samedi 31 mai 2025

Toutes les entreprises du quartier de Robien à Saint-Brieuc, entrée par ordre alphabétique.

Cet article propose un descriptif succin des entreprises de Robien d'autrefois et ayant laissé peu de traces.

Les autres entreprises (en caractères gras) sont accessibles par un lien particulier. Leur histoire est mieux connue et elles bénéficient d'un article entier.


Si vous avez des remarques, des documents, des témoignages à apporter sur ces entreprises du quartier de Robien, votre aide peut être précieuse. Merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page en laissant votre adresse mail dans le formulaire...

Remarque : certaines entreprises peuvent parfois être classées dans la liste des artisans ou commerçants. Nous avons fait le choix de faire figurer les négociants dans les entreprises (négociants en vin comme Le Ray, Guével-et-Rio ou en graines et légumes comme Le Bigot)

 

 

Liste par ordre alphabétique

 

Aciérie électrique de Saint-Brieuc, 82 rue Jules Ferry

 

Albéric Robert, 1 bis boulevard Carnot, 1943

Cette entreprise était spécialisée dans dans les années 40, dans les huiles et graisses industrielles et vente de tubes de récupération.

Armor étanchéité, rue André Gide


La Société Armor étanchéité est immatriculée le 15 septembre 1972 et aurait  fonctionné jusqu'aux environs de 2007.

En 2008, l'imprimerie Jacq a occupé les locaux laissés vacants par Armor étanchéité.






Armor-Bobinage 41 boulevard Carnot

Cette entreprise a été installée à Robien de 1969 à 1989.


Annonce publicitaire. 1971. Le Griffon numéro 23

 

 

Armor-Nettoyage, 1 rue de Robien, années 2000

L'établissement Armor Nettoyage, était un établissement secondaire de l’entreprise Armor Net. Créé le 01-12-2002, son activité est le nettoyage courant des bâtiments, de tous locaux industriels, de chambres froides, de groupes réfrigérants, de bateaux, désinsectisation, évacuation de déchets, manutention. Le dirigeant était André Le Blouch.

Sources : Site Infogreffe

 


Armor-Peinture, 28 rue Émile Zola

Cette entreprise, qui employait une centaine de personnes, était spécialisée dans les travaux de peinture et la publicité peinte. Elle proposait des services de peinture, décoration, pose de moquette.

Annonce publicitaire. 1972. Le Griffon numéro26


Armor-Signalétique (Société Nouvelle Armor Signalétique)

Société crée le 16 juin 1994, dépôt le 27 janvier 1997. La société était domiciliée 32 rue Émile Zola à Saint-Brieuc.

 

Aubin, scierie, rue André Gide

 

Boulonnerie Bricout, 56 rue Jules Ferry, 1910-1913

 


Briochine (La), coopérative de céréales, 5 rue de Robien, 1936-1965
 

C. L. G , 2 rue de Robien. L'entreprise familiale CLG était spécialisée dans l'étude et la construction. Elle a été fondée en 1986 et a cessé ses activités en 2023.

Chiffonniers

Mennou Albert, 29 boulevard Carnot (1920)

Thomas Jean, boulevard Carnot, chiffonnier, installé en 1918 à Robien

 

Comptoir Général de Couleurs et Vernis, rue Robespierre

Conserveries Porcher frères, (voir Le Bigot) 39 boulevard Carnot 

Conserverie Dandicolle et Gaudin, 39 boulevard Carnot. 1932

Conserverie reprise par les Conserveries de Bordeaux, installée sur le site qui deviendra ensuite Porchers et frères.

Conserverie de Bordeaux, 39 boulevard Carnot. 1938

Conserverie ayant pris la suite de Dandicolle et Gaudin, installée sur le site qui deviendra ensuite Porchers et frères

 

Coopérative agricole anonyme de Landerneau, rue abbé Garnier

Appelée aussi Coopérative agricole du Finistère, cette coopérative utilisait une partie du terrain de la briqueterie Le Dû, dirigée alors par Élisabeth et François Le Dû (fils) dans les années 1930. Elle aurait fonctionné jusqu'autour des années d'après guerre (vers 1946).


