vendredi 3 novembre 2023

La famille Mouton, des industriels forains en Bretagne

 

Cet article est lié au départ à l'histoire des fêtes foraines dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc, puis plus largement aux autres fêtes foraines du secteur de Saint-Brieuc et de Bretagne. 

 

La famille Mouton est une grande famille d'industriels forains et a de profondes attaches en Bretagne. 

On peut dire aussi qu'au XXe siècle, la famille Mouton est liée avec la famille Figuier, bien connue aussi dans le monde forain en Bretagne. Cela remonte à Abel-Julien Figuier, né le 24 mai 1921 à Carhaix-Plouguer et décédé le 4 juin 1980 à Erquy à l'âge de 59 ans dont les parents étaient Césaire Figuier (1891-1977), marié avec Marie-Antoinette Mouton (1893-1970).

Cet article est écrit à partir d'articles de presse et de recherches sur un site de généalogie, il ne prétend pas faire le tour complet de l'histoire de la famille Mouton et ne demande qu'à être complété (par le formulaire de contact).

On peut aussi se reporter à un article spécifique sur l'histoire de Romain Mouton, appelé le Père Mouton (cliquer ici) et à Marthe Mouton, née Calphas (cliquer ici).

 

 Louis Joseph Mouton (1786-1835)

Le premier Mouton identifié, dans cette famille du voyage, serait Louis Joseph Mouton, de Béthune (1786-1835), un artiste d'agilité, marié à Marie Étienne (ou Étiennette) Larivière, de Versailles (1792-1881). Ils auront un fils, François Mouton.

 

François Mouton (1826-1875)

François Mouton est né le 17 août 1826 à Angoulême en Charente. Il habitait habituellement à Angers. Il se marie avec Catharina Philiberta Bouwmeester (1825-1885). Plusieurs enfants vont naître de cette union : Joséphine 1846, Jeanne Marie Louise 1848, Romain 1850, Marie Louise 1858,Pierre Victor 1861, Abel Édouard 1863, Hélène Louise 1868. François Mouton est décédé le 14 août 1875 à Quimper dans le Finistère à l'âge de 48 ans. Il exerçait comme artiste d'agilité mais à la fin de sa vie il était inscrit comme directeur de théâtre.(fiche généalogique ici)

 

Abel Mouton (1863-1934?)

Abel Édouard Mouton est né le 17 août 1863 à La Couronne en Charente (fiche généalogique, ici). 

Abel Mouton. Registre des naissances 1863. Archives de Charente. La Couronne. Vue 15


Il se marie avec Félicité Carreras (1864-1893) le 12 août 1885 à Roscoff dans le Finistère. Tous les deux sont enregistrés comme artistes dramatiques et vendent aussi de la porcelaine. C'est lors d'un passage à Guingamp que va naître leur fils Camille Mouton. Alors qu'il est veuf, le 27 avril 1904 à Pontivy (56), il contracte un deuxième mariage avec Marie Déline Meslier.

D'après une annonce parue dans Ouest-Eclair en 1934 (ci-dessous), on peut penser que c'est bien d'Abel Mouton dont il est question, au moment de son décès en juin 1934 à Rosporden (Finistère)...  

Abel Mouton a eu 8 frères et soeurs. A noter par exemple que Romain Mouton (1850-1941) est un frère aîné d'Abel Mouton. Un article entier est consacré à Romain Mouton qui s'est installé à Saint-Brieuc en 1915. Article à retrouver ici 

Pierre, un autre frère est mort à Quimper. Abel Mouton avait aussi une soeur qui en se mariant est devenue Mme Lejeune.

Décès Abel Mouton 17 juin 1934 Ouest-Eclair

 

Camille Mouton (1886-1980)

Camille François Mouton est né le 2 juin 1886 à Guingamp  dans les Côtes-d'Armor.

Camille Mouton. Registre des naissances Guingamp 1886. Vue 346. Mention de mariage avec Marthe Calphas. Archives départementales

Camille Mouton est marchand forain. Marthe Calphas (1883-1984) voyage sur les routes de Bretagne avec ses parents, allant de fête foraine en fête foraine. C'est là qu'elle rencontre Camille Mouton. Ils se marient le 25 novembre 1909 à Rosporden dans le Finistère.

Le couple, spécialisé dans la confiserie, circule surtout en Bretagne.

Le 31 août 1957, Ouest-France publie une belle photo de la famille Mouton devant leur confiserie du quai Jean-Moulin.  


