mardi 1 août 2023

Les logements collectifs à Robien, quartier sud de Saint-Brieuc.

 

L'apparition des logements collectifs à Robien.

La disparition de nombreuses entreprises dans les années 90 a accéléré la libération d’espaces qui ont été jugés propices à la construction d’immeubles principalement le long des grands axes, à savoir le boulevard Hoche, le boulevard Carnot et la rue Jules Ferry.

De grands immeubles accueillant de l’habitat collectif ont commencé à s’élever dans le ciel de Robien. Le comité de quartier n’a cessé d’être très vigilant par rapport à ces projets, n’hésitant pas à faire des remarques constructives aux différentes équipes municipales. Le but a toujours été de penser à une bonne intégration des immeubles dans le paysage urbain, le bien-être des habitants étant aussi le souci qui doit prévaloir.
 
Depuis que Robien a obtenu la labellisation EcoQuartier, le critère "logement écologique" a été utilisé par des promoteurs
pour vendre des appartements. Mais les futurs acheteurs doivent rester attentifs à la réalité des choses...
 
Cette rétrospective des constructions collectives sur le quartier de Robien constitue un bel exemple de l'évolution des conceptions architecturales dans ce domaine.
 
On peut noter que plusieurs réalisations ont été récompensées pour leur qualité. Le fait de le savoir permet peut-être de remarquer ces belles réalisations dans l'espace urbain.

 

Rétrospective des projets de logements collectifs à Robien 

 
1952-1953.  Résidence du 50 rue Jean Jaurès 
 
Cette résidence est construite à la place du Manoir de Robien que l’on détruisit en décembre 1951. La résidence se situe dans un style architectural moderne, elle fait 12 mètres de haut. Voilà comment Ouest-France, dans son édition du 12 décembre 1951 a présenté cette réalisation : "Il a donc fallu, pour satisfaire la clientèle, envisager la construction d’un deuxième immeuble sur de nouvelles bases. Celui-ci démarre actuellement. Il remplacera le vieux château de Robien, boulevard Jean Jaurès. Il comprendra trois types d’appartements : 2 appartements de 6 pièces et salle de bain ; 6 appartements de 5 pièces et salle de bain ; 3 appartements de 3 pièces et salle de bain. Pour tous les goûts, pour toutes les bourses".
 
Le 29 août 1952, Ouest-France publie une photo de l'avancée du chantier, avec la légende suivante : "L'immeuble de douze logements, forts bien conditionnés, sera vendu en appartements."
 
29 août 1952 Ouest-France

Immeuble 50 rue Jean Jaurès. St Brieuc. Photo RF



1964-1966  Résidence Vauban
 
L‘immeuble Vauban a été mis en construction en 1964 et a été livré en juin-juillet 1966. 
 
 
Photo de la rue du Coucou en mai-juin 1964 : à gauche la rue du Pré-Chesnay, au fond la rue Luzel, au premier plan on a le champ où la Résidence Vauban sera construite.
 
 
Cette résidence est située rue du Coucou. La construction est de l'entreprise Quémener (qui avait par exemple réalisé le passage sous-terrain entre le collège Le Braz et les Champs en 1972) et la commercialisation est assurée par M.Dahan.

L'immeuble Vauban juste après sa construction 1966. Photo famille Dhainaut
 

Résidence Vauban. St Brieuc. Photo RF



 

 1964, Résidence Chateaubriand, 71 rue Jules Ferry.

L'immeuble d'habitation du 71 rue Jules Ferry a été conçu par l'architecte L. Léon, le permis a été déposé le 10 avril 1964. Le maitre d'ouvrage était Mme Roussel.

Louis Léon était professeur aux écoles des Beaux-arts de Rennes et de Paris UP5. Il est décédé à Paris le 5 octobre 1999. 

Photo des années 90

Ce bâtiment rectangulaire de 4 étages présente également un rez-de-chaussée avec des cellules commerciales sur un axe très fréquenté du quartier de Robien. La Caisse d'Epargne a longtemps occupé le rez-de-chaussée. Une cabine téléphonique se trouvait à proximité.

L'aspect de l'immeuble tranche sur le reste des maisons autour avec un jeu sur les couleurs : les planchers figurent en marron sur un plan horizontal .

La façade conserve un aspect lisse et donne sur l'ouest tandis que les loggias sont situés au nord et au sud.

Photo des années 90
 

La résidence Chateaubriand 71 rue Jules Ferry. Photo RF 2021

La résidence avec son prolongement rue Jules Ferry. Photo Google Earth 2008

Sources

La description et l'intérêt architectural doivent surtout à la fiche extraite de Saint-Brieuc, de l’après-guerre à nos jours. Analyse du patrimoine architectural et urbain. Réalisation de l’Ecole d’architecture de Bretagne. Janvier 1994. Fiche RE.4

 

 

 1969, immeuble, 37 boulevard Hoche.

Cet immeuble d'habitation de 4 étages, situé au 37 boulevard Hoche (parcelle 230), a été conçu par l'architecte L. Léon, le permis a été déposé le 23 juillet 1969. Le maitre d'ouvrage était Mme A. Bozonet.

Louis Léon était professeur aux écoles des Beaux-arts de Rennes et de Paris UP5. Il est décédé à Paris le 5 octobre 1999. 

Image années 90. CAUE


L'immeuble repose sur un socle en moellons de granit. La façade sud est largement ouverte sur la rue Jean Jaurès avec des loggias. Les murs en béton sont peints en blanc et les garde-corps sont en verre teinté de bleu. Un percement vertical sur toute la hauteur de la façade dans le boulevard Hoche permet un éclairage du jour dans l'escalier qui mène aux différents étages.

En 2008. Image Google Earth

Sources

La description et l'intérêt architectural doivent beaucoup à la fiche extraite de Saint-Brieuc, de l’après-guerre à nos jours. Analyse du patrimoine architectural et urbain. Réalisation de l’Ecole d’architecture de Bretagne. Janvier 1994. Fiche RE.6

 

 

1970  Résidence des Forges

Un projet de résidence a failli voir le jour avant celui de la C.P.A.M, des plans sont déposés dès le mois de février 1970 par l’architecte F. Gross-Quélen, installé 2 rue Chateaubriand à Saint-Brieuc. Il s’agit d’un ensemble de 400 logements appelé « Résidence des Forges », avec 165 places de parking au sol et 400 en sous-sol. Une école maternelle est même prévue !


Projet de la Résidence des Forges. 1970. Archives départementales.

Projet de la Résidence des Forges. 1970. Archives départementales.



S’il avait été réalisé, ce projet aurait occupé tout l’espace entre la rue Paul Le Flem et le boulevard Vauban où se trouvent actuellement la C.P.A.M et la résidence Espace composée des trois bâtiments, de 21 mètres de haut, nommés Concorde, Comète et Mirage.

 

 

1970-1971. Résidence Espace 

Les bâtiments A, B et C sont situés boulevard Hoche, à côté de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, construite sur l’ancien site des Forges-et-Laminoirs. Les trois bâtiments sont nommés Concorde, Comète et Mirage.

La hauteur des bâtiments est de 21 mètres. 


Résidence Espace. St Brieuc. Photo RF

 
1971 Construction avec au premier plan les Forges-et-Laminoirs. Archives 22

 
 
 
1970. Résidence du Parc, rue Abbé Garnier. 
 
La conception de cet immeuble des années 70 s'inscrit dans le mouvement moderne.
 

Résidence du Parc, rue abbé Garnier. St Brieuc. Photo RF


 
 
1970. Immeuble « Paquebot » 
 
Cet immeuble se situe au 49 rue Jean Jaurès.
 


 

1977-1979. Résidence Carnot, 16, 18 et 20 boulevard Carnot

Un premier permis de construire est déposé le 27 août 1975 par la société Construction Moderne d’Armor située rue Chaptal à Saint-Brieuc pour construire un immeuble de  36 logements boulevard Carnot. Un avis favorable est donné par la Ville de St Brieuc avec, en particulier, une réserve : les bâtiments de la parcelle 276 doivent être démolis (il s'agit de la maison de M. Vaucouleur, l'ex patron des Forges-et-Laminoirs). 

 

Plan 1977, localisation de la future Résidence boulevard Carnot
 

Il est aussi mentionné qu'une protection efficace contre le bruit devra être trouvée car l’immeuble sera situé entre la voie de chemin de fer et le boulevard Carnot.



Des modifications sont apportées à 4 reprises, jusqu’en décembre 1977, par François Gross-Quélen, architecte à Saint-Brieuc, 2 rue Chateaubriand. En fait, ce sont 39 logements qui seront mis à disposition de nouveaux habitants.

 

Plan, Résidence boulevard Carnot, archives municipales.

Le 20 mars 1979, les travaux sont officiellement terminés.

De nos jours les trois entrées de la résidence portent les numéros 16, 18 et 20 boulevard Carnot.

Sources : Archives départementales, dossier 256 W 10


L'immeuble en construction boulevard Carnot,1978. Archives municipales

 

Résidence 16, 18 et 20 boulevard Carnot à Saint-Brieuc. Photo RF 2021.

 

1986. Résidence Abbé Garnier (bâtiments A, B et C) 
 
La résidence abbé Garnier est construite sur le site de l’ancienne briqueterie Le Dû en 1986. 
 
Construction de la résidence abbé Garnier, chantier du côté Est. Photo Ouest-France

 
La façade ouest, du côté rue abbé Garnier, ayant vieilli, des travaux de réhabilitation ont eu lieu en 2020-2021.
 
La résidence abbé Garnier en 2008. Photo Google Earth

Résidence Abbé Garnier. St Brieuc. 2021


Bâtiment à l'arrière de la Résidence abbé Garnier. St Brieuc. Photo RF


 

1986. Immeuble et agence du Crédit Agricole, 34 rue Jules Ferry

A l'occasion de l'inauguration de ses nouveaux locaux rue Jules Ferry, le Crédit Agricole a présenté à plus de 800 personnes le Projet de quartier. 

34 rue Jules Ferry, photo RF 2021

 
 
1988. La Résidence Carnot
La résidence Carnot a été construite sur les terrains des anciens magasins et entrepôts Le Bigot et de la conserverie Porcher.
 
Résidence Carnot, entrée rue Jules Ferry. Photo RF

Résidence Carnot, entrée boulevard Carnot. St Brieuc. 




1994-1995. Le Foyer Soleil 
 
Au début des années 90, le Foyer des Jeunes Travailleurs (FJT) se trouvait à l'étroit rue Waldeck Rousseau. Pour mieux répondre à la demande de logements, de lieux de travail et de réunion, l'association a décidé de construire un nouveau bâtiment au 9 rue de Robien, appelé " Foyer Soleil ".
 
Dessin publié le 12 janvier 1994. Ouest-France

 
Cet ensemble de 42 logements conçu par l'architecte Bruno Coycault se situe à 400 mètres d'un autre foyer : l'Igloo, rue Guébriant, dont le directeur est à cette époque Michel Gernion. 
Le Foyer Soleil peut d'ailleurs être considéré comme une extension de l'Igloo. 
Un article complet sur l'Igloo, à retrouver dans ce blog en cliquant ici
 

Résidence Sillage. St Brieuc. Photo RF


 
1998. Résidence Victoria 
 
Les promoteurs ont commercialisé ce projet de la résidence Victoria à partir de 1998. Le projet englobe des logements et des locaux professionnels. 
Un cabinet dentaire s'y est installé ainsi qu'une supérette.
 
Annonce dans Ouest-France 6 octobre 1998

Résidence Victoria, rue Jules Ferry à St Brieuc. Photo RF 2021

 
 
1998-99. Résidence Les quartiers de Robien
 
Située à l’angle du boulevard Hoche et de la rue Jules Ferry, la Résidence des quartiers de Robien est un vaste ensemble avec deux entrées différentes pour les véhicules. 
Un espace commercial avait été réservé et il a été occupé par la pharmacie qui se trouvait auparavant dans la rue Jules Ferry, juste en face, du côté impair. 

Résidence Les quartiers de Robien, côté boulevard Hoche. Photo A. Bougeard

Résidence Les quartiers de Robien, du côté rue Jules Ferry. St Brieuc. Photo RF


Annonce dans Ouest-France. 10 juin 2001


 

2000. Le Clos Robien 

Bruno Coycault associé à J.F Colleu ont obtenu le Prix Architecture de Bretagne en 2000 pour la résidence Le Clos Robien, un ensemble de 13 logements H.L.M construits au numéro 17 de la rue Jules Ferry à la place de l'ancien garage Lada.

Le Clos Robien, rue Jules Ferry. Photo RF

Le 23 juin 1999, les architectes expriment leurs intentions dans Ouest-France : 

Pour éviter l'effet barre, les architectes Bruno Coycault et Jean-François Colleu, en charge du dossier, ont imaginé un immeuble réalisé en deux volumes d'habitat avec deux façades bien distinctes, séparés par un porche supportant une passerelle. 

« Robien présente la particularité d'un parcellaire en lanières. C'est-à-dire, étroit et tout en longueur. Nous devions respecter cette cohérence urbaine. C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour deux entités architecturales. L'une créée dans l'alignement de l'existant avec une façade lisse à fenêtres.

L'autre avec un effet retrait accentué par des balcons » explique Jean-François Colleu.


Ouest-France présente cette réalisation terminée dans son édition du 26 novembre 2000 :

"Le projet, constitué de deux bâtiments joints par des passerelles, est une construction simple, épurée et Bruno Coycault revendique cette approche minimaliste. 

« Tout ce qu'on ne met pas dans des éléments gratuits, inutiles, on le met dans des matériaux de qualité », explique-t-il. 

Le jury a certainement été sensible à ce souci de sobriété,  "sans recherche de prouesse ou d'artifice". Résultat : une intégration réussie dans un quartier populaire en pleine revitalisation. L'ensemble forme un porche urbain pour un passage public, donnée de base du projet. Les occupants, eux, apprécient les sensations d'espace et de lumière, deux mots clés du vocabulaire des architectes."

Sur la notion de "porche urbain", lire l'article sur les projets qui n'ont jamais été réalisés à Robien, en cliquant ici

Le Clos Robien. Saint-Brieuc. Photo RF


La nuit la lumière sur la passerelle entre les deux immeubles produit des effets intéressants...

Le Clos Robien à Saint-Brieuc. Rue Jules Ferry. Photo RF 2021


 

2001. Résidence Carlina

Les promoteurs qui ont commercialisé ce projet dès 1999 s'adressaient à des personnes souhaitant devenir propriétaire pour louer.

Annonce Ouest-France, 10 septembre 1999

 

La construction de la Résidence Carlina, rue Jules-Ferry, a commencé en 2001 et s'est achevée en 2002.

