jeudi 22 mai 2025

Les débuts de la télévision dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc.


Si la première émission de télévision date de 1935, jusqu’en 1948 la télévision ne diffuse même pas deux heures de programme par jour. Et dix ans plus tard, en 1958, il n'y a que 10% des foyers français qui sont équipés d'un poste de télévision.

Pour se faire une idée de la manière dont la télévision a fait son apparition dans le quartier de Robien, on peut faire appel aux souvenirs d'Emmanuel et Lucie Chuberre qui y sont arrivés en 1931. Emmanuel Chuberre a toujours aimé les appareils audiovisuels. A Saint-Brieuc, il a été successivement opérateur dans les cinémas Le Familia, Le Royal, Les Promenades.

Le 12 octobre 1948, Ouest-France raconte les exploits d’Emmanuel Chuberre en tant que radio amateur. Ils ne sont que deux autres avec M. Chuberre sur le secteur de Saint-Brieuc : M. Allain, rue de la Corderie  et Marcel Quinty, habitant Saint-Laurent, commis principal des P.T.T au central téléphonique.

Les 3 cartes de radios amateurs.

Les trois radios amateurs ont proposé une démonstration à la Foire-exposition qui n’est pas passée inaperçue. Leur station lançait des appels en public et recevait les réponses. En tout 361 liaisons ont été établies avec l’Europe et l’Afrique du Nord pendant la semaine.

Le poste ayant servi pour la démonstration à la Foire-Exposition

Après avoir bien exploré les possibilités des transmissions par poste radio, M. Chuberre se passionne pour la télévision. M et Mme Chuberre sont dans les premiers à posséder un poste de télévision dans le quartier.

La télé sur le rebord de la fenêtre 

Cette télévision familiale est souvent posée sur le rebord de la fenêtre de la famille Chuberre et elle attire les habitants émerveillés devant cette image venant de si loin. En 1953, le jour du couronnement de la Reine d’Angleterre Élisabeth II, leur salle à manger est pleine de monde…

Image du couronnement d’Élisabeth II à la télévision

Il n'était pas rare à l'époque d'aller voir la télévision chez des voisins, dans la famille ou dans un café. Ainsi, Jean-Claude Rizzo, dont la famille habitait rue de l’Ondine se souvient du poste de télévision du patronage de Robien dans les années 50-60 :  "Dans le foyer il y avait une télé où on voyait l’émission qui présentait le cirque « La piste aux étoiles ». Le feuilleton « Zorro » remportait aussi beaucoup de succès et on ne voulait pas en manquer un épisode".

 

Un incroyable bricoleur

Nous revenons à Emmanuel Chuberre, cette fois dans son costume de bricoleur de génie. Et là encore, Ouest-France qui est à l'affut lui consacre un long article, le 6 décembre 1955.

M. Chuberre. 6 décembre 1955 Ouest-France
M. Chuberre a réalisé la prouesse technique de fabriquer un poste de télévision par lui-même !

Quand le journaliste de Ouest-France vient le rencontrer à son domicile, tout n’est pas encore complètement terminé : « Ce poste sera au point sous une huitaine de jours quand je pourrai éliminer les parasites automobiles… Tenez, voyez l’écran bouger, voyez ces barres : ce sont des autos qui passent dans la rue. Cet appareil est d’ailleurs un appareil d’essai. Je n’ai pas voulu fignoler, ni faire un poste avec une belle ébénisterie. »

M. Chuberre montre ensuite l’antenne spéciale au-dessus de la maison, une antenne orientée vers Jersey qui permet de capter les ondes anglaises. M. Chuberre est certain qu’avec la télévision française les images et le son seront meilleurs.

Le reportage se termine : « Nous laissons M. Chuberre à son bobinage, à ses écrans, à ses lampes, à ses prises de courant, en jetant un dernier coup d’œil sur l'écran en promettant de revenir avant Noël, pour la mise au point."

4 novembre 1958 Ouest-France

Puis plus tard, la généralisation de la télévision a tout bouleversé : les gens sont restés plus enfermés chez eux, les mentalités ont changé. 

La maison de la famille Chuberre, rue Ferdinand Buisson

Constatant l'attrait constant des Briochins pour la télévision, en 1958, M et Mme Chuberre ouvrent un magasin de Radio-Télévision, rue de la Gare : ils donnent ainsi une forme professionnelle à leur passion et en font profiter un plus grand nombre, jusqu'en 1970 où ils prennent leur retraite.  

