2 août 1947, un grand tournoi international de catch dont l’organisateur est toujours le Sporting-Club Briochin va voir s’opposer plusieurs vedettes dans la salle Duguesclin à Saint-Brieuc : Manuel, un combattant puissant ; Géo Freymond, le champion de France, « un magnifique athlète au jeu fin qui exclu toute brutalité » ; Aslan, appelé L’étrangleur, qui a participé à la finale du championnat d’Europe où il a été battu par le Suisse Zwalen ; Gabriel Laurrier, champion de France en 1945, « un ancien déporté qui a passé quatre ans en camp de concentration en compagnie de quelques Briochins. Sa constitution robuste lui a permis de résister à toutes les souffrances et de compter aujourd’hui parmi les meilleurs Français de sa catégorie ». Les lutteurs ne se feront aucun cadeau. (Ouest-France 2 août 1947)

 

 

En juin 1954, dans la salle du C.O.B, transformée avec ring et gradins, se déroule pour la première fois un combat international de catch féminin. Trois combats seront proposés avec des vedettes du ring. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre des festivités sportives organisées avant le passage du tour de France cycliste à Saint-Brieuc.

 

 


Le catch à Robien


Le catch était très populaire dans les années 50 et l'ouverture de la salle de Robien en 1956 correspond exactement à cette grande vogue...


Le 23 février 1957, Ouest-France annonce un premier gala de catch dans la salle de Robien, organisé par le Vélo-Sport Briochin. Les spectateurs s'y pressent pour apercevoir des têtes d'affiche des soirées de catch à la Télévision.

 


« Le combat Charron-Bernaert sera le point culminant de cette réunion, car tout le monde sait que l’ex-champion de boxe est le plus « charognard » des catcheurs. » (Charron était appelé "La patate" quand il était boxeur.)

"Un choc sensationnel mettra aux prises l'ex-champion de boxe Robert Charron et le terrible belge Pierre Bernaert. Le terrible indien Inca, Peruano, champion d’Amérique du sud, rencontrera le scientifique champion de France Henri Lambert. Le rapide breton Henri Le Mao réceptionnera le souple champion de Paris, l'international Jetty Coster, tandis que le sournois Moïse Besch sera chargé de créer l'ambiance face à Jacques Coudert." (20 février 1957 Ouest-France) 


Robert Charron, boxeur, photo Boxe-Time
 

 

En mars 1957, le gala de catch dans la salle de Robien n’emporte pas complètement l’adhésion du public puisque la salle n’est qu’à moitié remplie : "L’ambiance n’eut pas à souffrir du manque de spectateurs. Ceux-ci (environ 800) firent du bruit comme 3000, créant l’ambiance indispensable à une telle soirée".

Le spectacle était de qualité d’après le compte-rendu de Ouest-France et le Comité des Cols bleus des Côtes-du-Nord avait bien fait les choses.

Notons le combat de Asselin contre Laroche : « Deux superbes gaillards qui firent admirer leur souplesse. Clés aux bras et aux jambes, étranglements, ciseaux au corps ou à la face, manchettes, bref, toute la gamme du vrai catcheur y passa. Laroche eut le tort de s’en prendre à l’arbitre. Celui-ci ne badina pas et renvoya le bouillant gitan dans son coin».

D’autre part, Von Chenok, le champion d’Allemagne gagne contre Lambert, le champion de France : « Von Chenok n’a pas volé son nom d’étrangleur ». (D'après l'édition du 18 mars 1957 de Ouest-France)

 

1959

Le 14 mars 1959 : "Une manifestation de catch qui s’annonce particulièrement fertile en drames et en émotions se déroulera ce soir à Robien. Le choc principal du gala mettra aux prises l’ex-pugiliste, le populaire Laurent Dauthuille, au dangereux Italien Serge Reggioro…"

L’Helvétique René Gerber rencontrera l’officiel champion du monde des poids légers, le Bourguignon Jean Rabut, véritable phénomène du catch aérien et acrobatique.

