dimanche 5 janvier 2025

La famille Chira, des industriels forains en Bretagne.


Cet article est lié au départ à l'histoire des fêtes foraines dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc, puis plus largement aux autres fêtes foraines du secteur de Saint-Brieuc et de Bretagne. 

La famille Chira est une grande famille d'industriels forains depuis le début du 20e siècle et a de profondes attaches en Bretagne.

Cet article est écrit à partir d'articles de presse et de recherches sur un site de généalogie, il ne prétend pas faire le tour complet de l'histoire de la famille Chira et ne demande qu'à être complété (avis aux personnes intéressées en utilisant le formulaire de contact !).

 

La famille Chira dans l'Ouest

Depuis une centaine d'années, dans la presse locale en Bretagne, on retrouve de nombreuses traces de la famille Chira : Jacob Chira à Laval en décembre 1920 ; Philippe Chira à Rennes ; Constant Chira domicilié à Morlaix en 1944 ; Alphoncine Chira, 23 ans, à Douarnenez en 1939 ; Georges Chira, 29 ans en 1949 à Rennes ; une annonce pour le mariage de Lucien Chira et Gisèle Guillouzo, marchande foraine à Baud...

Remontons dans la généalogie d'une branche venue d'Allemagne pour voir comment cette famille Chira est arrivée dans l'Ouest.

 

Les Schira en route vers l'Ouest...

Un ancêtre d'une branche familiale où l'on retrouve de nombreux forains est Jean-Frédérix Schira, né le 8 novembre 1744 en Allemagne. Il était relieur itinérant et vagabond.

Il va avoir un fils, nommé Frantz-Karl Schira qui quitte l'Allemagne et meurt en France, dans le Gers en 1890. Au moment de son décès, son prénom a été francisé et il est devenu François-Charles.

Son fils, Philippe Chira (le nom de famille a été lui aussi francisé en Chira) est né le 8 octobre 1851 dans la Loire, il est vannier ambulant et il décède dans le Calvados. La famille Chira est arrivée dans l'Ouest...

Philippe a un fils nommé Joseph Philippe Chira, né le 24 avril 1878 dans l'Aveyron, vannier et marchand forain.

Joseph Chira

Il tenait une boutique et a beaucoup fréquenté les fêtes de Normandie avant d'accompagner son fils Jean qui exploitait une loterie. Comme le titre de l'article de Ouest-France ci-dessous l'indique, Joseph comptera 190 descendants, un chiffre record. L'article se conclue ainsi : "Les Chira, des gens forts sympathiques et affables".

Joseph Chira est décédé à Saint-Lô en 1971.

Joseph Chira, Jean Chira. 27 septembre 1967 Ouest-France

Joseph Chira et son épouse Marie Chelet vont avoir 14 enfants dont l'aîné est Pierre Chira, né le 27 décembre 1896.  Beaucoup d'entre eux vont continuer d'exercer dans le monde forain et seront fidèles à la Bretagne, comme par exemple Philippe (marchand forain), Jean (marié à Dol de Bretagne en 1942, il tenait une loterie), Constant (inhumé dans le Morbihan), Alphoncine (décédée à Vannes), Pierre (né à Antrain) et Georges (né à Fougères).

 

Georges Chira

Georges Chira est un industriel forain qui était bien connu en Bretagne. Il est né le 22 novembre 1918 à Fougères en Ille-et-Vilaine.

Il s'est marié à Saint-Brieuc le 7 décembre 1939 avec Marie Gilberte Hornec (1919-2001). 

Ci-dessous, une très belle photo de famille publiée sur Instragram. On y voit à gauche Gilberte Hornec, au centre Georges Chira, à droite Alphoncine Chira, dite Foncine. Il reste à identifier les enfants...

Photo sur le compte voyageursdantan. Instagram

En 1949, La presse indique qu'il est forain à l'angle de la rue Saint-Hélier et du boulevard Laënnec à Rennes.

En novembre 1973, la presse fait état d’un grave accident de la route où trois membres de la famille Chira ont été blessés. "Georges Chira, 54 ans, domicilié à Saint-Malo, circulait dans son véhicule par temps de brouillard et il a heurté une voiture. Le conducteur et ses deux passagères, Gilberte Chira, son épouse et Louise Chira, ont été blessés".

Georges Chira est décédé le 4 février 1997 à Noyal-Châtillon-sur-Seiche (35) à l'âge de 78 ans.