Annonce dans Ouest-France 24 septembre 1960
Annonce dans Ouest-France 5 mai 1961
Lucie et Emmanuel Chuberre le jour de leurs noces de Palissandre en 1992

A 88 ans, M. Chuberre continuait ses émissions de radio-amateur

 Souvenirs, souvenirs

Guylaine Quéméner, une habitante du quartier de Robien se souvient : "En cas de panne de télé, on appelait Monsieur Chuberre. Je me rappelle très bien ; et le soir on regardait "la Piste aux étoiles" réjouis ! "

Un relais dans le boulevard Hoche en 1957

Si de plus en plus de foyers possèdent un poste de télévision, et beaucoup de radio, le problème de la diffusion et de la bonne réception des émissions persiste. Un article de Ouest-France du 21 février 1957 évoque à cet égard la mise en place d’un relais dans le boulevard Hoche, à proximité de l’école Hoche à Saint-Brieuc.

21 février 1957 Ouest-France

Mais Stéphane Hamon nous apporte des précisions concernant l'antenne du Boulevard Hoche : "En fait, il ne s'agissait pas d'un relais de télévision, mais d'un émetteur radio en ondes moyennes, qui diffusait les émissions de France II (future France Culture) et de Radio Bretagne, (future Radio Armorique) sur 1584  kHz. Il avait une puissance d'une cinquantaine de watts et couvrait le canton. Propriété de TDF, il a diffusé jusqu'au début des années 80, avant d'être démoli en 1987. Je passais souvent au pied mais je n'ai jamais fait de photos ! Je précise que cet émetteur était le successeur du premier émetteur radio installé à Saint-Brieuc après guerre en 1945, et qui se trouvait entre la rue Saint-Benoît et le quartier Saint-Michel".(Courrier électronique du 6 mai 2025. Stéphane Hamon est journaliste et rédacteur en chef à Bretagne5, une radio dont il a été le co-créateur en 2001)

En 1957, il n’existe qu’un relais radio pour Saint-Brieuc permettant de capter « la chaine nationale ». Sa portée est assez limitée du fait qu’il se trouve encastré dans les maisons rue Lamennais et que son antenne ne dépasse pas 15 mètres de haut. Le nouvel émetteur, placé dans le boulevard Hoche sera tout autre puisqu’il sera doté quant à lui d’une antenne montée sur un pylône de 35 mètres de haut, de plus dans le quartier de Robien qui est un point haut de la ville.

Photo aérienne de 1971 avec l'antenne de 35 mètres de haut.

Les relais télévision

Dans les années 50, les briochins reçoivent la télévision par le relais de Caen et « ce n’est pas fameux tous les jours, l’influence des circonstances atmosphériques est prépondérante. »

Publicité, maison Mottais. 31 août 1959 Ouest-France

La population compte sur le relais de Saint-Pern/Bécherel pour obtenir une bonne réception des émissions de radio et de télévision. Il sera le symbole de l'arrivée de la télévision en Bretagne après son inauguration le dimanche 18 octobre 1959.  Doté d'une hauteur de 271m, il assurera la diffusion et la transmission des programmes télévision et radio pour plus de 1 100 000 habitants (Ouest-France 9 octobre 1959).

24 juillet 1959 Ouest-France

Voici le programme de la seule chaine disponible de la télévision française le 30 octobre 1959...


Il faudra attendre 1961 pour que le Finistère puisse recevoir les émissions de télévision  sans problème après la mise en fonction du relais de Roc-Trédudon. (Ouest-France 4 novembre 1959)


A partir des années 60, la télévision ne cessera de se généraliser et de se banaliser...


Une histoire d'antenne

L'histoire suivante est racontée dans l'édition de Ouest-France du 9 mars 1971, l'incroyable résolution d'un problème de réception du poste télévision d'une habitante de Robien !

 

Claude-TV, un magasin de télévision à Robien.

DRD Electronic, situé au 27 boulevard Carnot, était un magasin et une entreprise de vente et réparation de TV-Hifi-ordinateurs, ouvert en 1996, puis sous le nom de Claude TV en 1998, avant de se déplacer en 2015 rue Émile Zola, toujours dans le quartier de Robien. L’entreprise se chargeait également de la pose d’antennes terrestres et satellites.

A noter que DRD Electronic avait été ouvert au 16 rue de la Gare dès 1989.

Magasin Claude TV 27 boulevard Carnot à Saint-Brieuc. Photo Eric Bergeronne 1999

Le véhicule de l'entreprise Claude T.V

Lorsque les nouvelles chaînes de télévisions sont devenues disponibles sur la TNT à partir de mars 2005, il a fallu s’équiper d’un boitier spécifique. Mais toute la population de Saint-Brieuc n’a pas eu accès à la TNT à cause des problèmes d’émetteurs. Deux nouveaux émetteurs ont été posés en 2008 pour étendre la réception sur presque toute la ville.  Dans cette période de la TNT, Ouest-France est venu interroger Eric Bergeronne, technicien chez Claude-TV, car cette technique restait mystérieuse pour beaucoup de personnes à cette époque(voir la photo ci-dessous). 

