samedi 6 mai 2023

2021. Visites guidées du quartier de Robien à Saint-Brieuc.

 

 

Un partenariat avec les archives municipales commencé en 2021

 

Robien sur le site des archives municipales


Le 2 mars 2021, à l'initiative des Archives municipales, dix personnes ont pu participer à une "visite panoramique", du haut de la passerelle S.N.C.F. Du côté ville, Yolaine Coutentin offrait une visite des aspects marquants du centre et des abords de la gare, du côté Robien j'ai pu développer une découverte partant des aspects majeurs du boulevard Carnot. Chaque premier mardi du mois, l'opération est renouvelée, elle correspond à la tenue du "marché nomade" au pied de la passerelle.

Une affiche est posée dans les commerces du quartier de Robien et en ville.

 


 


Le Télégramme a très bien relayé cette proposition.

Article du Télégramme.

 

Après une annulation en avril pour raison sanitaire, le 4 mai 2021, 3 visites à suivre du haut de la passerelle ont pu se dérouler avec des groupes restreints. 

Le 1er juin, dix personnes pour la "visite panoramique", et le 6 juillet, neuf personnes avec comme nouveauté la visite de l'église de Robien.

 


 

Sur la passerelle, avec les masques !

 

Le 6 juillet 2021 dans l'église de Robien. Photo Estelle Cunin.


Visite-Rencontre 2019, ici

Visites 2020, ici

Visites 2022, ici

Visites 2023, ici
 

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vendredi 5 mai 2023

Viandes Surgelées Armoricaines (V.S.A), rue Cuverville à Saint-Brieuc. 1975

 

Dans les années 70, l’entreprise Viandes Surgelées Armoricaines (V.S.A) est dirigée par M. Duault, boucher dans le quartier de la Ville-Ginglin à Saint-Brieuc. 

L’entreprise V.S.A est un atelier de conditionnement de viande, installé dans l’entrepôt frigorifique de la S.T.E.F, rue Cuverville. Dix-neuf employés y travaillent.  Les horaires sont très lourds, en 1974 les employés effectuent parfois plus de 60 heures par semaine et ils montent une section syndicale C.F.D.T pour faire valoir leurs droits.

 

VSA, rue Cuverville. 4 mars 1975 Ouest-France

 

Mais en 1975 des difficultés économiques rendent le travail irrégulier et le chômage technique est instauré sur plusieurs semaines en janvier et février. Les employés manifestent leur inquiétude en se mettant en grève et en manifestant devant la boucherie de leur patron.

Finalement, l'ensemble du personnel est licencié en mars 1975 et la C.F.D.T ne peut éviter les licenciements et se bat pour obtenir le meilleur accord sur les sommes dues au moment des périodes de chômage technique.

 

 V.S.A 5 mars 1975 Ouest-France


Dans les années 90, la S.T.E.F, dirigée par Philippe de Sagazan, pouvait stocker 7 000 tonnes de marchandises dans un vaste entrepôt frigorifique de 33 000 mètres cubes. Deux locataires étaient hébergés : S.O.D.I.P.A Côtes d’Armor, géré par Joël Corbic et une antenne de la Française des Viandes, dirigée par Michel Le Guillou.


Le saviez-vous ?

D'autres entreprises se trouvaient sur le site de la S.T.E.F dans les années 70 comme Sodipa, La Roche aux fées, entreprises de produits frais, un transporteur routier qui était avant rue Pierre Loti à Saint-Brieuc avec ses camions frigorifiques...(D'après le témoignage de Josiane Lhôtellier qui tenait le bar rue Luzel dans le bas de la rue Cuverville)


Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
 
 
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Sources

 

Recherches dans les archives de Ouest-France, articles des 28 février, 4 et 5 mars 1975.

jeudi 4 mai 2023

L'histoire de la rue du Pont Chapet dans le quartier de Robien à St Brieuc



Au sud de Robien, la présence du ruisseau du Gouédic a toujours posé le problème de son franchissement.

Plusieurs ponts en bois ont été construits depuis les temps les plus anciens. Aux alentours de 1800, nous en avons les noms (orthographe d'époque) : "le Pont du Carpon", "le Pont des Villemoisans" et "le Pont Chapet". 

Le long du chemin qui mène à ce pont et permet de sortir de Saint-Brieuc, quelques maisons se construisent, c'est ce qui deviendra "la rue du Pont Chapet", une rue de 290 mètres de long !