On y apprend qu’à Châteaulin, sur le quai de Brest, la famille Mouton venait depuis le début des années 1900 pour présenter « leurs sucreries alléchantes, leurs nougats tentateurs et leurs délicieux berlingots ». Le journaliste poursuit en écrivant : « Les mérites de la famille Mouton résident dans cette solidarité, cette constance et ce bel esprit de famille… ». Sur cette photo de 1957, on voit Mme Mouton entourée de ses enfants et petits-enfants, et à gauche Camille Mouton.

Le couple a eu six enfants dont Édouard (1910 à Chateaulin-1995), Georges-Camille (1912-1999), Paulette (1917-2013) et René (13 mars 1922 à Rosporden-2014). Trois d’entre eux ont continué le voyage, deux sont devenus sédentaires (un à Landerneau et l’autre à Paris).

Marc, appelé Marceau, né le 7 mars 1915 à Pontivy, a été mobilisé en 1939 où il intègre la 25e Division d'Infanterie Motorisée. Pendant ce qu'on a appelé "la Bataille de France", il est tué à Malancourt dans la Meuse le 15 juin 1940.

Édouard, né à Châteaulin, a poursuivi la tradition familiale. Georges est dans la confiserie sur les fêtes foraines. Un troisième tient une loterie et les autres sont dispersés entre Landerneau et Paris.

Camille Mouton est décédé en 1980. (article complet sur Camille Mouton et son épouse Marthe Calphas, cliquer ici)
 

 

Édouard Mouton (1910-1995)

Édouard Mouton et son épouse Renée en 1991

Édouard Mouton est né à Châteaulin le 8 septembre 1910. Il naquit à l'Hôtel des voyageurs au moment où les fêtes de Châteaulin se terminaient. Il se marie avec Renée Grangier. Édouard et son épouse possèdent une attraction d’autos et motos miniatures et une baraque de peluches. On retrouve la trace d'Édouard Mouton en 1967 à Saint-Brieuc.

Ci-dessous, l'emplacement de la famille d’Édouard Mouton (fils de Camille et Marthe Mouton) sur la fête foraine de Robien à Saint-Brieuc en 1967.


En 1974, un article est consacré à Édouard Mouton à Landerneau.

Stand Mouton à Landerneau en 1974


Le 31 décembre 1974, l’édition de Ouest-France en page de Landerneau présente le stand de confiserie de la famille Mouton. En janvier Edouard Mouton explique qu’il "rentre à la bergerie. C’est notre demeure familiale de La Roche-Maurice".
Ensuite le circuit reprend : Landivisau et sa braderie de février, Carhaix, Loudéac, Tréguier et son pardon de Saint-Yves, Saint-Brieuc, Guingamp, Huelgoat, Châteaulin (le circuit de l’aulne), Concarneau, Landerneau, "un circuit qui ne change pas de génération en génération. Il faut que cela continue..."


En août 1977, un autre article est consacré à Édouard Mouton à Châteaulin, place Kerjean. Il est photographié avec son frère à côté de la caravane.

Édouard Mouton 31 août 1977 Ouest-France Chateaulin

En septembre 1991, Ouest-France dresse le portrait d'Édouard Mouton devenu le doyen des forains à l'âge de 81 ans. Il continue de travailler dans sa baraque à peluches. Jamais bien loin, on trouve son frère Georges et sa belle-soeur Victoire.

Édouard est décédé quelques années plus tard en 1995.

Edouard et Renée Mouton 3 septembre 1991 Ouest-France

 

 

Les filles Mouton : Annick, Georgette, Betty


En 1984, dans le livre Profession ? Forain, l'auteure Annie Lorenzo, s’entretient à St Brieuc avec plusieurs personnes de la famille Mouton, en particulier deux sœurs célibataires : Georgette (45 ans en 1984) qui tient un stand de tir et Betty Mouton (40 ans) avec un stand de confiserie. Ces informations ont été mises en ligne sur son site par Joseph Lohou, un passionné de l'histoire de Callac. 

Georgette Mouton à son stand de tir

Betty Mouton dans sa confiserie

Betty et Georgette Mouton dans le stand de tir.


La famille Mouton se déplace uniquement en Bretagne dans le Finistère et les Côtes du Nord. Les deux soeurs suivent une tournée établie à l'origine par leurs parents : Loudéac à Pâques, Callac en mai, Tréguier pour la Saint-Yves, Saint-Brieuc en juin, Guingamp en juillet, puis des petites fêtes à Goudelin, Pontrieux, Huelgoat, Rostrenen, Châteauneuf, Châteaulin, Landivisiau, Lesneven, Morlaix, Concarneau. Carhaix est la dernière étape en novembre. De novembre à mars, elles posent la caravane près d’une maison familiale à La Roche-Maurice. 