Les activités de Claude-TV, dans le boulevard Carnot, ont cessé en 2015 mais ont continué rue Émile Zola, toujours à Robien.

Eric Bergeronne avec un boitier TNT dans les mains. 24 octobre 2007 Ouest-France

Claude TV, rue Emile Zola, photo RF janvier 2025


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Si vous avez d'autres documents ou renseignements à communiquer, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page à droite, en laissant votre adresse mail pour la réponse


A retrouver sur ce blog
 
L'histoire du cinéma à St Brieuc (avec M. Chuberre), cliquer ici 
 
Les établissements Poiriers, fabricants de postes de T.S.F, rue Luzel en 1925-1926, cliquer ici
 
 
Sources

Articles de Ouest-France : 12 octobre 1948, 6 décembre 1955, 21 février 1957, 24 juillet 1959, 17 février 1992.

Courrier électronique de Stéphane Hamon reçu le 6 avril 2025.

 

Stéphane Hamon, site de Bretagne5

Correspondances avec Eric Bergeronne. 2021 (et rencontre en janvier 2025)

Liste des diffuseurs Continental-Edison. 12 novembre 1958 Ouest-France

 

 


 

 

mercredi 21 mai 2025

2025. En images, visites guidées sur l'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc en 2025.

Les guides bénévoles travaillant avec les Archives municipales se sont regroupés en 2025 dans une association "Les guides briochins". Sur le quartier Robien c'est dans ce cadre que je continue de proposer des visites guidées. Retour en image, par ordre chronologique...

 

Vendredi 23 mai 2025

Les cités-jardins 

et les jardins ouvriers de Robien

 

Dans le quartier de Robien, la cité ouvrière de l'impasse Sergent Béziers-Lafosse et "La Cité des Cheminots", construites dans les années 30, ont eu pour maître d’œuvre l’architecte réputé Jean Fauny.   
Guidés par Richard Fortat, en plus des deux cités, le circuit agrémenté de lectures de témoignages, d'articles de presse de différentes époques et d'extraits littéraires, a permis d’en savoir plus sur l’histoire de ces jardins ouvriers du quartier créés dans les années 30. Rencontre avec des habitants, témoignage d'une participante sur les traces de Jean Fauny à Saint-Brieuc ou sur la vie autrefois dans la cité des cheminots, l'après-midi a été très riche, et ensoleillée !

La visite s'est terminée dans un petit jardin de rêve !

Merci aux deux accompagnatrices bénévoles Marie-Thérèse (et merci pour les photos) et à Marie-Chantal.

Au square Barillot

Au square Barillot

Rue de l'Ondine

Rue de l'Ondine

Rue de l'Ondine (Marie-Chantal avec la chasuble à gauche)


Impasse Béziers-Lafosse


 

Lundi 2 juin 2025

Architecture

Dans le secteur numéro 1 du circuit architecture, nous allons dans la rue Guébriant, La Croix-Perron, rue de Trégueux, rue Hélary, Béziers-Lafosse...

 

Jeudi 5 juin 2025

Architecture

Secteur numéro 2 dans les rues du Pré-Tizon, Cuverville, Pré-Chesnay, le Coucou, Tertre... Au menu : Art-déco, maisons Néo-bretonnes, maisons contemporaines d'architectes, anciens bâtiments de fermes ou bâtiments industriels...

 

 

 

 

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Visite-Rencontre 2019, ici

Visites 2020, ici

Visites 2021, ici

Visites 2022, ici

Visites 2023, ici

Visites 2024, ici

Merci à tout le personnel des Archives municipales et à toutes les bénévoles accompagnatrices des Guides briochins

 

 

 

Histoire du camping des Vallées, boulevard Paul-Doumer à Saint-Brieuc. 1937-2022

 

Le camping municipal du Pont-Chapet a été créé en juillet 1957. Il a été fermé après l'ouragan en 1987. Ensuite, d'autres dégradations ont aggravé la situation. Après d'importants travaux de rénovation, Il a été de nouveau ouvert au public en 1993.

Ce camping, situé en contre-bas du boulevard Paul Doumer, va s'appeler "Camping du Pont-Chapet" ou "Camping de Brézillet" puis à une époque plus récente "Camping des Vallées". 

Le grand changement sera surtout la gestion municipale qui passera dans le privé, et le professionnalisme, en 1993.

Retour sur cette histoire...

Le camping des Vallées à Saint-Brieuc. Photo Côtes d'Armor Tourisme

 

Les débuts du camping municipal à Saint-Brieuc. 1937

Un premier article de Ouest-Eclair évoque le projet de la création d’un camping à Saint-Brieuc en 1937, un an après les premiers congés payés obtenus par les travailleurs en 1936. 

Un premier article en février 1937 évoque le projet d'un camping qui viendrait s'installer du vallon de Gouédic avec une entrée en bas de la rue du Pont-Chapet. 