 

Ci-dessous, photo du catcheur Jean Rabut 

Jean Rabut.14 mars 1959 Ouest-France


1959

Le 29 avril 1959, à l’affiche : Gilbert Leduc, le catcheur le plus populaire contre Jacques Ducrez, plus connu sous le nom du Bourreau de Béthune, tout de rouge vêtu (photo ci-dessous).

 

Le bourreau de Béthune en costume

 


Toujours en avril 59, on peut assister dans un autre combat à la confrontation entre le sympathique champion d’Europe Claude Montourcy et le matraqueur européen numéro un, Robert Gastel.

"Le martin-pêcheur Lorientais", la grande révélation de l’année, Jean Corne, rencontre le sympathique Roberto Ricetti, champion d’Italie.

 

 

1959

 

Gala de catch à la salle de Robien le samedi 26 septembre 1959 avec en vedette Jean Corne, le breton et champion de France opposé au jeune Santelli. D’autre part, Gaby Calderon ira à l’assaut du Bourreau de Béthune qui ne voudra pas décevoir après ses deux cent victoires.

A suivre aussi Géo Géret (appelé Barbe Rousse), vedette du catch à la télévision, contre le Polonais Yanneck Frysiuk (Jean Frysiuk).

Claude Montourcy, champion d’Europe va essayer de venir à bout de José Tarres, le poids-lourd espagnol surnommé « La Tête de cheval ».

 

Jean Frysiuk

 

 

1960

Le samedi 7 mai 1960, le catch féminin est à l'honneur avec Léa Dewaert, championne de Belgique ; Caroline de Beaumont, championne de France ; Maria Apolski, championne Polonaise. 

Caroline de Beaumont était appelée "Lady Caroline" ou "La Lady du catch" ou encore "La catcheuse écrivain".
 

Du côté masculin, on note aussi la présence de Quasimodo, « l’affreux sonneur de Notre-Dame ».

Catch à Robien. Annonce 30 avril 1960 Ouest-France
 

Léa Dewaert, la blonde

Au centre Dewaert et de Beaumont

La catcheuse Caroline de Beaumont

La catcheuse Lola Garcia

 

 

1961

 

Le 7 novembre 1961, se tient un grand gala de catch à Robien avec de nombreux champions. 

 

Au programme un match à quatre, par relais, une formule venue d’Amérique qui fait fureur.

Les Italiens Sergio Reggiori et Giacomo Guglielmetti vont affronter les Français Corn et Laroche.

On verra aussi Jean Bout, le champion du monde des mi-lourds, contre le Belge Jacques Van Dooren et Al Gamain affrontera le Sud-Américain Manclo Aguilar.

Enfin, le roi de la voltige, Jean Rabut, ex champion du monde, rivalisera avec Moussa Guechichi.

 

Catch à Robien 7 novembre 1961 Ouest-France

 

Des années ont passé après le dernier grand gala de catch de novembre 1961 et le catch est moins en vedette. Les galas de catch ne sont plus organisés avec la régularité observée dans les années 60 mais à titre exceptionnel, pour des soirées caritatives extraordinaires.

 

 

1973

 

Gala de catch à la salle de Robien en mars 1973, au profit des Associations sportives des handicapés physiques.

Au programme, quatre combats dont un match à quatre, féminin.

L’attraction de la soirée est la venue de Klondyke Bill qui annonce 208 kilos ! Le programme comporte également une démonstration haltérophilie avec Daniel Hardy, un athlète handicapé qui tentera de battre son record de France avec 135 kilos en développé couché.(Ouest-France 2 mars 1973)

 

 

1976

 

En février 1976, l’association des policiers briochins organise un gala de catch avec Zarak, bien connu pour sa cagoule rouge et jaune ornée d'un Z.

 

Zarak

 

1977


En 1977, un grand gala de catch est proposé au profit des œuvres sociales de l’Amicale de la Police.

« Pour cette soirée, l’amicale de la Police a fait appel à quelques-uns de ses catcheurs, et même des catcheuses, les plus connus.