 

Les Chira et la loterie

La famille Chira, longtemps ancrée dans les Côtes-du-Nord s'est spécialisée dans les stands de loterie, une activité qu'elle va tenir sur quatre générations. Interrogés à Saint-Brieuc au début des années 2000, Sammy et Alan Chira ont recueilli des souvenirs transmis par leurs parents et grands-parents qui exerçaient dans les années 1900 :

"Dans les années 1900, la fête était plus familiale, avec des bals et des vins d'honneur. Les grands-parents se déplaçaient en carriole tirée par des chevaux, dans la région de Rennes. Les Chira tenaient déjà les stands de loterie où on gagnait surtout des poupées espagnoles en porcelaine et de la vaisselle.

Vers 1950, mes parents ont vendu la carriole et ont acheté un camion, beaucoup plus spacieux et confortable. Ce camion faisait office de stand. De par leur nouvelle mobilité, ils ont pu se déplacer hors du département des Côtes-du-Nord.

Les années 60 ont vu apparaître les premiers manèges d'enfants, sans moteur. Les gens poussaient la machine ". 

Dans les années 40, comme à la Foire du Liège à Dinan en 1943, Philippe Chira est présent avec Les vagues de l’Océan

Dans les années 60, Jean Chira avait une loterie et on le retrouve dans les fêtes à Quimperlé et Brest.

Et dans les années 70, en septembre 1972 à la Foire Angevine, on trouve François Chira, responsable du stand de loterie (déjà là en 1967) pendant que Philippe Chira tient le manège Hully-Gully, le Para-Tropper est aussi tenu par la famille Chira.

 

 

L'étonnant baptême de Paulette Chira en 1958

Baptême de Paulette Chira. 25 août 1958 Ouest-France

En 1958 à Château-Gontier, les forains sont venus nombreux à l’occasion des fêtes de la Vierge. Ils se retrouvent au pied de l’autel de la Vierge pour la consécration à Marie de la petite Paulette Chira, née le 20 janvier 1956 à Rennes, benjamine d’une famille dont les trois autres enfants ont été baptisés avec le même cérémonial à Chateaubriand, Cesson et Fougères. Paulette Chira, vêtue d’une robe de dentelle blanche se tient devant ses parents M et Mme Valentin Chira. Son parrain est Philippe Chira, son oncle (dit Nono).

La cérémonie à peine terminée, tous les hommes ont pris leur fusil et ont tiré en l’air avant qu’une pluie de dragées s’abatte sur la place… Un repas de plus de cent couverts a ensuite été servi sur la prairie.

D'après un article de Ouest-France du 25 août 1958.

 

 

Les manèges Chira

Dans les années 60, Jean Chira a eu un manège appelé Shulz 68 et un autre manège pour enfants appelé le Paratroop-Air...

 

La fête foraine de Combourg 1998.

 

 Ci-dessus, Yann Chira en photo devant sa loterie en 1998, au moment de la fête foraine de Combourg, une étape habituelle.

 


La quatrième génération

Fête foraine Robien. Sammy (20 ans) et Alan Chira. Le Télégramme 15 juin 2001

Sammy et Alan Chira sont nés dans les années 80. Ils sont interrogés dans un article du Télégramme paru le 15 juin 2001 et le journaliste en profite aussi pour raconter l'ambiance bon enfant de la fête foraine dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc :

"La fête foraine de Robien mène bon train depuis la semaine dernière. La place Octave-Brilleaud fleure bon la barbe à papa et les gaufres chaudes ! A peine les enfants sont-ils arrivés sur la place, qu'en un coup d'oeil, ils ont repéré les stands sur lesquels ils vont «se jeter». Les auto-tamponneuses pour les plus kamikazes, le tir au fusil pour les as de la gâchette et les p'tits canards pour les enfants.


Ci-dessous, Alan Chira, gérant de la loterie L’enfer du jeu.

Alan Chira en 2017. Photo Ouest-France


Famille Chira, fête foraine de Dinan, 26 février 2024. Le Télégramme

Dans l'Ouest, on trouve aussi Jacky Chira qui tient un stand de confiserie, Yann Chira avec un stand de loterie et de pêche aux canards, habitué des fêtes foraines de Guingamp depuis trois générations...