Camping Saint-Brieuc 11 février 1937 Ouest-Eclair

Dans l'édition de ouest-France du 25 juillet 1937, on en sait un peu plus : le terrain clôturé est en contrebas du boulevard Paul Doumer, le service des travaux municipaux a été chargé de l'aménagement, l'eau est fournie par une borne-fontaine, des wc complètent l'équipement, sa capacité est de 300 personnes. Une inauguration est prévue en septembre 1937.



La municipalité aménage donc son premier camping "dans une ancienne belle propriété acquise par elle, près de la route de Plédran". Le terrain est "pourvu d'eau, de WC, d'un four à détritus" (Ouest-Eclair 21 septembre 1937)

Saint-Brieuc apparait alors comme "la plaque tournante du tourisme breton". La ville est bien située, proche des plages. Elle est en tête de ligne des  chemins de fer de l’État reliant le sud de la Bretagne au nord par Loudéac et Pontivy.

 

1937 Ouest-Eclair

 

La saison touristique 1937 est prometteuse :  le bureau du Syndicat d'Initiatives a reçu 45 000 visiteurs en juillet-août et a répondu à 1900 demandes de renseignements par téléphone et 1536 courriers. L'origine des touristes est d'abord parisienne et de l'intérieur de la France puis viennent les Anglais, les Belges, les Suisses, les Américains, les Hollandais et les Allemands. On a enregistré des automobilistes venus de Tchécoslovaquie, d'Irlande, de Pologne... De nombreux cyclistes, certains en tandem sont venus avec leur sac à dos. Le nombre des excursions en autocar a doublé par rapport à 1936. La vallée du Blavet et le lac de Guerlédan sont des destinations très prisées. La station des Rosaires a accueilli plus de 1200 touristes résidents contre 800 en 1936. (D'après un article de Ouest-Eclair de 1937)

Mais la guerre va arriver et les préoccupation touristiques et d’aménagement de terrains de camping ne seront plus d’actualité !  

 

La réouverture du camping de Brézillet. 1957

Après-guerre, un article avec une photo, évoque la réouverture du camping de Brézillet dans l’édition de Ouest-France du 6 février 1957. Il s’agit des travaux de drainage et de nivelage du terrain dans le vallon de Gouédic. On peut penser que pendant les années de guerre et celles qui ont suivi, les préoccupations de la municipalité n'allaient pas en priorité vers l'aménagement du camping, il fallait parer au plus urgent.

Drainage et nivelage du terrain. 6 février 1957 Ouest-France

Dans Ouest-France, le 27 juin 1957, M. Haëm, Secrétaire général adjoint de la Mairie, présente ce projet de camping de la municipalité.

M. Haëm. 1957

Ce projet vise à « donner aux jeunes touristes qui fréquentent la région, et dont beaucoup sont des étrangers, les installations convenables leur laissant une bonne impression » de Saint-Brieuc « et de l’hospitalité française » :
« Tout d’abord un terrain de camping a été aménagé en bordure du boulevard Paul Doumer, près du Stade Équestre de Brézillet, d’une superficie de 75 ares, situé le long de la rivière, protégé par un rideau de peupliers ; il sera très prochainement utilisable.

Un groupe sanitaire (WC, pédiluves etc.) a été construit. Le camp est doté d’eau potable, d’électricité. Sous la bienveillante autorité d’un gardien qui y sera installé à demeure ».

Les chiffres de fréquentation du camping montrent une très forte progression :

3 309 nuitées en 1958 

Plus de 6 000 nuitées en 1959

Lors de l'assemblée générale du Syndicat d'Initiative, en parlant du camping du Pont-Chapet, M. Félix Texier affirme que c'est "le meilleur camping du département puisque chaque tente dispose de 100 m2 de terrain, alors que d'autres terrains voisins mériteraient plus exactement l'appellation de parking." (Ouest-France 23 mai 1960)

 

Années 60

En 1960, Mme Simon assure le gardiennage du camping du Pont-Chapet classé en deuxième catégorie. La fréquentation est bonne et les touristes semblent satisfaits de trouver un camping bien aménagé : lavoir, séchoir, prise de courant, douches, toilettes, alimentation à 300 mètres. Les poubelles sont ramassées tous les jours et le courrier est relevé quotidiennement sur le terrain de camping. Un boulodrome est à disposition des enfants.

