vendredi 3 janvier 2025

Les établissements Méheut, récupération, rue Jules Ferry à St Brieuc

 

Les Établissements Méheut étaient spécialisés dans la récupération de ferrailles, ils se trouvaient au 81 rue Jules Ferry dans le quartier de Robien. Un grand hangar servait de lieu de stockage, il donnait aussi à l'arrière dans la rue Edgar Quinet. La maison familiale se trouvait à l'entrée du chantier, rue Jules Ferry, elle a été démolie.(voir ci-dessous)

La maison familiale à l'entrée du chantier rue Jules Ferry. Photo Roland Méheut.

C'est l'endroit où se situait cette maison
L'entreprise Méheut était située à l'angle de la rue Jules Ferry et de la rue Camille Desmoulins  (croix rouge sur la photo ), la première maison ( croix verte ), la seconde maison ( croix bleue ).


Le hangar tout en longueur des établissements Méheut, 81 rue Jules Ferry. Années 70

 
Sous un autre angle, l'entreprise Méheut rue Jules Ferry. 1962. Photo musée de Bretagne

Ci-dessous, cette photo est prise en 2004 d'une fenêtre dans la rue Jean Jaurès donnant sur le square Barillot. On voit au premier plan, sur la gauche, l'arrière des établissements Méheut dans la rue Edgar Quinet. L'avant donne sur le 81 de la rue Jules Ferry. Un autre bâtiment derrière est en train d'être démantelé, il n'en reste que la structure métallique. 

2004. Photo Jean-François Aubry, rue Jean Jaurès.


Les débuts de l'entreprise Méheut rue Jules Ferry. Années 20-30


Eugène Jean Mathurin Méheut est né le 29 juillet 1905 à Ploufragan, son père était alors ajusteur-mécanicien. Son épouse s'appelle Cécile, elle est née à Saint-Brieuc en 1907.

Archives 22. Ploufragan, naissances. Vue 165

Dans le recensement de 1931, on trouve Eugène Méheut, domicilié au 33 bis rue Jules Ferry (au début de la rue Jules Ferry, proche de la gare. Il est indiqué que M. Méheut fait le commerce des peaux. 

Recensement 1931, Eugène Méheut, rue Jules Ferry

Dans le recensement de 1936, Eugène Méheut est toujours dans la rue Jules Ferry, avec son commerce des peaux, mais il a déménagé au numéro 81. Ses deux fils sont Marcel, né en 1930 et Jean, né en 1935.

1933-1934. Au volant Eugène Méheut, Marcel (né en 1930) et Cécile, son épouse. Photo transmise par Roland Méheut


Un exemple de solidarité entre récupérateurs

Les chiffonniers attirent parfois la convoitise de voleurs mais la solidarité dans ce corps de métier n'est pas un vain mot. C'est ce que nous allons voir avec cette histoire qui se déroule en mars 1937, elle est relatée dans Ouest-Eclair : deux jeunes de Saint-Brieuc décident de se procurer un peu d’argent en commettant un vol. Ils escaladent le mur de deux mètres de haut du chiffonnier Eugène Méheut, rue Jules Ferry et font une provision de 12 kilos de plomb qu’ils vont scier. Ainsi espèrent-ils que les matériaux transformés ne seront pas reconnus. Jules S. donne un faux nom et se présente ensuite chez M. Thomas qui exerce le même métier que M. Méheut pour lui revendre le larcin.

« Seulement, M. Méheut s’était aperçu du vol et avait alerté ses collègues briochins. Un coup de téléphone de M. Thomas l’avertit qu’un jeune citoyen était au magasin, proposant du plomb. Le plaignant reconnut son bien et alerta la police qui obtint des aveux ».

Le tribunal condamna Jules S. à 25 francs d’amende et acquitta son complice qui n’ayant pas participé à la transaction avait choisi de dire au tribunal qu’il n’était chez sa mère ce soir-là.  

(D’après l’article de Ouest-Eclair du 12 mars 1937)

 

L'entreprise Méheut pendant la Guerre 39-45

Pendant la Guerre 39-45, de nombreuses entreprises voient leurs règles de fonctionnement changer. Les récupérateurs comme M. Méheut doivent par exemple s’occuper de la collecte des cheveux qui est devenue obligatoire. Les coiffeurs doivent se mettre en rapport avec M. Méheut, désigné par les autorités comme récupérateurs agréé.