Galaxy, direction Chira. 1982 Lettre de M. Chira, Dinan. Publication Facebook Fêtes foraines de Bretagne et d'ailleurs. 2023

 

A suivre, d'autres familles d'industriels forains 

en Bretagne :

 

La famille Audroin, cliquer ici

La famille Coéffic, cliquer ici

La famille Descamps, cliquer ici

La famille Drouet, cliquer ici

La famille Figuier, cliquer ici

La famille Greneux, cliquer ici

La famille Hoffmann, cliquer ici

La famille Mouton, cliquer ici

L'histoire de Romain Mouton, appelé le Père Mouton, cliquer ici

L'histoire de la famille Watrin, cliquer ici

 

Si vous avez des documents ou des témoignages à apporter sur les familles d'industriels forains de Bretagne, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 

 

Pour lire l'article sur les Fêtes foraines à Robien et dans le secteur de Saint-Brieuc, cliquer ici

 

Pour retourner au sommaire du blog, cliquer ici

 

Sources

Nombreuses recherches dans les archives de Ouest-France et du Télégramme.

Site Généanet, famille Chira, cliquer ici

Facebook "Forain d'autrefois", cliquer ici 

 

Il n'aurait pas été juste de mettre en tête d'article le portrait de Jacob Chira mais on ne peut taire son existence. Comme on dit de nos jours, il était très défavorablement connu par les services de police et de justice. Jacob Chira n'est pas arrivé à trouver sa place dans la société et a commis de nombreux délits.

Jacob Chira, né en 1902.

 


 

vendredi 3 janvier 2025

Les établissements Méheut, récupération, rue Jules Ferry à St Brieuc

 

Les Établissements Méheut étaient spécialisés dans la récupération de ferrailles, ils se trouvaient au 81 rue Jules Ferry dans le quartier de Robien. Un grand hangar servait de lieu de stockage, il donnait aussi à l'arrière dans la rue Edgar Quinet. La maison familiale se trouvait à l'entrée du chantier, rue Jules Ferry, elle a été démolie.(voir ci-dessous)

La maison familiale à l'entrée du chantier rue Jules Ferry. Photo Roland Méheut.

C'est l'endroit où se situait cette maison
L'entreprise Méheut était située à l'angle de la rue Jules Ferry et de la rue Camille Desmoulins  (croix rouge sur la photo ), la première maison ( croix verte ), la seconde maison ( croix bleue ).


Le hangar tout en longueur des établissements Méheut, 81 rue Jules Ferry. Années 70

 
Sous un autre angle, l'entreprise Méheut rue Jules Ferry. 1962. Photo musée de Bretagne

Ci-dessous, cette photo est prise en 2004 d'une fenêtre dans la rue Jean Jaurès donnant sur le square Barillot. On voit au premier plan, sur la gauche, l'arrière des établissements Méheut dans la rue Edgar Quinet. L'avant donne sur le 81 de la rue Jules Ferry. Un autre bâtiment derrière est en train d'être démantelé, il n'en reste que la structure métallique. 

2004. Photo Jean-François Aubry, rue Jean Jaurès.


Les débuts de l'entreprise Méheut rue Jules Ferry. Années 20-30


Eugène Jean Mathurin Méheut est né le 29 juillet 1905 à Ploufragan, son père était alors ajusteur-mécanicien. Son épouse s'appelle Cécile, elle est née à Saint-Brieuc en 1907.

Archives 22. Ploufragan, naissances. Vue 165

Dans le recensement de 1931, on trouve Eugène Méheut, domicilié au 33 bis rue Jules Ferry (au début de la rue Jules Ferry, proche de la gare. Il est indiqué que M. Méheut fait le commerce des peaux. 

Recensement 1931, Eugène Méheut, rue Jules Ferry

Dans le recensement de 1936, Eugène Méheut est toujours dans la rue Jules Ferry, avec son commerce des peaux, mais il a déménagé au numéro 81. Ses deux fils sont Marcel, né en 1930 et Jean, né en 1935.

1933-1934. Au volant Eugène Méheut, Marcel (né en 1930) et Cécile, son épouse. Photo transmise par Roland Méheut


Un exemple de solidarité entre récupérateurs

Les chiffonniers attirent parfois la convoitise de voleurs mais la solidarité dans ce corps de métier n'est pas un vain mot. C'est ce que nous allons voir avec cette histoire qui se déroule en mars 1937, elle est relatée dans Ouest-Eclair : deux jeunes de Saint-Brieuc décident de se procurer un peu d’argent en commettant un vol. Ils escaladent le mur de deux mètres de haut du chiffonnier Eugène Méheut, rue Jules Ferry et font une provision de 12 kilos de plomb qu’ils vont scier. Ainsi espèrent-ils que les matériaux transformés ne seront pas reconnus. Jules S. donne un faux nom et se présente ensuite chez M. Thomas qui exerce le même métier que M. Méheut pour lui revendre le larcin.