Le nombre de caravanes est semblable à celui des tentes. « Certaines roulottes sont de véritables appartements avec matériel de cuisine complets, lits, tables, radio… Il est loin le temps  où l’on prenait son sac sur le dos avec une petite tente pour s’y glisser tout juste.» (Ouest-France 10 août 1960)

Photo du camping de Brézillet. 10 août 1960 Ouest-France

Le bilan de l’année 1960 permet de dresser un constat précis des touristes ayant fréquenté le camping du Pont-Chapet. Entre le premier juin et le 15 septembre, les touristes Français les plus nombreux sont venus de la Seine (361), suivis de ceux de Seine-Maritime (138), du Nord (146), de Loire-Atlantique (115), de Seine-et-Oise (97), de la Manche (66) et des Bouches-du-Rhône (59) ;  seuls 7 départements n’ont pas été représentés.

Dans les 435 voyageurs étrangers, on a dénombré 156 Hollandais, 231 Britanniques, 67 Belges, 38 Allemands, 35 Suisses, 7 de Bombay, 6 Américains, 5 Espagnols, 4 Luxembourgeois, 4 Canadiens, 3 Polonais, 2 du Congo Belge et 2 de Jersey.

En 1965, le camping de Brézillet a vu passer 740 campeurs en juillet et 764 en août. 


Ci-dessous, photo aérienne de 1965 avec le camping du Pont-Chapet, sa maison d'accueil et quelques caravanes autour.


Vallée de Gouédic à Robien 1965 Vue aérienne

Le 4 août 1966, Ouest-France titre « Le terrain de camping de Saint-Brieuc, un relais vers les plages".

Mme Simon est toujours la gardienne en 1966, elle est à une place idéale pour observer les habitudes des vacanciers : « Ils plantent leur tente, ou fixent leur caravane pour la nuit, et le lendemain matin ils partent. Seuls quelques campeurs restent deux ou trois jours, afin de rayonner autour de Saint-Brieuc. ».

En juin 1967, Ouest-France est heureux d'annoncer que "Le camping du Pont-Chapet connait déjà une belle affluence et héberge une vingtaine de familles... Le premier vacancier est arrivé le 19 mai ! "

Camping de Brézillet. 16 juin 1967 Ouest-France

Des travaux sont en cours sur le terrain de camping. Toute une partie sera bitumée, ce qui permettra de parquer plusieurs caravanes en hiver. La nouvelle hôtesse est Madame Andrieux.
Camping de Brézillet. 16 juin 1967 Ouest-France

Camping de Brézillet. 20 août 1969 Ouest-France


En 1968, 2992 campeurs et caravaniers

En 1969, 5126 campeurs et caravaniers

L'année 1969 est marquée par l'extension du terrain de camping. En effet ce terrain était auparavant limité à ses deux extrémités par la route conduisant au complexe de Brézillet d'une part, par le stade équestre de l'autre. Le transfert du stade équestre a permis à la municipalité de porter la capacité du terrain à 145 places. De plus un bloc sanitaire a été construit et des douches chaudes fonctionnent depuis avec un monnayeur (un franc le quart d'heure). Des bornes électriques permettent le branchement de 39 caravanes.

Photo du camping. Archives municipales dans le livre Saint-Brieuc Vintage

                 

La devise du camping : Relaxation !

20 août 1969 Ouest-France


Le coin des caravanes

 

Camping 20 août 1969 Ouest-France


Années 70

5 août 1970 Ouest-France

En 1970, dans le journal municipal Le Griffon, Yves Dollo, adjoint au Maire, dresse le bilan du fonctionnement et des améliorations apportées au camping du Pont-Chapet pendant l'année 1969. L'ambiance familiale est appréciée par tout le monde. L'amabilité et la fermeté, si nécessaire, de Monsieur et Madame Andrieux, les gardiens, y contribuent pour beaucoup.

Camping du Pont-Chapet à Saint-Brieuc. Le Griffon, numéro 18, 1970

Camping du Pont-Chapet à Saint-Brieuc. Le Griffon,1970
 
Camping du Pont-Chapet à Saint-Brieuc. Le Griffon,1970

Ci-dessous, une photo aérienne de 1970 où l'on voit le camping et la piscine couverte de Brézillet.

Brézillet 1970. Agrandissement. Collection du Musée de Bretagne

Le 9 juillet 1971, reportage de Ouest-France au camping du Pont-Chapet, dirigé par M et Mme Andrieux, à l’heure des vacances : un camping  où il fait bon vivre.

« Dès l’entrée du camping du Pont-Chapet à Brézillet, on est frappé par le calme qui règne en cet endroit ombragé. Le terrain, situé dans une vallée, est tout en longueur ; une allée bordée à droite par de jeunes peupliers, à gauche par des platanes…
Malgré l’affluence déjà importante, tentes et caravanes sont suffisamment espacées et un rien d’astuce suffit à préserver son intimité. Les installations sanitaires sont un modèle du genre : toilettes, grands éviers pour la vaisselle, douches chaudes et froides
 ».

Les campeurs du Pont-Chapet « préfèrent le calme reposant d’une humble vallée au tumulte de certaines stations balnéaires. » Des jeux d’enfants (toboggans, bacs à sable…) sont en voie d’achèvement.