14 août 1943. Ouest-Eclair


Annonce. 8 février 1947. Ouest-Eclair


L'entreprise Méheut en 1948

Le 22 mai 1948, Eugène Méheut sollicite l’autorisation de construire des douches, WC, lavabos et vestiaires dans son établissement situé rue Edgar Quinet.


Plan de situation dans le dossier de permis de construire. Archives municipales. 2T68


Permis de construire. Archives municipales. 2T68

De nos jours on ne trouve plus la trace de ce bâtiment qui a été détruit pour laisser place à un petit collectif de maisons individuelles (photo ci-dessous).


Souvenirs, souvenirs

Erwan Lucas, dont la maman tenait le magasin Robien-Presse dans les années 70, se souvient : "J'habitais juste en face de Méheut, le ferrailleur. Réveillé par la pince à tôle tous les mercredis matin ! Il y avait beaucoup de "clochards" qui venaient y vendre trois cartons et deux bouts de plomb. Ils allaient ensuite boire le gain dans les très nombreux cafés de la rue Jules Ferry".

Annonce Méheut 16 décembre 1978 Ouest-France
 

Le fonctionnement de l'entreprise

Roland Méheut, fils de Marcel Méheut décrit la manière dont fonctionnait l'entreprise dans les années 50-60 et 70 :
« Dans les années 50, les paquets de journaux étaient rachetés au poids et étaient stockés dans la maison qui servait de dépôt. On y stockait aussi  les batteries de véhicules, et aussi des objets divers en bon état qui étaient revendus d'occasion (bibelots, outils etc.). A cette époque la maison Méheut ne faisait pas que récupérer les quelques ferrailles apportées par des clochards, elle rachetait des peaux de lapins, renards, blaireaux etc. Mon grand père avait des fournisseurs un peu partout dans les campagnes de Bretagne et de Normandie et allait régulièrement les récupérer en voiture ou camionnette. Les fourrures à l'époque servaient à la confection de manteaux, de cols de fourrure, de blaireaux à barbe et il y avait différents choix elles étaient triées et pendues pour sécher dans le magasin. Tous les métaux usagés étaient rachetés au poids à des particuliers ou des artisans (cuivre, fer, plomb) : je me rappelle des nombreux gros bidons de pièces trouées en provenance certainement de banques dans les années 70. Les clients pouvaient aussi racheter des métaux neufs ( tubes, barres de fer, tôles etc.). Les déchetteries d'aujourd'hui voudraient nous faire croire que le recyclage est un procédé récent, mais il n'en est rien, autrefois c'était un métier et ce que les gens déposaient était payé au poids au prix du marché et recyclé ou revendu d'occasion. »



Les locaux de l'entreprise

La première maison d'habitation de la famille Méheut était celle indiquée en numéro 2, devant les ateliers. Elle a été détruite en même temps que les ateliers pour construire l'immeuble actuel rue Jules Ferry. La maison indiquée en numéro 1 est la seconde maison familiale construite autour des années 50, elle existe toujours dans son état originel. Entre la 1 et la 2 on trouve la rue Camille Desmoulins qui permet de rejoindre le square Barillot.
 

Robien dans les années 70.

La maison construite dans les années 50. Photo RF 2024

 
Vue élargie

Le responsable de la société qui récupérait les ferrailles était Jean-Claude Méheut. Beaucoup plus récemment on note la création d’une entreprise Méheut au 16 février 1971 et sa radiation le 3 mai 1995.

Intérieur du bâtiment. Au premier plan, un fils Nicolas. Photo Ouest-France




Le personnel de l’entreprise Méheut :
Eugène Méheut, né en 1905, créateur de l’entreprise dans les années 30.
Jean-Claude Méheut, frère de Marcel, né en 1935, successeur de son père.
 

Marcel Méheut, fils d’Eugène, né en 1930, a travaillé quelques années avant de rentrer à l’Ecole Normale d’instituteurs.
Eugène Nicolas, employé.
Martial Nicolas (fils d’Eugène Nicolas), employé à la suite de son père.

 

La disparition de l'entreprise Méheut

Sur cette photo aérienne contemporaine, on voit que les Établissements Méheut ont disparu.