On verra ainsi Mammouth Siki qui, à l’âge de 16 ans fut sacré Champion de Guadeloupe avant de faire carrière aux USA"… 

Le clou de la soirée sera le match à quatre : les Celtes, opposés aux Parisiens. Il y aura aussi un combat de femmes entre l’espagnole Lola Garcia et la française Brigitte Born.


 

1994

 


En juin 1994, un gala de catch réunit 600 personnes dans la salle de Robien. L’association française des sclérosés en plaques qui organise cet événement souhaite alors renouer avec la tradition du catch mais le public ne viendra pas aussi nombreux que les organisateurs l'espéraient. 

Le catch fait moins recette, pourtant le spectacle est toujours au rendez-vous :

 « Qui n’a pas vu Yann Caradec, Le Breton volant, surgir de l’obscurité drapé dans une cape aux couleurs du drapeau breton n’a rien vu. Et le noir Canon-ball, le Barbare du ring, un franco-américain de 152 kilos, n’a pas déçu les amateurs de vrais méchants.  Passons sur The Hell Raiser, un masqué inconnu ressemblant trop à Casimir qui aurait trop mangé de Gloubiboulga, pour retenir le flamboyant Flash Gordon, superbe dans une combinaison d’un kitsch parfait.» (Ouest-France 21 juin 1994)

 

Le catcheur Canonball. Photo Ouest-France 21 juin 1994

 


Le retour du catch à Saint-Brieuc?

En octobre 2005, Ouest-France publie un article sur le retour annoncé du catch à Saint-Brieuc avec un groupe d'une dizaine d'amateurs bien décidés à relancer cette pratique. Tout est venu des retrouvailles de deux anciennes vedettes du catch des années 50, Guy Caviller et Théo Popoff (champion d'Europe des mi-lourds). Les membres de l'association Guy Caviller, huit lutteurs et deux lutteuses, s'entraînent sur le tapis de l'ASPTT, rue Paul Bert puis à La Méaugon.

En 2007, des catcheurs du club se produisent à Maroué. Après le décès de Guy Caviller, le président est Kévin Somme, alias Pedro Arenas sur le ring. White Crow, Jack Spayn et Théo Thispun (champion d'Europe des poids-légers) assurent le spectacle. 

Malgré ses efforts, le club peinera à trouver son public avant de relancer cette activité en 2014 à La Malhoure (proche de Lamballe) avec Régis Béreschel et Alexandre Choron qui s'étaient connus au club de Saint-Brieuc. Ouest-Catch est le nom de leur club...

De son côté, Bretagne Wrestling Catch a essayé de proposer une autre approche du catch avec des combats scénarisés entre 2008 et 2012...

Popoff et Caviller avec leurs ceintures. 31 octobre 2005 Ouest-France

 
Les sportifs de Ouest Catch.16 octobre 2014 Ouest-France


 

Le saviez-vous ?

 

Le 4 février 1972, un grand gala de catch s'est déroulé dans la salle du C.O.B, 14 rue Saint-Benoit avec L’ange Blanc (immense vedette du moment) contre Lasartesse et un grand match à quatre France-Japon avec le terrible Chéri Bibi, très grande vedette du catch à la télévision commenté par Roger Couderc. 

Roger Trigeaud, dans la vraie vie inspecteur des impôts en retraite, portait le costume à rayures des prisonniers ! Le public se passionnait pour ce personnage du repris de justice cherchant le salut, tout droit sorti d'un roman de Gaston Leroux.

 

1972 Annonce Ouest-France

Image R.Krafft

 

Si vous avez des documents ou des témoignages à apporter sur cette histoire du catch, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 

 

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Sources


Nombreuses recherches dans les archives de Ouest-France.

Portrait du catcheur Jean Corne, cliquer ici 

Histoire du catch féminin par Michel Bezy, cliquer ici

Le blog de Bob Plantin, cliquer ici 

 


 

 

 

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...