A l'ombre des platanes et peupliers. 9 juillet 1971 Ouest-France

Les deux extensions réalisées depuis 1968 permettent de porter la superficie totale à plus 37 000 m2 pour une surface de camping de 20 000 m2 correspondant à 204 places.

En 1968, 2992 campeurs et caravaniers

En 1976, 8188 campeurs et caravaniers

 

Les années 70

En 1978, M. Rey devient le gardien du camping.

En 1979, dans la stratégie de développement du tourisme à Saint-Brieuc, la municipalité intègre le camping avec le centre équestre, la piscine et les terrains de tennis.

 
La piscine en plein-air et le tennis de Brézillet. 1977. Photo archives municipales

 

1979. Archives municipales dossier 345w


 

 Le saviez-vous ?

La vie sur le boulevard Paul-Doumer a toujours été la campagne à la ville et des riverains se souviennent : « Lorsque nous avons débarqué dans la cité, tous les cheminots possédaient leur petite parcelle de jardins ouvriers. Elles se suivaient le long du ruisseau". Elles ont disparu avec l'agrandissement du camping dans les années soixante-dix. » 

 

Années 80

Fréquentation : en juillet 1981, 1233 campeurs et caravaniers.


A droite, M. Rey, le gardien-régisseur. 4 août 1981 Ouest-France


Dans un article de Ouest-France du 4 août 1981, M. Rey  se confie sur ses responsabilités dans ce camping. Il faut assurer l'accueil des visiteurs mais aussi tenir la comptabilité, s'occuper des espaces verts, assurer l'entretien et la propreté des blocs sanitaires.

"Même la nuit je suis appelé. Des gens qui arrivent à 2 ou 3h du matin demandent à monter leur tente. Récemment vers 5h du matin, coup de sonnette. Deux jeunes filles me tirent du lit pour me demander un endroit pour s'abriter. Il pleuvait, c'est vrai, mais elles étaient étonnées de constater qu'à cette heure, j'étais encore au lit !"

1982 est l'année du projet d'extension du camping. Ce sujet est abordé dans la séance du 26 mars 1982 du Conseil municipal.

L'extension se situera entre le terrain actuel, le stade équestre et la rue de Trégueux, ce qui permettra d'obtenir une cinquantaine d'emplacements délimités de 100 mètres carrés chacun.

Le projet considère aussi le déplacement de l'entrée se situant pour le moment rue du Pont-Chapet. Le bas de la rue de Trégueux sera privilégié, avec la création d'un nouveau lieu d'accueil du public.

 



Extension prévue du camping en 1982. Archives municipales. 345 W 103


 1983

28 juillet 1983 Ouest-France

Dans les années 80, le camping, classé deux étoiles, offre 205 places mais le taux de remplissage n’est pas toujours très élevé. C'est ce qui justifie ce titre de Ouest-France en juillet 1983 : Où sont passés les campeurs ?

Les campeurs notent sur un cahier des remarques qui pourraient servir à améliorer cette situation et rendre le camping encore plus attractif : mieux indiquer la localisation du camping par un fléchage suffisant, développer un service de glace pour les frigos des campeurs, installer un terrain de volley… Cette dernière remarque pourra être prise en compte après l’agrandissement prévu du camping.


28 juillet 1983 Ouest-France


M. Rey dans sa tournée du matin au camping

La question des "gens du voyage" stationnant sur le terrain de camping va entrainer de nombreux conflits entre la municipalité et le comité de quartier de Robien dans les années 80.

En 1988, rien ne va plus ! La municipalité ayant pris la décision en 1986 de transférer le terrain de nomades de Douvenant à Brézillet, la cohabitation entre les estivants et les gens du voyage pose des problèmes.

"L'accueil n'est guère engageant. La plupart des campeurs montrent le bout du capot, jettent un rapide coup d'oeil sur les installations puis ils s'en vont tirer ailleurs la caravane.

La gardienne ne cache plus son amertume. Les chiffres se passent de commentaires : on comptait 549 installations en juillet 1985, il n'y a guère que 140 depuis le début du mois de juillet".( Ouest-France, 22 juillet 1988)

Depuis 1986, une vingtaine de places sont réservées aux gens du voyage, l'entrée du terrain a été déplacée, la maison du gardien laissée à leur disposition. Un baraquement sert désormais d'accueil à l'autre bout du camp.

Un certain nombre de personnes vivent en permanence sur le camping pour des raisons professionnelles. Ils déplorent la destruction des installations électriques et la disparition des robinets. 

