jeudi 4 mai 2023

L'histoire de la rue du Pont Chapet dans le quartier de Robien à St Brieuc



Au sud de Robien, la présence du ruisseau du Gouédic a toujours posé le problème de son franchissement.

Plusieurs ponts en bois ont été construits depuis les temps les plus anciens. Aux alentours de 1800, nous en avons les noms (orthographe d'époque) : "le Pont du Carpon", "le Pont des Villemoisans" et "le Pont Chapet". 

Le long du chemin qui mène à ce pont et permet de sortir de Saint-Brieuc, quelques maisons se construisent, c'est ce qui deviendra "la rue du Pont Chapet", une rue de 290 mètres de long !


 

Le Pont Chapet

"Le Pont Chapet", comme celui des "Villemoisans" est cité dans un décret de l'Assemblée nationale daté du 15 août 1792, c'est ce pont qui constitue une limite de la paroisse de Saint-Brieuc.

Le Pont Chapet est dans le prolongement de ce que l'on n'appelle pas encore une route mais un chemin vicinal. Il part de la Croix Perron et porte le numéro 8 .

 

Chemin vicinal numéro 8. Archives municipales. Plan de 1892

Depuis le 21 février 1930, le Conseil municipal a donné le nom de rue du Pont Chapet à cette portion de route qui prolonge la rue abbé Garnier, passe par la Croix-Perron et permet d'aller vers ce qui est appelé de nos jours "Brézillet".

 


Le lavoir du Pont Chapet

Le premier lavoir devait se situer à proximité du pont, tout au bord du Gouédic. Dans les années 1920, la Ville s'empare de ce sujet.

On apprend qu'un lavoir était déjà construit mais sur un terrain privé (12 mètres de long sur 3 mètres de large). Il restait à la Ville à faire l'acquisition du terrain pour en faire un lavoir municipal, et à en améliorer l'accès.

C'est chose faite après une décision du 9 octobre 1926.  

(A noter que de nombreux terrains dans ce secteur de Robien appartenaient alors à M. Blaise)


Plan de 1927 indiquant la localisation du lavoir. Archives municipales 65 Z 40


En 1932, des travaux sont entrepris pour reconstruire le lavoir en mauvais état. L'acheminement de l'eau est amélioré.

Il faudra attendre le 13 juin 1949 pour que la mise en adjudication de travaux  soit votée pour la création d'un nouveau lavoir. Le règlement à l’entrepreneur est provisionné peu après  et le nouveau lavoir fonctionne depuis le mois de janvier 1950 à la satisfaction générale (délibération du 31 juillet 1950).

 

Ci-dessous, entrée sous l'immeuble pour accéder à l'emplacement du lavoir, de nos jours le numéro 2 de la rue du Pont-Chapet


 
Ancien emplacement du lavoir du Pont-Chapet.

Dans les années 70, le fonctionnement du lavoir, positionné sur le côté gauche en montant vers la Croix-Perron, est remis en cause par la municipalité. Celle-ci trouve que la consommation d’eau est exagérée. Des restrictions sont imposées et dorénavant, le lavoir du Pont Chapet n'ouvrira que 3 jours par semaine.


Ouest-France 21 avril 1970.

 

Paroles d'habitants


M et Mme Le Hénaff, installés à Robien à la fin des années 30 : « Il y avait une grande animation au lavoir municipal du Pont-Chapet »


 

Recensement de 1936

Le recensement est une source intéressante pour découvrir les professions des habitants qui vivent dans les 17 maisons de la rue du Pont Chapet. En prenant par exemple le recensement de 1936, on constate que beaucoup travaillent à proximité dans les entreprises du quartier et à la Compagnie de chemin de fer.


On trouve 5 cheminots (deux mécaniciens, deux employés et un conducteur) une employée de bureau chez Flageul (rue de Robien), un employé de commerce chez Lamandé (rue du Pré-Chesnay), un comptable, un agent de lycée, une employée des PTT, un garçon livreur, un employé de commerce chez Royer, une couturière, un presseur chez Bogrand.

 

 


L'évolution du secteur du Pont Chapet

Sur la photo aérienne ci-dessous, de 1965, on voit distinctement le cours du Gouédic qui traverse les terrains de la ferme qu'il y avait alors. L'emplacement de cette ferme est situé de nos jours dans la partie ouest du Camping.