C.S.A.  Chauffage et Sanitaire d'Armor, rue André Gide puis 3 rue Robespierre

A la fin des années 70 et 80, cette S.C.O.P (Société Coopérative Ouvrière de Production) effectuait des travaux de chauffage central et électrique, ventilation, ramonage...Elle s'est ensuite modernisée et a déménagé rue Robespierre, toujours dans le quartier de Robien, à la place du Comptoir des Couleurs et Vernis.


Annonce Le Griffon, 1980



Davy, couvreur, 1 rue de Robien, siège social 79 boulevard Hoche

 

Demoulin Henri, transporteur et déménageur, gare de marchandise, vers 1914

Docks des bois Matériaux de construction et Chauffage, 12 boulevard Carnot 

Docks des Cimenteries Réunies, 20 rue Émile Zola.

Drieu, Établissements V. Drieu Construction, 6 ter boulevard Carnot et 32 rue Luzel


 
Annonce publicitaire. 1966. Le Griffon numéro 3

 

(L')Electro-entreprise, 53 boulevard Carnot

L'Electro-entreprise a pris la suite des anciens établissements Le Bon situés au Légué. Les bureaux sont venus à Robien, boulevard Carnot, en 1947.

Cette entreprise réalisait différents travaux sur les chantiers dans le domaine de l'adduction d'eau, des lignes à haute tension ou du génie civil. Le Bâtiment a été remplacé par le Syndicat d'électricité à l'angle du boulevard Carnot et de la rue Paul Le Flem.

 

Annonce publicitaire. 1967. Le Griffon numéro 8

 

Etesse et frères, transporteurs, rue François Ménez (ancien chemin d'Yffiniac) 

Etesse du côté rue François Ménez

 

Etesse, du côté boulevard Carnot

 

Ferchal, construction de voitures à cheval, 29 boulevard Carnot et 47 rue Jules Ferry, 1899-1922

 

Flageul, transporteur, 1 rue Jules Ferry

 

Forges-et-Laminoirs, entre le boulevard Carnot et le boulevard Hoche


Gaudu, entreprise de bâtiment, 18 rue Jules Ferry


Annonce publicitaire. 1969. Le Griffon numéro 13

 

Guennon, scierie-menuiserie

 

Glémot, 38 rue du Pré Chesnay

 

Guével-Rio, rue Jules Ferry, négociant en vin

Cette entreprise a pris la suite de Buvat en 1955.

 

Hardy, boulevard Carnot

 

Héneaux Georges, 16 rue Aristide Briand, entreprise de travaux publics, février 43

 

Dossier factures, L 143. Archives municipales

 

Henry déménagements

Installée au 29 de la rue Jean Jaurès, l'entreprise de déménagements et de transports était dirigée par Francis Henry dans les années 70.

Annonce publicitaire. 1971. Le Griffon


Noël 1973 Le Griffon

 

Huet-Delafarge, 18 rue Jules Ferry. Agglomérés, Chaux et ciment, bois de construction, Matériaux de construction 1934-1940


 

Imprimerie Jacq, rue André Gide. 2008-2015

 


Jacquemin Eugène, scierie-menuiserie

 

Kerfant, transporteurs, rue Jules Ferry (après la Caisse d’Épargne en allant vers Ploufragan).

La société principale se trouvait à Guingamp mais une annexe fonctionnait à Saint-Brieuc, dès les années 30, dans le quartier de Robien, comme d'autres transporteurs (Flageul, Le Bail...). Ils faisaient aussi garde-meubles. Leur entrepôt de la rue Jules Ferry a brûlé et il est resté longtemps abandonné.