Le constat dressé par le journaliste de Ouest-France, dans l'édition du 22 juillet 1988, est édifiante :

"Les pelouses sont jonchées de détritus, morceaux de ferraille et autres batteries automobiles qui se retrouvent au fond du Gouédic, offrent un spectacle désolant... Quelque dix-huit emplacements sont aussi dégradés. Sans eau ni électricité, certains sont devenus quasiment  inutilisables. Les autres n'attirent guère. Les touristes, surtout étrangers, se retirent bien vite.

Le manque d'entretien s'explique en partie par la réduction du personnel détaché sur le camping... De fait, la surveillance se relâche. Dès que les gardiens terminent leur journée, certains en profitent pour briser les monnayeurs des douches et utiliser l'eau chaude à volonté. Inutile d'évoquer l'état des sanitaires. Le voisinage est tout aussi furieux. On a vite fait (trop vite sans doute) de trouver des coupables pour les petits larcins qui se multiplie autour des pavillons." 

La solution à trouver est renvoyée au syndicat intercommunal qui doit aménager des aires d'accueil adaptées... 

Mais la tempête de 1987 et les gros dégâts constatés sur le camping entrainent sa fermeture. Il faudra attendre 1993 pour sa réouverture...

 

Années 90

Lors du Conseil municipal du 31 mai 1991, la municipalité engage une réflexion sur le réaménagement du camping de Brézillet avec pour objectif de pouvoir ouvrir pour la saison 1992. La situation doit évoluer car onze familles vivent toujours sur le terrain dans des caravanes et des logements sociaux ou d'autres terrains doivent être proposés. Certaines caravanes ne peuvent plus rouler et devront être transportées.

Un article de Ouest-France daté du 27 août 1991 s'étonne que la Saint-Brieuc n'offre pas de camping alors que la ville est une plaque tournante pour la Région et le Département. Des touristes arrivant en voiture, en train ou en vélo repartent parfois sans avoir trouvé un hébergement leur correspondant. Or, une offre en camping aurait pu les retenir quelques jours sous réserve qu'ils puissent trouver un site  attractif !

La municipalité de Claude Saunier décide d'une fermeture totale du camping au 31 août 1991 pour remise en état, dans les faits la fermeture n'interviendra qu'en octobre 1991. 

L'idée de la municipalité est plutôt d'aller vers "un camping trois étoiles de 100 places, correspondant non seulement aux normes mais encore aux aspirations des touristes". (Affaire 41 du Conseil municipal du 19 mai 1992) Une étude est commanditée par la municipalité le 3 juin 1992. Elle comprend une étude de marché, de recherche des besoins de la clientèle, une étude financière et juridique. 

18 novembre 1992. Archives municipales 345w
 

18 novembre 1992. Archives municipales 345w

Le projet se compose de 3 blocs sanitaires, d'aménagements bitumés ou sablés pour les caravanes avec prises de courant, évacuation des eaux usées et alimentation en eau potable.

Les campeurs disposent d'une salle commune, d'une infirmerie chez le gardien, de deux séchoirs à linge et d'une tables à repasser. Du côté des distractions on a un bac à sable pour les enfants, des jeux de boules, un terrain de volley et de basket. Le tennis ainsi que le stade équestre sont à 200 m. La piscine chauffée (non couverte à l'époque) touche le camping.

18 novembre 1992. Archives municipales 345w

Au printemps 1993, le réaménagement du camping de Brézillet est terminé.

En 1993, Joëlle et Jean-Paul Lannuzel reprennent la direction du camping de Brézillet qui perd son statut municipal. Les nouveaux propriétaires achètent leurs premiers mobile-homes.

 

J et J.P Lannuzel,18 août 2004 Photo Le Télégramme


Un long article de Ouest-France, paru le 5 juin 1993, évoque la rénovation complète du camping après deux années de fermeture. Il s'agit presque d'une deuxième inauguration !

"Le  camping des Vallées offre, depuis sa rénovation, 120 emplacements et une aire de stationnement pour les camping-cars. Son atout principal : offrir la campagne à la ville...

Cent-huit emplacements pour tentes et caravanes, douze places pour les camping-cars, il offre un équipement complet inauguré  par Claude Saunier, sénateur-maire, et Jean Gaubert, vice-président du conseil général.

Les deux blocs sanitaires existants ont été rénovés et un bloc supplémentaire installé à une extrémité du camping. Les circuits de distribution d'eau et d'électricité ont été revus. Un bâtiment comprenant un bureau d'accueil ainsi qu'un espace commercial et la maison des gérants est en cours de construction. Un terrain est spécialement équipé pour recevoir les camping-cars. Une borne leur permet de vidanger les eaux usées et de faire le plein d'eau potable. La réhabilitation a coûté 1,854 MF. Le conseil général (300 000 F) et le syndicat départemental d'électrification (100 000 F) ont subventionné les travaux.