Photographie aérienne. 1965. Musée de Bretagne


Autre vue du Pont Chapet. Photographie aérienne. 1965. Musée de Bretagne


Il y a bien longtemps qu'il n'existe plus de pont pour franchir le Gouédic dans le bas de la rue du Pont Chapet et le ruisseau a été busé.

 

Le Gouédic venant de l'étang de Robien et se dirigeant vers le camping. Photo RF

 

 

Des travaux rue du Pont Chapet, 1967, 2004, 2009 et 2012


1967

Le marché pour une première tranche d’assainissement au Pont Chapet est voté au Conseil municipal le 11 juillet 1967.

 

2004

Pour le passage du Tour de France en juillet 2004, un dos d'âne a été supprimé, ainsi que des îlots à la Croix-Péron, au Pont-Chapet et rue Pierre-de-Coubertin. Le revêtement de la rue du Pont-Chapet a été refait en traitement anti-bruit. Ce ne sont pas les coureurs qui en profiteront, mais bien les riverains et pendant de longs mois.

 

2009

Quel automobiliste n'avait jamais pesté aux 7 feux du carrefour de La Croix-Perron ? (voir le photo ci-dessous)

L'intersection, reliant le centre-ville à Brézillet, était régulièrement encombrée. Le trafic dans les rues de Trégueux et Abbé-Garnier, Pont Chapet atteignait jusqu'à 7 500 voitures par jour. Le rond-point fluidifiera la circulation dans le secteur ».

 

Photo Ouest-France 31 août 2006
 

Démarrés le 12 octobre 2009, les travaux ont été achevés pour la mi-décembre, entrainant un peu plus de deux mois de perturbations dans le secteur. (d'après un article de Ouest-France du 11 novembre 2009)

Réalisation d'un giratoire à la Croix-Perron. 2 novembre 2009. Photo Ouest-France
 


2012

Du mois de mai au mois d'août 2012, la rue du Pont Chapet fait peau neuve après d'importants travaux d'assainissement, de branchement d'eau potable ou d'eaux usées, ainsi que de renouvellement des canalisations de gaz. Mais ce qui demeure le plus visible concerne la chaussée et les trottoirs.

Rue du Pont Chapet à St Brieuc. Juillet 2012. Photo André Bougeard


Rue du Pont Chapet à St Brieuc. Juillet 2012. Photo André Bougeard


Pose du bitume, rue du Pont Chapet à St Brieuc. 9 Juillet 2012. Photo André Bougeard


Pose du bitume, rue du Pont Chapet à St Brieuc. 9 Juillet 2012. Photo André Bougeard



 

Les problèmes de circulation 

La presse s'est déjà fait l'écho en 2005 des plaintes de riverains excédés par la circulation automobile rue du Pont Chapet. 

Ainsi Ouest-France ouvre ses colonnes le 1 février 2005 à France Verbrugghe et Guy Rouxel, riverains de la rue du Pont-Chapet.

 "Voilà plus de deux ans que l'on se bat pour que le trafic des poids-lourds qui empruntent notre rue soit dévié", pestent France Verbrugghe et Guy Rouxel. "A part la réfection de l'enrobé, posé avant le passage du Tour de France, on ne voit rien venir ! » Les riverains de cette rue, dont une quarantaine de familles avaient déjà signé une pétition en octobre 2002, ont vraiment l'impression de ne pas être entendus.

« Le maire et des adjoints sont pourtant venus sur place, expliquent les représentants des riverains, ils ont constaté et même déploré l'important trafic de cette rue ! » En cause : le passage de camions qui relient la zone des Châtelets ou la route venant de Loudéac au Légué et inversement. Questionné par la ville, un responsable d'une société de la zone des Châtelets reconnaît : « Si nous empruntons cet itinéraire, c'est évidemment parce qu'il est plus court et plus rapide. A chaque bateau que nous chargeons, nous sommes pris par le temps et cet itinéraire nous fait gagner 20 minutes par rotation. Sur une moyenne de 85 rotations, il ne nous est pas possible que nos camions empruntent un autre chemin. »

 

Les riverains se sont adressés au Président du conseil général. Lequel leur a répondu que ce problème relevait de la ville de Saint-Brieuc. En mars 2004, le directeur des routes au conseil général a cependant précisé que le Département avait mis en place une signalisation incitant les poids lourds à emprunter les grands itinéraires « pour ne pas perturber le centre-ville » et aussi « parce qu'il existe des itinéraires possibles par des voies périphériques ». En l'occurrence, la deux fois deux voies qui passe par la Croix-Saint-Lambert, puis par la RN 12, le Pont-d'Armor et le boulevard de Sévigné.

« La solution consiste à interdire notre rue aux poids-lourds ! » estiment les riverains. 


Ouest-France1/02/ 2005. France Verbrugghe et Guy Rouxel, rue du Pont-Chapet.

 

En 2020, les riverains de la rue du Pont Chapet se font de nouveau entendre car depuis la décision du Conseil municipal du 17 mai 2020, une partie du trafic automobile ne passe plus par la rue de Trégueux, devenue à sens unique en montant et en partie piste cyclable.

Ce flot de véhicules est redirigé sur  la rue du Pont Chapet avant de tourner vers le boulevard Paul Doumer.

La rue du Pont-Chapet est de plus en plus fréquentée. Une riveraine s’en désole. « Je suis propriétaire d’une maison dans cette rue depuis quatorze ans. Les bus qui décelèrent devant chez nous occasionnent beaucoup de nuisances sonores et je crains désormais quand nos enfants doivent traverser. »(Cité dans Ouest-France du 16 mars 2021).


 

Petites histoire et Grande histoire 

 

Lucien Millet avait 12 ans le 18 juin 1940. Il habitait rue Pont-Chapet, dans le quartier Robien. Il se souvient : « J'écoutais la radio dans la cave, avec mes oncles, il y en a un qui guettait. On a eu du baume au coeur, parce que dans le fond on croyait qu'on allait rester sous les nazis ».

C'est sa petite-fille, Marie-Anne Le Goff, qui a recueilli ce témoignage dans le cadre d'une enquête sur un réseau de résistants, le réseau Shelburn, à Plouha : « J'ai posé des questions à mon grand-père et à certains de ses amis qui furent résistants », explique-t-elle.

Grâce à ce travail elle est devenue lauréate du Prix de la Résistance et a été choisie pour lire le texte de l'appel du général de Gaulle, devant une centaine de personnes le 18 juin 1992. (D'après un article de Ouest-France du 19/06/1992)

 


Le saviez-vous ?

Il y a eu un commerce au numéro 4 de la rue du Pont-Chapet, dans les années 50-60. C'était le salon de coiffure de Jean Mérienne, on peut encore voir sa devanture qui n'a pas beaucoup changé. On peut signaler que Jean Mérienne était très investi dans les fêtes de la mi-carême dans le quartier de Robien. Il s'était marié avec Yvonne Le Moinne, couturière, en avril 1947.

 

Ancien salon de coiffure Mérienne. 4 rue du Pont Chapet à Saint-Brieuc

 

 
 

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Sources

 

Archives municipales. Plan de 1892 (sujet de la Poudrière), Pont Chapet, cote 5FI 056 ici

Délibérations du Conseil municipal :

acquisition du terrain, le 9 octobre 1926 (registre 33 page 385)

adjudication des travaux, 13 juin 1949 (registre 41 page 54)  

règlement pour l’entrepreneur, 31 juillet 1950 (registre 41, page 199)

première tranche d’assainissement,11 juillet 1967 (registre 50 page 81)

 

Musée de Bretagne. Photographies aériennes (Ploufragan). Numéro d'inventaire : 971.0037.8650.2. Heurtier (Photographe) ; 18 février 1965 ; Ploufragan. 

 

J.B Illio, Les rues de Saint-Brieuc. 1947


Articles de presse des années 70. Fonds Salaün, archives départementales.

Ouest-France : 19 juin 1992, 22 novembre 1997, 11 novembre 2009, 1er février 2005, 3 juillet 2012, 16 mars 2021


Merci à André Bougeard pour ses photos de juillet 2012




Les bistrots de Robien, rue abbé Garnier


 
 

Monsieur Callennec (le forgeron) et Josephine Callennec (débitante), devant le bar de la Croix Verte

 

 

LE CAFÉ DE LA CROIX VERTE, au numéro 3

A côté de la forge se trouvait le café de la Croix Verte.
Le café "A la Croix Verte", au 3 rue Abbé Garnier, est un bar très ancien du quartier de Robien. On peut le reconnaitre sur un détail d'une carte postale du début des années 1900.

Agrandissement d'un détail de carte postale.

En 1901, les propriétaires de ce débit de boissons, au 3 rue abbé Garnier, sont Jean et Louise Durand.

Ensuite le café "A la Croix Verte" a été tenu par Hippolyte Savidan et sa femme. C'est d'ailleurs le nom de SAVIDAN qui figure sur la carte postale ancienne.

A la Croix Verte Tenu par Savidan Café


Les Savidan vont céder leur affaire plus tard, dans les années 1930, à Joséphine Callennec dont le mari était maréchal-ferrant. 

Joséphine Callennec en 1945
 

Joséphine Callennec vendait aussi du tabac pour rendre service mais elle n'avait pas le droit de faire du bénéfice sur ce produit. Le tabac et les cigarettes venaient du café qui se situait en face de la passerelle piétonne, les propriétaires payaient une patente pour avoir le droit d'en vendre.

 

 

Témoignage de Madeleine Callennec

Madeleine est née le 11 novembre 1926. Elle raconte le Café de la Croix Verte dans les années 30-40. 

"Au Café de la Croix Verte, les gens y venaient pour boire un verre mais pas seulement. Le jeu de boules était très prisé à la belle saison.

Certains habitués venaient aussi pour se retrouver autour de ce qu’on appelait « le billard russe ». D’autres jouaient à la belote et les parties s’éternisaient le soir au grand dam de Fine (Joséphine) qui aurait bien voulu fermer. Mais on ne mettait pas les gens dehors…

Dans les habitués, Alphonse était un personnage, il exerçait la fonction de bedeau de l’Institut des Sourds, il sonnait l’angélus et tous les moments importants, il s’occupait de la chapelle et de l’entretien.

Les cheminots qui logeaient « au poste », juste à côté du pont des Sourds, venaient tous les jours".

 
Beaucoup plus récemment, à partir de 1970, c'est Maryvonne Noël qui est devenue la propriétaire du café de la Croix Verte. Tout le monde se connaissait dans ce bar et avait un surnom. « Mary Picsou » était celui de la patronne. 
 
Dans un article de Ouest-France du 8 janvier 1998, le journaliste donne la parole aux clients du bar : 
« On appelle la patronne comme ça, car bien que l’on soit des amis, elle nous pique nos sous. Heureusement, elle pique aussi ceux des impôts. Les employés sont clients. Maryvonne se souvient des grèves de 1989 : « Les revendications se sont négociées chez moi ».
 
Une partie de cet ancien bar est devenue une boutique de fleurs, d'abord tenue par Mme Callennec puis vendue à Mme Bouhezza. Cette boutique existait encore dans les années 1990.
 
 
L'ancien café de la Croix Verte. Photo 2020


Jusque dans les années 2000, le bar était le siège de l'Amicale des Médaillés Militaires de Saint-Brieuc.
Cet établissement reste malheureusement à l'abandon, juste à côté du restaurant italien Stella Maris, ouvert en 2003.
 

Bar de La Croix Verte, rue abbé Garnier. Carte postale vers 1900

 
Ancien Bar de La Croix Verte, rue abbé Garnier. Photo RF
 
 
 
 
LE CAFÉ MORVAN
 
Au début des années 1930, au carrefour de la Croix Perron à l'emplacement de l'espace vert, à côté de l'ex-salle de bains-douches, se trouvait "Le Café Morvan", tenu par Françoise Morvan (née en 1877 à St Donan). Son activité est mentionnée dans les recensements de 1931 et 1936. C'était le numéro 13 de la rue Abbé Garnier.
Plus tard, dans les années 1960, c'était une dame seule, Mme Baudet, qui tenait ce bistrot.
Monsieur Morvan, le propriétaire était conducteur des travaux à la ville de St Brieuc. Il a vendu le terrain et la maison à la Ville pour procéder à la modification de tout ce secteur qui a beaucoup changé. Il ne reste donc pas de traces de ce bar qui a été démoli en 1972.
 
 
Ancien bar "Chez Morvan", rue abbé Garnier

 
Sur la gauche de la photo, ancien bar "Chez Morvan", rue abbé Garnier


ANECDOTE
 
Jean Pierres, né en 1925, raconte dans un article de Ouest-France des souvenirs du Café Morvan. Il se souvenait que pour obtenir gratuitement une bolée de cidre au café Morvan, les mômes rendaient de menus services.



EN 1896 déjà !
 
Au lieu-dit "La Croix-Perron", en 1896 puis en 1906, au numéro 24, Jean-Louis Philippe était inscrit comme cabaretier. Il est difficile de situer cet établissement car les numéros et les lieux ont changé.
Théophile Geslin est également indiqué comme débitant en 1896.
 


Sources

Archives municipales, dossier de presse des années 1996 et 1998 avec des articles de Ouest-France. 

Archives départementales en ligne. Recensement de la population 1901, 1906, 1911, 1936.

Site internet, greffe du tribunal de commerce.

Merci à Françoise Debré pour la photographie de ses grands-parents M et Mme Callenec (forge et bar de la Croix Verte)

 
 
La tournée des bistrots de Robien continue ici...

Bistrots rue Jules Ferry 

Bistrots boulevard Carnot

Bistrots boulevard Hoche

Le bistrot rue de Robien

Bistrots rue Luzel

Bistrots rue de Trégueux




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Les bistrots de Robien, rue de Trégueux et chemin des Eaux Minérales


 
Rue de Trégueux : Chez Rault puis Chez Line, chez Ruellan, L'Horizon et Chez Monique, Sixties

 

Dans le recensement de la population en 1901, on apprend le nom de deux propriétaires de débits de boissons à la Croix-Perron : Théophile de Gestin et Jean-Louis Philippe. En 1906, il s'agit de Marie Morvan, née Glon, débitante au numéro 24 et de Jeanne Marie Bresset, débitante. Ce sont peut-être les anciens propriétaires d'un de ces établissements mais le secteur a tant changé qu'il est difficile de les situer.


 

CHEZ RAULT, CHEZ MAHÉ, LE CAFÉ DU CHAMP DE FOIRE, CHEZ LINE, BAR DE LA CROIX-PERRON
 

Avant les années 1940, à la Croix-Perron, au numéro 2 de la rue de Trégueux, il y avait un bar. Cet établissement a été tenu par M et Mme Rault en attendant que leur boucherie-charcuterie finisse d'être construite juste en face, en 1940.
Dans les années 50 et jusqu'au début des années 70, le bar était tenu par M et Mme Mahé. C'était le rendez-vous des boulistes.

Le bar s'est appelé "Café du Champ de foire", comme on le voit sur la photo ci-dessous, à l'occasion de travaux en 2020 qui ont fait apparaitre une partie de ce qui était écrit.

 

Ancien Café du Champ de foire, rue de Trégueux. Photo RF 2020


A la fin des années 50, début des années 60, M et Mme Mahé étaient les seuls dans ce secteur a posséder le téléphone, les gens du quartier y allaient aussi pour ça. La belote était une distraction courante dans ce bistrot où étaient aussi organisés des concours (voir plus bas l'article de Ouest-France de 1956). Dans la cour Mme Danno, la nièce de Mme Mahé avait son salon de coiffure.


Plus tard, dans les années 70 et 80, ce bar s'est appelé "Chez Line", la patronne s'appelait Line Dabat, son mari s'appelait Fernand. 

Le bar de la Croix Perron était le siège de l'Amicale des Médaillés Militaires de Saint-Brieuc en 1995.

Bar de la Croix-Perron En 2009

En 2008. Image Google Street

 

Après "Chez Line", le pas de porte a été repris mais uniquement dans une activité de restauration, dans un premier temps par L'Anis étoilé.

 

L'anis étoilé en 2011. Image Google street

 

 

Le restaurant "L'Ours herbivore" a pris la suite.

 



Paroles d'habitants

 

Jean-Claude Le Chevère nous livre ce témoignage : 

"En tant que cyclotouriste à l’ACB (le club briochin a compté plus de 300 licenciés dans les années 80, c’était alors le premier club de France) j’ai fréquenté deux établissements robiennais, le Tout Va Bien et la Croix-Perron.

Le plus souvent nous nous arrêtions à la Croix-Perron, longtemps tenu par Line, une maîtresse femme qui n’hésitait pas à remettre en place un client dont la tenue laissait à désirer. Elle personnifiait l’endroit. On disait d’ailleurs : « on va boire un pot chez Line.» Le dimanche midi le café était toujours plein et pour nous, cyclos, il offrait l’avantage d’avoir une cour où nous pouvions ranger nos vélos en sécurité".

 


 

CHEZ RUELLAN, LE CHASSE SPLEEN, L'ARMORIQUE
 

Bar au numéro 19

En 1996 existait le bar-restaurant L'Armorique, au début de la rue de Trégueux, certainement au numéro 19.

Avant de fermer, cet établissement s'est appelé "Le Chasse spleen" (à vérifier).



Bar du numéro 26
 

Au numéro 26 se trouvait le bar de Julie Thomas, inscrite comme "débitante" dans le recensement de 1936


Bar du numéro 28
 

Au numéro 28 se trouvait le bar d'Ernestine Ruellan, inscrite comme "débitante" dans le recensement de 1936. Son mari, Henri, travaillait chez Le Bigot comme manœuvre.

M. et Mme Ruellan tenaient un stand tous les ans à la Foire St Michel en septembre et ils vendaient des galettes-saucisses.

Le Chasse Spleen a été installé au 28 rue de Trégueux avec un bar qui faisait aussi restaurant. L'établissement a même proposé du pain dans les années 2010.

 

Le Chasse Spleen en 2008. Image Google.

 

Le Chasse Spleen en 2011. Image Google.

 

Le rez-de-chaussée de l'actuelle maison du 28 rue de Trégueux a beaucoup changé avec ses deux grandes portes de garages.


 

L'ex-bistrot "chez Ruellan", 28 rue de Trégueux. Photo Google Map

 


L'HORIZON

 
Depuis juillet 2013, on trouve aussi le bar-restaurant de l'Horizon au 43 rue de Trégueux


L'Horizon en 2013. Image Google

 

Les propriétaires, Rodolphe Thollon, Joël Thouron et Marc Fernandez, tenaient auparavant le Chasse Spleen.

 

Rodolphe Thollon, Joël Thouron et Marc Fernandez,10 août 2013. Photo Ouest-France

 





Bar du numéro 48
 

Au numéro 48 se trouvait le bar de Jean Jégou, inscrit comme "débitante" dans le recensement de 1936


 

CHEZ MONIQUE (hors de Robien)
 

« Chez Monique », est un café ouvert par Monique Guégan-Oréal et Christian Guégan en 1976 au 114 rue de Trégueux (donc un peu en dehors du secteur de Robien). La terrasse et les pistes de boules bretonnes créent une autre ambiance aux beaux jours.La cessation d'activité est intervenue le 4 août 2015.

 

En 2016 Image Google street








LES SIXTIES (hors de Robien)


Au 121 rue de Trégueux, le bar Les Sixties, tenu par Gérard Bohec qui a cessé d'exercer le 8 novembre 1995. Le bar-restaurant s'est ensuite appelé "L'Intense" avant de fermer définitivement en novembre 2012 et d'être transformé en habitation aujourd'hui.



 

Chemin des Eaux Minérales

En 1916, Mme Boleillon  était inscrite comme débitante au Moulin au Chaix. Le 23 mars 1916, Mme Boleillon adresse une réclamation au Préfet en lui indiquant que la dernière crue a causé des dégradations aux berges et au chemin latéral longeant la rive gauche de la rivière. 

Elle ajoute qu'aux abords d'un petit pont en pierre établi sur le Gouédic et donnant accès à son auberge se trouvant sur la rive droite, la crue a enlevé une partie du chemin avoisinant le dit pont, et que, de ce fait, il est très dangereux d'y faire passer une charrette chargée.

 

 

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Bistrots rue Jules Ferry 

Bistrots rue abbé Garnier

Bistrots boulevard Carnot

Bistrots boulevard Hoche

Le bistrot rue de Robien

Bistrots rue Luzel

 

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Sources


Archives municipales, dossier de presse des années 1996 et 1998 avec des articles de Ouest-France. 

Archives départementales en ligne. Recensement de la population 1901, 1906, 1911, 1936. 


Archives départementales, dossier 84D 61 (établissement dans le chemin des eaux minérales)
 

Site internet, greffe du tribunal de commerce.

 

 
1956 25 février. Ouest-France. Concours de belote au Café Mahé

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...