vendredi 9 septembre 2022

Les bistrots de la rue Luzel dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc


 
Rue Luzel : Les Trois Marchands, le bar de Lulu, le Café Hamon puis Chez Boulma, et Chez Josiane.
 
 
En 1896, route du Carpont, en partant du chemin de fer et en allant vers le Carpont, on a Guillaume Gariloup (ou Garilloux?), aubergiste; Aimée Hamon veuve Dily, débitante; Jean Marie Vrot, aubergiste ; Pierre-Marie Lecoq, débitant.
Comme pour le boulevard Carnot, en 1901, dans le recensement de la population on apprend le nom de trois propriétaires de débits de boissons et d'un aubergiste dans la rue du Carpont (au bout de la rue Luzel) mais il est difficile de les situer car les lieux ont beaucoup changé. Les propriétaires mentionnés sont donc les suivants :

au numéro 95 Louise Viémont (veuve) née Balavoine, débitante de boissons, au numéro 97 Guillaume Garilloux, aubergiste et Marie-Françoise Le Dily (veuve) née Hamon, débitante de boissons.

En 1906, il est question de Jeanne-Marie Robert (veuve) née Eono, débitante de boissons et de Pierre Le Coq, débitant.
Pour rester à une époque plus récente, nous partons du rond-point au bout du boulevard Carnot pour descendre en direction de Ploufragan.


 
LE CAFÉ HAMON, CHEZ BOULMA
 
Le café-restaurant Hamon existait dans les années 40, il était situé au numéro 4 de la rue Luzel, sur la droite, en venant de la Croix Mathias. C'est un grand bâtiment blanc de 3 étages, dont le rez-de-chaussée était occupé par le bar-restaurant.
 
Puis l'établissement est devenu "Chez Boulma", il y avait des allées de boules. L'établissement était aussi connu car le patron, d'origine Algérienne, servait de bons coucous. Le patron est ensuite parti vers Binic.
 
4 rue Luzel à St Brieuc

 
 
LE CAFÉ STENOU
 
Au numéro 6, en 1906, on avait déjà Joséphine Carrée, née Hingant, née en 1876 à Lanouée, inscrite comme débitante.
 
Au numéro 12, en 1906, Marguerite Stenou, née Glo, née en 1875 à Saint-Donan, est inscrite comme débitante. Plus tard, au même endroit on trouve Yves et Françoise Stenou exerçant la profession de cafetiers (recensements de 1931 et 1936).
En 1946, Berthe Michel, née Stenou, était la propriétaire du café du 6 rue Luzel.



LE CAFÉ LE NOUVEL, LE CAFÉ MARCHAND puis LES TROIS MARCHANDS
 
Jean et Célestine Le Nouvel étaient installés comme cabaretiers au 12 rue Luzel (recensements de 1931 et 1936)
Le café Marchand était tenu par M Marchand ! A la disparition de ses parents, Léone, la fille de la maison, a repris le bistrot.
 
Puis après 1945, l'établissement s'est appelé le bar-restaurant « Les trois marchands ». La propriétaire en 1961 est Mme Yvonne Roland, son établissement est immatriculé au registre du commerce depuis le 22 mars 1961. 
Enfin, c'est Léone Kerrirzin qui a repris le 8 juillet 1980 avant de fermer le 16 juillet 2002.
 
12 rue Luzel; Les trois marchands



ANECDOTE

Claude Corack se souvient que son père qui travaillait comme chauffeur de four aux Forges et Laminoirs Vaucouleur allait régulièrement au café Lemarchand à la fin des années 40. Il se souvient des réunions syndicales de la CGT qui se tenaient dans ce café




Un bar au numéro 14
Marie-Louise Le Dily veuve, née Hamon, est inscrite comme débitante en 1906.


Un bar au numéro 57
Pierre et Marie Lecoq sont inscrits comme débitants en 1906.


 
 
LE CAFÉ DUDAL, CHEZ JOSIANE au numéro 60.
 
Photo Ouest-France 28 août 2010

 
Un bar-épicerie est créé en 1896 à l’angle des rues Cuvervile et Luzel, mais l'adresse est celle du 60 rue Luzel. Josiane Dudal (née L’Hôtellier) a été la dernière propriétaire alors que son arrière-grand-père avait acheté cette échoppe en 1896. 
Louis Hillion et son épouse Marie, dans les années 30 (recensement de 1936), puis Tonton Pierre, l’oncle de Josiane qui est resté derrière le comptoir de 1942 à 1957, Mme Lelévrier et M et Mme Quenesson lui ont succédé. 
En mai 1969, Josiane L'Hôtellier a repris l’affaire. Avant les apéros de voisins organisés dans le quartier, un repas fin juin avait lieu devant le café. « Chez Josiane » a fermé en août 2010.
 
Texte de l'article du 24 octobre 1996 à lire ci-dessous

 

Article du 24 octobre 1996 Ouest-France

Le café-épicerie du coin.  

 

Josiane L'Hôtellier tient depuis 27 ans un des derniers café-épiceries de Saint-Brieuc, situé à l'angle des rues Cuverville et Luzel. On y croise les femmes du quartier qui font quelques courses, les hommes qui préfèrent discuter au bar et Josiane aux commandes.

Chez Josiane, on assiste parfois à des tours de magie. Des allumettes qui flambent rien qu'en se frottant sur un revers de veste, des tours de passe-passe avec un doigt qui amuse tout le monde. Que l'on vienne le matin, le midi ou en milieu d'après-midi, il y a toujours deux ou trois clients fidèles pour faire rire Josiane. Josiane qui gère ce café depuis l'âge de 23 ans doit alors jongler entre les blagues de ces clients de bar et la caisse de son épicerie. ¿ Je passe mon temps à courir entre les deux ! » Pourtant Josiane ne cherche pas à rivaliser avec les grandes surfaces. ¿ J'essaye de dépanner le mieux possible les habitants du quartier avec des produits courants. » Quand Josiane n'est ni au café, ni à l'épicerie, elle n'est sûrement pas très loin. Essayez le jardin, dans la cour !


Ouest-France. 29 Août 2010

 

Article du 29 août 2010.  Ouest-France

A Robien, la fin d'une institution datant de 1896

 

 

L'histoire

 

C'était une institution dans le quartier. L'un de ces estaminets qui voient défiler des générations. Le bar-épicerie de la rue Luzel, quartier de Robien, baisse définitivement le rideau le 31 août, faute de repreneur après le départ en retraite de Josiane L'Hôtellier, la tenancière depuis 42 ans.

 

Mardi, les brèves de comptoir résonneront pour la dernière fois dans le bar du Pré-Chesnay, devenu depuis Chez Josiane. Une échoppe achetée en 1896 par son arrière-grand-mère, puis transformée en épicerie bar où le cidre est incontournable.

 

Une lignée familiale

 

Quelques années plus tard et pendant une quinzaine d'années, Mme Hillion en devient la tenancière. Puis il y eut Tonton Pierre, l'oncle de Josiane. Il passe 15 ans derrière le comptoir, de 1942 à 1957. À son départ, Mme Lelévrier, M. et Mme Quenesson se succèdent. Le 8 mai 1969, Josiane reprend le bistrot alimentation.

 

À l'époque, le quartier de Robien est un quartier industriel. Les ouvriers et autres clients affluent nombreux. « J'ai aimé cette période, jusqu'à la fin des années 1970. C'était vivant. Depuis, les clients se font de plus en plus rares. »

 

Le bar de la rue Luzel était devenu un véritable lieu de rencontre et de vie pour les gens du quartier. Qui des habitués n'a pas pris un p'tit verre sur le zinc de l'échoppe pour papoter avec Josiane ou d'autres clients ?

 

A l'instar d'Yves, un fidèle client qui regrette la fermeture. « J'aimais bien venir ici. J'y rencontrais toujours les mêmes personnes et surtout la gentillesse de Josiane avec qui j'adorais discuter. Ça m'occupait. Où vais-je aller maintenant ? »

 

C'est non sans un brin de nostalgie que Josiane, à 64 ans, décide de prendre une retraite bien méritée. Elle remercie « tous ses clients qui n'ont parfois pas hésité à donner un coup de main au moment où elle a été confrontée à la maladie. »

 

 

En 2010, sur la rue Luzel avec l'enseigne BAR Alimentation. Image Google



En 2010, avec l'enseigne BAR. Image Google

En 2020. 60 Rue Luzel


ANECDOTE

Claude Corack se souvient qu'un peu plus haut que le café DUDAL sur la droite, après la rue du Pré Chesnay, il y avait une ferme avec quelques vaches. Le fermier menait ses vaches sur le Tertre dans l'ancienne scierie pour se nourrir des herbes. Tout ça c'était à la fin des années 40...

  
 
CHEZ CARRO puis CHEZ ROUALLAN et plus tard CHEZ THÉO, au 61
 
Au 61 rue Luzel, il y avait déjà dans les années 40 un bar-épicerie-restaurant que l'on l'appelait "Chez Carro".
 
Le fils Carro est devenu ensuite patron d'une petite menuiserie sur le tertre Marie-Dondaine, en bordure de la rue Luzel.
 
Au début des années 60, le bar a changé de nom pour s'appeler "Chez Rouallan". On y rentrait sur le côté et le bar occupait tout ce côté du rez-de-chaussée de cette grande maison en granit, juste avant le pont. 
Plus tard, on a appelé ce bar "Chez Théo". Théo a repris ensuite le "Bar de l'espérance".
 
61 rue Luzel. Photo RF


ANECDOTE
Roger Gicquel dont la mère tenait le bar juste à côté de "Chez Carro" se souvient qu'au début des années 60, il y avait une télé dans la famille Carro. 
Les enfants du voisinage venaient voir les grands événements, c'est ainsi que Roger se souvient d'avoir vu le combat d'Henri Corack pour un championnat de France. "C'était un peu l'idole du quartier !"

 
 
LE BAR DES DEUX PONTS, CHEZ GICQUEL, au 65 rue luzel
 
Au 65 rue Luzel, après le pont en allant vers Ploufragan, c'était un bar-épicerie appelé "Le bar des deux ponts". Il était tenu par François Pécheux dans les années 30 (recensement de 1936) et jusqu'au début des années 60. 
 
La photo ci-dessous montre le bar avant la construction du Pont de chemin de fer au-dessus de la rue Luzel.
Photo archives départementales. Fonds Henrard
 
Ensuite, vers 1965, c'est Francine Gicquel qui a repris l'affaire mais avant elle tenait déjà un bistrot sur le même côté de la rue, un peu plus haut en allant vers le Carpont. Son mari avait une entreprise où il vendait du cidre.

On y trouvait un peu de tout, de l'épicerie, de la charcuterie, des pointes, des casseroles, des cigarettes etc. Les gens disaient c'est "Le petit Mammouth" (du nom d'une chaine de grandes surfaces de l'époque). Le bar faisait aussi resto ouvrier.
 
Beaucoup de cheminots s'y retrouvaient et les gens du quartier y faisaient aussi leurs courses. Les ouvriers de l'usine Sambre et Meuse représentaient aussi une clientèle assidue.
 