 

Kervégant Louis, négociant en grains,semences, aliments, 36 rue Guébriant (création en 1946 jusqu'aux années 80)


Lamandé Théophile, beurre et oeufs,1953-1958


Laguitton Pierre-Marie, négociant en cidre, vin, pommes, 19 boulevard Carnot (1899-1929)


Laurent Alphonse et Henri, scierie mécanique, entreprise de bâtiment, 14 rue Jules Ferry

La société « A et H. Laurent frères » (Alphonse et Henri-Marc Laurent) est établie au 14 de la rue Jules Ferry. Les frères Laurent sont des entrepreneurs connus dans les années 30. En 1933, ils réalisent le Lotissement LAURENT : 28 lots en contrebas du Tertre Marie-Dondaine.
En 1935-1936, il n'y a ni rue ni construction dans le secteur qui deviendra l'avenue des Tilleuls. C’est la société « A et H. Laurent frères » qui fait établir cette rue à l’occasion de la création du lotissement.

Laurent Louis, scierie,successeur de A et H Laurent.

 

Laurent Jean puis Yves Laurent, successeur. L'entreprise de bâtiment est située boulevard Hoche dans les années 20. Yves est le successeur de Jean Laurent, son père.

 

Le Bail, boulevard Carnot, transporteurs et déménageurs à partir de 1930

 

Le Bigot, négociant en légumes, rue Jules Ferry (Voir aussi Conserveries Porcher)


Le Brun, boulevard Jean Macé, compagnie d'autocars Manche-Océan

 

Le Chevestrier Georges, 35 boulevard Carnot, reconstruction en plâtrerie, réouverture septembre 45

 

 

Le Cornec, 16 rue Jules Ferry, scierie, marchand de bois, années 40

 

Le Cornec, 42 rue Émile Zola, années 60

Dans les décorés de la Médaille d’honneur du travail le 6 février 1960, on trouve  M.Langueux, chef de chantier aux établissements Le Cornec, 42 rue Emile Zola.

 

 

Lefeuvre caravanes, 6 impasse Jules Ferry

Cette fabrique de caravanes pour les marchands forains et les gens du cirque a commencé à la fin des années 1940.

 

Le Gall  Ludovic, récupérateur industriel, 3 rue Lemonnier et 21 rue Jules Ferry

A la fin des années 60 et au début des années 70, Ludovic Le Gall exerçait la profession de récupérateur industriel et de vente de tôles ondulées neuves et d'occasion dans les anciens établissements Méheut 21 rue Jules Ferry.

 

Annonce publicitaire. 1969. Le Griffon numéro 14

 

Le Guilloux Albert, 74 boulevard Hoche, travaux publics, août 1945

 

Le Moullec Jean-Louis, 36 rue Aristide Briand, entreprise de bâtiment et travaux publics, 30 mai 45.

 

Le Ray, négociant en vins et bières, rue Jules Ferry

 

Le Rigoleur, entreprise de déménagement, 2 boulevard Hoche (années 70)

 

Annonce 3 octobre 1970. Ouest-France

 

Levillain Henri, entreprise couverture, 46 rue Jules Ferry, années 30.

 

Annonce 1936


Liscouët F, Menuisier, 14 rue Guébriant (1922)

 

Lonangant Émile, fabrication pantoufles, 60 rue Jules Ferry, octobre 45

 

Mafart, bois à brûler, depuis 1896-1920 (recensement de 1896), boulevard Carnot.


Mafart Jean-Baptiste (Aîné), bois, charbon, pommes à cidre, depuis 1891-après 1930 (recensement de 1896), rue Luzel.

 

Manoir Industrie (ex Sambre-et-Meuse), 82 rue Jules Ferry


Méheut, récupérateurs, 81 rue Jules Ferry.


Meubleco, fabrique de meubles, 34 rue Emile Zola. 1954-1964

La petite fabrique de meubles de toilette de la Société Meubléco a été totalement détruite par un incendie en octobre 1964.