 

Le Pont Chapet

"Le Pont Chapet", comme celui des "Villemoisans" est cité dans un décret de l'Assemblée nationale daté du 15 août 1792, c'est ce pont qui constitue une limite de la paroisse de Saint-Brieuc.

Le Pont Chapet est dans le prolongement de ce que l'on n'appelle pas encore une route mais un chemin vicinal. Il part de la Croix Perron et porte le numéro 8 .

 

Chemin vicinal numéro 8. Archives municipales. Plan de 1892

Depuis le 21 février 1930, le Conseil municipal a donné le nom de rue du Pont Chapet à cette portion de route qui prolonge la rue abbé Garnier, passe par la Croix-Perron et permet d'aller vers ce qui est appelé de nos jours "Brézillet".

 


Le lavoir du Pont Chapet

Le premier lavoir devait se situer à proximité du pont, tout au bord du Gouédic. Dans les années 1920, la Ville s'empare de ce sujet.

On apprend qu'un lavoir était déjà construit mais sur un terrain privé (12 mètres de long sur 3 mètres de large). Il restait à la Ville à faire l'acquisition du terrain pour en faire un lavoir municipal, et à en améliorer l'accès.

C'est chose faite après une décision du 9 octobre 1926.  

(A noter que de nombreux terrains dans ce secteur de Robien appartenaient alors à M. Blaise)


Plan de 1927 indiquant la localisation du lavoir. Archives municipales 65 Z 40


En 1932, des travaux sont entrepris pour reconstruire le lavoir en mauvais état. L'acheminement de l'eau est amélioré.

Il faudra attendre le 13 juin 1949 pour que la mise en adjudication de travaux  soit votée pour la création d'un nouveau lavoir. Le règlement à l’entrepreneur est provisionné peu après  et le nouveau lavoir fonctionne depuis le mois de janvier 1950 à la satisfaction générale (délibération du 31 juillet 1950).

 

Ci-dessous, entrée sous l'immeuble pour accéder à l'emplacement du lavoir, de nos jours le numéro 2 de la rue du Pont-Chapet


 
Ancien emplacement du lavoir du Pont-Chapet.

Dans les années 70, le fonctionnement du lavoir, positionné sur le côté gauche en montant vers la Croix-Perron, est remis en cause par la municipalité. Celle-ci trouve que la consommation d’eau est exagérée. Des restrictions sont imposées et dorénavant, le lavoir du Pont Chapet n'ouvrira que 3 jours par semaine.


Ouest-France 21 avril 1970.

 

Paroles d'habitants


M et Mme Le Hénaff, installés à Robien à la fin des années 30 : « Il y avait une grande animation au lavoir municipal du Pont-Chapet »


 

Recensement de 1936

Le recensement est une source intéressante pour découvrir les professions des habitants qui vivent dans les 17 maisons de la rue du Pont Chapet. En prenant par exemple le recensement de 1936, on constate que beaucoup travaillent à proximité dans les entreprises du quartier et à la Compagnie de chemin de fer.


On trouve 5 cheminots (deux mécaniciens, deux employés et un conducteur) une employée de bureau chez Flageul (rue de Robien), un employé de commerce chez Lamandé (rue du Pré-Chesnay), un comptable, un agent de lycée, une employée des PTT, un garçon livreur, un employé de commerce chez Royer, une couturière, un presseur chez Bogrand.

 

 


L'évolution du secteur du Pont Chapet

Sur la photo aérienne ci-dessous, de 1965, on voit distinctement le cours du Gouédic qui traverse les terrains de la ferme qu'il y avait alors. L'emplacement de cette ferme est situé de nos jours dans la partie ouest du Camping.


Photographie aérienne. 1965. Musée de Bretagne


Autre vue du Pont Chapet. Photographie aérienne. 1965. Musée de Bretagne


Il y a bien longtemps qu'il n'existe plus de pont pour franchir le Gouédic dans le bas de la rue du Pont Chapet et le ruisseau a été busé.

 

Le Gouédic venant de l'étang de Robien et se dirigeant vers le camping. Photo RF

 

 

Des travaux rue du Pont Chapet, 1967, 2004, 2009 et 2012


1967

Le marché pour une première tranche d’assainissement au Pont Chapet est voté au Conseil municipal le 11 juillet 1967.

 

2004

Pour le passage du Tour de France en juillet 2004, un dos d'âne a été supprimé, ainsi que des îlots à la Croix-Péron, au Pont-Chapet et rue Pierre-de-Coubertin. Le revêtement de la rue du Pont-Chapet a été refait en traitement anti-bruit. Ce ne sont pas les coureurs qui en profiteront, mais bien les riverains et pendant de longs mois.

 

2009

Quel automobiliste n'avait jamais pesté aux 7 feux du carrefour de La Croix-Perron ? (voir le photo ci-dessous)

L'intersection, reliant le centre-ville à Brézillet, était régulièrement encombrée. Le trafic dans les rues de Trégueux et Abbé-Garnier, Pont Chapet atteignait jusqu'à 7 500 voitures par jour. Le rond-point fluidifiera la circulation dans le secteur ».

 

Photo Ouest-France 31 août 2006
 

Démarrés le 12 octobre 2009, les travaux ont été achevés pour la mi-décembre, entrainant un peu plus de deux mois de perturbations dans le secteur. (d'après un article de Ouest-France du 11 novembre 2009)

Réalisation d'un giratoire à la Croix-Perron. 2 novembre 2009. Photo Ouest-France
 


2012

Du mois de mai au mois d'août 2012, la rue du Pont Chapet fait peau neuve après d'importants travaux d'assainissement, de branchement d'eau potable ou d'eaux usées, ainsi que de renouvellement des canalisations de gaz. Mais ce qui demeure le plus visible concerne la chaussée et les trottoirs.

Rue du Pont Chapet à St Brieuc. Juillet 2012. Photo André Bougeard


Rue du Pont Chapet à St Brieuc. Juillet 2012. Photo André Bougeard


Pose du bitume, rue du Pont Chapet à St Brieuc. 9 Juillet 2012. Photo André Bougeard


Pose du bitume, rue du Pont Chapet à St Brieuc. 9 Juillet 2012. Photo André Bougeard



 

Les problèmes de circulation 

La presse s'est déjà fait l'écho en 2005 des plaintes de riverains excédés par la circulation automobile rue du Pont Chapet. 

Ainsi Ouest-France ouvre ses colonnes le 1 février 2005 à France Verbrugghe et Guy Rouxel, riverains de la rue du Pont-Chapet.

 "Voilà plus de deux ans que l'on se bat pour que le trafic des poids-lourds qui empruntent notre rue soit dévié", pestent France Verbrugghe et Guy Rouxel. "A part la réfection de l'enrobé, posé avant le passage du Tour de France, on ne voit rien venir ! » Les riverains de cette rue, dont une quarantaine de familles avaient déjà signé une pétition en octobre 2002, ont vraiment l'impression de ne pas être entendus.

« Le maire et des adjoints sont pourtant venus sur place, expliquent les représentants des riverains, ils ont constaté et même déploré l'important trafic de cette rue ! » En cause : le passage de camions qui relient la zone des Châtelets ou la route venant de Loudéac au Légué et inversement. Questionné par la ville, un responsable d'une société de la zone des Châtelets reconnaît : « Si nous empruntons cet itinéraire, c'est évidemment parce qu'il est plus court et plus rapide. A chaque bateau que nous chargeons, nous sommes pris par le temps et cet itinéraire nous fait gagner 20 minutes par rotation. Sur une moyenne de 85 rotations, il ne nous est pas possible que nos camions empruntent un autre chemin. »

 

Les riverains se sont adressés au Président du conseil général. Lequel leur a répondu que ce problème relevait de la ville de Saint-Brieuc. En mars 2004, le directeur des routes au conseil général a cependant précisé que le Département avait mis en place une signalisation incitant les poids lourds à emprunter les grands itinéraires « pour ne pas perturber le centre-ville » et aussi « parce qu'il existe des itinéraires possibles par des voies périphériques ». En l'occurrence, la deux fois deux voies qui passe par la Croix-Saint-Lambert, puis par la RN 12, le Pont-d'Armor et le boulevard de Sévigné.

« La solution consiste à interdire notre rue aux poids-lourds ! » estiment les riverains. 


Ouest-France1/02/ 2005. France Verbrugghe et Guy Rouxel, rue du Pont-Chapet.

 

En 2020, les riverains de la rue du Pont Chapet se font de nouveau entendre car depuis la décision du Conseil municipal du 17 mai 2020, une partie du trafic automobile ne passe plus par la rue de Trégueux, devenue à sens unique en montant et en partie piste cyclable.

Ce flot de véhicules est redirigé sur  la rue du Pont Chapet avant de tourner vers le boulevard Paul Doumer.

La rue du Pont-Chapet est de plus en plus fréquentée. Une riveraine s’en désole. « Je suis propriétaire d’une maison dans cette rue depuis quatorze ans. Les bus qui décelèrent devant chez nous occasionnent beaucoup de nuisances sonores et je crains désormais quand nos enfants doivent traverser. »(Cité dans Ouest-France du 16 mars 2021).


 

Petites histoire et Grande histoire 

 

Lucien Millet avait 12 ans le 18 juin 1940. Il habitait rue Pont-Chapet, dans le quartier Robien. Il se souvient : « J'écoutais la radio dans la cave, avec mes oncles, il y en a un qui guettait. On a eu du baume au coeur, parce que dans le fond on croyait qu'on allait rester sous les nazis ».

C'est sa petite-fille, Marie-Anne Le Goff, qui a recueilli ce témoignage dans le cadre d'une enquête sur un réseau de résistants, le réseau Shelburn, à Plouha : « J'ai posé des questions à mon grand-père et à certains de ses amis qui furent résistants », explique-t-elle.

Grâce à ce travail elle est devenue lauréate du Prix de la Résistance et a été choisie pour lire le texte de l'appel du général de Gaulle, devant une centaine de personnes le 18 juin 1992. (D'après un article de Ouest-France du 19/06/1992)

 


Le saviez-vous ?

Il y a eu un commerce au numéro 4 de la rue du Pont-Chapet, dans les années 50-60. C'était le salon de coiffure de Jean Mérienne, on peut encore voir sa devanture qui n'a pas beaucoup changé. On peut signaler que Jean Mérienne était très investi dans les fêtes de la mi-carême dans le quartier de Robien. Il s'était marié avec Yvonne Le Moinne, couturière, en avril 1947.

 

Ancien salon de coiffure Mérienne. 4 rue du Pont Chapet à Saint-Brieuc

 

 
 

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Sources

 

Archives municipales. Plan de 1892 (sujet de la Poudrière), Pont Chapet, cote 5FI 056 ici

Délibérations du Conseil municipal :

acquisition du terrain, le 9 octobre 1926 (registre 33 page 385)

adjudication des travaux, 13 juin 1949 (registre 41 page 54)  

règlement pour l’entrepreneur, 31 juillet 1950 (registre 41, page 199)

première tranche d’assainissement,11 juillet 1967 (registre 50 page 81)

 

Musée de Bretagne. Photographies aériennes (Ploufragan). Numéro d'inventaire : 971.0037.8650.2. Heurtier (Photographe) ; 18 février 1965 ; Ploufragan. 

 

J.B Illio, Les rues de Saint-Brieuc. 1947


Articles de presse des années 70. Fonds Salaün, archives départementales.

Ouest-France : 19 juin 1992, 22 novembre 1997, 11 novembre 2009, 1er février 2005, 3 juillet 2012, 16 mars 2021


Merci à André Bougeard pour ses photos de juillet 2012




Les bistrots de Robien, rue abbé Garnier


 
 

Monsieur Callennec (le forgeron) et Josephine Callennec (débitante), devant le bar de la Croix Verte

 

 

LE CAFÉ DE LA CROIX VERTE, au numéro 3

A côté de la forge se trouvait le café de la Croix Verte.
Le café "A la Croix Verte", au 3 rue Abbé Garnier, est un bar très ancien du quartier de Robien. On peut le reconnaitre sur un détail d'une carte postale du début des années 1900.

Agrandissement d'un détail de carte postale.

En 1901, les propriétaires de ce débit de boissons, au 3 rue abbé Garnier, sont Jean et Louise Durand.

Ensuite le café "A la Croix Verte" a été tenu par Hippolyte Savidan et sa femme. C'est d'ailleurs le nom de SAVIDAN qui figure sur la carte postale ancienne.

A la Croix Verte Tenu par Savidan Café


Les Savidan vont céder leur affaire plus tard, dans les années 1930, à Joséphine Callennec dont le mari était maréchal-ferrant. 

Joséphine Callennec en 1945
 

Joséphine Callennec vendait aussi du tabac pour rendre service mais elle n'avait pas le droit de faire du bénéfice sur ce produit. Le tabac et les cigarettes venaient du café qui se situait en face de la passerelle piétonne, les propriétaires payaient une patente pour avoir le droit d'en vendre.

 

 

Témoignage de Madeleine Callennec

Madeleine est née le 11 novembre 1926. Elle raconte le Café de la Croix Verte dans les années 30-40. 

"Au Café de la Croix Verte, les gens y venaient pour boire un verre mais pas seulement. Le jeu de boules était très prisé à la belle saison.

Certains habitués venaient aussi pour se retrouver autour de ce qu’on appelait « le billard russe ». D’autres jouaient à la belote et les parties s’éternisaient le soir au grand dam de Fine (Joséphine) qui aurait bien voulu fermer. Mais on ne mettait pas les gens dehors…

Dans les habitués, Alphonse était un personnage, il exerçait la fonction de bedeau de l’Institut des Sourds, il sonnait l’angélus et tous les moments importants, il s’occupait de la chapelle et de l’entretien.

Les cheminots qui logeaient « au poste », juste à côté du pont des Sourds, venaient tous les jours".

 
Beaucoup plus récemment, à partir de 1970, c'est Maryvonne Noël qui est devenue la propriétaire du café de la Croix Verte. Tout le monde se connaissait dans ce bar et avait un surnom. « Mary Picsou » était celui de la patronne. 
 
Dans un article de Ouest-France du 8 janvier 1998, le journaliste donne la parole aux clients du bar : 
« On appelle la patronne comme ça, car bien que l’on soit des amis, elle nous pique nos sous. Heureusement, elle pique aussi ceux des impôts. Les employés sont clients. Maryvonne se souvient des grèves de 1989 : « Les revendications se sont négociées chez moi ».
 
Une partie de cet ancien bar est devenue une boutique de fleurs, d'abord tenue par Mme Callennec puis vendue à Mme Bouhezza. Cette boutique existait encore dans les années 1990.
 
 
L'ancien café de la Croix Verte. Photo 2020


Jusque dans les années 2000, le bar était le siège de l'Amicale des Médaillés Militaires de Saint-Brieuc.
Cet établissement reste malheureusement à l'abandon, juste à côté du restaurant italien Stella Maris, ouvert en 2003.
 

Bar de La Croix Verte, rue abbé Garnier. Carte postale vers 1900

 
Ancien Bar de La Croix Verte, rue abbé Garnier. Photo RF
 
 
 
 
LE CAFÉ MORVAN
 
Au début des années 1930, au carrefour de la Croix Perron à l'emplacement de l'espace vert, à côté de l'ex-salle de bains-douches, se trouvait "Le Café Morvan", tenu par Françoise Morvan (née en 1877 à St Donan). Son activité est mentionnée dans les recensements de 1931 et 1936. C'était le numéro 13 de la rue Abbé Garnier.
Plus tard, dans les années 1960, c'était une dame seule, Mme Baudet, qui tenait ce bistrot.
Monsieur Morvan, le propriétaire était conducteur des travaux à la ville de St Brieuc. Il a vendu le terrain et la maison à la Ville pour procéder à la modification de tout ce secteur qui a beaucoup changé. Il ne reste donc pas de traces de ce bar qui a été démoli en 1972.
 
 
Ancien bar "Chez Morvan", rue abbé Garnier

 
Sur la gauche de la photo, ancien bar "Chez Morvan", rue abbé Garnier


ANECDOTE
 
Jean Pierres, né en 1925, raconte dans un article de Ouest-France des souvenirs du Café Morvan. Il se souvenait que pour obtenir gratuitement une bolée de cidre au café Morvan, les mômes rendaient de menus services.



EN 1896 déjà !
 
Au lieu-dit "La Croix-Perron", en 1896 puis en 1906, au numéro 24, Jean-Louis Philippe était inscrit comme cabaretier. Il est difficile de situer cet établissement car les numéros et les lieux ont changé.
Théophile Geslin est également indiqué comme débitant en 1896.
 


Sources

Archives municipales, dossier de presse des années 1996 et 1998 avec des articles de Ouest-France. 

Archives départementales en ligne. Recensement de la population 1901, 1906, 1911, 1936.

Site internet, greffe du tribunal de commerce.

Merci à Françoise Debré pour la photographie de ses grands-parents M et Mme Callenec (forge et bar de la Croix Verte)

 
 
La tournée des bistrots de Robien continue ici...

Bistrots rue Jules Ferry 

Bistrots boulevard Carnot

Bistrots boulevard Hoche

Le bistrot rue de Robien

Bistrots rue Luzel

Bistrots rue de Trégueux




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Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...