« Seulement, M. Méheut s’était aperçu du vol et avait alerté ses collègues briochins. Un coup de téléphone de M. Thomas l’avertit qu’un jeune citoyen était au magasin, proposant du plomb. Le plaignant reconnut son bien et alerta la police qui obtint des aveux ».

Le tribunal condamna Jules S. à 25 francs d’amende et acquitta son complice qui n’ayant pas participé à la transaction avait choisi de dire au tribunal qu’il n’était chez sa mère ce soir-là.  

(D’après l’article de Ouest-Eclair du 12 mars 1937)

 

L'entreprise Méheut pendant la Guerre 39-45

Pendant la Guerre 39-45, de nombreuses entreprises voient leurs règles de fonctionnement changer. Les récupérateurs comme M. Méheut doivent par exemple s’occuper de la collecte des cheveux qui est devenue obligatoire. Les coiffeurs doivent se mettre en rapport avec M. Méheut, désigné par les autorités comme récupérateurs agréé.

14 août 1943. Ouest-Eclair


Annonce. 8 février 1947. Ouest-Eclair


L'entreprise Méheut en 1948

Le 22 mai 1948, Eugène Méheut sollicite l’autorisation de construire des douches, WC, lavabos et vestiaires dans son établissement situé rue Edgar Quinet.


Plan de situation dans le dossier de permis de construire. Archives municipales. 2T68


Permis de construire. Archives municipales. 2T68

De nos jours on ne trouve plus la trace de ce bâtiment qui a été détruit pour laisser place à un petit collectif de maisons individuelles (photo ci-dessous).


Souvenirs, souvenirs

Erwan Lucas, dont la maman tenait le magasin Robien-Presse dans les années 70, se souvient : "J'habitais juste en face de Méheut, le ferrailleur. Réveillé par la pince à tôle tous les mercredis matin ! Il y avait beaucoup de "clochards" qui venaient y vendre trois cartons et deux bouts de plomb. Ils allaient ensuite boire le gain dans les très nombreux cafés de la rue Jules Ferry".

Annonce Méheut 16 décembre 1978 Ouest-France
 

Le fonctionnement de l'entreprise

Roland Méheut, fils de Marcel Méheut décrit la manière dont fonctionnait l'entreprise dans les années 50-60 et 70 :
« Dans les années 50, les paquets de journaux étaient rachetés au poids et étaient stockés dans la maison qui servait de dépôt. On y stockait aussi  les batteries de véhicules, et aussi des objets divers en bon état qui étaient revendus d'occasion (bibelots, outils etc.). A cette époque la maison Méheut ne faisait pas que récupérer les quelques ferrailles apportées par des clochards, elle rachetait des peaux de lapins, renards, blaireaux etc. Mon grand père avait des fournisseurs un peu partout dans les campagnes de Bretagne et de Normandie et allait régulièrement les récupérer en voiture ou camionnette. Les fourrures à l'époque servaient à la confection de manteaux, de cols de fourrure, de blaireaux à barbe et il y avait différents choix elles étaient triées et pendues pour sécher dans le magasin. Tous les métaux usagés étaient rachetés au poids à des particuliers ou des artisans (cuivre, fer, plomb) : je me rappelle des nombreux gros bidons de pièces trouées en provenance certainement de banques dans les années 70. Les clients pouvaient aussi racheter des métaux neufs ( tubes, barres de fer, tôles etc.). Les déchetteries d'aujourd'hui voudraient nous faire croire que le recyclage est un procédé récent, mais il n'en est rien, autrefois c'était un métier et ce que les gens déposaient était payé au poids au prix du marché et recyclé ou revendu d'occasion. »



Les locaux de l'entreprise

La première maison d'habitation de la famille Méheut était celle indiquée en numéro 2, devant les ateliers. Elle a été détruite en même temps que les ateliers pour construire l'immeuble actuel rue Jules Ferry. La maison indiquée en numéro 1 est la seconde maison familiale construite autour des années 50, elle existe toujours dans son état originel. Entre la 1 et la 2 on trouve la rue Camille Desmoulins qui permet de rejoindre le square Barillot.
 

Robien dans les années 70.

La maison construite dans les années 50. Photo RF 2024

 
Vue élargie

Le responsable de la société qui récupérait les ferrailles était Jean-Claude Méheut. Beaucoup plus récemment on note la création d’une entreprise Méheut au 16 février 1971 et sa radiation le 3 mai 1995.

Intérieur du bâtiment. Au premier plan, un fils Nicolas. Photo Ouest-France




Le personnel de l’entreprise Méheut :
Eugène Méheut, né en 1905, créateur de l’entreprise dans les années 30.
Jean-Claude Méheut, frère de Marcel, né en 1935, successeur de son père.
 

Marcel Méheut, fils d’Eugène, né en 1930, a travaillé quelques années avant de rentrer à l’Ecole Normale d’instituteurs.
Eugène Nicolas, employé.
Martial Nicolas (fils d’Eugène Nicolas), employé à la suite de son père.

 

La disparition de l'entreprise Méheut

Sur cette photo aérienne contemporaine, on voit que les Établissements Méheut ont disparu.

On trouve à la place un immeuble de trois étages sur la rue Jules Ferry et quatre maisons particulières rue Edgar Quinet.


 
Immeuble ayant remplacé les établissements Méheut, 81 rue Jules Ferry

Souvenirs, souvenirs
 
"La famille Méheut est restée attachée au quartier de Robien quelques années encore après la disparition de l'entreprise, les arrières petits enfants d'Eugène étaient inscrits au club de boxe du Sporting Club Briochin d'Yvon André". Roland Méheut, décembre 2024

 

Parole d'habitante

« Dans le grenier de M. Méheut on trouvait de tout car il récupérait les ferrailles et le cuivre mais aussi des objets. C’est comme ça que j’ai acheté deux aigrettes avec des porte-encens et un ensemble de fers à repasser qui était entièrement démonté ».

Mme Quinio, habitante de le rue du Pré Chesnay, juin 2021

 

Fourneau, fer à repasser en fonte. Fabriqué entre 1875 et 1900 à Chambon-Lacroisade, breveté SGDG. Photo RF 2021


 

Marque sur le fourneau, fer à repasser. Photo RF


Aigrette, acheté chez M. Méheut. Photo RF


Si vous avez des renseignements pour compléter cet article sur l'entreprise Méheut à Robien, merci de laisser un message sur le formulaire de contact, avec vos coordonnées mail pour que je puisse vous répondre.

 

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Sources

Registre des naissances de Ploufragan, 1905, Eugène Méheut, vue 165, cliquer ici

Permis de construire 2T68, dossier 1650. Archives municipales

Correspondances avec Roland Méheut en décembre 2024

Journal Le Griffon 1969

Article et photo de Ouest-France, 23 avril 1996.

Photo et courrier de Jean-François Aubry.

Site du Greffe du Tribunal de commerce

L'entreprise Méheut rue Jules Ferry. 1962. Photo musée de Bretagne (agrandissement d'une photo du quartier de Robien autour de l'usine Sambre-et-Meuse)

L'entreprise Méheut, rue Lemonnier. 1963. Photo musée de Bretagne (agrandissement d'une photo du quartier de Robien autour de l'usine Rigot-Stalars)

Les chiffonniers de Paris. Antoine Compagnon. Gallimard. 2017

L’histoire des chiffonniers du XXe siècle, et de leur manière de trier et de recycler, nous ramène à ce début de XXIe siècle où les concepts d’économie circulaire sont d’actualité.

La concentration autrefois de nombreux chiffonniers industriels dans le quartier de Robien trouve aujourd'hui un héritage naturel dans l'engagement de ses habitants à en faire un Eco-Quartier vivant. 

 

Chiffonniers, fourreurs, marchands de peaux. Quartier de Robien

Repères

 

1920. Chiffonnier : Mennou Albert, 29 boulevard Carnot

1932-1936. Fourreurs : La Pelleterie de Bretagne, Jean et Thérèse Thomas, 13 bis rue Jules Ferry

1932-1936. Peaux : Eugène Méheut, 33 bis rue Jules Ferry

1932-1936. Peaux : Pradat, 7 boulevard Hoche

1948-1949. Récupération de peaux : Méheut, 81 rue Jules Ferry ; Pradat, 47 rue Jules Ferry ; Thomas, 21 rue Jules Ferry, Presle rue Luzel

1955. Chiffons : Thomas Jean,  21 rue Jules Ferry

1955.  Récupération de peaux : Pradat, peaux brutes, 47 rue Jules Ferry

1973. Récupération de chiffons et peaux : Méheut E,  35 rue Jules Ferry ; Pradat, 47 rue Jules Ferry

 





L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

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