 

Minoterie Epivent, 80 rue Jules Ferry

 

(Le)Mont Carmel, 38 rue du Pré Chesnay

 

Morel Marcel, scierie-menuiserie

 

Morvan, Entreprise Morvan-peinture

L'entreprise de Louis Morvan a par la suite donné naissance à l'entreprise Armor-Peinture.

 

 

Motelec, bobinage, 34 rue Émile Zola

 

Publicité dans Le Griffon 1980

Nicolas, 14 rue Jules Ferry, Négociant en vin (1922)

Entreprise ayant précédé Buvat.

 

Nivet, entreprise de construction, années 20

10 mai 1925 Ouest-Eclair

 

Pierron Léon puis Alphonse, déménagements et transports

 

Poilane Babyfoot, 8 rue Guébriant et ateliers boulevard Hoche, fabrication artisanale de babyfoot, 1951-1954 

 

Poiriers et Frère, rue Luzel, fabrique de postes T.S.F, 1925-1926

 

Porcher, conserverie, 39 boulevard Carnot

 

Pradat Gilbert, 9 rue Lemonnier, chiffonnier-récupérateur 

 

Raff, 18 rue Jules Ferry

Annonce 29 janvier 1942. Ouest-Eclair

 

 

Raffray Louis, 18 rue Jules Ferry, en 1940 exploitant forestier

 

Ranjouan Etienne, 19 rue de Robien, camionnage urbain mars 1944

 

 

Rault, 7 rue Hélary, scierie-menuiserie

La menuiserie Rault fonctionnait dans les années 1970.

 

Annonce publicitaire. 1970. Le Griffon numéro 18


 

Reux Maurice, 34 rue Jules Ferry, transport et manutention ferroviaire.

En 1931, on trouve Maurice Reux (né en 1884 à Guingamp) inscrit comme camionneur, Émile Reux (né en 1887) comme employé, Louise Reux (née en 1862, veuve) travaillant aussi dans l'entreprise.

 

Reux Pierre, 91 rue Jules Ferry, entreprise de tapisserie 

 

Revimex, 24 boulevard Carnot, de 1972 à 1979, histoire de la société, cliquer ici et pour l'incendie en 1979, cliquer ici

 

Ricard, autocars, rue Jules Ferry

 

Rideau, 12 rue Jules Ferry, entreprise de bâtiment

 

Rigot-Stalars, 80 rue Jules Ferry

 

Robert, scierie du tertre Marie-Dondaine (voir scierie du Tertre Marie-Dondaine)

 

Robic, Sylvain, 71 rue Jules Ferry, entrepreneur de peinture, années 60

 

Rohou J, 42 rue Emile Zola, 1972.

Succursale  de l'entreprise de Jean Rohou de Carhaix de 1972 à 1973.

 

Roy Ernest, scierie, impasse Jules Ferry

 

Sambre-et-Meuse (puis Manoir industries, St Brieuc Fonderie), 82 rue Jules Ferry

 

Saupiquet, rue Luzel

 

S.C.A.C, 12 boulevard Carnot, prend la suite de Docks des Bois

 

Scierie du Tertre Marie-Dondaine

 

 

Scierie Aubin, 1 rue Sergent Béziers Lafosse (voir Aubin, rue André Gide)

 

Scieries des années 40

Cinq personnes du quartier de Robien ont obtenu de pouvoir travailler à leur domicile comme scieurs de bois, entre 1940 et 1945. Pour cela ils ont dû sollicité une autorisation auprès des autorités.

Scierie Guennon, 51 rue Luzel, 3 Décembre 1942, scieur de bois à domicile

Scierie Eugène Jacquemin, 45 rue Jules Ferry 5 janvier 1945

Scierie Le Helloco, rue Luzel

Scierie Boschet, 101 rue Jules Ferry

Scierie Morin Marcel, 12 rue de Tréfois, 5 janvier 1945

Sources : Archives municipales

 

Scotta Yon, entreprise de bâtiment, successeur de Zocchetti, 1938-39


 


Sébert Léon, bois de construction, 1896-1923

 

Sébert, emballage, rue Robespierre, 1986

 

SICLI, extincteurs, 38 rue du Pré Chesnay

 

Silhouette Center, 80 rue Jules Ferry 1984-1999, sur l'emplacement de Rigot-Stalars.

 

Société anonyme coopérative ouvrière, entreprise générale de Travaux Publics et de Bâtiment, 21 boulevard Carnot

Annonce dans Le combat social 4 décembre 1937


Société Bretonne d’Entreprises Générales et Travaux publics, 85 boulevard Hoche

Cette entreprise s'est installée à Robien en 1951.

 

Annonce publicitaire. 1967. Le Griffon numéro 8

 

Société fermière Bretonne, 4 rue Guébriant 

 



 Sodisfrais, 6 boulevard Carnot, fromage en gros, 1967-1973

 

S.T.E.F, transports frigorifiques, 66 rue Luzel

 

 

Théorel Louis, 9 boulevard Carnot, camionnage urbain, 7 août 1943

 

Tirvit, 5 rue Jules Ferry

 

Thomas Jean, boulevard Carnot, chiffonnier, installé en 1918 à Robien

 

Urvoy peinture, Robert Urvoy, rue Danton et rue Edgard-Quinet

 

 

Zocchetti A, cimentier, 32 rue Jules Ferry puis rue André Gide

 

 

Retour au sommaire ici


Si vous avez des remarques, des documents, des témoignages à apporter sur ces entreprises du quartier de Robien, votre aide peut être précieuse. Merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page...  

 

 

Autres articles à consulter 

 

Les dépôts d'essence et les garages ICI

Le commerce 1900-1910  ICI

Le commerce dans les années 20-30 ICI

 

 

 

 

 


jeudi 22 mai 2025

Les débuts de la télévision dans le quartier de Robien à Saint-Brieuc.


Si la première émission de télévision date de 1935, jusqu’en 1948 la télévision ne diffuse même pas deux heures de programme par jour. Et dix ans plus tard, en 1958, il n'y a que 10% des foyers français qui sont équipés d'un poste de télévision.

Pour se faire une idée de la manière dont la télévision a fait son apparition dans le quartier de Robien, on peut faire appel aux souvenirs d'Emmanuel et Lucie Chuberre qui y sont arrivés en 1931. Emmanuel Chuberre a toujours aimé les appareils audiovisuels. A Saint-Brieuc, il a été successivement opérateur dans les cinémas Le Familia, Le Royal, Les Promenades.

Le 12 octobre 1948, Ouest-France raconte les exploits d’Emmanuel Chuberre en tant que radio amateur. Ils ne sont que deux autres avec M. Chuberre sur le secteur de Saint-Brieuc : M. Allain, rue de la Corderie  et Marcel Quinty, habitant Saint-Laurent, commis principal des P.T.T au central téléphonique.

Les 3 cartes de radios amateurs.

Les trois radios amateurs ont proposé une démonstration à la Foire-exposition qui n’est pas passée inaperçue. Leur station lançait des appels en public et recevait les réponses. En tout 361 liaisons ont été établies avec l’Europe et l’Afrique du Nord pendant la semaine.

Le poste ayant servi pour la démonstration à la Foire-Exposition

Après avoir bien exploré les possibilités des transmissions par poste radio, M. Chuberre se passionne pour la télévision. M et Mme Chuberre sont dans les premiers à posséder un poste de télévision dans le quartier.

La télé sur le rebord de la fenêtre 

Cette télévision familiale est souvent posée sur le rebord de la fenêtre de la famille Chuberre et elle attire les habitants émerveillés devant cette image venant de si loin. En 1953, le jour du couronnement de la Reine d’Angleterre Élisabeth II, leur salle à manger est pleine de monde…

Image du couronnement d’Élisabeth II à la télévision

Il n'était pas rare à l'époque d'aller voir la télévision chez des voisins, dans la famille ou dans un café. Ainsi, Jean-Claude Rizzo, dont la famille habitait rue de l’Ondine se souvient du poste de télévision du patronage de Robien dans les années 50-60 :  "Dans le foyer il y avait une télé où on voyait l’émission qui présentait le cirque « La piste aux étoiles ». Le feuilleton « Zorro » remportait aussi beaucoup de succès et on ne voulait pas en manquer un épisode".

 

Un incroyable bricoleur

Nous revenons à Emmanuel Chuberre, cette fois dans son costume de bricoleur de génie. Et là encore, Ouest-France qui est à l'affut lui consacre un long article, le 6 décembre 1955.

M. Chuberre. 6 décembre 1955 Ouest-France
M. Chuberre a réalisé la prouesse technique de fabriquer un poste de télévision par lui-même !

Quand le journaliste de Ouest-France vient le rencontrer à son domicile, tout n’est pas encore complètement terminé : « Ce poste sera au point sous une huitaine de jours quand je pourrai éliminer les parasites automobiles… Tenez, voyez l’écran bouger, voyez ces barres : ce sont des autos qui passent dans la rue. Cet appareil est d’ailleurs un appareil d’essai. Je n’ai pas voulu fignoler, ni faire un poste avec une belle ébénisterie. »

M. Chuberre montre ensuite l’antenne spéciale au-dessus de la maison, une antenne orientée vers Jersey qui permet de capter les ondes anglaises. M. Chuberre est certain qu’avec la télévision française les images et le son seront meilleurs.

Le reportage se termine : « Nous laissons M. Chuberre à son bobinage, à ses écrans, à ses lampes, à ses prises de courant, en jetant un dernier coup d’œil sur l'écran en promettant de revenir avant Noël, pour la mise au point."

4 novembre 1958 Ouest-France

Puis plus tard, la généralisation de la télévision a tout bouleversé : les gens sont restés plus enfermés chez eux, les mentalités ont changé. 

La maison de la famille Chuberre, rue Ferdinand Buisson

Constatant l'attrait constant des Briochins pour la télévision, en 1958, M et Mme Chuberre ouvrent un magasin de Radio-Télévision, rue de la Gare : ils donnent ainsi une forme professionnelle à leur passion et en font profiter un plus grand nombre, jusqu'en 1970 où ils prennent leur retraite.  

Annonce dans Ouest-France 24 septembre 1960
Annonce dans Ouest-France 5 mai 1961
Lucie et Emmanuel Chuberre le jour de leurs noces de Palissandre en 1992

A 88 ans, M. Chuberre continuait ses émissions de radio-amateur

 Souvenirs, souvenirs

Guylaine Quéméner, une habitante du quartier de Robien se souvient : "En cas de panne de télé, on appelait Monsieur Chuberre. Je me rappelle très bien ; et le soir on regardait "la Piste aux étoiles" réjouis ! "

Un relais dans le boulevard Hoche en 1957

Si de plus en plus de foyers possèdent un poste de télévision, et beaucoup de radio, le problème de la diffusion et de la bonne réception des émissions persiste. Un article de Ouest-France du 21 février 1957 évoque à cet égard la mise en place d’un relais dans le boulevard Hoche, à proximité de l’école Hoche à Saint-Brieuc.

21 février 1957 Ouest-France

Mais Stéphane Hamon nous apporte des précisions concernant l'antenne du Boulevard Hoche : "En fait, il ne s'agissait pas d'un relais de télévision, mais d'un émetteur radio en ondes moyennes, qui diffusait les émissions de France II (future France Culture) et de Radio Bretagne, (future Radio Armorique) sur 1584  kHz. Il avait une puissance d'une cinquantaine de watts et couvrait le canton. Propriété de TDF, il a diffusé jusqu'au début des années 80, avant d'être démoli en 1987. Je passais souvent au pied mais je n'ai jamais fait de photos ! Je précise que cet émetteur était le successeur du premier émetteur radio installé à Saint-Brieuc après guerre en 1945, et qui se trouvait entre la rue Saint-Benoît et le quartier Saint-Michel".(Courrier électronique du 6 mai 2025. Stéphane Hamon est journaliste et rédacteur en chef à Bretagne5, une radio dont il a été le co-créateur en 2001)

En 1957, il n’existe qu’un relais radio pour Saint-Brieuc permettant de capter « la chaine nationale ». Sa portée est assez limitée du fait qu’il se trouve encastré dans les maisons rue Lamennais et que son antenne ne dépasse pas 15 mètres de haut. Le nouvel émetteur, placé dans le boulevard Hoche sera tout autre puisqu’il sera doté quant à lui d’une antenne montée sur un pylône de 35 mètres de haut, de plus dans le quartier de Robien qui est un point haut de la ville.

Photo aérienne de 1971 avec l'antenne de 35 mètres de haut.

Les relais télévision

Dans les années 50, les briochins reçoivent la télévision par le relais de Caen et « ce n’est pas fameux tous les jours, l’influence des circonstances atmosphériques est prépondérante. »

Publicité, maison Mottais. 31 août 1959 Ouest-France

La population compte sur le relais de Saint-Pern/Bécherel pour obtenir une bonne réception des émissions de radio et de télévision. Il sera le symbole de l'arrivée de la télévision en Bretagne après son inauguration le dimanche 18 octobre 1959.  Doté d'une hauteur de 271m, il assurera la diffusion et la transmission des programmes télévision et radio pour plus de 1 100 000 habitants (Ouest-France 9 octobre 1959).

24 juillet 1959 Ouest-France

Voici le programme de la seule chaine disponible de la télévision française le 30 octobre 1959...


Il faudra attendre 1961 pour que le Finistère puisse recevoir les émissions de télévision  sans problème après la mise en fonction du relais de Roc-Trédudon. (Ouest-France 4 novembre 1959)


A partir des années 60, la télévision ne cessera de se généraliser et de se banaliser...


Une histoire d'antenne

L'histoire suivante est racontée dans l'édition de Ouest-France du 9 mars 1971, l'incroyable résolution d'un problème de réception du poste télévision d'une habitante de Robien !

 

Claude-TV, un magasin de télévision à Robien.

DRD Electronic, situé au 27 boulevard Carnot, était un magasin et une entreprise de vente et réparation de TV-Hifi-ordinateurs, ouvert en 1996, puis sous le nom de Claude TV en 1998, avant de se déplacer en 2015 rue Émile Zola, toujours dans le quartier de Robien. L’entreprise se chargeait également de la pose d’antennes terrestres et satellites.

A noter que DRD Electronic avait été ouvert au 16 rue de la Gare dès 1989.

Magasin Claude TV 27 boulevard Carnot à Saint-Brieuc. Photo Eric Bergeronne 1999

Le véhicule de l'entreprise Claude T.V

Lorsque les nouvelles chaînes de télévisions sont devenues disponibles sur la TNT à partir de mars 2005, il a fallu s’équiper d’un boitier spécifique. Mais toute la population de Saint-Brieuc n’a pas eu accès à la TNT à cause des problèmes d’émetteurs. Deux nouveaux émetteurs ont été posés en 2008 pour étendre la réception sur presque toute la ville.  Dans cette période de la TNT, Ouest-France est venu interroger Eric Bergeronne, technicien chez Claude-TV, car cette technique restait mystérieuse pour beaucoup de personnes à cette époque(voir la photo ci-dessous). 

Les activités de Claude-TV, dans le boulevard Carnot, ont cessé en 2015 mais ont continué rue Émile Zola, toujours à Robien.

Eric Bergeronne avec un boitier TNT dans les mains. 24 octobre 2007 Ouest-France

Claude TV, rue Emile Zola, photo RF janvier 2025


Retour au sommaire ici

Si vous avez d'autres documents ou renseignements à communiquer, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut de page à droite, en laissant votre adresse mail pour la réponse


A retrouver sur ce blog
 
L'histoire du cinéma à St Brieuc (avec M. Chuberre), cliquer ici 
 
Les établissements Poiriers, fabricants de postes de T.S.F, rue Luzel en 1925-1926, cliquer ici
 
 
Sources

Articles de Ouest-France : 12 octobre 1948, 6 décembre 1955, 21 février 1957, 24 juillet 1959, 17 février 1992.

Courrier électronique de Stéphane Hamon reçu le 6 avril 2025.

 

Stéphane Hamon, site de Bretagne5

Correspondances avec Eric Bergeronne. 2021 (et rencontre en janvier 2025)

Liste des diffuseurs Continental-Edison. 12 novembre 1958 Ouest-France

 

 


 

 

mercredi 21 mai 2025

2025. En images, visites guidées sur l'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc en 2025.

Les guides bénévoles travaillant avec les Archives municipales se sont regroupés en 2025 dans une association "Les guides briochins". Sur le quartier Robien c'est dans ce cadre que je continue de proposer des visites guidées. Retour en image, par ordre chronologique...

 

Vendredi 23 mai 2025

Les cités-jardins 

et les jardins ouvriers de Robien

 

Dans le quartier de Robien, la cité ouvrière de l'impasse Sergent Béziers-Lafosse et "La Cité des Cheminots", construites dans les années 30, ont eu pour maître d’œuvre l’architecte réputé Jean Fauny.   
Guidés par Richard Fortat, en plus des deux cités, le circuit agrémenté de lectures de témoignages, d'articles de presse de différentes époques et d'extraits littéraires, a permis d’en savoir plus sur l’histoire de ces jardins ouvriers du quartier créés dans les années 30. Rencontre avec des habitants, témoignage d'une participante sur les traces de Jean Fauny à Saint-Brieuc ou sur la vie autrefois dans la cité des cheminots, l'après-midi a été très riche, et ensoleillée !

La visite s'est terminée dans un petit jardin de rêve !

Merci aux deux accompagnatrices bénévoles Marie-Thérèse (et merci pour les photos) et à Marie-Chantal.

Au square Barillot

Au square Barillot

Rue de l'Ondine

Rue de l'Ondine

Rue de l'Ondine (Marie-Chantal avec la chasuble à gauche)


Impasse Béziers-Lafosse


 

Lundi 2 juin 2025

Architecture

Dans le secteur numéro 1 du circuit architecture, nous allons dans la rue Guébriant, La Croix-Perron, rue de Trégueux, rue Hélary, Béziers-Lafosse...

 

Jeudi 5 juin 2025

Architecture

Secteur numéro 2 dans les rues du Pré-Tizon, Cuverville, Pré-Chesnay, le Coucou, Tertre... Au menu : Art-déco, maisons Néo-bretonnes, maisons contemporaines d'architectes, anciens bâtiments de fermes ou bâtiments industriels...

 

 

 

 

 Retour au sommaire, ici

Visite-Rencontre 2019, ici

Visites 2020, ici

Visites 2021, ici

Visites 2022, ici

Visites 2023, ici

Visites 2024, ici

Merci à tout le personnel des Archives municipales et à toutes les bénévoles accompagnatrices des Guides briochins

 

 

 

L'histoire du quartier de Robien à Saint-Brieuc. Sommaire

Le quartier de Robien à Saint-Brieuc s’est vraiment peuplé il n’y a pas plus d’un siècle, mais son histoire présente de multiples intérêts ...