On trouve à la place un immeuble de trois étages sur la rue Jules Ferry et quatre maisons particulières rue Edgar Quinet.


 
Immeuble ayant remplacé les établissements Méheut, 81 rue Jules Ferry

Souvenirs, souvenirs
 
"La famille Méheut est restée attachée au quartier de Robien quelques années encore après la disparition de l'entreprise, les arrières petits enfants d'Eugène étaient inscrits au club de boxe du Sporting Club Briochin d'Yvon André". Roland Méheut, décembre 2024

 

Parole d'habitante

« Dans le grenier de M. Méheut on trouvait de tout car il récupérait les ferrailles et le cuivre mais aussi des objets. C’est comme ça que j’ai acheté deux aigrettes avec des porte-encens et un ensemble de fers à repasser qui était entièrement démonté ».

Mme Quinio, habitante de le rue du Pré Chesnay, juin 2021

 

Fourneau, fer à repasser en fonte. Fabriqué entre 1875 et 1900 à Chambon-Lacroisade, breveté SGDG. Photo RF 2021


 

Marque sur le fourneau, fer à repasser. Photo RF


Aigrette, acheté chez M. Méheut. Photo RF


Si vous avez des renseignements pour compléter cet article sur l'entreprise Méheut à Robien, merci de laisser un message sur le formulaire de contact, avec vos coordonnées mail pour que je puisse vous répondre.

 

Retour au sommaire du blog de Robien ici 

 

Sources

Registre des naissances de Ploufragan, 1905, Eugène Méheut, vue 165, cliquer ici

Permis de construire 2T68, dossier 1650. Archives municipales

Correspondances avec Roland Méheut en décembre 2024

Journal Le Griffon 1969

Article et photo de Ouest-France, 23 avril 1996.

Photo et courrier de Jean-François Aubry.

Site du Greffe du Tribunal de commerce

L'entreprise Méheut rue Jules Ferry. 1962. Photo musée de Bretagne (agrandissement d'une photo du quartier de Robien autour de l'usine Sambre-et-Meuse)

L'entreprise Méheut, rue Lemonnier. 1963. Photo musée de Bretagne (agrandissement d'une photo du quartier de Robien autour de l'usine Rigot-Stalars)

Les chiffonniers de Paris. Antoine Compagnon. Gallimard. 2017

L’histoire des chiffonniers du XXe siècle, et de leur manière de trier et de recycler, nous ramène à ce début de XXIe siècle où les concepts d’économie circulaire sont d’actualité.

La concentration autrefois de nombreux chiffonniers industriels dans le quartier de Robien trouve aujourd'hui un héritage naturel dans l'engagement de ses habitants à en faire un Eco-Quartier vivant. 

 

Chiffonniers, fourreurs, marchands de peaux. Quartier de Robien

Repères

 

1920. Chiffonnier : Mennou Albert, 29 boulevard Carnot

1932-1936. Fourreurs : La Pelleterie de Bretagne, Jean et Thérèse Thomas, 13 bis rue Jules Ferry

1932-1936. Peaux : Eugène Méheut, 33 bis rue Jules Ferry

1932-1936. Peaux : Pradat, 7 boulevard Hoche

1948-1949. Récupération de peaux : Méheut, 81 rue Jules Ferry ; Pradat, 47 rue Jules Ferry ; Thomas, 21 rue Jules Ferry, Presle rue Luzel

1955. Chiffons : Thomas Jean,  21 rue Jules Ferry

1955.  Récupération de peaux : Pradat, peaux brutes, 47 rue Jules Ferry

1973. Récupération de chiffons et peaux : Méheut E,  35 rue Jules Ferry ; Pradat, 47 rue Jules Ferry

 





L'histoire de la maison de quartier de Robien à Saint-Brieuc. 1993


Maison de quartier à gauche et petite salle de Robien. Photo RF 2020
 

Pour savoir comment la maison de quartier est devenue ce qu’elle est, il faut tout d’abord remonter en 1931. C’est cette année-là que la municipalité du maire Octave Brilleaud décide de saisir une opportunité car "un vaste terrain encore en culture" allant de la rue abbé Garnier à l’Est, jusqu’à la rue de Robien à l’Ouest, va être mis en vente.