« Dès le soir de l'ouverture, deux jeunes Hollandais ont débarqué », raconte Jean-Paul Lannuzel, le responsable qui assure la gestion privée du camping avec son épouse Joëlle. Vendredi, huit familles avaient planté la tente ou installé la caravane sur le site. « Une agence a enquêté auprès de la clientèle qui fréquente le département pendant l'été pour connaître ses souhaits », a expliqué Claude Saunier. « Voilà pourquoi nous visons un niveau d'équipement supérieur. » Le camping est en cours de classement dans la catégorie trois étoiles".

16 avril 1998 Ouest-France

 

Souvenirs, souvenirs

D'anciens habitués du camping se souviennent qu'un petit cirque était monté en été et les usagers du camping appréciaient cette distraction.

 

Années 2000 

Le camping accueille des touristes mais il participe aussi à la vie du quartier de Robien. En 2002, les riverains des rues Anne-de-Bretagne, Louis Hélary, Denis Papin et ceux du boulevard Paul Doumer se retrouvent début juillet pour le repas du micro quartier de Robien appelé « Les pointes des Vallées » par Michel Le Borgne, l’un des organisateurs de la soirée. Les responsables du camping, Joëlle et Jean-Paul Lannuzel sont heureux d’accueillir leurs voisins : « Cela permet de chauffer le cuistot ! »


11 juillet 2002. Ouest-France

La présence de la piscine d’Aquabaie, toute proche, séduit les visiteurs. La foire exposition attire des campeurs en septembre. Les visiteurs viennent aussi en nombre au moment d'autres manifestations (Championnats sportifs, congrès, festivals...).

Campeurs venus pour Art Rock en juin 2018

 

D'autres personnes viennent au camping car c'est une forme de logement économique (voir le témoignage ci-dessous du 13 août 2003).


Pendant la saison, les responsables du camping font tout pour assurer un agréable séjour en proposant des animations en soirée. En 2004, on dénombre 32 mobile-homes sur le terrain.

Une famille du Mans 13 août 2003 Ouest-France

En 2008, Raymond Guéguen pense prendre la succession de Jean-Paul Lannuzel mais l'affaire ne sera pas conclue et il faudra attendre 2011 pour que de nouveaux propriétaires soient trouvés.

Raymond Guéguen, à gauche. 22 août 2008. Le Télégramme

Pendant l'été 2008, on note la présence de dix-huit habitants de Jersey qui apprécient particulièrement les mobile-homes. Ils y résident parfois plusieurs mois de l'année, à la belle saison. 

 

Changement de propriétaires en 2011

Le 13 juillet 2011, le camping passe entre les mains de deux nouveaux propriétaires qui arrivent de Normandie, Catherine et Christian Hurel.

Ils rachètent également le camping des mouettes aux Rosaires à Plérin. Impliqués et compétents, Catherine et Christian Hurel vont largement contribuer à la bonne réputation de ce camping et à son développement.

Dans un article du Télégramme du 19 juin 2022, les propriétaires expliquent que le camping des Vallées dispose de nombreux atouts : « Sa situation est exceptionnelle, confie Christian Hurel. Il s'étale sur quatre hectares de verdure en pleine ville mais nous n'en exploitons que la moitié en raison de la topographie du site. 

C'est un peu la campagne en milieu urbain. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ici, c'est tout le temps calme ; on entend les oiseaux chanter. C'est ce qui nous a plu quand on l'a vu pour la première fois. C'est aussi ce qui plaît à nos clients. »

 

Catherine et Christian Hurel. Photo Le Télégramme

Le camping est doté de Trois étoiles, dispose de 84 emplacements dont 23 locatifs (mobile-home, chalet, tente aménagée). Il est ouvert neuf mois par an et permet d'accueillir des salariés et des étudiants, hors-saison.

On ne peut que souhaiter une très longue vie au Camping des Vallées !


Responsables du camping (à vérifier et à compléter)

 

1960 à 1966, Mme Simon, gardienne.

1967 à 1978. Madame Andrieux, gardienne.

1978 à 1987 ( ?), M. Rey, gardien-régisseur.

1987 à 1993, fermeture.

1993 à 2011, Joëlle et Jean-Paul Lannuzel, propriétaires.

Depuis 2011  Catherine et Christian Hurel, propriétaires.

 

 Une première

Le 21 mars 1938, le journal La dépêche de Brest publie un article décrivant la première Fête de l'arbre qui se serait déroulée "au terrain de camping de Robien".  !



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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite.

 

Sources

Archives de Ouest-Eclair, de Ouest-France et du Télégramme

Archives municipales, dossier 345w 

Bulletin municipal Le Griffon 1970 (numéro 18) 1977

Compte-rendu des séances du Conseil municipal de 1957 à 1975.

Entretien avec Christian Hurel, propriétaire du camping, en septembre 2022

Site internet du camping des Vallées, cliquer ici

Facebook du Camping des Vallées, cliquer ici

 

 

 

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