Annick Mouton


Dans cet entretien les sœurs Mouton ne cachent pas que toutes les fêtes ne se valent pas et Saint-Brieuc n’est pas la meilleure en 1984 car les marchands forains sont éloignés du centre-ville depuis quinze ans. En périphérie les boutiques sont
seulement ouvertes l'après-midi car dans la matinée il n’y aurait personne.
La famille voyage dans plusieurs caravanes : celle de l’oncle, des parents, celle des deux soeurs et celle de la grand-mère qui est centenaire et suit toujours partout (voir l'article sur Marthe Mouton, née Calphas, ici).

Marthe, l'aïeule de la famille, centenaire.

Les Mouton ont un livret de circulation et leur commune de rattachement est Carhaix. Au moment de cet entretien, Georgette et Betty pensaient abandonner le métier, ainsi que leurs parents qui avaient 74 ans. Elles envisageaient de faire les marchés...

La loterie de M et Mme Mouton

En août 1985 à Rostrenen, Annick Mouton propose une loterie avec des peluches, poupées, oursons… « Nous venons depuis 1947 à Rostrenen. Nous y retrouvons chaque année une foule de gens connus que nous voyons grandir ».

Annick Mouton en 1985 à Rostrenen.

 

A suivre

Article complet sur Camille Mouton et son épouse Marthe Calphas, cliquer ici

L'histoire de Romain Mouton, directeur de cirque et de théâtre ambulant, cliquer ici 

Le théâtre Mouton, théâtre forain, ici
 

 

A suivre, d'autres familles d'industriels forains en Bretagne

 

La famille Audroin, cliquer ici

La famille Chira, cliquer ici

La famille Coéffic, cliquer ici

La famille Descamps, cliquer ici

La famille Drouet, cliquer ici

La famille Figuier, cliquer ici

La famille Greneux, cliquer ici

La famille Hoffmann, cliquer ici

L'histoire de Romain Mouton, appelé le Père Mouton, cliquer ici

L'histoire de la famille Tricoire, cliquer ici 

L'histoire de la famille Watrin, cliquer ici

 

Si vous avez des documents ou des témoignages à apporter sur les familles d'industriels forains de Bretagne, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page.

 

 

Pour lire l'article sur les Fêtes foraines à Robien et dans le secteur de Saint-Brieuc, cliquer ici

 

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Sources

Nombreuses recherches dans les archives de Ouest-France et du Télégramme.

Facebook "Forain d'autrefois", cliquer ici 

Facebook "Fêtes foraines de Bretagne et d'ailleurs", cliquer ici

Article complet de Joseph Lohou, à propos de la famille Mouton, sur son site de l'histoire de Callac, cliquer ici 

 

jeudi 2 novembre 2023

Le théâtre de l'Espérance, théâtre forain ambulant d'Aristide Audroin

La famille Audroin est l'une de ces familles d'industriels forains qui a la particularité d'avoir aussi exercé dans le domaine du Théâtre ambulant religieux, avant de se lancer dans le cinéma.

Aristide et Léonie Audroin. Photo Le Pays de Dinan


Avant d'explorer l'histoire du Théâtre de l'Espérance Audroin, voyons ce qu'était le théâtre entre le XVe et le XVIIIe siècle, plus particulièrement en Bretagne :  « Au XVe siècle, on ne connaissait d’autres productions dramatiques que les Mystères, les Moralités et les Sotties.
La représentation des mystères était exclusivement réservée aux membres de la confrérie de la Passion, qui se contentait de mettre en dialogue des scènes de l’Écriture ou des légendes empruntées aux Vies des saints…
La plus ancienne représentation qui ait été signalée à Rennes eut lieu le 25 mai 1430, jour de l’Ascension, en présence du duc de Bretagne Jean V.
»
(1)
Le vendredi saint de l’année 1492, on joua à Vitré une représentation du Mistère de la Passion Nostre-Seigneur Jhesu Crist.

(2) Version du XIVe siècle du Mistère de la Passion. Publication B.N.F, ici


Les acteurs pouvaient s’inspirer de textes contenus dans les recueils de cantiques imprimés, avec « des scènes naïves en vers boiteux et à rimes indépendantes » (1), comme celui édité à Dinan en 1795 et réimprimé à la moitié du 19e siècle. Au fil des siècles et des rééditions, de nombreux ouvrages ont vu leur titre se modifier pour faire évoluer le Mistère du Moyen-Age vers des formes plus contemporaines.