Pendant des décennies, cette place va devenir un lieu très commerçant pour les marchands ambulants, le Champ de Foire de la ville de Saint-Brieuc et le Marché de gros. Les cirques et la fête foraine y trouveront aussi leur place.

 

Photo aérienne de la Place Octave Brilleaud. Image Google
 

La construction d’une cuisine centrale. 1951

En 1951, la municipalité décide de mettre en place une cuisine centrale moderne à St Brieuc. L’équipement devra fournir 1500 repas par jour et remplacera la cuisine de l’époque installée dans l’école Berthelot. Un terrain le long de la rue abbé Garnier, en contre-bas de la Place du Champ-de-foire est désigné. Tout est opérationnel en 1954 et la Ville peut alors disposer d’une cuisine centrale sur deux niveaux. Le premier, au niveau de la place Octave Brilleaud, abrite la cuisine et le second, au niveau de la rue Abbé Garnier, héberge la réception et le départ des plats.

Les deux photos ci-dessous permettent de voir l'évolution de ce bâtiment rue abbé Garnier.

La partie de gauche est celle des garage des premiers bus de la Ville.



Sur la photo ci-dessous montrant l'intérieur de la cantine, on peut reconnaitre les fenêtres caractéristiques de l'actuelle maison de quartier.

Cuisine centrale. Photo Archives municipales 6Fi1509

La construction d’une salle des Fêtes. 1956

L'autre aménagement de ce secteur est décidé au début de l'année 1955, dans le cadre de l’aménagement de la Place Octave Brilleaud. Le conseil municipal, avec son maire M. Nicolas, prévoit la construction d’une grande salle couverte en 1955. L’actuelle grande salle de Robien sera d’abord appelée « La salle des Fêtes ».

 

La construction de la petite salle de Robien. 1958
La petite salle de Robien est construite aussi dans cette même période, en 1958, ainsi que les escaliers qui relient la place à la rue Abbé Garnier. 

Construction de la petite salle et des escaliers. Photo Archives municipales. 6Fi1630

Cette salle s'ajoute alors à celle de la Maison du Peuple et aux locaux des Ursulines.

La nouvelle salle municipale est longue de 37 mètres et large de 11 mètres. Elle est prévue pour être utilisée lors de réunions et conférences. A l'origine, la cloison coulissante a pour but de séparer la salle publique du réfectoire des agents municipaux.

Après les scolaires, cuisiniers et cuisinières préparent le repas du personnel municipal, dont la cantine se trouve à proximité, dans la petite salle de Robien.

En 1965, la cantine centrale quitte le quartier de Robien pour des locaux plus adaptés mais elle continue de servir de réserve.

 

Un Comité de quartier en quête de locaux  

Le Comité d’Animation de Robien (C.A.R), né en 1983, n’a pas trouvé son local définitif tout de suite. En avril 84, il s’est installé dans des locaux de l’ancienne école Carnot, occupée maintenant par Diwan.

Ensuite, à l'automne 1990, le C.A.R a tout d'abord occupé l'appartement situé au dessus de la petite salle de Robien. Ce n'était pas le plus pratique car l'accès se faisait obligatoirement par la rue Abbé Garnier, il y avait deux étages pour y accéder et le maximum de personnes pouvant s'y réunir était de 19. 

La photo ci-dessous est datée du 13 avril 1991 à 17H ; elle illustrait un article de Pierre Fenard dans Le Télégramme. C'est l'inauguration du local du Comité de quartier de Robien. On y voit à droite Claude Saulnier, maire de Saint-Brieuc et à côté de lui, Michel Courtas, président du Comité de Quartier.

13 avril 1991. Photo Pierre Fenard, Le Télégramme

La maison de quartier. 1993

Occuper un premier étage n'était pas idéal mais c’était un premier pas. Le reste du bâtiment finira par être aménagé, sur proposition du C.A.R, pour en faire une véritable maison de quartier en mai-juin 1993 après le déménagement définitif de tout ce qui restait de la cuisine centrale et des travaux commencés en janvier 1993.

L'inauguration officielle s'est déroulée le 16 octobre 1993 à 11H30 !

Sur les photos ci-dessous, on voit l'équipe municipale de Claude Saulnier, au centre avec les ciseaux, avec à sa droite Yves Dollo, en train de couper le ruban lors de l'inauguration ; derrière Claude Saulnier se trouve Jacques Galaup. Au premier plan on a aussi Michel Courtas, le président du C.A.R.