Annonce Ouest-France, 14 février 2001
 

Le 14 février 2001, voilà ce qu'écrivait Ouest-France :

"Entre les rues Jules-Ferry et François-Menez sortira bientôt de terre la résidence Carlina. L'ensemble comportera deux immeubles, de même architecture que les trois bâtiments de «Virginia», qu'ils prolongeront. De style moderne, aux lignes épurées, la Carlina s'inscrit dans la nouvelle dynamique donnée à Robien en matière d'architecture. La première tranche, rue Jules- Ferry, est en cours de terrassement. La seconde, rue François- Menez, est en phase de commercialisation. L'architecte Bruno Coycault les a prévus de même hauteur que l'immeuble les jouxtant. Soit une hauteur de trois étages plus un rez-de-chaussée. Les travaux devraient s'achever au début de l'année 2002.

L'immeuble, rue Jules-Ferry comprendra 15 logements (trois studios de 28 m² et 12 T2 de 45 m². Est prévu un local de 170 m² au rez-de-chaussée...

Le second bâtiment comprendra 32 logements (24 T2, de 38 à 50 m²; 3 T1 bis, de 35 à 38 m²; 3 studios entre 18 et 25 m² et 2 T3, de 50 à 55 m²). Le bardage (façade) sera en cuivre. La majorité des chambres et des cuisines sera orientée côté rue François-Menez, pour un plus grand confort. Des espaces verts et le parking occuperont l'espace entre les deux immeubles. «Ce type de logements s'adresse à une clientèle âgée de 40 à 50 ans ayant envie de réintégrer le centre-ville, après avoir vécu en maison. Et aussi à des célibataires de 30-35 ans», explique Hervé Bougnoux, de la Société HB Com, chargée de promouvoir le projet Carlina."

Le bureau de poste du quartier s'y est installé au rez-de-chaussée.


Le Carlina en construction en 2001. Photo Le Télégramme 7 septembre 2001
 

L'ensemble comporte deux immeubles, de même architecture que les trois bâtiments de «Virginia», qu'ils prolongent. De style moderne, aux lignes épurées, la Carlina s'inscrit dans la nouvelle dynamique donnée à Robien en matière d'architecture. 

La première tranche était celle de la rue Jules- Ferry, suivie par celle de la rue François- Menez. L'architecte Bruno Coycault les a prévus de même hauteur que l'immeuble les jouxtant. Soit une hauteur de trois étages plus un rez-de-chaussée.

Plaque de la Résidence Carlina. Photo RF 2021.

L'immeuble, rue Jules-Ferry comprend 15 logements (trois studios de 28 m² et 12 T2 de 45 m²).

Le second bâtiment comprend 32 logements (24 T2, de 38 à 50 m²; 3 T1 bis, de 35 à 38 m²; 3 studios entre 18 et 25 m² et 2 T3, de 50 à 55 m²). 

Des espaces verts et le parking occupent l'espace entre les deux immeubles. «Ce type de logements s'adresse à une clientèle âgée de 40 à 50 ans ayant envie de réintégrer le centre-ville, après avoir vécu en maison. Et aussi à des célibataires de 30-35 ans»,

(D'après un article du Télégramme publié le 14 février 2001)


La résidence Carlina rue Jules Ferry à St Brieuc. Photo RF 2020

 

Années 2000. Résidence Hoche

La Résidence Hoche est située au 55 du boulevard Hoche. Elle est construite au début des années 2000 après la démolition de hangars appartenant à la société Le Bail (ci-dessous, hangar à droite de la pharmacie).

Angle rue Jules Ferry et bld Hoche. Photo 1984 Annie Quarante.

La Résidence Hoche comprend des logements et des cellules au rez-de-chaussée pour des activités de bureaux ou de services.

Photo 2008. Google Street.

2010. Résidence Jardin de l’Ondine

Le maître d'oeuvre de ce projet dont 30 logements ont été réservés par Terre et Baie habitat, est le cabinet "Architectes&associés.com".

L'entrée de la résidence se fait rue André Gide. 

Résidence Les jardins d'Ondine. St Brieuc. Photo RF






2012, Résidence rue de l'Ondine.

De son côté, Terre et Baie Habitat réalise alors un ensemble de 13 appartements rue de l’Ondine. L’architecte Dominique Bonnot et SABA architectes optent pour un ensemble qui accorde une large place à un bardage bois, en pin douglas. Des panneaux en verre armé donnent à l’accès commun une grande luminosité. 

Le projet sur papier avant 2012

Ce projet a été récompensé par le prix national de la construction Bois en 2012 dans la catégorie « logements collectifs et groupés ». Cette architecture bioclimatique a été distinguée pour sa très haute performance énergétique.

Résidence Terre et Baie Habitat, rue de l'Ondine. St Brieuc. Photo 2020 RF


Résidence Terre et Baie Habitat, rue de l'Ondine. St Brieuc. Photo 2020 RF



2016-2018. Le Carré Hoche

Le Carré Hoche est constitué de quatre bâtiments dans le boulevard Hoche à la place de bâtiments commerciaux au 119 boulevard Hoche. C'est une réalisation de "Architectes Associés.com".

Le Carré Hoche a pris la place d'un hangar et d'une maison appelée "villa Marie"

Dans un premier temps de grands hangars abritaient les garages de France Télécom. "Troc de L'Ile" s'y installé puis une autre enseigne, "Troc.com", a pris la place. 

Le dépôt-vente "Troc.com" a fermé le 31 octobre 2012.

Photo André Bougeard. Novembre 2012

Résidence "le Carré Hoche". St Brieuc. Photo RF

 
2018. Résidence et maisons au 77 Boulevard Hoche
 
En 2016, début du projet de 26 logements avec une partie sur le boulevard Hoche, à la place de locaux utilisés par l'entreprise Davy, et une autre partie à l'arrière constituée de six maisons individuelles.
 
Modélisation. 2016

2019. Résidence, boulevard Hoche. St Brieuc. Photo RF

2019. Résidence, boulevard Hoche. St Brieuc. Photo RF

 

2020. Résidence Préférence, angle des rues Danton et Jean Jaurès.
 
C'est une résidence construite par le groupe Pierreval à la place de l'ancien Service Départemental d'Incendie et de Secours (S.D.I.S), à l'intersection des rues Danton et Jean Jaurès. 
C'est un ensemble de 39 appartements : 25 privés et 14 logements sociaux gérés par Côtes-d'Armor Habitat.
 

Résidence rue Danton. St Brieuc. 2019. Photo RF

Résidence en construction rue Danton. St Brieuc. 2019. Photo RF



Racontez-nous votre vie dans un logement collectif

Sur le site de l'histoire de Robien, plusieurs articles ont déjà présenté différentes formes d'habitats, mais racontez-nous aussi comment vous vivez dans votre logement collectif : Connaissez-vous les dates de construction de l'immeuble ?  Est-ce que la promiscuité dans l'immeuble pose problème ou non ?  Etes-vous satisfait ou non de votre habitation et pour quelles raisons ( matériaux, espace vert, balcon, superficie, proximité de commerces et services, logement adaptée aux familles ou autre, économe en énergie) ?

 

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Sources

Archives municipales

Recherches dans les archives de Ouest-France en ligne.

Archives des journaux du CAR depuis juin 1984. 

Site PSS-ARCHI.UE, page sur Saint-Brieuc listant tous les immeubles de la ville avec le nom des architectes, la date de construction, la hauteur etc. cliquer ici

Avec les contributions de Didier Le Buhan, Michel Le Borgne, Xavier Pageot, Mary Simon des services de l'urbanisme de la Ville de St Brieuc.

 

 

 


mardi 4 juillet 2023

Le lotissement des Forges-et-Laminoirs, boulevard Carnot à Saint-Brieuc. 1939

  

 

1939 Maison des Forges-et-Laminoirs


 

La politique de logement aux Forges-et-Laminoirs

Dès 1921, des logements sont construits par la direction pour les ouvriers des Forges (Archives départementales 109J14).

A la fin de l’année 1938, un document fait état du projet de logements des Forges-et-Laminoirs :

« La société des Forges-et-Laminoirs de Bretagne a entrepris la réalisation d’un programme de maisons ouvrières dans le but de lutter contre les taudis et de loger ses ouvriers dans de meilleures conditions d’hygiène.

La société des Forges-et-Laminoirs de Bretagne accordera à ses ouvriers la jouissance de ces maisons, moyennant une indemnité mensuelle variant de 20 à 60 francs par temps de présence et pour les charges de famille des ouvriers, aucune retenue n’est ponctionnée sur les salaires.
La première tranche de 6 maisons a été réalisée par ses propres moyens de financement. Une prochaine tranche de 12 maisons doit voir le jour.
 »

Archives départementales. 109 J 35

 

Un nouveau lotissement en 1939

Le 24 novembre 1939, la Société des Forges-et-Laminoirs de Bretagne et du Bourget, sollicite l’autorisation de construire une série de dix maisons ouvrières.

 


 

C’est l’entreprise de M. Yvon Scotta, successeur de l’entreprise Zocchetti, qui est chargée de ce chantier sur des terrains du boulevard Carnot, tout près de la maréchalerie de l’usine.

 



Plan d'ensemble du lotissement. Archives municipales

 

La photographie aérienne ci-dessous permet de se repérer dans le quartier de Robien après-guerre. On a :

Les bâtiments des Forges-et-Laminoirs (détruits et remplacés de nos jours par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie)

Les 10 maisons dont les premières de chaque rangée sont mentionnées avec le signe *

Les maisons des contremaitres, avec celles qui bordent la rue Luzel, en haut de la photo, et les trois autres sur le bord de ce qui est de nos jours le boulevard Vauban (pas encore tracé après-guerre)

 

Photo aérienne 1947. Archives municipales

 

Les plans du lotissement sont déposés, visés par le Directeur des travaux de la Ville et le permis de construire est accordé par la Mairie de Saint-Brieuc.

 

Plan. Archives départementales

 


Les dix maisons sont de taille modeste, sans étage, elles possèdent un petit sellier et des toilettes à l’intérieur.

 

Plan d'une maison du lotissement. Archives départementales


 

 

Les Forges-et-Laminoirs n'en sont pas à leur première construction, cette entreprise a fait construire dans le quartier de Robien, immédiatement avant-guerre, une centaine de logements ouvriers avec de petits jardins.

 

Qui y habitait ?

Dans la population du boulevard Carnot en 1936 (Recensement 1936 Vue 60), on trouve de nombreux ouvriers des Forges : au numéro 49, Marcel Gallouet, employé de bureau et Gabriel Devigne, fondeur. Au numéro 51, Alphonse Burniaux, forgeron; Roger Fürhrmann, lamineur; Pierre Sauzéat, manœuvre ; Lucien Sauzéat, fils, tourneur. Au numéro 53, David Peyre, électricien ;  Au numéro 55, Ernest Rass, contremaitre ; Au numéro 57, Jean Toqué, gardien.

Du « côté pair », on a onze travailleurs logeant à la même adresse, plusieurs sont venus de l'étranger : Paul Corack, manœuvre ; Albert Cosson, lamineur ; Léon Lucas, manœuvre ; Georges Trautmann (né dans la Sarre), manœuvre ; Oscar Lecoq, rattrappeur ; Ali Hamed Ben Barech (né au Maroc), manœuvre ; Hamed Ben Barech (né au Maroc), manœuvre ; Jean Odintzeff (né à Parlossk en Russie) ; Stephan Belak (né à Voyka) ; Casimir Gorniack (né en Pologne) ; Maurice Hachemis (né à Alger). 

Rue Luzel, on a aussi Nicolas Soroka, lamineur, né en 1905 en Pologne ; Ernest Maday, lamineur, né en 1915 en Hongrie, Louis Jaran, monteur électricien, né en 1885 en Suisse.  

En 1931, de nombreux travailleurs des pays de l'Est de l'Europe apparaissent également dans le recensement du boulevard Carnot où ils travaillent tous aux Forges-et-Laminoirs. Les approximations et erreurs de transcription de l'agent recenseur doivent être nombreuses mais cette liste est néanmoins intéressante : Ahmed Barech, 1894, Marocain ;  Ben Ali Barech, 1892 à Sousse, Marocain (ou Tunisien puisque Sousse est en Tunisie) ; Oscar Amed, 1898, Maratuil ; Oscar Lecoq, né en 1894 à Louvryl (ou Louvroil, une ville du Nord avec une forte tradition dans la sidérurgie), Belge ; Vincent Gorniack, 1888, Octelle, Polonais ; André Kadéralec, 1898, Mochow, Tchécoslovaque ; Stanislas Kerskinsky (ou Krzesinski ?), 1905, Uzorziju, Russe ; Antoine Moraviak, 1894, Konzyan, Polonais ; Jean  Odintzeff (ou Medintzeff ?), 1898, Parlossk, Russe ; Michel Palavoyky, 1890, Kortj, Polonais ; Jean Stanoviski, 1894, Michalof, Polonais ; Vincent Szalasky, 1900, Michadou, Polonais ; Georges Simonoff, 1898, Odessa, Russe.

Alors, et ce n’est encore qu’une interrogation, trouvait-on certains de ces travailleurs dans les maisons ouvrières construites sur le terrain des Forges ?

 

Sur la photo aérienne ci-dessous, en bas à gauche, on aperçoit les petites maisons du lotissement des Forges-et-Laminoirs.

 

Photo aérienne. Fonds Henrard. Archives départementales.

 

La vie dans ce petit lotissement

On sait peu de choses sur la vie dans cette petite cité. Le 20 décembre 1948, le conseil d’administration de la Société de Secours Mutuel des Forges-et- Laminoirs se réunit, plusieurs habitants du quartier de Robien en sont membres : président, François Urvoy, 52 rue Luzel ; vice-président Julien Bommersbach, 52 rue Béziers Lafosse ; Roger Bernard 13 rue Emile Zola. Dans le compte-rendu, on peut lire que la réunion s’est tenue « à la baraque des polonais ».

Sachant qu’il y avait des polonais et russes dans les travailleurs cité plus haut, est-ce que c’était une manière de désigner ce petit ensemble de maisons ?

 

Années 40. Le lotissement est sur la gauche de l'image.



 

La disparition de ce lotissement

De nos jours il ne reste aucune trace de ces dix maisons. Il est difficile de déterminer exactement en quelle année elles ont été détruites. Par contre on sait qu'à proximité, la destruction de certains bâtiments comme les bureaux, les vestiaires, les magasins, les armatures, une partie du parc matières premières, était déjà achevée en 1974.

On peut se faire une idée du type de maison ouvrière de cette époque en observant ici et là, dans le quartier de Robien, celles qui sont encore habitées de nos jours.

 

Maison ouvrière rue François Merlet, quartier de Robien

 
Maison ouvrière rue François Merlet, quartier de Robien



Le parc immobilier des Forges-et-Laminoirs

 

Le 17 septembre 1956, dans un document, la société des Forges-et-Laminoirs de Bretagne fait le point sur sa politique de logement.

« Les logements ont été construits pour fixer une main d’œuvre, en l’occurrence 300 ouvriers. En 1956, 90 ouvriers et employés sont logés par la société. Lors d’un décès, la famille reste dans le logement ».

Au total, en plus des maisons éparpillées dans le quartier de Robien, trois cités ont été construites : une cité de 10 maisons avec jardin, une cité de 5 maisons avec jardin et la cité Maréchalerie de 10 maisons de 3  pièces avec jardin.

 

Petit à petit, au fil du temps, ces maisons seront louées ou vendues à des personnes n'ayant plus aucun rapport avec l'entreprise. Le lotissement de 10 maisons sur le site de l'usine sera détruit.

 

 

 

D'autres articles dans ce blog évoquent les petits lotissements ouvriers de Robien

 


 

 

 

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Sources

 

Dossier 2 T 53 Archives départementales, le même dossier est également aux archives municipales (numéro 1079)

 

Photo aérienne, agrandissement d'une photo de 1947 des Archives municipales, référence 6 Fi 4282

 

 

 

 


Édouard Prigent, homme politique et de culture, 5 rue de l'Ondine, quartier de Robien à Saint-Brieuc

 

Portrait d’Édouard Prigent 1919-1992
 


Édouard Prigent

Édouard Aimé Marie  Prigent est né le 20 mai 1919 à Kerverbel en Saint-Martin-des-Prés (22) où son père était couvreur.

Prigent. Acte de naissance. 1919


Il fait ses études au Lycée Anatole Le Braz à Saint-Brieuc puis à la Faculté des Lettres de Rennes. Il est mobilisé et fait prisonnier en juin 1940, s'évade puis est repris.

Démobilisé, il enseigne à Valognes dans la Manche à partir d'octobre 1943. C'est là qu'il rencontre Étiennette Rilliot avec laquelle il se marie le 22 février 1945 à Boutteville, dans la Manche.

Le couple décide de s'installer en Bretagne, un retour pour Édouard Prigent qui est nommé à Saint-Brieuc en octobre 1945. Il prend une année de congés pour passer l'agrégation de grammaire à laquelle il est reçu second en 1947.

Enseignant de Français aux Lycées Le Braz, Renan et Rabelais, il aura formé des centaines de jeunes briochins pendant ses 35 années de carrière avant de prendre sa retraite en juin 1977. 

25 juin 1977 Ouest-France

"Celui que ses élèves appelaient affectueusement "Doudou" reste dans la mémoire de nombreux briochins. Claude Saunier, ancien maire de la Ville, est l'un d'eux. Il se souvient particulièrement du cours qui a suivi le décès de l'acteur Gérard Philippe... Tous gardent en mémoire l'attention extrême qu'il leur portait. "Ce qu'il nous a appris, c'est la rigueur de la pensée, la limpidité de l'expression". Reste aujourd'hui le souvenir de sa modestie, de sa sensibilité, de sa profonde humanité." (Extraits de l'édition de Ouest-France du 3 mars 1992)

 

Edouard Prigent. Photo Ouest-France

 

Le jeudi 13 février 1992, Édouard Prigent avait programmé bien à l'avance, à la Maison du Peuple, une conférence sur l'histoire des rues de Saint-Brieuc. Mais, hospitalisé pour être soigné d'une angine de poitrine, ce projet n'aboutit jamais et c'est le 14 février 1992 à Saint-Brieuc que s'éteint Édouard Prigent à l'âge de 72 ans.

 

Édouard Prigent, un homme engagé

Édouard Prigent était une figure locale, connu pour son engagement au Parti  communiste dont il est membre de la direction départementale de 1948 à 1962.

C'est donc sous l'étiquette communiste qu'il se présente à plusieurs élections comme par exemple aux cantonales de mars 1949, d'octobre 1951, d'octobre 1958 et de juin 1961. 

Il devient conseiller municipal dès 1947 et jusqu'en 1977, on le retrouve la plupart du temps adjoint au maire de Saint-Brieuc.

Il est également maire par intérim après le décès d’Antoine Mazier de décembre 1964 jusqu'aux élections de mars 1965. 

Au moment de son décès en 1992, le Parti Communiste  organise une cérémonie à la Maison du Peuple, un lieu qu'il affectionnait particulièrement.

La Ville de Saint-Brieuc, de son côté, a voulu lui rendre hommage en donnant son nom à un boulevard en 1992. 

3 mars 1992 Ouest-France

L'inauguration de ce boulevard partant de la Croix-Mathias est malheureusement ternie par l'absence de Mme Prigent qui n'avait été invitée ni à la séance du Conseil municipal sur le sujet, ni à l'ouverture du boulevard.

24 décembre 1992. Ouest-France

Cette "bévue" de la municipalité a causé un certain émoi dans le quartier de Robien ainsi que de la colère...

26 décembre 1992 Ouest-France

Les excuses de la municipalité n'y changeront rien...

 

Plaque du boulevard Edouard Prigent à Saint-Brieuc. Photo RF 2023

 

Édouard Prigent, homme de culture

Édouard Prigent était un professeur et un homme de culture qui donnait des conférences pour partager sa passion de la littérature : "Saint-Brieuc dans l'oeuvre de Louis Guilloux" 1957, "La littérature et la mer" 1960, "Le surréalisme", "Georges Palante"...

E. Prigent 8 novembre 1990 Ouest-France

Édouard Prigent est un spécialiste de l'oeuvre de Louis Guilloux dont il avait découvert La maison du Peuple, en classe de Seconde grâce à son professeur au Lycée Le Braz. En 1935, il ne manque pas la sortie de Le Sang Noir

Quand il revient à Saint-Brieuc en 1949, il se met à lire les autres ouvrages de Louis Guilloux et propose une conférence sur "Saint-Brieuc dans l'oeuvre de Louis Guilloux". L'écrivain n'est pas présent mais son épouse et sa fille sont dans la salle. "Dès le lendemain, il m'attendait à la sortie du Lycée. Ce fut le début d'une amitié qui dura jusqu'à sa mort. Je le voyais assez souvent quand il n'était pas à Paris. Il me téléphonait. Il parlait de ses projets et des évènements. Il était très préoccupé par la guerre, la crise, la guerre froide, l'Indochine, l'Algérie. Il était assez désespéré devant ce qu'il concevait comme des échecs de l'humanité pour parvenir à un monde meilleur." raconte Édouard Prigent.

22 janvier 1957 Ouest-France

 

Édouard Prigent a publié plusieurs ouvrages dont celui sur   Louis Guilloux en 1972 aux Presses Universitaires de Bretagne. Cet ouvrage de référence a inspiré bien des auteurs par la suite.


Un autre ouvrage intitulé Les rues de Saint-Brieuc chantent la Révolution a été publié en 1989.


Édouard Prigent y recense une quarantaine de rues, boulevards ou places ayant trait à la Révolution de 1789.

Le premier outil de travail d'Edouard Prigent : le plan de Saint-Brieuc.

C'est un livre conçu pour pouvoir déambuler dans les rues, un plan à la main, tout en faisant un bond dans l'histoire passée. Cette promenade est illustrée par des documents des Archives municipales.

12 et 13 août 1989. Le Télégramme


Édouard Prigent avait aussi des talents de conteur. Très sensibilisé par les contes populaires, il mettait sur le même plan le Français, le Breton et le Gallo.

 

Document

En 1949, la Municipalité de Saint-Brieuc décide de supprimer sa subvention pour la saison lyrique. Édouard Prigent monte au créneau, en tant que Conseiller municipal d'opposition, dans une tribune libre dans le journal du Parti Communiste, L'Aube Nouvelle (18 juin 1949). Extraits :

"On sacrifie le théâtre lyrique ? Et pourquoi pas les pelouses, les jardins, la bibliothèque et les congés payés? ... On objecte les difficultés financières de la cité ? Et les difficultés des artistes et des professionnels du théâtre ?... C'est ainsi que l'on organise en France une crise de l'art dramatique qui est une attaque à la Patrie et à sa grandeur...

Une fois de plus apparaissent, de façon criante, les méfaits de cette politique qui tend à l’abrutissement de la nation."

 

Édouard Prigent à Robien

Au 5 rue de l’Ondine, on peut alors apercevoir une maison de style néo-normand avec un mélange de faux pans de bois en béton peint et de pierres apparentes en granit rose : c’est la maison qu'ont fait construire M et Mme Rilliot en 1937, beaux-parents d’Édouard Prigent. C'est là que ce dernier choisit de venir habiter avec sa famille en 1953.

Maison Prigent 5 rue de l'Ondine. Photo RF

 Edouard Prigent dans son bureau. Photo Gilbert Coutelier. Bretagne Plus

Dans le quartier de Robien, Édouard Prigent a pris une place importante en 1949 dans la lutte des lavandières du Carpont. (article à retrouver en cliquant ici ). Sur le même sujet, avec le Docteur Rahuel, il a interpelé très concrètement les élus sur la qualité de l'eau au niveau du Moulin au Chaix. Leurs habitants "ont rempli quelques bouteilles avec cette eau nauséabonde, et plusieurs membres du Conseil municipal, invités à mettre leur nez dans le goulot, n'ont pu supporter sans défaillir, de respirer plus d'une bouffée de ce liquide infect." (Ouest-France 18 juin 1952)

Édouard Prigent a été par ailleurs le Président de l'Association des Parents d'élèves des écoles de Robien dans les années 60. Cela lui permettait d'être au plus près des préoccupations quotidiennes des habitants comme on le découvre dans le compte-rendu d'une visite effectuée par M. Poupard, maire de Saint-Brieuc, à l'école de filles et à la maternelle de Robien. Édouard Prigent, en tant que Président, Louis Cabon, secrétaire et Mmes Daoulas et Lavanant, du bureau, ont pu à cette occasion faire entendre leur suggestions et revendications. (Ouest-France 5 février 1960)


Sources

Photo et informations du site Le Maitron, excellent site sur le mouvement ouvrier et social.

Articles de Ouest-France, 22 janvier 1957, 22 décembre 1960, 25 juin 1977, 13 juillet 1989, 8 novembre 1990, 19 février 1992, 3 mars 1992, 24 et 26 décembre 1992.

Article du Télégramme, 12 et 13 août 1989.

Entretiens et correspondances avec Christian Prigent.

 

A consulter

L'histoire du Parti Communiste à Robien, cliquer ici

Christian Prigent, écrivain, cliquer ici

 

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