 

Le Théâtre de l'Espérance

Aristide Audroin (1857-1953) est né à Vitré le 12 avril 1857. Il est cordonnier de profession mais à la fête foraine de Dinan, où il se trouve alors pour effectuer son service militaire, il fait la rencontre d'une foraine, Léonie Hodemon. Elle possède un manège de chevaux de bois et une confiserie. Il l’épouse le 29 juin 1878 à Vitré et adopte le mode de vie des gens du voyage.

Aristide Audroin. Photo Généanet

Léonie Audroin (1953). Photo Généanet

Pendant quelques années, les Audroin sont sur la route et présentent leurs attractions sur les fêtes foraines. Mais Aristide Audroin est passionné par le théâtre. Il fonde Le Théâtre de l’Espérance qui se déplace dans toute la France avec la roulotte tirée par des chevaux. Aidés par leurs enfants, leurs décors et leurs costumes font merveille dans "Le mystère de la Nativité et la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ", d'après les grands maîtres de l'art chrétien. 

Il est intéressant de voir, comme nous l'avons développé dans l'introduction de cet article, que les Audroin s'inscrivent directement dans la tradition des mystères, comme celui joué en 1492 à Vitré. Nous ne savons malheureusement pas à partir de quelle version travaillait la famille Audroin pour bâtir son spectacle.

Lors d'une représentation donnée en 1902, on apprend que les enfants sont âgés de 3 ans à 18 ans. La famille comptera jusqu'à 13 enfants ! Les jeunes acteurs prennent surtout des poses au milieu de décors constitués de tableaux peints.

C'est une grande fresque théâtrale qui s’inscrit dans les spectacles joués depuis le Moyen-Age. 

 

Ci-dessous, un article du Journal de Paimpol, du 18 mai 1902, invite le public à découvrir ce théâtre qui obtient un grand succès partout où il se produit. En 1907, il est de nouveau à Paimpol.

Audroin. 18 mai 1902. Journal de Paimpol

Mais le cinéma commence à attirer le public et les Audroin vont s’équiper à Paris pour présenter du cinéma ambulant. Comme lorsqu'ils faisaient du théâtre, les Audroin cherchent à véhiculer des valeurs et pas seulement à distraire. Pendant la guerre 14-18, ils vont avoir l'occasion de développer le patriotisme. L'article de Ouest-Eclair du 25 juillet 1915 ne laisse aucun doute sur l'engagement des Audroin qui, de plus, "se proposent de donner des séances gratuites pour les blessés".

Cinéma Audroin 24 juillet 1915 Ouest-Eclair

 

Aristide Audroin a reçu les Palmes académiques pour sa carrière dans le théâtre et le cinéma. Léonie Audroin a reçu deux Médailles d’Or du Président Poincaré pour l’éducation qu’elle donna à ses 13 enfants. A cette occasion, le 8 janvier 1923 dans La Dépêche de Brest, on pouvait lire une évocation de la vie de la famille Audroin avec quelques lignes sur le théâtre : "Puis ce fut le petit théâtre, que les dinannais envahissaient pour voir cette délicieuse famille si bien élevée, jouer la nativité, la Passion, Saint-Antoine. Chaque année, pendant une période, le petit Jésus vivant était tout neuf". L'allusion fait référence aux nombreux enfants de Mme Audroin dont, chaque année, le dernier né figurait en enfant Jésus.

Aristide Audroin est décédé le 17 décembre 1940, ce qui a fait l'objet d'un petit article dans Ouest-Eclair.

Aristide Audroin. 17 décembre 1940 Ouest-Eclair

Cet article ne prétend pas faire le tour complet de l'histoire du Théâtre de l'Espérance de la famille Audroin et ne demande qu'à être complété en utilisant le formulaire de contact.

 

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Notes

(1) Le théâtre à Rennes, recherches d’histoire locale, notes et souvenirs. Lucien Decombe 1899.

(2) Illustration tirée d'une version très ancienne du XVe siècle : Mystère de la Passion, par Arnoul Greban, cliquer ici 

 

Sources

Article, La famille Audroin, des industriels forains en Bretagne, cliquer ici

Nombreuses recherches dans les archives de Ouest-France et du Télégramme. 

Généanet, Aristide Audroin (1847-1940), père, cliquer ici

Les Mystères dans le théâtre, article de Wikipedia, ici
 

 

mercredi 1 novembre 2023

2020-2023 L'histoire de Robien, au service de multiples partenaires à Saint-Brieuc


Ce blog et tous les éléments qu'il contient ont déjà été utilisés par de multiples partenaires comme un centre de ressources. 

 

La compagnie de Théâtre Jeanne Simone. Octobre 2020


Dans le cadre de la programmation de la Scène nationale La Passerelle, la compagnie Jeanne Simone a proposé son spectacle "Sensibles quartiers" dans le quartier de Robien en octobre 2020. La troupe est venue en résidence pendant plusieurs jours à Robien et elle y a construit son spectacle.

J'avais pris contact en amont avec la troupe dans le but de fournir quelques éléments sur l'histoire du quartier.  Des choses ont été utiles et la troupe les a utilisées à certains moments pour faire des références à ce qui se passait autrefois à Robien. L'approche de la troupe est surtout sensible (voir, écouter, sentir...) et poétique, mais l'aspect historique est également une dimension du spectacle.

J'ai eu l'occasion d'assister aux deux premières représentations de Sensibles Quartiers à Saint-Brieuc et de rencontrer quelques personnes de la troupe. Elles ont intégré, avec une incroyable réactivité, des remarques visant à préciser, enrichir ou rectifier des points d'histoire. Beaucoup de gens ont vu le quartier autrement, certains ont peut-être eu l'envie de le connaitre un peu plus...

Présentation de Sensibles quartiers ici

 

La compagnie Jeanne Simone devant la Résidence Carnot. Photo RF 2020


Un parcours dans Robien pendant le deuxième confinement. Novembre 2020


 

Cet article est paru le samedi 21 novembre 2020 dans Ouest-France. Avec toutes les ressources du blog, je n'ai pas eu de mal à proposer ce parcours, il y en aurait eu beaucoup d'autres possibles !

 

Découverte de l'histoire de Robien avec Ludovic Le Moignic, élu en charge du Patrimoine. Décembre 2020

En 2020, élu depuis quelques mois, Ludovic Le Moignic est en charge du Patrimoine culturel et architectural de la Ville de Saint-Brieuc. Il m’a semblé naturel de le rencontrer pour mieux nous connaître et faire le point sur ce qui se passait dans le quartier de Robien dans le domaine qui le concerne. Epidémie de Covid oblige, c’est en visio-conférence  que nous avons fait connaissance et Ludovic Le Moignic, qui n’est à Saint-Brieuc que depuis quelques années, m’a demandé de lui faire découvrir quelques aspects du quartier. J’ai préparé un circuit sur le passé rural de Robien et les débuts de la paroisse.

Quelques passionnés d’histoire ont été invités le lundi 2 décembre 2020 et deux ont pu se rendre disponibles : Yannick Gicquel, fervent défenseur du patrimoine briochin, habitant de la rue Jules Ferry et Jean-Christophe Balan, auteur d'une bande dessinée est à forte connotation historique.

Ludovic Le Moignic, Yannick Gicquel et Jean-Christophe Balan

Le circuit nous a amenés à observer les vieilles maisons campagnardes, les maisons d’octroi où les denrées agricoles étaient taxées, les traces de la présence des chevaux (anneaux, commerces), les restes des anciennes propriétés du manoir de Robien, le calvaire de la Croix-Perron et enfin l’église Sainte-Anne. Françoise Le Gall, bénévole de la paroisse, a eu l’amabilité de nous ouvrir ce très bel édifice.

Un après-midi très riche d’échanges, qui appelle d’autres rencontres avec cet élu ouvert au dialogue et lui-même passionné d’histoire. L’objectif à moyen terme pourrait être de penser une signalétique sur Robien pour en faire découvrir des aspects historiques significatifs.

Ce jour-là, faire de l'histoire c'était  échanger des informations sur le terrain, dialoguer et envisager l'avenir avec un élu de la Ville de Saint-Brieuc...

Le site complet de Jean-Christophe Balan, à découvrir ici



 

L'enquête d'utilité publique sur l'étang de Robien. Janvier 2021

Les différents articles parus dans le blog au sujet du ruisseau du Gouédic et de l'étang ont été utiles au commissaire enquêteur Cédric Thoraval qui a mentionné ce travail dans son rapport final.
"Nous avons lu avec attention les articles que vous avez publiés sur votre blog à ce sujet. Leur lecture en a été très instructive, notamment la partie relative à la construction de l'étang.

Je vous remercie pour ces informations historiques".
 
M. Thoraval a confirmé tout l'intérêt d'une telle recherche historique lors de notre échange du lundi 25 janvier à la Mairie et a rendu compte de cette démarche de partage d'informations dans le document final (voir l'extrait plus bas). 
 





Extrait du document final de l'enquête d'utilité publique. Mai 2021




Des échanges avec l'écrivain Christian Prigent.
Depuis le début de la mise en ligne d'articles sur l'histoire de Robien, l'écrivain Christian Prigent est attentif à ces publications qui lui rappellent les lieux de son enfance, rue de l'Ondine et dans les environs.
Pendant les différentes périodes de confinement, nous avons pu échanger par téléphone et par mail. Les plans que j'avais trouvés aux archives départementales, sur l'entrepôt des Postes rue de l'Ondine, ont particulièrement retenu son attention et une reproduction a été publiée en 2021 dans son ouvrage intitulé Chino au jardin et édité chez P.O.L.
 
 

L'année 2021 est celle du début de partenariat avec les archives municipales et de nombreuses visites du quartier...



Les archives départementales. 2020-2021

Le 14 juin 2021, vingt-cinq personnes des Archives départementales ont participé à une visite de découverte du quartier de Robien (partie Ouest). Le 6 septembre se déroulait la deuxième partie de la visite (partie Est).

Cette initiative vient de la volonté des personnels des archives de mieux connaitre leur environnement proche. L'idée était aussi de montrer comment la recherche historique sur le terrain s'appuie sur le fonds d'archives du département. Et réciproquement, comment les documents collectés aux archives sont mis en valeur, par exemple à travers des visites ou avec ce blog sur l'histoire de Robien.

6 septembre 2021. Boulevard Hoche

6 septembre 2021. Rue de Robien

6 septembre 2021. Rue de Robien devant les anciens établissements Flageul

En 2023, deux circuits ont été proposés dans le quartier de Robien en lien avec l'exposition "Les archives sortent du bois" des archives départementales (voir à la fin de l'article présenté ici)



Le Comité d'Animation de Robien 

Le C.A.R publie ou relaie régulièrement les articles sur l'histoire de Robien sur son Facebook...


 

Essentielle culture.

Un compte Facebook a été créé par les différents services culturels de la Ville au moment du premier confinement en 2020. Les articles du blog de l'histoire de Robien sont relayés et un public averti en prend connaissance... Des commentaires montrent l'intérêt porté à ces contenus et permettent parfois aussi de faire avancer la recherche.



 

Ouest-France

Le 24 mars 2021, le bar-hôtel "Le Tout va bien", rue Jules Ferry a malheureusement brûlé. Le rédacteur de l'article de Ouest-France a pu puiser dans l'article consacré à cet établissement sur le blog pour en raconter l'histoire.

Et il faut signaler que le lien a été mis dans la version numérique vers le blog et les sources ont été parfaitement mentionnées. Du vrai professionnalisme et de l'éthique !

 

En novembre 2023, Catherine Lemesle, journaliste à Ouest-France, s'est appuyée sur des éléments de l'article du blog de l'histoire de Robien pour  écrire un article posant la question : Pourquoi l’eau courante n’arrive à Saint-Brieuc qu’en 1910 ?

Article en ligne (3 novembre 2023) pour les abonnés à Ouest-France en cliquant ici

 

Le monde forain

Suite à  la publication d'une douzaine d'articles sur des familles du monde forain qui avaient fait les beaux jours des fêtes foraines dans le quartier de Robien, de nombreux échanges se sont développés par l'intermédiaire de deux Facebook : "Forains d'autrefois" et "Les fêtes foraines de Bretagne et d'ailleurs". Des articles comme par exemple celui sur la famille Hoffmann sont devenus des références dans le milieu forain. 

 

Un projet de deux étudiantes en licence Tourisme. Février 2022

Ségolène Misiak et Marie Gjasula-Masson sont étudiantes en Licence Professionnelle Tourisme et Patrimoines au campus Mazier de Saint-Brieuc. Elles travaillent sur un projet d’étude avec les archives de Saint-Brieuc et les TUB afin de valoriser le quartier de Robien. Une très bonne idée qui sera peut-être reprise par la suite...

Les deux étudiantes ont souhaité recueillir un avis sur leur dossier. Ayant choisi le trajet de la navette gratuite qui passe à Robien, une visite explicative sur le parcours a permis de préciser plusieurs points de l'histoire du quartier.


 

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L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts...