vendredi 1 juillet 2022

Le lotissement ouvrier de la rue Chapelain de la Ville Guérin, quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1960


 

Origine du lotissement

 
Le lotissement de la rue Chapelain de la Ville Guérin était appelé "Le lotissement de la poudrière". Le chantier est achevé au début des années 60.
 
Les maisons de la rue Chapelain de la Ville Guérin, dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc, sont bien reconnaissables car elles sont toutes construites sur le même principe avec des plaques de ciment. Cette technique a permis de bâtir très rapidement les logements concernés.
 
Habiter dans ces maisons était considéré alors comme une chance. On a pu entendre ici ou là que les ouvriers de Sambre-et-Meuse étaient tirés au sort pour savoir qui pourrait y loger mais il n'en est rien. De même que ce lotissement n'a pas été créé uniquement pour les ouvriers de cette usine.
Certes, 4 ou 5 familles ouvrières de Sambre-et-Meuse y vivaient mais on y trouvait également à l'origine des techniciens P.T.T, des chauffeurs de bus, un cadre administratif, un fonctionnaire...
 

Rue Chapelain de la Ville Guérin, Saint-Brieuc. Photo RF

Rue Chapelain de la Ville Guérin, Saint-Brieuc. Photo RF


 

Pourquoi la Poudrière?

La rue François Villon, séparée par une mince bande de terrain de la rue Chapelain de la Ville Guérin, s'appelait "chemin de la Poudrière" au moins jusqu'en 1947.
Ce nom de "poudrière" vient du fait qu'entre ces deux rues, il y avait un entrepôt de poudre. Celui-ci était gardé par des militaires encore au début du siècle. Il fut abandonné par l'armée beaucoup plus tard et le bâtiment fut détruit vers 1960. Le terrain qui avait été envahi par des ronces fut nettoyé et quelques maisons furent bâties sur cet espace.
 
 
Vue aérienne des rues François Villon et Chapelain de la Ville Guérin, Saint-Brieuc. 

 

 

Autres articles à lire sur ce blog

L'histoire de la rue François Villon (ex chemin de la poudrière), cliquer ici

L'histoire de la rue Chapelain de la Ville Guérin, cliquer ici

Dans la rubrique "Habitat ouvrier à Robien et les lotissements ouvriers" :
 
 
 
 
Un autre lotissement du même type

Un autre lotissement de St Brieuc bâti sur le même type. Photo Archives municipales

 

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Une histoire de la crêperie Bleu Marine, 28 rue Aristide Briand à Saint-Brieuc

 


Tout commence en 1928 où une galerie commerciale est bâtie dans le quartier de Robien, rue Aristide-Briand. On va y trouver une boucherie-charcuterie, un coiffeur, une épicerie, un poissonnier, une papèterie, une mercerie, une droguerie…

 

 

Simone Duval, La Crêperie moderne, 1959-1967


Un peu avant 1960, Simone Duval est crêpière rue de Rohan, dans le centre de Saint-Brieuc. 

Elle cherche à s'agrandir et se propose d'acheter la réserve de la mercerie qui se trouve dans cette galerie commerciale au 28 de la rue Aristide-Briand

Le premier nom donné à l'établissement ouvert en ce printemps 1959 est " La Crêperie Moderne"

 

D'autres commerçants du secteur se souviennent : « Nous, on venait manger ici tous les vendredis midis après le ménage.»

 

Simone Duval en 2010

 

 

 

Mme Briand, 1967-1996 (ou 1995?)

 

En 1967, Simone Duval vend la crêperie à Mme Briand qui y restera quelques années avant de passer la main à sa fille, Colette. 

 

 

 

Marie-Claude Le Sayec, La crêperie Bleu Marine 1996-2013

 

Le 16 janvier 1996 Marie-Claude Le Sayec qui a déjà une expérience de cuisinière scolaire, reprend l'affaire, à laquelle elle donne une tonalité marine dans un camaïeu de jolis bleus : la Crêperie Bleu Marine est née !

 

 

Ouest-France 2 septembre 1996

 

En 1999, des clients viennent déguster les galettes et les crêpes : ils travaillent pour le Guide du Routard et sont conquis (voir l'article ci-dessous). Depuis cette visite en 1999, la crêperie Bleu-Marine est référencée chaque année dans le guide du Routard. L'établissement est aussi recommandé dans le guide Le Petit Futé.

Le coup de pouce du guide du Routard a changé beaucoup de choses. Marie-Claude déclarait en 2010 : « Cette reconnaissance m'a beaucoup aidée et m'a apporté une nouvelle clientèle venue des quatre coins de France et au-delà. ».

 

Ouest-France 9 juillet 1999

Dans un article du journal municipal Le Griffon (numéro 183) daté de juin 2004 (photo ci-dessous), Marie-Claude Le Sayec est appelée « la maman du pique-nique géant de Robien ». Elle explique que l’idée de ce pique-nique est venue d’un petit groupe de voisins qui voulait organiser un repas dans une cour commune. En proposant cette idée à d’autres, dès la première fois en 2001, il y avait 300 personnes !

 

Juin 2004. Le griffon numéro 183

 

En octobre 2005, le Griffon (numéro 191) remet un coup de projecteurs sur Marie-Claude Le Sayec qui a accepté avec plaisir de mettre à disposition, dans sa crêperie, des livres en libre-service déposés par Lionel Bars, le président du comité de quartier (photo ci-dessous). D’autres établissements de Robien participent à cette initiative : La crêperie « La Fromentine », le bar-restaurant « Le Sympatic », la Gambille et La Poste.

 

Octobre 2005. Le griffon numéro 191

 

Marie Claude Le Sayec tiendra cette crêperie pendant 18 ans et transmettra son savoir-faire et ses recettes à Monika Marx (voir ci-dessous la photo des deux crêpières réunies).

 

Ouest-France 15 novembre 2013

 

Monika Marx, 2013

Le 1er novembre 2013, Monika Marx devient la nouvelle propriétaire de la crêperie.

Monika a cherché à faciliter l’accès au plus grand nombre : une carte en braille est réalisée et une rampe d’accès installée. Elle a aussi développé les expositions artistiques.

La crêperie est un lieu incontournable du quartier de Robien... et de la ville de Saint-Brieuc !

 

Photo Ouest-France 30 mai 2014

 

Photo issue du site de la Crêperie

 

Souvenirs, souvenirs...

 

La photo ci-dessous a été prise à l'occasion d'une fête organisée pour les 50 ans de l'établissement. On reconnait Marie-Claude Le Sayec (à gauche), devenue propriétaire de la crêperie en 1995, et Simone (Beloeil) Duval (à droite) qui avait ouvert "La Crêperie moderne" en 1959 à cet endroit.

 

Marie-Claude Le Sayec (à gauche), Simone Duval (à droite). Photo Ouest-France 2010

 

  

Le saviez-vous ?

Louison Bobet, le célèbre coureur cycliste est venu dans la crêperie de Simone Duval.


 


 Le saviez-vous ?

 

L'initiative de Monika Marx de proposer un menu en braille est venue d'une relation amicale avec Fanny Cheval (en photo ci-dessous) mal-voyante et auteur du livre Fermes les yeux et tu verras

Catherine Delaisse, non-voyante de naissance, a ensuite permis de concrétiser ce projet. Elle a tapé une carte complète avec une machine Perkins qui permet d'écrire le braille sur un papier beaucoup plus épais.

 

Fanny Cheval à la crêperie. Ouest-France 11 mars 2014

 
 Le saviez-vous ?

 

En juin 2022, les seize plaques du Guide du Routard ont été volées. Heureusement, avec l'aide de Philippe Gloaguen, fondateur du guide, Monika a pu retrouver ces précieuses plaques.

 

Monika soulagée de savoir qu'elle va retrouver les plaques.

 

Les autres crêperies de Robien : 

Mme Couderc 1969, le Tamarix 1989, la Fromentine 1989

 

Mme Couderc, et plus tard M. Henri Couderc, avaient une "Crêperie-confiserie" au 12 rue Jules Ferry. On les trouvait en 1969 et encore en 1985.



Le Tamarix était une "Crêperie-Snack" située au 19 rue Jules Ferry (en 1989-1990) 

 

Décembre 1989. Journal du CAR n°15

 
La petite entrée du Tamarix rue Jules Ferry

 

La Fromentine était située au 12 rue Jules Ferry. On la trouvait déjà dans les années 1989 et elle existait encore au moins fin 2005. Les propriétaires étaient Emmanuel et Rosanne Rohon. Ils ont été remplacés par Lionel Nozach et Vanessa Dupont en 2000. Ces deux jeunes gens, originaires du Loir-et-Cher se lancent alors dans leur première affaire : "Un décor marin, où les photos de bateaux de pêche côtoient les bouées et autres maquettes de navires". (D'après Le Télégramme, 22 avril 2000).


 

Enfin, on se pose la question de l'existence d'une crêperie au numéro 13 Boulevard Carnot...
Sur une photo des Archives départementales, on voit une devanture de commerce.

 ( Référence : 26fi360, numéro 17 de la collection photographique de Henrard).


 

Si vous avez des commentaires, des témoignages ou des documents sur l'histoire des crêperies de Robien, merci d'utiliser le formulaire de contact.

 

 

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Photo issue du site de la Crêperie

 


Liens

 

Le site de la crêperie Bleu Marine, ici 

 

L'histoire de la galerie commerciale 1928, ici 

 


 

 

Sources

 

Articles de Ouest-France : 7 octobre 2010, 15 novembre 2013, 11 mars 2014 


Le Télégramme, 22 avril 2000

 

Le Griffon : numéro 183  juin 2004, numéro 191 octobre 2005

 

Journaux du C.A.R 

 

 


 

Les Archives Départementales des Côtes d'Armor, dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1988

 
 

Depuis les années 60 une grande zone, se situant entre la rue du Pré-Chesnay et la rue Émile Zola, est constituée d’un terrain herbeux en friche et d’un espace recevant des gravats, du sable, des gravillons…
Ce sera le futur terrain des Archives départementales.

 

 

En 1962, le stockage des gravillons n'occupe qu'une petite partie de terrain. Photo Musée de Bretagne.

Ce terrain, situé entre l'usine Glémot à l'époque et les dépôts d'essence de la rue Émile Zola, mesure quasiment un hectare. Il est acheté par la Ville en 1953 pour la création d'un chantier municipal : dépôt de gravillons, pavés etc.(Ouest-France 22 avril 1953)

 

Le stockage des gravillons a gagné du terrain sur les jardins. Photo archives municipales. 11Fi1935-01

 

Les Archives départementales des Côtes-du-Nord ont été créées en 1796 et elles ont eu différents lieux pour les héberger. De 1892 à 1988 elles ont occupé un bâtiment rue du Parc.

Elles s’installent définitivement dans des locaux modernes et adaptés, en 1988, au 7 rue François Merlet dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. 

Les architectes Jean-Louis Bideau et Ludovic Siméon ont conçu ce projet en forme de croix.

 


Attendu depuis très longtemps, le projet est véritablement lancé en 1985.

 



 

C'est l'entreprise de déménagement Le Bail, installé dans le quartier de Robien qui a été chargée du délicat transport de plus de 500 tonnes de documents sur le nouveau site rue François Merlet, au rythme de 8 à 10 camions par jour.

Le déménagement a commencé le 24 mars et s'est achevé en mai, pour une ouverture le 6 juin 1988.

Alain Droguet, le directeur des archives s'est montré satisfait du résultat de cette délicate opération.


Le déménagement des archives. 7 mai 1988


Dans l'article ci-dessous, on apprend que Christine Cocar, maître-verrier à Saint-Brieuc, a réalisé les vitraux que l'on peut admirer encore de nos jours aux archives.

 

L'installation des archives. 3 mai 1988.


 

Vitraux aux archives. Photo RF

 

Jack Lang, alors Ministre de la Culture, a inauguré officiellement le site des Archives départementales lors d'un déplacement à Saint-Brieuc à la fin de l'année 1988.

 

Photo Ouest-France


 Le saviez-vous?

Photo Le Télégramme 2013

 

La municipalité a donné le nom d'impasse François Merlet à la voie de circulation qui mène aux archives départementales. Il semble que dans un premier temps c'était une impasse et par la suite l'impasse s'est transformée en rue ! (voir les photos ci-dessus en 2013 et ci-dessous en 2021)

 

Rue François Merlet, panneau photographié en octobre 2021. Photo RF


François Claude Lucien Merlet est né le 10 octobre 1900 à Chartes.

Son grand-père et son père avaient été archivistes départementaux. François Merlet prend la tête des archives départementales des Côtes-du-Nord en 1925. Il y restera 30 ans. 

 

 

 

 Souvenirs, souvenirs 

 

24 septembre 1985. Ouest-France

Voici réunis sur la même photo trois personnes particulièrement "en vue" dans le domaine des archives dans les années 80 : Alain Droguet, directeur des Archives des Côtes-du-Nord, Hubert Coatleven, directeur du Centre de Documentation Départemental Pédagogique (CDDP) et Christian Bougeard, professeur chargé du Service éducatif des archives. 

Ils sont réunis pour la publication du dossier intitulé "Les Côtes-du-Nord dans l'Occupation."

 

 

 Et l'avenir...

 

Le bâtiment que l'on doit aux architectes Jean-Luc Bideau et Ludovic Siméon, possède une superficie de stockage de 3565 m2 (environ 23 kilomètres linéaires).

 

En 2013, la saturation des espaces de conservation a amené le Conseil départemental à décider de travaux ayant pour finalité : une augmentation de la capacité de stockage (de plus de 11 kilomètres linéaires), une restructuration des espaces d'accueil du public et une rénovation énergétique du bâti existant.

A l'issue du concours restreint de maîtrise d'oeuvre, un groupement constitué de l'agence d'architecture De Alzua +, de l'agence d'architecture David Cras et du bureau d'études Oteis a été retenu. 


Photos en cours de chantier 2021-2022


 

Photos en cours de chantier 2021-2022


Si vous avez des remarques, des documents ou des témoignages sur l'installation des Archives départementales dans le quartier de Robien, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 

 

Site et article à consulter

 

Archives des Côtes d'Armor, cliquer ici

Abécédaire des architectes à Robien, cliquer ici


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Sources 

 

Archives municipales, fonds photographique. Photo archives municipales. 11Fi1935-01

 

Archives Ouest-France 


Bibliothèque de l’École des Chartes. Article sur François Merlet, cliquer ici 

 

 

 

 

 

 


 


L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...