65 rue Luzel



ANECDOTE
 
Roger Gicquel, le fils de la maison se souvient :
"Quand les gens parlaient du bar de mes parents, on disait "Le bar des deux Ponts" et au début des années 50 sur le pont, c'était écrit avec du goudron "Pont Henri Martin" du nom d'un militant communiste, opposé à la Guerre d'Indochine...
C'était un bar qui marchait très bien, il faut dire qu'à cette époque les ouvriers ne savaient pas rentrer chez eux sans boire un coup au bistrot !
Les gens prenaient "à l'ardoise". Ils avaient un compte ouvert et tous les 5 mois, ils venaient régler. Il fallait faire des additions à n'en plus finir...Le bar faisait aussi restaurant et quand les gens avaient leurs congés on organisait "les têtes de veaux". 
Ces grands repas étaient très arrosés, ça buvait beaucoup et mon père, Roger, devait remettre de l'ordre. Il fallait souvent raccompagner les clients chez eux."

 
 
LE BAR DE LULU
 
Rue Luzel, il se dit qu'il y avait aussi "Le bar de Lulu" qui a quitté le quartier en 1965 et s’est installée aux Villages. Il reste à le localiser...

 
Paroles d'habitants
 
Souvenirs des années 50, de Lucien Pally, un ancien habitant de la rue Luzel :
« De Sambre et Meuse à l’entrepôt de chemin de fer où œuvraient 450 apprentis, de l’usine Glémot qui fabriquait des sandales en caoutchouc, aux cimenteries Gaudu, des brosseries Bullier aux célèbres conserveries Saupiquet, toutes les fabriques laissaient échapper, chaque midi, des flots de travailleurs qui se pressaient dans les cafés du quartier »
 


 
Retour à la maison (le sommaire) ICI
 

Si vous avez des commentaires ou des documents sur l'histoire de Robien (bistrots ou autres), vous pouvez utiliser le formulaire de contact en haut à droite de la page.


 
 
 
Sources
 

Archives municipales, dossier de presse des années 1996 et 1998 avec des articles de Ouest-France.
 

Archives départementales en ligne. Recensement de la population 1901, 1906, 1911, 1936. 


Archives départementales en ligne. Fonds Henrard. 26 Fi 358

 
Site internet, greffe du tribunal de commerce.

Merci à toutes les personnes qui ont apporté des précisions sur les bars de la rue Luzel : Alain Le Flohic, Josiane L'Hôtellier, Roger Gicquel, Claude Corack, Gérard Huet et Guy Flageul  Entretiens réalisés en mai, juin et décembre 2020



 

 

 

samedi 3 septembre 2022

Modifications du tissu urbain après des fermetures d'usines, d’entrepôts, de magasins à Robien, quartier de Saint-Brieuc

 

1986

En avril, ouverture de l’agence du Crédit Agricole, rue Jules Ferry

Construction des Archives Départementales

Vente de l’ancien cinéma « Armor » situé près de la salle de la Vaillante

Création de 80 nouveaux logements, rue abbé Garnier

 

1987

Construction de l’Hôtel des impôts, rue abbé Garnier

En septembre, ouverture de l’école Diwan

Projet « Le Bigot » à l’emplacement des établissements Le Bigot, situés à l’angle de la rue Jules Ferry et du Boulevard Carnot, avec l’office municipal de HLM. C’est de nos jours la Résidence Carnot.

Fresque murale d’un arbre géant (un manguier) sur le côté du restaurant « Le manguier » 10 rue Jules Ferry (de nos jours on voit toujours cette fresque murale  sur le côté du restaurant « ô saveur »)

Une concertation commence sur la rénovation de la rue Jules Ferry

 

1988

Démolition des établissements Le Bigot. 

Chantier de la Résidence Carnot

Ouverture de l’Hôtel des impôts

 

1991

Ouverture de la Maison de quartier

 

1992

Au printemps, réaménagement du camping de Brézillet

En juin, première campagne de ravalement de façades dans 8 grandes rues du quartier, environ 300 façades concernées

Départ des établissements Guével, rue Jules Ferry

Projet d’aménagement de l’étang de Robien

 

1993

Arrivée de l’ADAPEI dans les anciens établissements Flageul, rue Guébriant.

En mars, inauguration d’un local pour le C.A.R à l’emplacement des anciennes cuisines de la ville, petite salle de Robien, au niveau de la place.

Campagne de ravalement de façades dans 8 grandes rues du quartier

 

La collecte sélective du verre et des bouteilles plastiques commence à St Brieuc. Dans les rues on va voir apparaitre un deuxième bac roulant vert. C’est le quartier de Robien qui est retenu pour expérimenter cette opération.

Fin des travaux au nouveau camping de Brézillet

Campagne de ravalement pour 303 façades.

 

1994

En début d’année, ouverture de la Résidence de Robien, au 9 rue de Robien avec 42 logements et des locaux collectifs par l’association « L’igloo » pour les jeunes travailleurs.

En mai, ouverture de la maison d’accueil spécialisée « Roch Bihan » au 26 boulevard Hoche pour 24 adultes handicapés

En octobre, ouverture d’une discothèque « Le Palace », au 42 rue Émile Zola

En novembre, les responsables de la Mairie visitent les terrains disponibles de la rue Jules Ferry (ex établissements Gaudu, Fait, Guével, Rio) pour envisager une vaste opération immobilière

 

1995

Ouverture d’un nouveau complexe médical.

Construction du foyer de jeunes travailleurs « L’igloo » et de l’IME « Guy Corlay », géré par l’ADAPEI au 24 de la rue François Menez.

Ouverture de studios universitaires boulevard Carnot à la place du CAP 22.

 

1997

Au début de l’année, un immeuble se termine et un autre commence boulevard Hoche.

 

1998

En novembre, ouverture de la résidence « Les quartiers de Robien », à l’angle du boulevard Hoche et de la rue Jules Ferry

De septembre à décembre, démolition des friches du boulevard  Carnot

Construction envisagée à la place du garage Fiat et des HLM sont prévus à la place du garage Lada.

 

2006

En avril, ouverture de la laverie automatique au 33 rue Jules Ferry.

 

2007

Lotissement de la rue de l’Ondine « Les jardins de l’Ondine »

 

2010

En septembre, fermeture du bar "Chez Josiane", rue Luzel

 

2012

Début des travaux d’aménagements de la rue Jules Ferry (suite des travaux en 2013)

Le 20 décembre, vote au Conseil municipal  du dossier du Projet d’Échanges Multimodal de la gare. Il comprend la création d’une passerelle conçue comme une rue piétonne suspendue, d’une place au pied de la passerelle, d’un square en face de la résidence Carnot, d’une gare de bus et d’un parking sous terrain (qui remplace un parking de surface de 600 places)

 

2015

Ouverture du Café du dimanche, 115 boulevard Hoche

 

2017

Ouverture de la Résidence « Le Carré Hoche », au 119 boulevard Hoche, 48 appartements. Cet ensemble a été bâti sur le terrain d’un ancien entrepôt et d’une maison qui ont été détruits en avril 2017.

 

2018

Travaux de construction de la résidence Hoche, au 79 boulevard Hoche, 20 appartements et 6 maisons.

Travaux de construction de la résidence Préférence à la place des bâtiments de l’ancien Service départemental d’incendie et de secours, à l’intersection des rues Danton et Jean Jaurès. 25 appartements privés et 14 logements locatifs sociaux.

Fermeture du bureau de Poste, rue Jules Ferry.

En novembre, ouverture de la nouvelle passerelle.

Départ du garage Karr Avel (Scop) vers un autre quartier de la ville.

 

2019

Fermeture du café du dimanche en mai

 

 

 

De 1863 à 1939, la briqueterie Le Dû a occupé un vaste espace dominant la vallée de Gouédic, dans le quartier de Robien, proche de l'Institut des Sourds-muets, au début de ce qui est de nos jours la rue Abbé Garnier. 



La briqueterie au premier plan et l'Institut des Sourds-muets au second plan. Carte postale, vers 1900

 

 

 

 A lire sur le même sujet :

Les transformations dans le quartier de Robien de 1980 à 2020, chronologie, cliquer ici

 

 

 

 


vendredi 2 septembre 2022

Les changements dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1980-2020

 

 

Robien est en mutation depuis une trentaine d’années. Que vous soyez un nouvel habitant ou un plus ancien, vous vous demandez peut-être à quoi ressemblaient les maisons, les immeubles, les rues de votre environnement quotidien il y  a 10, 20 ou 30 ans. Voilà un début de réponse qui permettra à chacun d’avoir quelques repères dans cette histoire récente.

 

Nous reprenons donc ici les différentes transformations qui ont changé la physionomie du quartier, en nous appuyant sur la lecture du Journal du C.A.R (journal créé en 1984).

 

 

1978 Disparition totale des Forges-et-Laminoirs de Bretagne.

 

 

 

1986

En avril, ouverture de l’agence du Crédit Agricole, rue Jules Ferry

Construction des Archives Départementales

Vente de l’ancien cinéma « Armor » situé près de la salle de la Vaillante

Création de 80 nouveaux logements, rue abbé Garnier

 

1987

Construction de l’Hôtel des impôts, rue abbé Garnier

En septembre, ouverture de l’école Diwan

Projet « Le Bigot » à l’emplacement des établissements Le Bigot, situés à l’angle de la rue Jules Ferry et du Boulevard Carnot, avec l’office municipal de HLM. C’est de nos jours la Résidence Carnot.

Fresque murale d’un arbre géant (un manguier) sur le côté du restaurant « Le manguier » 10 rue Jules Ferry (de nos jours on voit toujours cette fresque murale  sur le côté du restaurant « ô saveur »)

Une concertation commence sur la rénovation de la rue Jules Ferry

 

1988

Démolition des établissements Le Bigot. 

Chantier de la Résidence Carnot

Ouverture de l’Hôtel des impôts

 

1991

Ouverture de la Maison de quartier

 

1992

Au printemps, réaménagement du camping de Brézillet

En juin, première campagne de ravalement de façades dans 8 grandes rues du quartier, environ 300 façades concernées

Départ des établissements Guével, rue Jules Ferry

Projet d’aménagement de l’étang de Robien

 

1993

Arrivée de l’ADAPEI dans les anciens établissements Flageul, rue Guébriant.

En mars, inauguration d’un local pour le C.A.R à l’emplacement des anciennes cuisines de la ville, petite salle de Robien, au niveau de la place.

Campagne de ravalement de façades dans 8 grandes rues du quartier

 

La collecte sélective du verre et des bouteilles plastiques commence à St Brieuc. Dans les rues on va voir apparaitre un deuxième bac roulant vert. C’est le quartier de Robien qui est retenu pour expérimenter cette opération.

Fin des travaux au nouveau camping de Brézillet

Campagne de ravalement pour 303 façades.

 

1994

En début d’année, ouverture de la Résidence de Robien, au 9 rue de Robien avec 42 logements et des locaux collectifs par l’association « L’igloo » pour les jeunes travailleurs.

En mai, ouverture de la maison d’accueil spécialisée « Roch Bihan » au 26 boulevard Hoche pour 24 adultes handicapés

En octobre, ouverture d’une discothèque « Le Palace », au 42 rue Émile Zola

En novembre, les responsables de la Mairie visitent les terrains disponibles de la rue Jules Ferry (ex établissements Gaudu, Fait, Guével, Rio) pour envisager une vaste opération immobilière

 

1995

Ouverture d’un nouveau complexe médical.

Construction du foyer de jeunes travailleurs « L’igloo » et de l’IME « Guy Corlay », géré par l’ADAPEI au 24 de la rue François Menez.

Ouverture de studios universitaires boulevard Carnot à la place du CAP 22.

 

1997

Au début de l’année, un immeuble se termine et un autre commence boulevard Hoche.

 

1998

En novembre, ouverture de la résidence « Les quartiers de Robien », à l’angle du boulevard Hoche et de la rue Jules Ferry

De septembre à décembre, démolition des friches du boulevard  Carnot

Construction envisagée à la place du garage Fiat et des HLM sont prévus à la place du garage Lada.

 

2006

En avril, ouverture de la laverie automatique au 33 rue Jules Ferry.

 

2007

Lotissement de la rue de l’Ondine « Les jardins de l’Ondine »

 

2010

En septembre, fermeture du bar "Chez Josiane", rue Luzel

 

2012

Début des travaux d’aménagements de la rue Jules Ferry (suite des travaux en 2013)

Le 20 décembre, vote au Conseil municipal  du dossier du Projet d’Échanges Multimodal de la gare. Il comprend la création d’une passerelle conçue comme une rue piétonne suspendue, d’une place au pied de la passerelle, d’un square en face de la résidence Carnot, d’une gare de bus et d’un parking sous terrain (qui remplace un parking de surface de 600 places)

 

2015

Ouverture du Café du dimanche, 115 boulevard Hoche

 

2017

Ouverture de la Résidence « Le Carré Hoche », au 119 boulevard Hoche, 48 appartements. Cet ensemble a été bâti sur le terrain d’un ancien entrepôt et d’une maison qui ont été détruits en avril 2017.

 

2018

Travaux de construction de la résidence Hoche, au 79 boulevard Hoche, 20 appartements et 6 maisons.

Travaux de construction de la résidence Préférence à la place des bâtiments de l’ancien Service départemental d’incendie et de secours, à l’intersection des rues Danton et Jean Jaurès. 25 appartements privés et 14 logements locatifs sociaux.

Fermeture du bureau de Poste, rue Jules Ferry.

En novembre, ouverture de la nouvelle passerelle.

Départ du garage Karr Avel (Scop) vers un autre quartier de la ville.

 

2019

Fermeture du café du dimanche en mai

 

 

 

Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite.


 

 

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Le Service Départemental d'Incendie et de Secours (S.D.I.S) , rue Danton 1975

 

 
L'ancien garage au centre de l'image. 4 novembre 1960 Ouest-France

 
 
Depuis 1957, le garage des frères Huguet était spécialisé dans les camions Unic aux 2 et 4 rue Danton.
Il disposait d'une superficie énorme au coeur du quartier de Robien.  
 
 
Inauguration du garage. Photo Ouest-France 4 juin 1957

 
 
 
 
Le S.D.I.S emménage en 1975
 
Le Service Départemental d'Incendie et de Secours (S.D.I.S)  s'installe en 1975 dans les locaux laissés vacants. 
Le chef des pompiers du S.D.I.S est, depuis 1973, le colonel André Boulard. Il prendra sa retraite en 1996 pour être remplacé par le lieutenant-colonel Le Doux.

Dans son ouvrage sur L'histoire du corps des sapeurs pompiers de Saint-Brieuc, l'auteur Christophe Lucas évoque l'installation du S.D.I.S :


"En août 1975, l’atelier du Service Départemental d’Incendie et de Secours prend place rue Danton à Saint Brieuc et reprend la charge d’entretien des véhicules au niveau départemental assurée jusqu’alors par le Corps des Sapeurs Pompiers. 


Ces nouveaux locaux comprennent : un atelier de mécanique avec deux fosses, un atelier de tôlerie, un ban de réparation de tuyaux, une cabine de peinture poids lourds, une aire de lavage, une station de graissage, un atelier de dépannage radio, une station de gonflage des bouteilles d’air, un magasin de pièces détachées, un magasin réserve ORSEC, une vaste salle d’instruction".

 

 

L'équipe du SDIS en 1996. Photo Ouest-France

 

Déménagement rue de Guernesey. 1996
 
Petit à petit les locaux ne sont plus aussi bien entretenus et en 1996 un premier déménagement est organisé vers d'autres locaux, rue de Guernesey. 
Ainsi lors d'une visite des élus dans le quartier en 2001 on peut lire dans l'édition de Ouest-France du 20 septembre :

  "Une vielle dame évoque des rats qui sortent des locaux du SDIS jouxtant son habitation".  

 

En 2006, tous les camions constituant la réserve départementale, sont encore stationnés dans des hangars, rue Danton.

 

Le SDIS en 2008
 


Après le S.D.I.S

 

Le 28 août 2018, des travaux de désamiantage commencent dans les bâtiments de l’ancien Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), à l’intersection des rues Danton et Jean-Jaurès, en vue de la construction de la Résidence Préférence.

 

Bâtiment du SDIS avant destruction. Image Google
 

État du bâtiment du SDIS en 2018
 

Cette nouvelle résidence, construite par le groupe Pierreval, comprend 39 appartements : 25 privés et 14 logements sociaux gérés par Côtes-d'Armor Habitat.



La résidence du groupe Pierreval en 2020

 

Si vous avez d'autres renseignements sur le S.D.I.S, merci d'utiliser le formulaire de contact. 

 

 

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Sources

 

Histoire du corps des sapeurs-pompiers de Saint-Brieuc.1719 - 2000. Courage et Dévouement dans la « Cité Gentille » de Christophe LUCAS. L'extrait cité se trouve page 188.

 

Articles de Ouest-France : 21 novembre 1996, 20 septembre 2001

 

Article dans Le Télégramme du 31 mars 2006 

 

A propos de la Résidence Préférence qui a fait suite au SDIS, article sur les immeubles collectifs à retrouver sur ce blog en cliquant ici 

 

 

 

La résidence abbé Garnier dans le quartier de Robien, rue abbé Garnier à Saint-Brieuc

 



En 1986, de nouveaux habitants emménagent dans la résidence Abbé Garnier à l’emplacement où l’on trouvait jusque dans les années 40 la briqueterie Le Dû puis, dans les années 70, le magasin de matériaux pour le bâtiment « Rivière et Le Tort ».

 

Pendant la construction de la résidence abbé Garnier. Photo Ouest-France 1985

 

 

Article Ouest-France, année 1986. Archives municipales


Ce vaste terrain était idéalement placé pour apporter de nouveaux logements dans le quartier. La résidence est formée d'un ensemble de trois bâtiments (83 logements) avec un grand parking souterrain, le tout est géré par Armor Habitat.
Sur le côté rue, nous ne voyons en passant qu'une partie de l'ensemble mais de nombreux appartements donnent sur la vallée en contre-bas et sur le Chemin des Eaux Minérales.

En juin 2019, Terre et Baie Habitat, Office Public de l’Habitat de Saint-Brieuc Armor Agglomération, démarre les travaux de réhabilitation de la Résidence Abbé Garnier. Il est à noter que l’office public a obtenu 238 000 € de l’Europe (soit environ 9 % du total de l’opération).

Ce projet concerne les trois bâtiments et les 83 logements. Dans le but de mieux maîtriser les dépenses énergétiques, ils sont totalement ré-isolés, les menuiseries sont remplacées, les radiateurs et systèmes de ventilation changés. L’aménagement des halls a également été repensé pour offrir un local à vélos et poussettes. Un portail avec accès sécurisé est également installé.

La qualité architecturale de l’ensemble s’en trouve améliorée, ce qui est un plus également pour l’image que donne du quartier Robien, sachant que c'est là sur un axe d’entrée de ville. 

 

Travaux en 2019-2020, résidence abbé Garnier. Photo RF



 
Le saviez-vous ?

Dans les années 90, le siège du Comité départemental du Secours Populaire est situé au numéro 13 de la résidence Abbé Garnier. 

 

 

 

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Sources 

Site Armor Habitat 

Archives municipales, dossier de presse Robien

 

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...