samedi 1 octobre 2022

L'usine des Forges-et-Laminoirs de Saint-Brieuc, en images

 

 

Ces photos de l'usine des Forges-et-Laminoirs, installée dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc, ont été prises sans doute à la fin des années 60.

Si vous avez bien connu cette usine, votre aide peut être précieuse pour expliquer tout ce que nous pouvons voir sur ces photos numérotées.

Merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page...

 

 

Les bâtiments extérieurs

 

1. Les bâtiments des Forges du côté du boulevard Hoche


2. L'entrée des Forges-et-Laminoirs


3. Approvisionnement par le rail


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14. On aperçoit la résidence Espace construite en 1970, au fond.



L'intérieur des ateliers, les métiers des forges

 

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27. Ancre de marine


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Autre série de 14 photos des Archives départementales


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9B. Plots en béton

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jeudi 29 septembre 2022

Histoire du boulevard Paul Doumer à Saint-Brieuc


 

L'origine du boulevard Paul Doumer. 1932

 

Le nom de "boulevard Paul Doumer" est issu d'une délibération du Conseil municipal du 22 juillet 1932. L'émotion était alors très présente puisque le Président de la République Paul Doumer venait tout juste d'être assassiné le 6 mai 1932 à Paris.


Localisation du boulevard Paul Doumer. Plan de 1935


 

Un boulevard en mauvais état !

 

Dans un article de Ouest-France de 1998, Julia Lavanant raconte le premier goudronnage du boulevard en 1956...

En 1956, la voie se dessinait en nids de poule. « J'ai toujours entendu dire par mon mari qui avait traîné ses guêtres par là quand il était petit, que ce quartier avait été construit sur le mâchefer des Forges et Laminoirs. Les maisons de la fin du boulevard étaient d'ailleurs habitées par des ouvriers de cette usine. » 

La réalisation proprement dite du boulevard a également marqué la mémoire de Julia. « Mon petit dernier s'est joint aux cantonniers. Il travaillait les pieds nus et revenait maculé de goudron. » 

 

Julia Lavanant et sa chienne "Gamine". Photo Ouest-France


 

 

Le boulevard Doumer dans les années 60


Sur cette vue aérienne du boulevard Paul Doumer (sur la droite de l'image) en 1965, on peut remarquer l'absence totale de constructions en vis à vis du côté de Brézillet. De même, le camping n'existe pas encore, il n'y a qu'une ferme.

 

Photo 1965. Musée de Bretagne


 

Le boulevard Paul Doumer pouvait se révéler dangereux en cas de vitesse excessive au volant d'une Simca 1300, comme le montre cet article de Ouest-France daté du 25 juin 1968 !

 




La vie dans le boulevard Doumer il y a plus de 20 ans.

 

En 1998, Ouest-France a publié un long reportage sur la vie dans le boulevard Paul Doumer. De nombreux habitants sont interrogés et ces témoignages nous font revivre l'ambiance d'un Robien d'autrefois ! Les photos aériennes présentées ci-dessus permettent de mieux comprendre les récits des habitants.

Voici l'intégralité du texte de cet article du 16 avril 1998



 

Le Boulevard Paul-Doumer cache une cité

Situé à la périphérie sud du quartier de Robien, le boulevard Paul-Doumer n'est guère passager. Seuls l'empruntent les automobilistes en provenance de Brézillet qui souhaitent rejoindre la rue de Trégueux, et les habitants de la cité des Cheminots des rues adjacentes. Une cité bien camouflée, qui ne se laisse deviner que par ces cinq maisons en façade sur le boulevard Paul-Doumer. 

« Peu de gens savent que dans les rues Denis-Papin, Louis-Hélary et Anne-de-Bretagne qui forment un carré, existent quinze autres maisonnettes SNCF, identiques aux nôtres », explique Julia Lavanant, la doyenne de ces retraités des cheminots. Les résidents de ce carré de maisons de pierre, isolés du reste de la ville par une circulation complexe de sens unique, vivent à un rythme tranquille. « Ici, nous avons tous les avantages de la ville et ceux de la campagne. Tout le monde va au centre à pied et on profite de Brézillet pour les promenades. » 

Un seul regret chez les personnes âgées. « Avant, nous avions le choix entre cinq épiceries au carrefour de la Croix-Perron, juste en haut du boulevard. Aujourd'hui pour faire les courses du quotidien, il faut aller à pied jusqu'en ville. Cela commence à faire loin pour moi », souligne Henriette Fuhrmann qui avoue une fatigue bien légitime à 83 ans. 