 


 
Photo Journal du CAR, janvier 1994.

Réhabilitation 2013

 
Le 19 novembre 2011, Le Télégramme publie un article après l'assemblée générale du comité de quartier. Il y est beaucoup question d'une rénovation de la maison de quartier.

"Tout le monde en convient: la rénovation de la maison de la place Octave-Brilleaud est une «priorité». Car, a rappelé Didier Le Buhan, «c'est le seul espace social d'un quartier de 3.500 habitants». Et le président du CAR s'est félicité d'avoir eu une «écoute rapide de la ville» sur ce dossier. À l'issue de quatre réunions de travail entre élus, représentants des services techniques, et membres de l'association, la ville s'est engagée à dégager, pour2012 et2013, un budget «conséquent» pour le lancement des travaux de réhabilitation du bâtiment. La première priorité va être de faire disparaître le transformateur à pyralène situé au sous-sol de la maison de quartier. Une opération qui devrait voir lieu entre janvier et avril 2012".

19 novembre 2011 Le Télégramme.

Le 10 juin 2013, Le Télégramme rend compte du projet municipal visant à réhabiliter la maison de quartier. Les travaux n'ont pas eu lieu en 2012 mais à la rentrée de septembre 2013 :

 

Didier Le Buhan et Yves Rouillé, président et trésorier-intendant du Comité d'animation de Robien, attendent avec impatience de voir se concrétiser le projet de réhabilitation de la maison de quartier. 10 juin 2013 Le Télégramme

"Peinture écaillée, murs défraîchis, vitres cassées, odeurs nauséabondes provenant des canalisations, etc. L'ancienne cantine des employés communaux, devenue maison de quartier de Robien il y a une vingtaine d'années, a bien besoin d'une cure de jouvence. « Cette maison est vraiment utilisée et on voudrait qu'elle soit plus utilisable. C'est très embarrassant de faire des choses ici car ce n'est pas accueillant, ce n'est pas insonorisé, il y a des problèmes d'aération, détaille Didier Le Buhan, président du Comité d'animation de Robien. Il nous faut un outil adapté à une vie citoyenne. À Robien, il n'y a pas de MJC, ni de centre social, il faut un lieu moderne où les gens peuvent se rencontrer. » Au départ, il y a quatre ans, le Car demandait surtout qu'un coup de peinture soit donné afin de rendre le lieu plus accueillant. Entre-temps, est intervenue la nécessité de remplacer le transformateur à pyralène, ce qui a amené l'idée de revoir le système électrique.

Une idée en amenant une autre, le simple coup de frais s'est transformé en un projet de rénovation plus ambitieux pour lequel ville et comité d'animation ont oeuvré de concert. « On a travaillé avec les services de la ville pour faire quelque chose de fonctionnel, commente Didier Le Buhan. C'est vraiment utile, ce n'est pas un investissement bidon, tout le monde en est d'accord. »
Gérard Blégean, adjoint chargé de la vie des quartiers, approuve : « C'est une décision tout à fait justifiée. C'est un centre névralgique pour ce quartier en pleine rénovation, il s'y déroule pas mal de choses. Cette maison commence à vieillir et à se dégrader, ce n'est pas normal qu'ils continuent à travailler dans des conditions comme ça. » La rénovation débutera par le sous-sol de la maison de quartier donnant sur la rue Abbé-Garnier. Fermé au public, cet espace servait de lieu de stockage. Il devrait ensuite accueillir les activités permanentes du Car : le club aquariophile et la reliure. Dans un second temps, le rez-de-chaussée sera entièrement réhabilité (modernisation de la cuisine, création d'un bloc sanitaire, changement des fenêtres, réfection du sol...). L'espace sera repensé et optimisé afin de rendre la maison de quartier non seulement plus agréable mais, surtout, plus fonctionnelle. Montant du chantier : 438.000 EUR hors taxes".

Conclusion

Voilà comment une partie de l’ancienne cuisine centrale est devenue la maison de quartier aujourd’hui.

 

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Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...), merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
 

A lire en complément

L'histoire de la place Octave Brilleaud, cliquer ici 

L'histoire de la cuisine centrale, cliquer ici

 

Sources

Photo de la construction de la cantine centrale. Référence 6Fi3678. Archives municipales

Articles de Ouest-France et en particulier 4 juin 1999. 

Le Télégramme 10 juin 2013

Archives du Journal du C.A.R (ici)


Journal du CAR 1990. Archive


 

 



Le Centre des Finances Publiques dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc

 

Entrée du public, Centre des Finances Publiques St Brieuc, rue abbé Garnier. Photo RF
 

L’installation rue abbé Garnier, en 1989

Jusque dans les années 70, les services des impôts étaient disséminés à travers la ville de Saint-Brieuc : Centre Charner, place Saint-Michel (cadastre), rue des Promenades, rue Saint-Benoit et Boulevard Gambetta.
A la fin des années 70, le Ministère des Finances fait l'acquisition de l'ancienne école des Sourds-muets, rue abbé Garnier dans le but de construire pour regrouper différents services.
Le projet de construire un Centre des Finances Publiques dans le quartier de Robien est confié à l'architecte André Hauvespre dont le permis est déposé le 11 septembre 1986. 
Notons qu'André avait déjà réalisé dans le quartier le siège de la C.P.A.M, boulevard Hoche, quelques années auparavant.
 
Un vaste chantier s'est ouvert sur l'emplacement de l'ancien Institut des Sourds-muets pour faire sortir de terre le nouveau centre des impôts. Une palissade, devenue un lieu d'expression libre, a longtemps caché ce chantier. (article en cliquant ici)
 
Chantier du centre des Finances publiques, rue abbé Garnier. Photo Archives municipales

 
Les services des impôts ont déménagé en 1989 dans un centre tout neuf, au mois d’août 89, rue Abbé Garnier dans le quartier de Robien.
Ce Centre des Finances Publiques n’a jamais été inauguré à cause d’un mouvement de grève déclenché par les salariés de l’établissement public. Les syndicalistes se souviennent aussi d’une forte mobilisation pour une manifestation des agents des impôts, un peu plus tard en septembre 89.
 
Il est à noter que la présence du Centre des Finances Publiques n'a pas d'impact sur le volume des voitures en stationnement dans le quartier de Robien car il comporte un parking suffisant pour absorber toutes celles des agents de l’État qui y travaillent.
Photo des années 90. Document C.A.U.E


Le bâtiment

Le bâtiment se caractérise par une architecture contemporaine utilisant le béton et le verre.
Les façades composées d’un ensemble de vitrages collés les uns contre les autres, provoquent un effet miroir du côté rue abbé Garnier et boulevard Carnot. 
 
Façade vitrée, Centre des Finances Publiques. Photo RF


Au centre de l'ensemble des bâtiments, dans un parfait hexagone, se trouve un jardin qui peut rappeler la tradition japonaise. Dans un petit triangle formé par des bâtiments dont la pointe touche le boulevard Carnot, se trouve un autre petit jardin. Pour les apprécier, il faut en avoir  une vue aérienne (photo ci-dessous).
 
Le centre des Finances Publiques. Vue aérienne


Osons l'hypothèse que l'on peut voir dans cette vue aérienne les lettres C et A de Côtes d'Armor et dans le jardin intérieur de l'hexagone, le Yin et le Yang, séparés par la courbe sinueuse du sentier !

Le centre des Finances Publiques. Vue aérienne d'ensemble

Le projet comprend également un vaste parking tout en longueur.

Photo années 90. "St Brieuc de l'après-guerre à nos jours", disponible au CAUE

 

Article à lire en complément

Une très belle composition minérale, d’un sculpteur japonais, complète cet ensemble du Centre des Finances publiques, cliquer ici
L'histoire de la palissade (1985-1988), cliquer ici

Construction du Centre des Finances publiques en 1988-89. Photo aérienne. Archives municipales
 

Retour au sommaire du blog, ici

Sources

Recherches aux Archives municipales 

Recherches personnelles dans les archives de Ouest-France

Saint-Brieuc, de l’après-guerre à nos jours. Analyse du patrimoine architectural et urbain. Réalisation de l’Ecole d’architecture de Bretagne. Janvier 1994. Document consulté au centre de documentation du CAUE des Côtes d'Armor.

Terre et Baie Habitat

Site du Comité d'Animation de Robien 

 

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts ...