dimanche 1 octobre 2023

L'habitat ouvrier à Robien, les baraques du Tertre Marie-Dondaine à Saint-Brieuc

 

Nous sommes à la fin des années 20 et dans la partie sud-ouest du quartier de Robien, il reste un terrain que les gens ont appelé « Le Tertre Marie-Dondaine ». Il est à peine habité et se situe entre les rues Luzel et Zola. Un secteur que l’on appelle « la rue des essences », où sont concentrés nombre de dépôts de carburants. Ce n’est pas l’endroit où les entrepreneurs vont se précipiter pour construire les nouveaux lotissements qui commencent à pousser un peu partout à Robien. Dans le secteur du Pré-Chesnay qui borde le Tertre au nord, quelques maisons sortent de terre. L’usine Glémot s’installe à proximité ainsi qu’une scierie qui occupe une bonne partie du bas de la butte. Sur le haut du tertre, on trouve une quinzaine d’habitations ainsi que des gens du voyage en caravanes ou dans des constructions légères. 

 

Les premiers habitations sur le Tertre Marie-Dondaine

Qui a construit les premières habitations sur le Tertre ? Ce serait M. Robert, le propriétaire de la scierie installée sur le Tertre qui aurait construit sur le même modèle les baraques pour loger ses premiers ouvriers. On peut donc considérer que  c'est une sorte de petit lotissement, comme il en existe dans le quartier de Robien, bâtis par des employeurs pour leurs ouvriers (Cheminots, Forges-et Laminoirs...). Les baraques en bois du tertre ont donc d'abord été étaient louées pour un prix modique aux employés de la scierie, et ces derniers ont été remplacés par d'autres personnes après quelques années. 

Un permis de construire de l'entreprise Nivet, de Robien, déposé le 4 janvier 1926, pourrait être le plus ancien document qui évoque une construction de baraque sur le Tertre (ou juste à côté). L'entreprise Nivet effectue ces travaux pour le compte de Mlle Hinault, "Chemin du Tertre Dondaine". La baraque fait trois mètres sur trois, avec une fenêtre sur le côté et une porte en façade, un wc sur le côté. La seule restriction à l'implantation de cette baraque sur le Tertre réside dans la mention "sur un terrain appartenant à M. Oisel, chemin du Tertre Dondaine" car des terrains de M. Oisel se situaient dans ce qui est la rue du Pré-Chesnay de nos jours, donc pas tout à fait sur le Tertre... Il est d'ailleurs précisé que "dès que les canalisations d'eau et d'égout seront prolongés jusqu'à sa demeure, Mlle Hinault devra l'y faire relier par des branchements spéciaux". Cette remarque montre bien que ce n'est pas tout à fait sur le Tertre où les habitants n'avaient pas de branchement d'eau...

Mlle Hinault 1926. Permis 2T9 Archives municipales

 

Nivet 10 mai 1925 Ouest-Eclair

Ces baraques figurent bien dans des documents officiels, comme ci-dessous sur ce plan de 1935 sur la densité des habitations à Saint-Brieuc. Chaque baraque est représentée avec précision sur le plan.

Plan 1935, densité de la population. Archives municipales 5Fi188



Portraits d'habitants du Tertre

Aucun de ces travailleurs pauvres n’avait  d’attaches à Saint-Brieuc, tous avaient été attirés par le travail qu’on pouvait trouver en ville dans les années 30. Leurs revenus ne leur permettaient pas de prétendre à mieux et, le temps passant, les habitants se sont habitués à vivre là, puis d’autres sont venus les remplacer.

Prenons un premier exemple, celui de la famille Herviou : Jeanne est venue du Finistère où elle était ouvrière agricole ;  Yves, le père de famille, avait trouvé un travail comme manœuvre à la menuiserie Robert, sur le Tertre. Après, Yves Herviou a été embauché aux Forges-et-Laminoirs puis dans l’entreprise de construction Jouan et Zocchetti. Jeanne travaillera dans une crèmerie.

Mme Herviou en 1991 devant sa baraque sur le Tertre. Ouest-France mai 1991

Un autre exemple, avec quelques similitudes, est donné par Claude Corack : « Mon père était un immigré yougoslave. Ma mère ne parlait que le breton et ne maîtrisait pas le français. Elle avait travaillé à partir de 7 ans dans les fermes des environs de Guingamp et n’avait jamais fréquenté l’école. Elle travailla ensuite à St Brieuc aux Forges-et-Laminoirs. C’est là qu’elle rencontra son futur mari qui travaillait dans cette usine. Ils s’installèrent sur le tertre, n’ayant trouvé que ce refuge pour les accueillir avec les nombreux enfants nés de mariages différents. »

Famille Corack, sur la droite une des baraques. Photo Claude Corack

Dans les deux cas, nous avons à faire à des travailleurs pauvres sans qualifications et à des déracinés. Parmi les chefs de familles recensés sur le Tertre, nous avons ainsi Joseph Herviou, employé à la scierie Robert, Jean David, employé aux Forges-et-Laminoirs, Eugène Le Bert, mécanicien ; Edouard Gombert, manœuvre, Pierre Le Beuvant, manœuvre ; Benoit Minier, cimentier.

Ce sont des personnes qui veulent vivre de leur travail et qui ne demandent aucune aide, ni à l’état, ni à la municipalité. Ces habitants s’organisent entre eux. Ainsi, ils défrichaient cette mauvaise terre pour s’y installer, ils récupéraient des matériaux pour construire les enclos de leurs animaux et  leurs petites dépendances. Ils ont même réussi à faire pousser du blé.

 

Des habitations rudimentaires

Claude Corack a écrit ses souvenirs pour que l’on n’oublie pas ces habitants du tertre. Il nous donne une description précise des habitations et de la vie dans ces baraques : « J’ai vécu difficilement sur ce caillou abandonné jusqu’en 1959, dans une baraque en bois de quatre mètres sur neuf environ, couverte de tôles sans aucun confort, sans eau, sans électricité, sans toilette. Les murs composés de planches disjointes par le temps, laissaient passer la bise du nord. Deux pièces d’environ quinze mètres carrés, chacune séparée par une cloison en bois percé d’une ouverture permettant le passage de l’une à l’autre ; je partageais cet espace avec mes parents et mes nombreux frères et sœurs. Six personnes cohabitaient… Deux fenêtres de six grands carreaux chacune autorisaient la lumière du jour à pénétrer à l’intérieur. Parfois un vieux manteau servait de double rideau lorsqu’il n’était pas nécessaire comme couverture sur un lit. 

        Intérieur de la baraque de la famille Corack lors d’une fête. A gauche, porte de communication.

 

Une porte permettait l’accès à ce gite sommaire que l’on gagnait de l’extérieur en grimpant quatre marches en ciment. 

Famille Corack. On voit bien les marches d'accès à la baraque.

Un fourneau servait à cuire les aliments et chauffait le logis, l’hiver comme l’été. Le soir, une lampe à pétrole allumée tardivement par soucis d’économie, donnait naissance à des jeux d’ombres étonnants. La nuit le fourneau s’éteignait, il faisait souvent très froid. Les mois d’hiver, il était courant de casser la glace formée sur la réserve d’eau contenue dans nos seaux. Mon père se levait le premier, allumait le foyer qui enfumait toute la maison et mettait de l’eau à bouillir pour faire le café. Ensuite, dehors, il procédait à sa toilette, torse nu… Dehors, une cour entourée de piquets en bois et grillagée, permettait de parquer quelques poules, parfois un cochon et, toujours, des lapins. Ce petit monde complétait, avec les pigeons, l’univers de la famille…Il y eut même, à une certaine époque, un âne gagné par mon père à une loterie. »

La famille Corack, dans la cour avec les poules et lapins.

 

Les habitants du tertre à partir de 1940 et après 1954.

La liste des habitants du Tertre a été établie par des habitants de celui-ci, Claude Corack et sa sœur Paule, cette liste a ensuite été rectifiée ou complétée par Mme Herviou.

Les baraques du tertre, agrandissement d'une photo aérienne des années 40. Archives municipales.

 
 
Habitants du Tertre de 1940 à 1947

Une distinction est faite entre "les baraques", en bois, construite par le patron de la scierie et "les habitations", en dur et électrifiées, comme celle du contremaitre de la scierie M. Roy.

Baraque n°1 : Famille CORACK Paul le père, Henriette la mère, Eliane. Marguerite. Lebourhis Claude, Henri, Ernest. De 1947 à 1959 : Paul et Henriette et leurs enfants Claude, Henri, Ernest, Paule

Baraque n°2 : Famille LEBERT Eugène, le père ; Agnès, la mère et Jean et Eugène, les 2 enfants.

Baraque n°3 : Madame LEBAIL puis Nathalie BEAUGARD et sa fille

Baraque n° 4 : M et Mme CHAUVIN

Baraque n°5 : M et Mme CORSON (puis M et Mme Ménec et leurs deux enfants)

Baraque n°6 : ?

Baraque n°7 : M. ALANO dit BOUBOULE

Baraque n°8 : M et Mme Rot

Baraque n°9 : M Joseph HERVIOU et Marie Herviou et leurs filles Marguerite, Janine, leur fils Pierre.Le chef de famille est manoeuvre à la scierie Robert.

Habitation n°10 : Benoit Minier « le père Minier »

Habitation 11 : Monsieur Barbé

Baraque n°12 : Mme PASQUIER et sa fille

Baraque n°13 : Mme PIGNARD dite PINARD (Une femme baptisée « la mère Pinard).

Habitation en dur n°14 : M et Mme ROY et leurs 3 enfants, Jean Yves, Loïc et une fille.

Habitation n°15 : M et Mme COGUIC et leurs enfants dont Jacky et Claude.

Et dans l’ancien transformateur, M. Bodur. 

Les relations n'étaient pas toujours au beau fixe comme on peut le constater dans cet article du 14 octobre 1941 où Mme Blivet a donné des coups de sabots à Mme Nicolas qui a été blessée. Cette dernière a déposé plainte...

Tertre Marie-Dondaine. Ouest-Eclair 1941

 
11 février 1941 Ouest-Eclair

Habitants du Tertre après 1954

Liste nominative dressée de mémoire par Paule Corack :

Baraque n°1 : Famille CORACK ;
 Baraque n°2 : Famille LEBERT puis Famille LHERMITE ;
 Baraque n°3 : Famille Novak. Chauvin. Cosse ; 
Baraque n°4 : Famille LAUTRU Albert ;
 Baraque n°5 : Famille LAUTRU (Yveline née en octobre 54) ;
 Baraque n°6 : Famille ALANO ;
 Baraque n°7 : Famille CRENN ;
 Baraque n°9 : Famille HERVIOU ;
 Habitation n°10 : Famille REUX ;
 Baraque n°11 : Famille DUBOIS ;
 Baraque n°12 : Famille PASQUIER ;
 Baraque n°13 : Famille PIGNARD ;
 Habitation n°14 : Famille ROY puis Henri Corack et Julienne le Tyran ; Habitation n°15 : Famille COGUIC ; Ancien transformateur Famille BODUR.
Dans la presse locale, on trouve d'autres noms de familles dont les enfants sont nés au Tertre : Germaine Sheibel, avril 1952, Patricia Dubuisson août 1954, Lucien Chauvin septembre 1956...

Proches de la rue Luzel, construction de maisons nouvelles en dur, avec eau et électricité, en 1955 Famille MILLET 
et en 1964 Famille MARQUER.


Famille Corack, vue de la façade en bois. A droite de la porte, la bassine pour se laver à l'extérieur

 

Les gens du voyage, la famille Blivet

Sur le Tertre Marie-Dondaine, il y avait quinze baraques mais aussi des caravanes et des constructions légères des gens du voyage, dont la famille Blivet.  

Auguste Blivet, le père, est né le 5 septembre 1900 à Saint-Brieuc, il était rémouleur de son état mais faisait aussi des petits boulots. Dans les années 20, il est dans la région de Lorient. Un triste fait divers, publié dans Ouest-Eclair le 28 décembre 1926, montre à quel point il était dans le dénuement : "C'est un maçon, Auguste Blivet, 27 ans, habitant une roulotte, qui fut tenté par les choux d'un cultivateur voisin. il en pris six. C'est un pauvre hère, malade, père de trois enfants, qui plus est en chômage. Le tribunal le condamne à 15 jours de prison".

Arrivé à Saint-Brieuc, Auguste Blivet partait du Tertre pour parcourir les Côtes-du-Nord et aiguiser les faux des paysans, les ciseaux et couteaux des fermières. Son épouse, Germaine Clochefer (1893-1987), est née le 19 novembre 1893 à Saint-Germain-de-Coulommiers, avant de se marier elle exerce la profession de foraine et acrobate et son père est artiste de cirque. Elle était appelée "Palmyre".(Fiche sur Généanet, cliquer ici)

Auguste Blivet. Acte de naissance 5 septembre 1900 Saint-Brieuc

Ils se sont mariés à Dinan le 22 octobre 1923.

Auguste et Germaine Blivet ont acheté le terrain en haut du Tertre en 1927. Ils ne souhaitaient plus vivre dans leur roulotte et parcourir les routes toute l’année. Dans le recensement de 1936, 7 enfants sont inscrits, Claude, acrobate, né en 1919 à Dinan ; Marcel, né en 1924 à Lorient comme François en 1925, Auguste en 1927 ; Désiré est né en 1929 à Saint-Brieuc comme Germaine en 1931 et Élie en 1933. Plus tardivement, on trouve l'annonce d'autres naissances dans la presse : Françoise Blivet, avril 1948 ; Violette Blivet, mai 1951.

Claude Corack se souvient qu’un tournage de France 3 Bretagne a été diffusé sur ce personnage dans les années 1960. « Pour la petite histoire du Tertre Marie-Dondaine, Auguste nous faisait un exercice de cirque, rien que pour les mômes du tertre. Il était enchainé et réussissait à s'extraire de ses chaines. Ensuite, torse nu, il s'allongeait sur le sol, un bohémien plaçait sur son torse un gros morceau de granit, un autre prenait une masse et cognait pour fendre en deux cette pierre ».

Marcel Blivet est né en 1924 à Lorient, il n’avait que trois ans quand ses parents se sont installés sur le Tertre. Marcel ira à l’école du quartier, l’école Guébriant.

Au début des années 90, il y avait trois caravanes en haut du Tertre. La plupart des Blivet sont partis, il faut dire qu’ils étaient nombreux, Marcel Blivet a eu 16 enfants ! Seuls sont restés dans les caravanes sa fille, son fils, deux de ses frères et les neveux et nièces.

Les trois caravanes ont dû bouger un tout petit peu plus loin pour tenir compte des projets de l’époque de la municipalité, le reste du tertre ayant été alors complètement rasé des baraques. Avec la famille Blivet, la Ville a procédé à un échange de terrains et il a été question à un moment de construire une petite maison, ce qui aurait ravi Mme Blivet, prête à troquer sa caravane pour une habitation de plain-pied. « En tout cas, maison ou pas, hors de question qu’on aille dans une H.L.M ! A notre âge, on ne bougera plus d’ici », déclara M. Blivet au journaliste de Ouest-France qui l’interrogeait en mai 1991.

 

M et Mme Blivet en 1991 dans leur caravane sur le Tertre. Ouest-France mai 1991


Portrait de Marcel Blivet dans Ouest-France. 1995

 
Marcel Blivet et son épouse (décédée le 1er août 1987 à l'âge de 93 ans) reposent au cimetière de l'Ouest à Saint-Brieuc. On reconnait facilement la tombe familiale car c'est un monument de marbre qui abrite différents objets et souvenirs, à la manière des "gens du voyage".
 

Tombeau de la famille Blivet. Cimetière de l'Ouest à Saint-Brieuc. Photo RF 2021

 

Une micro société bien organisée

Les habitants du Tertre recueillaient l’eau de pluie pour leurs besoins quotidiens. Un point d’eau collectif existait mais à quelques centaines de mètres de là. En ce qui concerne les nombreux enfants du quartier, ils fréquentaient l’école publique Guébriant et pour les plus croyants, l’église de Robien. Il y avait aussi de bons côtés à habiter sur le tertre, les terrains regorgeaient d’arbres fruitiers  et à la belle saison tous les enfants y étaient perchés.

 

Parole d’habitant

Mme Herviou : « Quand j’étais à l’école rue Hoche, on revenait par le chemin du Coucou. Il n’y avait que des jardins dans ce coin là. Sur le tertre, quand j’étais jeune, on allait rue Luzel pour chercher l’eau. »

 

 

Claude Corack  témoigne d’une vie difficile dans les années d’après-guerre  mais également d’une vie où des exemples de solidarité sont à souligner : « Le Tertre Marie-Dondaine reflétait la vie. Certes une pauvre vie pour les gueux qui demeuraient en ces lieux mais il faut le dire cette partie du quartier de Robien en Saint-Brieuc était  très vivante.

Le  tertre était bien vivant, tout comme il l’était, quant mon père servait d’interprète au sein du camp de transit de prisonniers de guerre de Robien. Les baraquements de ce camp étaient placés à l’emplacement de la salle des fêtes actuelle. Il ramenait souvent à la maison des gens plus pauvres que nous puisqu’ils avaient perdu leur liberté. Devant un verre de vin et plusieurs parfois, ils entonnaient des chansons qui les rapprochaient de leur pays. C’était pour la plupart des slaves et je garde en oreille leur voix grave. »

Les habitants du tertre vivaient à proximité de l’usine Glémot, et le patron de l’usine n’était pas indifférent à leur sort. « Monsieur Glémot, patron de cette usine, ému par notre détresse et notre pauvreté, avait donné comme consigne à son contremaitre de nous doter de sandales et de les échanger dès qu’elles étaient usées. Les gosses du tertre ont profité très souvent de cette largesse ».

 

 

Parole d’habitant

Claude Corack : « Sur le tertre les services sociaux ne venaient pas, la police non plus ! »

 

 

L’évolution du Tertre-Marie Dondaine

 

Claude Corack explique ainsi l'évolution du Tertre :

"Il y a eu deux périodes différentes pour les habitants du Tertre : l’une allant de 1940 à 1956 et une autre moins difficile, après cette date car la ville  a mis à disposition un point d’eau potable sous la forme d’un robinet accessible à tous. Avant cette installation il fallait recueillir l’eau de pluie pour les besoins quotidiens. D’autre part il y a eu une nouvelle maison en dur, en partie basse électrifiée, ce qui entraînera des modifications sensibles notamment sur l’accès au tertre. Enfin, les premiers habitants ont été remplacés par d’autres, non fortunés mais qui n’avaient pas connu la misère totale. Certaines baraques ont été vendues, par exemple M. Riou en a acheté une et il louait à notre famille. Certaines maisons ont été isolées pour protéger du froid, dans les années 60 ». 

Les baraques du tertre, dessin de Jean-Pierre Marquer. 1979

 

Mme Jeanne Herviou a été la dernière habitante du Tertre au début des années 90. Elle aura habité cinquante-sept ans dans sa baraque, tout en haut du Tertre, au milieu de son lilas, de son jardin-potager. Elle vivait seule les dernières années mais pas sans la visite de ses quatre filles, de ses onze petits-enfants et deux arrière-petits-enfants. 

Mme Herviou raconte que, jusqu’au bout, elle s’est honorée à régler consciencieusement sa location de 30 francs par trimestre qu’elle versait à la Ville. Cela pose la question de l'appartenance de ces baraques. La ville en avait-elle racheté ? On sait par ailleurs qu'au décès du propriétaire de la scierie qui avait fait construire ces baraques, c'est sa femme, Mme Robert, qui venait chercher les loyers. 

Mme Herviou, la dernière habitante du Tertre en discussion avec les élus avant son relogement.

Les descendants de la famille Blivet habitent toujours sur une partie du Tertre sur un terrain dont l’accès principal a longtemps été la rue François Merlet.
 
Invités par le Comité de quartier de Robien à se retrouver en juillet 2019, des habitants du Tertre ont répondu à l'appel.
 
Mme Marquer, son fils Jean-Pierre, Paule Corack, M. Lautru...

 

 

Sources 

Histoire du Tertre Marie Dondaine. Claude Corack 

Nombreuses correspondances avec Claude Corack en 2019 et 2020.

Entretien avec Jeanine Lautru (née Herviou) le 12 juin 2019. 

Permis 2T9, Mlle Hinault 1926 Archives municipales.

Plan 1935, densité de la population. Archives municipales 5Fi188

Recensement 1936. Archives départementales.

Souvenirs de Marie et Marcel Blivet, recueillis dans un article de Ouest-France, 3 mai 1991

Portrait de Mme Herviou, dans un article de Ouest-France, 3 mai 1991


 

D'autres articles à lire au sujet du Tertre

Rubrique "La paroisse de Robien", L'histoire du calvaire du Tertre Marie-Dondaine ici

Rubrique "L'habitat à Robien", Logements atypiques (les caravanes) ici

Rubrique "Espaces naturels", Le tertre Marie-Dondaine, un site à découvrir ici 

Les habitants du tertre, de nouveau réunis en juin 2019, ici

La scierie Robert sur le tertre, ici


 

A lire sur le même sujet de l'habitat ouvrier à Robien et sur les lotissements ouvriers. 

 
 
 
 
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Documents 
 




2019. Des habitants du tertre Marie-Dondaine de nouveau réunis



A l'initiative du Comité d'Animation de Robien, une grande fête a été organisée le 30 juin 2019 sur le tertre Marie-Dondaine. De nombreuses animations ont été proposées (concert en plein air, promenade botanique, envol de montgolfières...). 

Un volet était aussi consacré à l'histoire du quartier et des habitants du tertre Marie-Dondaine ont été de nouveau réunis autour d'une exposition de photos et de documents.

Le but était aussi que ce site soit plus largement connu. L'objectif a été atteint comme on le voit sur cette photo.

Plusieurs partenaires ont contribué à la réussite de ce projet sur le tertre :

Le comité de Quartier, avec Alain Le Flohic pour la coordination, Philippe Colas pour la réalisation des profils de cabanes.

Sophie Ehouarne des Archives municipales et Yolaine Coutentin, Conservatrice des Archives municipales.

Mary Simon et Benoit Moisan, des services de l'Urbanisme de la Ville.

La municipalité qui a soutenu le projet et les employés de la Ville qui ont transporté cette cabane sur le tertre, représentant symboliquement les anciennes baraques du tertre.

 

Sophie Ehouarne, des archives municipales, au milieu, avec un sac en bandoulière. Photo RF

 

Sophie Ehouarne, adjointe de direction aux Archives municipales, et Richard Fortat, avaient installé des photos et des documents permettant de faire partager cette histoire du tertre et d'établir une discussion avec le public.

 

Paule Corack, une ancienne habitante du tertre. Photo RF

 

L'intérêt de ce moment était aussi de recueillir des témoignages : sur ce plan ce fut une réussite, surtout quand on a pensé à emporter un bon bloc-notes ! Une autre manière de faire avancer la recherche en histoire...


Mme Marquer au centre et Richard Fortat à droite, prenant des notes.


Dans les habitants du tertre, il y a ceux qui sont restés parce qu'ils avaient des habitations en dur, et ceux qui sont partis. Mais la joie d'évoquer des souvenirs et de se retrouver est la même.

Mme Marquer, son fils Jean-Pierre, Paule Corack, M. Lautru. Photo RF


Ernest Corack en chemise bleue au milieu

 

Un profil de baraque en bois avait été réalisé pour rappeler symboliquement ces constructions sur le tertre.

Profil de cabane. Photo RF

 

Alors oui, l'histoire, ce n'est pas que dans les livres, ce jour-là, ça se passait sur le tertre Marie-Dondaine.

Faire de l'histoire ce jour-là, c'était créer des liens entre les habitants du quartier.

 D'autres articles à lire au sujet du Tertre

Rubrique "La paroisse de Robien", L'histoire du calvaire du Tertre Marie-Dondaine ici

Rubrique "L'habitat à Robien", Logements atypiques (les caravanes) ici

Rubrique "Espaces naturels", Le tertre Marie-Dondaine, un site à découvrir ici

L'habitat ouvrier, les baraques du tertre, ici

 

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L'histoire du Tertre se continue aujourd'hui avec de nombreuses animations et des projets d'avenir. Pour suivre cette actualité sur le site du Comité d'Animation de Robien, cliquer ici

 

 

 

L'histoire de la famille Blivet à Saint-Brieuc

 

Sur le Tertre Marie-Dondaine, il y a eu une quinzaine de baraques des années 30 aux années 80 mais aussi des caravanes dans les années 90 et des constructions légères de gens du voyage sédentarisés de la famille Blivet.  

Signalons que le nom de Blivet est surtout porté dans les Côtes d'Armor.

Auguste Blivet, né en 1900, rémouleur, Le Télégramme 1955

 

Guillaume Blivet (1869)

Guillaume Fernand Auguste Blivet est né le 15 septembre 1869 à Plérin. Au moment de son recensement militaire, on lui attribue le matricule 428 et il est incorporé comme appelé au 115e Régiment d’Infanterie en novembre 1890. Il est mobilisé le 19 avril 1915 comme infirmier militaire puis détaché comme maçon à la Poudrerie nationale d’Angoulême jusqu’au 24 janvier 1916 (il a 47 ans). Il est maçon dans l’entreprise Laurent et habite 18 route du Carpont dans le quartier de Robien. Il se marie avec Françoise Moulin, brossière. (Arbre généalogique de Guillaume Blivet, ici)

 


Auguste Blivet (1900) et Germaine Clochefer

Auguste Blivet, rémouleur, Le Télégramme 1955


Auguste
Élie François Blivet (1900-) est né le 3 septembre 1900 à Saint-Brieuc. Il est le fils de Guillaume Auguste Blivet et de Françoise Moulin.

Auguste Blivet. Acte de naissance 5 septembre 1900 Saint-Brieuc

En 1918, au moment de son incorporation dans l'armée, Auguste Blivet est inscrit comme "marin d'état". Il est incorporé volontaire dans la Flotte pour faire la guerre le 13 février 1918. Un an plus tard, le 5 mars 1919, il est renvoyé dans ses foyers. Il tient à rester dans la marine et s'engage pour 4 ans le 24 mars 1919 mais il est placé dans la réserve de l'armée le 2 mars 1921. Il rentre à Saint-Brieuc le 6 mai 1921 et habite alors au 30 rue Luzel

Blivet Auguste, recensement militaire. Archives départementales

Il rencontre sa future épouse, certainement à Dinan, Germaine Clochefer dite Palmire (1893-1987). Elle est née le 19 novembre 1893 à Saint-Germain-de-Coulommiers, dans une famille du cirque. Son père est acrobate et elle même va exercer la profession de foraine et acrobate. Comme le veut la tradition dans le monde du cirque, elle avait un surnom, elle était appelée "Palmire". Son père exerce aussi comme "repasseur de couteaux". (Fiche sur Généanet, cliquer ici)

Auguste Blivet et Germaine Clochefer se marient à Dinan le 22 octobre 1923. Ils avaient eu deux enfants avant de se marier, reconnus ensuite : Claude né le 7 juillet 1919 à Dinan et Marcel, né en 1924 à Lorient. 

Registre des naissances, Blivet Claude. Dinan 1919 vue 35. Archives départementales

Auguste Blivet n’est pas sans antécédents judiciaires. Il est d’abord condamné à trois mois d’emprisonnement pour recel après son procès à Saint-Brieuc le 22 septembre 1921. Dans les années 20, Auguste Blivet circule en Bretagne et en particulier dans la région de Lorient. Un triste fait divers, publié dans Ouest-Eclair le 28 décembre 1926, montre à quel point il était dans le dénuement : "C'est un maçon, Auguste Blivet, 27 ans, habitant une roulotte, qui fut tenté par les choux d'un cultivateur voisin. Il en prit six. C'est un pauvre hère, malade, père de trois enfants, qui plus est en chômage. Le tribunal le condamne à 15 jours de prison". Il est enfin condamné à cinquante francs d’amende pour s’être battu le 18 mai 1934 à Saint-Brieuc.

Installé sur le Tertre Marie-Dondaine à Saint-Brieuc en 1927 (son fils parle de 1924 mais ce n'est pas vérifiable), Auguste Blivet parcourait les Côtes-du-Nord pour aiguiser les faux des paysans, les ciseaux et couteaux des fermières. Il était rémouleur de son état mais faisait aussi des petits boulots.

Auguste et Germaine Blivet ont acheté le terrain en haut du Tertre en 1927. Ils ne souhaitaient plus vivre dans leur roulotte et parcourir les routes toute l’année. Dans le recensement de 1936, 7 enfants sont inscrits, Claude, acrobate, né le 7 juillet 1919 à Dinan ; Marcel, né en 1924 à Lorient comme François en 1925, Auguste en 1927 ; Désiré est né en 1929 à Saint-Brieuc comme Germaine en 1931 et Élie en 1933. Plus tardivement, on trouve l'annonce d'autres naissances dans la presse : Françoise Blivet, avril 1948 ; Violette Blivet, mai 1951.

Claude Corack se souvient qu’un tournage de France 3 Bretagne a été diffusé sur ce personnage dans les années 1960. « Pour la petite histoire du Tertre Marie-Dondaine, Auguste nous faisait un exercice de cirque, rien que pour les mômes du tertre. Il était enchainé et réussissait à s'extraire de ses chaines. Ensuite, torse nu, il s'allongeait sur le sol, un bohémien plaçait sur son torse un gros morceau de granit, un autre prenait une masse et cognait pour fendre en deux cette pierre ». 

Palmire est décédée le 1er août 1987 à Saint-Brieuc à l'âge de 93 ans.

 

Marcel Blivet

Marcel Blivet (1924) est né le 12 avril 1924 à Lorient, il n’avait que trois ans quand ses parents se sont installés sur le Tertre. Marcel ira à l’école du quartier, l’école Guébriant.

Dans sa jeunesse, Marcel Blivet commet de menus écarts comme cette fin de Foire Saint-Michel un peu trop arrosée en 1953 !

29 septembre 1953. Ouest-France


Au début des années 90, il n'y avait plus que trois caravanes en haut du Tertre. La plupart des Blivet étaient partis, il faut dire qu’ils étaient nombreux, Marcel Blivet a eu 16 enfants ! Seuls sont restés dans les caravanes sa fille, son fils, deux de ses frères et les neveux et nièces.

Les trois caravanes ont dû bouger un tout petit peu plus loin en 1991 pour tenir compte des projets de l’époque de la municipalité, le reste du tertre ayant été alors complètement rasé des baraques. Avec la famille Blivet, la Ville a procédé à un échange de terrains et il a été question à un moment de construire une petite maison, ce qui aurait ravi Mme Blivet, prête à troquer sa caravane pour une habitation de plain-pied. « En tout cas, maison ou pas, hors de question qu’on aille dans une H.L.M ! A notre âge, on ne bougera plus d’ici », déclara M. Blivet au journaliste de Ouest-France qui l’interrogeait en mai 1991. 

 Sur la photo ci-dessous, on aperçoit une baraque qui tient encore debout et la caravane de la famille Blivet.

Les élus en visite sur le tertre, sous l'oeil attentif du comité de quartier. 1985

Plus tard, son fils et sa nièce achètent également une parcelle de terrain. Marcel Blivet améliore le confort de son espace de vie : autour du mobil-home, ils construit une aile qui sert pour la cuisine et la machine à laver. Il bitume lui-même l'entrée du terrain.

M et Mme Blivet en 1991 dans leur caravane sur le Tertre. Ouest-France mai 1991


Portrait de Marcel Blivet dans Ouest-France. 1995

 
Marcel Blivet et son épouse reposent au cimetière de l'Ouest à Saint-Brieuc. On reconnait facilement la tombe familiale car c'est un monument de marbre qui abrite différents objets et souvenirs, à la manière des "gens du voyage".

Tombeau de la famille Blivet. Cimetière de l'Ouest à Saint-Brieuc. Photo RF 2021

Les descendants de la famille Blivet habitent toujours sur une partie du Tertre sur un terrain dont l’accès principal a longtemps été la rue François Merlet.
A gauche Patricia Blivet et à droite Flavie Blivet, fille. Photo 26 février 2014

Aladin, un descendant de la famille Blivet

Un descendant de la famille Blivet du Tertre Marie-Dondaine est devenu un pasteur évangélique de renom. Aladin Blivet est né en 1970 à Saint-Brieuc, il est allé à l'école Hoche dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc. Mais c'est avec ses parents, sur la route, qu'il continue sa vie. A la fin des années 80, il s'engage dans le mouvement Vie et Lumière et devient pasteur. Aladin Blivet, organise des réunions pour les gens du voyage sur le terrain de Douvenant à Saint-Brieuc. Le rôle des pasteurs est important dans cette communauté. Plus tard, il s'installera à Marseille.


Aladin Blivet
 
 
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 Autres documents
 
16 mai 2005 Auguste Blivet, fils de Marcel Ouest-France

Sources 

Histoire du Tertre Marie Dondaine. Claude Corack 

Site Généarmor, fiche matricule militaire Guillaume Blivet (né en 1869) ici

Site Généarmor, fiche matricule militaire Auguste Blivet (né en 1900), ici

Recensement 1936. Archives départementales.

Souvenirs de Marie et Marcel Blivet, recueillis dans un article de Ouest-France, 3 mai 1991

 
 
 
 


Les habitants du quartier de Robien à Saint-Brieuc et la guerre d'Algérie.

A partir de 1950, les jeunes appelés, à partir de leur vingtième année, passaient devant « le conseil de révision » et étaient jugés aptes ou inaptes au service militaire pour une durée de 18 mois, d'autres choisissaient de s'engager.

Au moment de la guerre d’Algérie, à partir de 1954 et jusqu’en 1962, certaines classes ont prolongé leur période de service militaire jusqu’à 30 mois. De nombreux jeunes gens du quartier de Robien ont été concernés par cet appel sous les drapeaux à cette époque...

Certains cherchaient des moyens d'y échapper. Alors que la guerre d’Algérie pointe, un copain de Claude, qui était aux pompiers de Paris, lui conseille de tenter les épreuves d’entrée. Claude, ce jeune de Robien, en âge de partir, raconte :  « Il y avait tellement de demandes pour éviter d’être enrôlé en Algérie qu’il fallait être sacrément sportif parce qu’ils pouvaient se permettre de trier parmi les candidats. J’en ai bavé, mais j’ai réussi, grâce à la boxe. Je suis donc entré dans le régiment des sapeurs-pompiers de Paris en 1959. »

En dehors des pages générales dans les journaux, la presse locale publiait régulièrement des photos des soldats en Algérie, éloignés de leurs familles. Ces photos ressemblaient plus à des équipes sportives qu’autre chose et lors des rares permissions, ces jeunes n’étaient pas très bavards. Peu de choses filtraient sur "les évènements d'Algérie" que l'on ne nommait pas encore une guerre.

10 juillet 1959 Ouest-France

Ci-dessus, les aviateurs bretons, on a debout à gauche, Joël Douarin, fils de M et Mme Douarin, cafetiers rue du Port et à droite, Robert Lorand, de Saint-Brieuc, "le sympathique sportif briochin".

4 novembre 1960 Ouest-France Claude Campeyrot de St Brieuc, en bas à droite

 

En bas à gauche, Belloeil de Saint-Brieuc. 6 décembre 1961 Ouest-France

L’irruption de la violence de ce conflit apparaissait dans la page de Saint-Brieuc de Ouest-France lorsqu’il y avait un mort au combat.

C'est ce que nous allons découvrir pour ce qui est du quartier de Robien.

 

Des habitants du quartier de Robien ont perdu la vie dans ce conflit.

Yvon Morin

Le décès d'Yvon Morin ne donne lieu qu’à un bref communiqué dans la rubrique des obsèques.

Yvon Albert Alain Morin, né le 19 décembre 1936 à Saint-Brieuc, a été tué à Alger en Algérie le 28 juin 1957 dans sa 21e année. Yvon Morin était soldat. Ses obsèques ont eu lieu en l’église Sainte-Anne-de-Robien le mercredi 4 septembre 1957. Il a été inhumé au cimetière St Michel à St Brieuc. 




Michel Robin

Michel Robin est né le 31 janvier 1935 à Saint-Louis au Sénégal.

Il a été tué le 16 avril 1958 à Afir Azazna en Algérie. Il était sous-lieutenant et entrait dans sa 24e année. Ses obsèques ont eu lieu en mai 1958 en l’église Sainte-Anne-de-Robien. Certainement en raison de son grade, une photo et un texte ont mis en lumière ce décès. 


Obsèques de Michel Robin, 31 mai 1958 Ouest-France

La messe fut célébrée par M. l’abbé Beaurepaire, recteur des Villages, assisté des vicaires Clogensou, aumônier militaire et la conduite au cimetière par M. L’abbé Lemordant, recteur de Robien. Les drapeaux des anciens Coloniaux, de l’Union Nationale des Combattants et de F.F.I rendaient les honneurs. On notait la présence de militaires comme celles du commandant Castel-Barou, représentant le colonel Le Moniès de Sagazan et du commandant Perrin, commandant le 2e bataillon du 38e R.I.T ou encore celle d'officiers de l’état-major. Des représentants des associations patriotiques, de la gendarmerie et de la police assistaient également  à la cérémonie.

 

La recherche ne fait que commencer sur ce sujet, alors si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite. 

 

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"Il est important de se souvenir, pas uniquement pour les appelés qui prennent de l’âge mais aussi et surtout pour leurs familles, enfants et petits-enfants, qui doivent connaître l’Histoire".

Armelle Bothorel, fille du général de la Bollardière. Ouest-France, Hillion, 18 mars 2022



Sources

Site Mémoire des Hommes, Yvon Morin, cliquer ici

Ouest-France, 3 septembre 1957, Yvon Morin

Site Mémoire des Hommes, Michel Robin, cliquer ici

Ouest-France, 31 mai 1958, Michel Robin

Ouest-France, 4 novembre 1960

Ouest-France 19 octobre 2021. Témoignage de Claude Corack sur la boxe.

 

 

 

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...