 

Les habitants du boulevard Paul Doumer en 1998. Photo Ouest-France

 



Un quartier idéal pour les enfants

Lorsque Isabelle et Alain Jouanny ont racheté cette grande maison des années trente près du carrefour de Brézillet, ils n'avaient pas encore leurs deux bout'choux, Erwann et Maëva. Aujourd'hui, l'aîné a sept ans et profite avec joie des aménagements de Brézillet. Les terrains de football, les poneys du centre équestre, l'aire de jeux « avec le toboggan », la piscine et le mini-golf... 

Le parc de Brézillet n'a plus de secret pour Erwann et Maëva, 3 ans, les enfants Jouanny. « Dès qu'il fait beau, nous y allons le soir, pendant les vacances scolaires et le mercredi bien sûr », explique Isabelle, leur maman. A chaque match de basket disputé dans la salle Steredenn, les concerts de klaxon annoncent la victoire ou la défaite (c'est selon) de l'équipe locale. « Nous nous disons souvent avec mon mari que nous n'en profitons pas suffisamment. Mais ici nous sommes vraiment au coeur de tout. Nous avons en plus la chance de ne pas avoir de vis-à-vis et nous n'en aurons jamais. » 

Un peu seuls parfois, les soirs de semaine, Erwann et Maëva retrouvent les copains du mercredi, « Les petits-enfants de nos voisins. Nous avons fait connaissance. C'est un quartier où l'on se parle facilement entre voisins. » Le biais des enfants facilite d'autant plus le contact. 

 

Photo ci-dessous : Isabelle Jouanny et ses enfants, Erwann et Maëva, ne regrettent pas leur grande maison perchée au bord du parc de Brézillet. 

 

Isabelle Jouanny. Photo Ouest-France 1995

 




Yves et Yvette au coeur de Robien

Les habitants du boulevard Paul-Doumer se retrouvent au sein de leur comité de quartier, celui de Robien. Yves et Yvette Simon le fréquentent depuis 20 ans et voient d'un bon œil la réhabilitation des anciennes maisons. « Il était temps que Robien rajeunisse. On commençait tous à tourner en rond, ici entre personnes âgées », sourit Yves qui n'en est pas vraiment une, surtout d'esprit. Avec Yvette, il ne loupe aucune réunion du comité de quartier de Robien et postule naturellement à quelques activités proposées par son dynamique bureau. 

Yves et Yvette sont arrivés il y a vingt ans, sur un boulevard déjà vieillissant. Aujourd'hui à droite comme à gauche, ils regardent les jeunes couples aménager. « Ils arrangent bien les maisons et on voit enfin à nouveau des gamins jouer dehors. » Quand Cédric, 9 ans et demi, et son petit frère Kévin, 6 ans et demi, deux de leurs petit-fils viennent leur rendre une visite, ils profitent désormais d'une compagnie du même âge. 

 

Yves et Yvette Simon et deux de leurs petit-fils, Cédric et Kévin. Photo Ouest-France

 


 

Les doyennes des Forges

Henriette Fuhrmann et Françoise Ras représentent la dernière génération du second volet ouvrier du boulevard Paul-Doumer : le monde des Forges et Laminoirs. Leurs maris y ont passé leur carrière professionnelle contre une petite maison de fonction. 

Henriette et Françoise sont deux voisines que la profession commune de leurs maris, ouvriers aux Forges et Laminoirs (sur le boulevard Carnot, puis dans la zone des Châtelets), a rapprochées. L'une est arrivée en 1939. Henriette s'en souvient comme si c'était hier. « Ah, les vaches de monsieur Le Rigoleur, le petit ruisseau qui leur servait de frontière et le lavoir dans le fond de la vallée. C'était vraiment la campagne ! » 

 

Comme les époux Ras, Henriette et son mari avaient opté pour les petites maisons que leur proposaient les Forges et Laminoirs. « C'était pourtant l'époque où les jeunes couples construisaient à n'en plus finir. Les Ras ont fait le même choix que nous il y a quarante ans. Aujourd'hui, nous sommes les deux seules survivantes. Les autres maisonnettes ont bien été vendues un couple de fois chacune. » Aucun regret chez ces deux voisines. « C'est un quartier très calme qui nous convient bien. La jeunesse rachète et rénove. En face nous avons la verdure et le camping. Il nous manque plus que la santé pour en profiter », sourit Henriette.

 

Henriette Fuhrmann et Françoise Ras, les deux voisines et doyennes des Forges et Laminoirs. Photo Ouest-France 1998

 


 

Le saviez-vous ?

A la fin des années 40, bien avant que le centre équestre soit installé au dessus du camping, on trouvait  le stade hippique dans le vallon du Gouédic en contre-bas du boulevard Paul Doumer. "Les Amis de l'Arbre" y avaient fait une plantation symbolique.

La Société Hippique Urbaine y organisait des concours (annonce du 7 juin 1947 dans Ouest-France).


 

Souvenirs

 

"Boulevard Paul Doumer, il y avait vers 1955 une décharge. Les jeunes du quartier faisaient de la luge avec des façades de chauffe eau de l’usine Chaffoteaux. La décharge allait presque jusqu'à la rivière."

                                                   Claude Le Sayec

 

 

Souvenirs

Le 29 juillet 1939, M. Ciret a déposé un permis de construire pour une maison conçue par l'architecte M. Lesaux, au 21 boulevard Paul Doumer.

Permis de construire 2T52 Archives municipales



 

Pour prolonger cet article, à lire sur ce blog : La cité des cheminots, cliquer ici

 

 

 

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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
 
 

Sources


Articles de Ouest-France : 16 avril 1998

 

Les rues de Saint-Brieuc. J.B Illio


Plan de 1935. Référence 5 Fi 188. Archives municipales

 

 

 


mardi 27 septembre 2022

Les bistrots du quartier de Robien à Saint-Brieuc, introduction


Petit retour sur l'histoire des 37 bars du quartier.




Les bistrots de Robien ont pendant longtemps été fréquentés par la population ouvrière des grandes usines du quartier. La rue Jules Ferry comptait à elle seule douze emplacements de bistrots et la rue Luzel quatre.  

 

Aller au bar était pour beaucoup le petit plaisir que l’on pouvait se payer. C'était aussi l'endroit où on faisait ses courses car on ne compte pas dans le quartier le nombre de bar-épicerie.

Avec l’augmentation de la population dans le quartier, il était tentant d'ouvrir un débit de boissons. Souvent ce sont des femmes qui ouvrent ces établissements dans leur propre maison. Quelques tables, des chaises, du café chaud, des bouteilles de cidre et de vin et l'on peut servir facilement au verre à des ouvriers qui sortent des usines et des ateliers de Robien.

Le bistrot est aussi un lieu où s'organise la solidarité comme on le constate avec cet article de 1953 qui nous indique qu'une réunion se tient dans un café de Robien pour organiser une collecte pour les chômeurs.  

   

Ouest-France 6 février 1953


Un grand marché se tenait aussi à Robien et cela amenait de nombreuses personnes dans le quartier et donc dans les bars et restaurants. Les éleveurs, qui avaient apporté leurs animaux le matin, et les fermiers venaient boire un coup dans les bistrots voisins et restaient manger le midi. Les bars-restaurants faisaient même plusieurs services.

En dehors du jour exceptionnel du marché, le bistrot, c’est aussi le lieu où on retrouve les amis, les habitués, on paie sa tournée, on y discute de tout parfois un peu trop fort, on sort du travail et avant de rentrer à la maison, le petit tour au bar est incontournable.


Les activités au café étaient bien différentes au cours de la journée : petit café le matin, apéro le midi, jeux de cartes l’après-midi, verre de rouge, concours de belote. Quand on est à la retraite ou au chômage c’est aussi un moyen de continuer à avoir une vie sociale.  

Michel le Borgne, depuis longtemps dans le quartier nous fait aussi un petit rappel.

« Les bistrots assuraient du lien social, les yeux dans les yeux, mais aussi avec parfois ou souvent des bagarres liées à l'alcool et en particulier avec petits rouges de Dom José ! "Si tu bois tu meurs, si tu ne bois pas tu meurs quand même, alors bois mais du DJ !"


Aujourd’hui, avec la baisse de l’activité industrielle, ce temps est révolu et le seul qui subsiste aujourd’hui, sans activité de restauration, est le bar de la Passerelle. Dans une série d’articles publiés par Ouest-France à la fin des années 90, on trouve quelques portraits des personnes du quartier qui ont tenu ces bars. 


C’est l’occasion de faire un petit retour en arrière et d’en appeler aussi à vos souvenirs pour compléter cet article avec le formulaire de contact à droite de chaque page du blog (lieux précis, année d’ouverture et de fermeture...).


 

Vous pouvez nous aider à compléter cet article sur les bistrots en utilisant le formulaire de contact, merci.

 

 

La tournée des bistrots de Robien continue ici...

 


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L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...